Laphroaig 31 ans Vintage 1974 Sherry Cask

49.7% alc./vol.
Limited Edition of 910 bottles

André 95.5%
J’avais complètement oublié cet échantillon qui date de quelques années et que j’avais rapporté d’une dégustation à la distillerie en compagnie de John Campbell, le distillery manager de Laphroaig. Nous étions un petit groupe de 10 personnes et avions été invité par le groupe Beam. J’étais le seul du groupe qui ne travaillais pas pour la compagnie et John à ce moment m’avait dit ‘’tu es notre invité alors choisis quelles bouteilles tu aimerais goûter en plus de la série que j’ai choisi’’. Choix difficile car j’avais accès à sa collection personelle et j’ai opté pour un Cairdeas 30 ans, le Cairdeas annuel qui n’était pas encore sorti sur le maerché dont je suis allé chercher directement dans une boite à l’expédition (en promettant de ne pas publier de review avant sa sortie) et ce Vintage 1974 entre autres choix… J’avais gardé une expérience extraordinaire de cette dégustation et remisé l’échantillon dans ma boite ‘’to be reviewed’’. Alors on replonge dans ce mythique whisky. C’est superbe, vraiment. De la délicatesse mais des saveurs bien campées; belle confiture de fruits encore chaude, caramel salé, une touche d’enbruns maritimes transportant le sel de mer. Il y a aussi un aspect rafraichissant avec une touche de fruits tropicaux et de citron, frais sorti du réfrigérateur, d’oranges confites. Ceux-ci se mélangent aux fruits secs et aux raisins. La tourbe hyper distingué, phénolique et terreuse n’est pas du tout en avant plan (comme la plupart des vieux Laphroaig) mais agit pour l’instant en acteur de soutien. Le nez demande du temps car les flaveurs sont volatiles et raffinées, parfois presque secrètes et réservées. J’ai mis plus de 30 minutes à constamment revenir au verre pour en dénicher les subtilités. La bouche est… est… divine. WOW… Quelle délicatesse des saveurs, du pur raffinement. Un canevas de tourbe terreuse et légèrement camphé sert de support aux différentes nuances fruitées (fruits tropicaux – oranges, mangue, poire – et fruits rouges secs – cerises, framboises, raisins. Autant la tourbe que le sherry est superbement bien équilibré, tout se complète et se bonifie mutuellement. La finale est hyper longue, pas de part la force de l’alcool ou de la tourbe terreuse et chocolatée mais par la qualité des saveurs et la délicatesse des arômes. La tourbe se mélange maintenant à une pincée de poivre, le sel de mer rappelle l’origine du whisky, les différents types de fruits l’utilisation des fûts. Quand les saveurs racontent le whisky, c’est ce genre d’expérience que ça donne. Certains diront qu’à 20,000$ à LMDW à Paris les attentes sont élevées mais tout amateur de whisky qui se respecte sait que le prix n’est pas toujours gage de qualité. Cette bouteille fait exception et se classe au top 5 de mes meilleures expériences de dégustation ever sur mes (presque) 3000 whisky évalués.

Aaron Goldfarb – Hacking Whiskey

Dovetail – 2018

Patrick 94%
Une bouteille de “Pappy Van Winkle’s Family Reserve Bourbon 23 YO”, sur le marché « noir », se détaille habituellement à plus de 2000$ US. Ce livre vous apprendra, entre autres, à transformer ce nectar en vinaigre et à écœurer la planète entière en postant sur Instagram que oui, vous avez eu le culot de le faire! Vous y apprendrez aussi comment faire des vrais Jello Shots, un « infinity cask » et surtout, ce que j’ai trouvé fort utile, comment « sauver » ces bouteilles de whiskys soporifiques que nous faisons tous un jour la gaffe d’acheter (juste pour ça, c’est rentable d’acheter le livre!). LE livre le plus drôle que je n’aie jamais lu au sujet des spiritueux, il m’a fait regarder ma collection de whisky d’un autre œil. Un must pour quiconque aime sortir des sentiers battus, ou simplement avoir du fun.

MacNair’s Lum Reek 12 ans Blended Malt

46% alc./vol.
Assemblage de single malt de deux distilleries d’Islay et des deux distilleries du Speyside ayant séjourné dans des fûts de Bourbon, de Red Wine Casks et de Sherry Pedro Ximenez.

André 83%
Grains de café enrobés de chocolat noir fumé, poires, céréales au miel, fumée de tourbe discrète, beau nez camphré sucré, bien défini mais pas trop rude. La bouche manque un peu de texture et on ressent la dilution. Belles notes de cannelle poivrée, tourbe verdâtre et herbeuse, camphre bien doux, sucre blanc, sel de mer, poires nappées de miel, fruits séchés. Ça descend très bien ce whisky… Finale mentholée, tourbe herbeuse camphrée, influences maritimes, cerises et fruits séchés, malheureusement un peu courte. Un bon sipping Blended à la croisée d’islay et du Speyside.

