Big Peat Fèis Ìle 2019 Edition

48% alc./vol.
Édition limitée de 3300 bouteilles composée de single malts provenant des distilleries Ardbeg, Bowmore, Caol Ila and Port Ellen, fermée en 1983. Cet embouteillage commémoratif présent le visage de 400 Big Peat’s « Pals » (Copains de Big Peat) du monde entier, après que les fans de la marque ont déposé leur selfie en ligne via un concours sur le site de Douglas Laing.

André 87%
Influences maritimes affirmées, sel de mer et filets de pêche séchant près du quai, pitch à toiture, feu de foyer allumé avec des bûches encore mouillées qui dégage de bonnes salves de fumée grasse. Après ce nez attrayant, on attend beaucoup de la bouche qui déçoit rapidement avec sa texture diluée. Bonnes saveurs de citron frais pressé et une fraicheur attrayante, tourbe verdâtre et cendre de feu refroidit au matin, aspect médicinal, varech, sac de jute, agrumes. Finale un peu courte au départ mais qui gagne en longueur à chaque gorgée supplémentaire. Feu de camp, varech, sel de mer et tourbe verdâtre camphrée. Un bon dram de semaine qui manque un peu de torque.

Patrick 89%
Oh que c’est bon ça! Riche et complexe, porté par une belle texture. Une belle bouteille de plaisir liquide. Nez : Fumée de tourbe intense, avec une bonne dose d’huile à moteur et des agrumes. Bouche : De la belle fumée de tourbe, du bois épicé, de l’huile à moteur, du poivre et un peu d’agrumes. Finale : D’une belle longueur, fumée et poivrée.

Legent Kentucky Straight Bourbon Whiskey

47.5% alc./vol.
Bourbon partiellement fini en fûts de vin et de xérès, produit d’une collaboration entre Fred Noe et Shinji Fukuyo.

André 79%
Nez composé de fruits rouges et de réglisse, pommes caramel, de fruits secs, de raisins mauves. La bouche est très influencée par les des notes de charcoal et de bois de chêne brûlé et de solides épices bien soutenues. La texture en est affectée sur deux points; une sensation edgy pointue d’épices et une texture hyper molle et diluée. Côté saveurs, on retrouve ces mêmes fruits rouges séchés et la réglisse, humée précédemment, cerises et raisins mauves, caramel, grosses notes de poivre noir concassées et de cannelle ainsi que de bois brûlé. La sensation finale en bouche apporte une ambivalence difficile à suivre même si la base du whisky est intéressante. La finale est épicée et poivrée et est monopolisée par les notes de bois de chêne brûlé et de charcoal. Dommage, le scénario était intéressant mais même les acteurs de renom n’ont pas pu donner vie à l’idée originale.

Patrick 81%
Un bon whisky, mais quand on a annoncé que Shinji Fukuyo y avait collaboré, je m’attendais à quelque chose de plus riche et de mieux équilibré. Bref, dans le style « bourbon vieilli en fûts de xérès », il est aisé de trouver mieux. Étant fan en général des bourbons de Jim Beam, je ne trouve pas qu’on lui a rendu service ici. Nez : Pas de surprise, on détecte les arômes typiques du bourbon de Jim Beam, incluant épices, bois brûlé et cerises, ainsi qu’une bonne dose de fruits mûrs provenant du vieillissement en fûts de xérès. Bouche : Très vineux, avec des fruits mûrs intenses, une tonne d’épices et du bois brûlé. Finale : D’une belle longueur, marquée par le bois brûlé et une touche de cerise.

Martin 78%
Nez: Très rond et fruité, compote de fruits des champs, vanille, bois et crème. Un peu de charbon et de maïs complètent l’aventure. Bouche: Retour des fruits, épices et maïs. Un peu de vanille. Le mix est plutôt louche. Réglisse. Les éléments sont tous potables, mais on dirait qu’il manque un petit quelque chose de rassembleur. Finale: Notes de bois, de maïs et de vanille, nappées de fruits rouges. J’ai l’impression de me répéter, ce qui justement illustre bien la faiblesse de ce whisky. Équilibre: Le bourbon est un style bien particulier, auquel ne sied pas toujours bien les finitions spéciales. On a tenté ici de sortir d’une zone de confort, sans réel succès.

James Eadie’s Trademark X 2017 Blended Scotch Whisky

45.6% alc./vol.
Vous connaissez peut-être le nom James Eadie Trade Mark « X » si vous êtes un passionné d’histoire du whisky. Eadie a commencé à produire cette expression dès 1854 et a déposé le logo de la croix en 1877 – juste un an après que le ‘’Trade Mark Regislation Act’’ soit adopté. Le whisky Trademark « X » a été produit jusqu’à la fin des années 1940, puis a disparu. Cependant, la marque a été relancée par l’arrière-arrière-petit-fils d’Eadie, avec une recette qui comprend 14 des 16 whiskies qui figuraient dans la marque commerciale originale « X », y compris quelques distilleries fermées ! En “Single Grains” : Cambus (fermée en 1993 et démolie par la suite) & Cameronbridge et en “Single Malts” : Littlemill (fermée en 1994 et incendiée par la suite), Glenturret, Blair Athol, Glendronach, Benrinnes, Craigellachie, Aberlour, Dailuaine, Talisker, Coal Ila, Lagavulin & une distillerie secrète de Campbeltown.

André 85%
J’ai servi cet embouteillage dans une session d’introduction aux whiskies Écossais et celui-ci a fait fureur parmi les invités avec sa complexité cachée derrière une simplicité à boire et apprécier. Nez de fruits à chair et de fruits tropicaux, bananes, abricots, poires, belle fraicheur de pommes vertes et d’herbe mouillée rehaussée de bois de chêne séché. Belle texture ronde et soyeuse en bouche. Céréales au miel, morceux de poires en conserve, fruits tropicaux dans un nuage de tourbe diaphane. Sensation plus sèche mais étrangement sucrée aussi en début de finale, avant que la fumée de tourbe ne prenne le dessus sans trop monopoliser toute la bouche et se mélange avec les fruits tropicaux. À 70$ la bouteille, un must!

Patrick 89.5%
Un très bon blend facile à boire, mais offrant tout de même une belle complexité et une expérience de dégustation des plus agréables. Nez : Beau parfum de céréales et de bois frais, avec une petite touche d’herbes. Bouche : De belles épices, une fumée discrète, mais omniprésente, du bois et des céréales. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par les épices et le bois sec.

Old Particular Invergordon 21 ans

51.5% alc./vol.
Distilled May 1997, Bottled May 2018 from Refill Barrel #DL12185, 279 bottles

André 90%
Un whisky qui fait honneur au style. Superbe nez, cassonnade, céréales Sugar Crisp, chocolat au lait, miel, abricots. Léger acéré mais qui demeure discret et qui s’adoucit avec le temps. Belle texture onctueuse en bouche, beaucoup de vanille et de miel. Ça me rappelle un bol de céréales Quaker Croque Nature, d’amandes et de miel assaisonné d’une poignée d’abricots séchés. L’apport des céréales est indéniable avec sa finale de bouche assérée et sèche. L’alcool est bien niché dans l’édredon de vanille et de miel. La finale est hyper longue, l’alcool s’extirpe de ses draps vanillés et mielleux pour picotter un peu l’intérieur de la bouche bien nappée par la texture crémeuse du whisky. Les grains whsikies sont une espèce unique en soit, il ne faut pas les comparer aux single malts, les saveurs sont souvent plus limitées et laissent quelques amateurs sur leur faim. Mais lorsqu’il est bien conçu, on comprend bien l’importance de leur contribution dans les meilleurs blends Écossais.

Patrick 85%
Un très bon whisky de grain, offrant une belle balance de saveurs. Facile à boire et agréable, une belle expérience. Nez : Délicieux parfum, avec du beurre, de la vanille et de la pâte à biscuits. Bouche : Sucré et légèrement boisé, avec une touche de noix de coco et du caramel. Finale : D’une belle longueur, de belles épices, du sucre, de la vanille et du fudge.