Patrick 89%
Intense et bien balancé, avec tout ce qu’on recherche dans un scotch tourbé. Nez : Un beau parfum de fumée de tourbe végétale et subtilement floral et poivré. J’ai hâte d’y goûter! Bouche : De la fumée de tourbe poivrée et florale, avec une bonne dose végétale et une touche de café. Finale : D’une belle longueur, fumée et poivrée.

Gavin D. Smith – Stillhouse Stories Tunroom Tales

Angels’ Share – 2013

Patrick 71%
Un ouvrage livrant une douzaine de témoignages d’histoires vécues par des gens ayant travaillés à différents postes dans l’industrie du scotch. J’aime particulièrement lire le soir, avant de m’endormir. Ainsi, la meilleure mesure pour savoir si un livre est ennuyeux est le nombre de soirées que je vais prendre pour en compléter la lecture. Normalement, un livre de 102 pages comme celui-ci me prends donc un gros maximum de 3 soirées… Mais ici, j’ai eu besoin de plus d’un mois! J’étais incapable de lire plus que 3-4 pages par soirée tellement la quasi-totalité des histoires étaient soporifiques (il y a quelques exceptions, mais elles demeurent des exceptions). Au point que je me disais que les gens qui partageaient leurs histoires, malgré qu’ils faisaient un travail hors du commun, avaient eu une vie plutôt morne et monotone. Enfin, à titre de comparaison, après avoir complété la lecture de ce livre, j’ai entamé la lecture d’un ouvrage de 600 pages sur la naissance du système de « Common Law » au Moyen-Âge en Angleterre, que j’ai complété en 3 soirées à peine (mais je n’en parlerai pas plus ici, ce n’est pas la place)!

Glenallachie 25 ans

48% alc./vol.
Assemblage de fûts de Bourbon, sherry Oloroso et Pedro Ximénez ainsi que de virgin oak.

André 88%
Fruits tropicaux, oranges et nectarines, abricots, ananas. On retrouve aussi le même mélange de miel et de vanille assaisonnée de cannelle que dans le 8 ans d’âge. Sirop de salade de fruits. Les fruits rouges apparaissent plus tard après un bon 30 minutes dans le verre. Le whisky ne s’ouvre pas aussi facilement que les éditions de 12 et 15 ans. En bouche, beaucoup d’oranges et d’abricots, carrés d’ananas fraichement coupés, bonne dose de miel… puis les fruits rouges. Des notes de caramel et de chocolat fourré à l’orange apparaissent aussi ainsi puis des fruits tropicaux parsemés d’épices. Belle finale tout en souplesse où se mêlenst fruits rouges, tropicaux et épices.

Patrick 89%
Un beau whisky épicé, boisé, chaleureux et fruité. L’ensemble est bien balancé et très agréable. Nez : Beau parfum de chocolat au lait sucré, de la vanille et de beaux petits fruits bien mûrs. Bouche : De beaux fruits mûrs et chaleureux, du chocolat noir et une touche bois brûlé et d’épices. Finale : D’une belle longueur, épicée et boisée.

Martin 89.5%
Nez: Raisins, ananas, dattes et oranges. Vanille, caramel et muscade. Miel, petits fruits et bois. De beaux trios d’arômes qui s’entremêlent dans une belle danse. Bouche: Texture suave et posée. Caramel, vanille, raisins juteux, dattes et cuir. Xérès noble en puissance. Fumée délicate, bois épicé. Quel bonheur! Finale: Sherry, chêne, cannelle, muscade, raisins secs, fruits des champs, tout cela sur une longue vague savoureuse de timide cuir fumé. Équilibre: Glenallachie reste un solide malt du Speyside qui sait parfois nous surprendre. Mettez ça dans un baril pour un quart de siècle, satisfaction garantie!