Jim Murray – Classic Blended Scotch

Prion Books – 1999

Patrick 90%
J’ai longtemps cherché un livre de référence sur les Blended Scotch – Ceux-ci représentant près de 90% du volume total du scotch vendu, je me suis dit qu’il devait y avoir une profusion d’ouvrages sur le sujet! Et bien non : J’ai dû me tourner vers cet ouvrage qui a été écrit il y a 20 ans pour retrouver la vue d’ensemble que je recherchais. Bref, un livre de référence très bien fait, complet à l’époque, avec de l’information factuelle et intéressante. Idéal si vous êtes curieux d’en savoir plus au sujet de « l’éléphant dans la pièce du scotch ». Ma seule remarque négative, est qu’il est dommage, voire incompréhensible, que ce livre n’aie jamais été réédité à ce jour.

Old Particular Mortlach 12 ans

48.4% alc./vol.
Distilled June 2006, Bottled June 2018 from Refill Hogshead #DL12579, 367 bottles

André 86%
Étonnant de goûter un Mortlach si dénudé car habituellement drapé d’un gros manteau de sherry épicé. Le nez est hyper doux et délicat, notes de miel et de citron, sirop de salade de fruits, céréales maltées, chocolat blanc. Ce whisky respire la fraicheur et les grands espaces. Belle bouche ronde et pulpeuse, approche sirupeuse avec quelques accents épicés. Encore une fois les saveurs de tarte aux citrons et meringue, miel température pièce, poires, jus de salade de fruits. Bel équilibre au niveau alcool qui s’éclipse habilement derrière ce rideau de saveurs très fragile. La finale est de longueur moyenne, bien soyeuse, texture un peu grasse avec une touche d’épices.

Patrick 86%
Un très bon whisky, différent des Mortlach habituels, mais avec l’intensité typique de la distillerie. Nez : Du miel, du sucre et une petite touche d’épices. Appétissant! Bouche : Des pommes fraîches, de l’orge et du bois épicé. Le tout est massif et savoureux comme tout bon Mortlach. Finale : D’une belle longueur, épicée et subtilement sucrée.

Mark Meyer & Meredith Grelli – The Whiskey Rebellion

Belt Publishing – 2017

Patrick 89%
Lorsque les auteurs ont eu la crampe de cerveau d’ouvrir une distillerie de whiskey à Pittsburgh, ils ont commencé par faire quelques recherches afin d’en apprendre plus sur l’histoire de ce divin nectar. Et ce qu’ils ont trouvé est spectaculaire : Des histoires de guerre civile, d’amour, d’aventures, de prohibition, de courage, de témérité et j’en passe! A 140 pages, ça se lit en quelques heures, et mon seul regret est qu’ils n’en n’aient pas écrits plus long. Enfin, dans les plus petits pots, les meilleurs onguents! Un must pour ceux qui disent aimer le whiskey américain : Si vous ne connaissez pas l’histoire du rye de Pennsylvanie, vous ne connaissez pas l’histoire du whiskey américain.

Old Particular Arran 21 ans

52% alc./vol.
Distilled July 1996, Bottled February 2018 from Refill Barrel #DL12357, 544 bottles

André 89%
Wow… quel nez! La douceur même; céréales séchées au miel, crème à la vanille, marshmallow, tarte au citron, touche d’herbe verte et séchée. Beau nez aérien qui inspire les grands espaces et l’air frais. Première gorgée et définitivement le sorbet au citron. La bouche offre une effervescence intrigante; tarte au citron, céréales moulues, miel, crème Chantilly. L’apport d’épices et d’influences du bois de chêne me surprend un peu. Deuxième gorgée et wow, beaucoup plus doux, plus équilibré dans un sens aussi dans le rendu général de chacune des saveurs. Au gorgées subséquentes, notes de coconut et de bananes nappées d’un coulis de caramel salé et de marshmallow. Finale célébrant le retour des épices et des tonalités de bois de chêne, plus musclée aussi. Un bel embouteillage single cask où l’on devine l’épine dorsale de la distillerie. Les fans de la distillerie de seront pas déçus.