Jim Murray – Whisky Bible 2020

Dram Good Books – 2019

Patrick 82%
Après l’avoir lu en diagonale, j’ai remisé l’édition 2019 sans y revenir de l’année… Et je crois bien que le même sort attend l’édition 2020! Que Monsieur Jim ait préféré tel ou tel whisky, ça demeure toujours bien l’opinion d’une seule personne, basée sur des échantillons choisis avec soin par les gens de l’industrie : Bref, aucun intérêt (même si une recherche sur Google de « Whisky Bible 2020 » vous donnera l’impression que c’est tout ce qui intéresse les lecteurs). Toujours est-il que les « éditoriaux » qui parsèment l’ouvrage de Jim Murray sont souvent pertinents, et c’est pourquoi je continue à acheter ce livre à chaque année. Si on oublie un peu son chauvinisme (si on le prend au mot, tous les bons coups des 20 dernières années dans le monde du whisky sont survenus à grâce à lui), il apporte une critique de l’industrie que peu (mis à part Québec Whisky!) se permettent d’avoir, par crainte de perdre des commandites et des revenus. Par exemple, son nouveau cheval de bataille porte sur les types de vieillissement parfois un peu loufoques utilisés dans l’industrie et qui sont souvent faits n’importe comment. Pour illustrer son point, il remarque que parmi les 50 whiskeys irlandais qu’il a évalués cette année, il avait retrouvé 30 types de finitions différentes. Personnellement, je trouve qu’il va un peu trop loin car il sonne comme un vieux grincheux qui n’aime pas le changement, mais je dois admettre que même si j’adore l’innovation, c’est en effet souvent fait n’importe comment. Merci Jim d’avoir mis le spotlight sur cette problématique qui méritera une bonne conversation autour d’un dram avec mes chums.

Glenallachie 10 ans Cask Strength – Batch 2

54.8% alc./vol.
Fruits de l’assemblage de fûts de xéres de type Oloroso et Pedro Ximénez, First Fill Bourbon ainsi que de fût virgin oak.

André 82%
Pommes vertes et rouges, crème vanillée, réglisse, petits fruits sauvages, aspect sec et épicé à saveur de gingembre, poires et ananas, beaucoup de bois sec aussi. Je trouve l’approche un peu brusque et maladroite. La bouche est puissante et musclée, sèche et épicée; sirop de salade de fruits, pommes vertes, ananas et caramel, saveurs citronnées, bananes, cerises séchées depuis un bout de temps, miel. Longue finale hyper sèche et épicée, beaucoup de gingembre et de poivre, poires, ananas et un brin de sherry. Un Glenallachie qui manque de subtilité et de souplesse en bouche.

Patrick 89%
Un beau whisky intense et savoureux. Définitivement, les cask strengths de cette distillerie sont une valeur sûre! Nez: Du miel, quelques fleurs, du chocolat au lait et de la vanille. Alléchant! Bouche : Des fleurs, du miel, des épices, du bois chaleureux et un peu de caramel. Finale : D’une belle longueur, marquée par de chaleureuses épices et un peu de bois.

Martin 84%
Nez: Vanille, pommes et petits fruits. Crème anglaise et épices. Un peu de bois sec. Fleurs, cacao et ananas. Bouche: Miel, vanille et fruits. Chêne et épices, feu ardent du cask strength. Bien marqué par les notes de bois vert et brûlé à la fois. J’aime bien! Finale: Longueur et texture bien appréciables. Pointes de cannelle, de bois et de vanille. Pommes vertes. Équilibre: Quand même un bel équilibre entre la force de l’alcool et l’utilisation du fût de sherry. On pourrait jouir d’un brin plus de sophistication, mais le degré d’alcool ne nous laisse pas bien bien le choix de l’encaisser comme il est.

Glenallachie 15 ans

46% alc./vol.
Maturation initiale en bourbon cask et affinage de 20 mois en ex-sherry cask de type Oloroso et Pedro Ximerez puncheons et hogsheads.

André 87%
Simplement wow! Toffee, caramel et chocolat au lait, dates et prunes, raisins secs, oranges confites, cerises noires. Superbe texture, bien grasse; réglisse rouge, cerises, dates, prunes, raisins secs, grains de café enrobés de chocolat, le gâteau aux fruits, cannelle. Bonne finale, longueur appréciable, surtout influencée par les notes de cannelle et de poivre nappant les fruits secs.

Patrick 90%
Un beau gros whisky intense, savoureux, chaleureux et superbement balancé. On voit ici que les nouveaux proprios de la distillerie commencent à être plus à l’aise avec leur acquisition! Nez : Parfum de chocolat au lait sucré, avec de la vanille, du caramel et quelques cerises. Appétissant. Bouche : Un beau whisky whisky chaleureux et sucré, avec un mix de chocolat au lait et noir, des épices, du bois brûlé et quelques fruits mûrs. Finale : D’une belle longueur, marquée par les épices et les fruits mûrs.

Martin 90%
Nez: Riche et sucré. Caramel, toffee, cacao et fruits des champs bien mûrs. Cuir, poussière et orge. Malt grillé. Raisins secs, dattes et zeste d’orange. La barre est haute! Bouche: La texture me séduit immédiatement. Chocolat au lait, raisins, dattes, muscade, orange, caramel et chêne. Touche de cuir. Savoureux! Finale: Chêne épicé, belle descente guidée par l’éventail de saveurs explorées précédemment. Gâteau aux fruits. Équilibre: Vraiment solide! Une belle démonstration comme quoi un affinage de qualité vaut parfois aussi bien qu’une maturation exclusive en fûts de sherry.

Glenallachie 8 ans Rye Quarter Cask

48% alc./vol.
Vieilli en fûts de chêne américain et affinage pendant 17 mois en ex-Koval rye quarter casks.

André 79%
Nez très franc, malgré la rondeur apportée par le miel et la vanille. Les épices sont bien présentes, notes de cannelle et de poivre broyé, bois de chêne sec mélangé de copeaux de bois verdâtre, gingembre céréales séchées. Y’a aussi un fond d’odeur de virgin oak qui ne me plait pas plus qu’il faut. Après avoir passé un bon 20 minutes dans le verre, le whisky devient plus équilibré et le nez plus rond. En bouche, la texture est beaucoup trop diluée malgré le taux d’alcool de 48%, l’ensemble manque un peu de structure aussi. Mélange de cannelle et de gingembre, influence du rye peut-être aussi, les pelures de pommes rouges et la réglisse trempée dans le poivre, discrètes notes de bois vert encore. Finale fraiche, zeste de citron, poivrée et épicée avec un retour sur le bois verdâtre et les copeaux de bois séchés.

Patrick 80%
Un beau whisky riche et très intense. Un peu trop jeune à mon goût, mais avec une base de whisky plus vieille, ça pourrait être superbe. Nez : Parfum de malt et de seigle, avec une touche subtile de petits fruits et de chêne sec. Bouche : De belles épices, du bois carbonisé et de trèèès subtils fruits mûrs. Avec une bonne dose d’alcool. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par le bois carbonisé.

Martin 82%
Nez: Miel et céréales, fleurs et épices. Vanille, chêne et herbe fruitée. Touche de seigle, bien entendu. Bouche: Belle texture, notes d’épices, de bois, de malt et de rye fruité. Quand même très agréable. Finale: Puissante, mais très courte aussi. Bois, fruits rouges et épices. Un peu de réglisse rouge et d’herbe séchée. Équilibre: Pas bête, mais on dirait que ça manque de direction, d’encadrement. Peut-être que le mariage entre le scotch et le rye est un peu trop arrangé…

Glenallachie 12 ans Pedro Ximenez

48% alc./vol.
Vieilli en fûts de chêne américain et finition en pedro ximénez sherry puncheons.

André 89%
Belle rondeur très fruitée, le gâteau aux fruits, les raisins secs et oranges, abricots, chocolat noir, fruits sauvages. Texture licoreuse en bouche, caramel onctueux, liqueur d’oranges, raisins de Corinthe ayant trempés dans le rum, cerises, le gâteau au fruit baignant dans son jus, noix grillées, infime touche de cannelle. À chaque gorgée supplémentaire, l’incroyable texture étonne, licoreuse et qui nappe bien l’entièreté de la bouche. La finale est légèrement austère, un peu poussiéreuse et vieillotte, bien épicée aussi, les fruits secs sont l’épine dorsale des saveurs et ont développé de succulents sucres résiduels. Un whisky dessert, peut-être un peu trop sucré pour certains, mais délectable à chaque gorgée.

Patrick 86%
Un beau whisky intense et très chaleureux. Un peu rough sur les bords, mais tout de même très bon. Nez : Parfum de chocolat au lait enrobant de petits fruits, le tout avec une touche de vanille. Bouche : Fruits mûrs, bois brûlé, des épices et un peu de chocolat noir. Intense. Finale : D’une longueur moyenne, épicée avec du bois brûlé.

Martin 90%
Je n’étale pas souvent mes états d’âme sur les couleurs, mais ici le beau cuivré digne des grands fûts de xérès nous honore de sa présence. Nez: Fruits rouges et raisins juteux, touche de pelure d’orange, presque marmelade. Muscade et chêne. Superbe rondeur. Bouche: Texture sirupeuse, réglisse, dattes, orange, raisins et bois. Caramel, noix et rhum. Les saveurs se marient extrêmement bien ici, bien supportées par le degré d’alcool. Bon choix de garder ça au-dessus du 40% plébien. Finale: Chaude et soutenue sur la plupart des belles notes du classique sherry cask. Raisins, bois, épices, marmelade et chocolat noir. Équilibre: Bien dosé à toutes les étapes. Lorsque confrontés à des choix, les gens de Glenallachie ont dans ce cas-ci toujours fait le bon. Un superbe sherry cask, chaque gorgée est un petit moment de paix.