Patrick 88%
Pour les amateurs de la distillerie Arran, c’est votre whisky préféré avec une grooooosse dose de bois brûlé. Nez : Vanille, miel, caramel salé avec du beurre sur des toasts un peu brûlées. Bouche : Caramel salé, orge, agrumes et une bonne dose de bois brûlé. Finale : D’une belle longueur, avec des épices, une touche de sel et du chêne et encore du chêne.

Ingvar Ronde – Malt Whisky Yearbook 2020

MagDig Media – 2019

Patrick 93%
J’attends toujours avec impatience l’édition annuelle de ma référence favorite! Encore une fois, j’y ai appris un tas de choses, et ce livre me fournira quantité d’informations à partager lors des prochaines dégustations que j’animerai. Seul petit bémol pour cette édition, certains tableaux de statistiques à la fin de l’ouvrage ont disparu. Dommage, car ceux-ci permettent souvent de comprendre la situation d’une distillerie, d’une entreprise ou du marché en un clin d’œil. Toujours est-il que ce livre est toujours un must pour quiconque se considère comme un « whisky geek ».

Laphroaig 31 ans Vintage 1974 Sherry Cask

49.7% alc./vol.
Limited Edition of 910 bottles

André 95.5%
J’avais complètement oublié cet échantillon qui date de quelques années et que j’avais rapporté d’une dégustation à la distillerie en compagnie de John Campbell, le distillery manager de Laphroaig. Nous étions un petit groupe de 10 personnes et avions été invité par le groupe Beam. J’étais le seul du groupe qui ne travaillais pas pour la compagnie et John à ce moment m’avait dit ‘’tu es notre invité alors choisis quelles bouteilles tu aimerais goûter en plus de la série que j’ai choisi’’. Choix difficile car j’avais accès à sa collection personelle et j’ai opté pour un Cairdeas 30 ans, le Cairdeas annuel qui n’était pas encore sorti sur le maerché dont je suis allé chercher directement dans une boite à l’expédition (en promettant de ne pas publier de review avant sa sortie) et ce Vintage 1974 entre autres choix… J’avais gardé une expérience extraordinaire de cette dégustation et remisé l’échantillon dans ma boite ‘’to be reviewed’’. Alors on replonge dans ce mythique whisky. C’est superbe, vraiment. De la délicatesse mais des saveurs bien campées; belle confiture de fruits encore chaude, caramel salé, une touche d’enbruns maritimes transportant le sel de mer. Il y a aussi un aspect rafraichissant avec une touche de fruits tropicaux et de citron, frais sorti du réfrigérateur, d’oranges confites. Ceux-ci se mélangent aux fruits secs et aux raisins. La tourbe hyper distingué, phénolique et terreuse n’est pas du tout en avant plan (comme la plupart des vieux Laphroaig) mais agit pour l’instant en acteur de soutien. Le nez demande du temps car les flaveurs sont volatiles et raffinées, parfois presque secrètes et réservées. J’ai mis plus de 30 minutes à constamment revenir au verre pour en dénicher les subtilités. La bouche est… est… divine. WOW… Quelle délicatesse des saveurs, du pur raffinement. Un canevas de tourbe terreuse et légèrement camphé sert de support aux différentes nuances fruitées (fruits tropicaux – oranges, mangue, poire – et fruits rouges secs – cerises, framboises, raisins. Autant la tourbe que le sherry est superbement bien équilibré, tout se complète et se bonifie mutuellement. La finale est hyper longue, pas de part la force de l’alcool ou de la tourbe terreuse et chocolatée mais par la qualité des saveurs et la délicatesse des arômes. La tourbe se mélange maintenant à une pincée de poivre, le sel de mer rappelle l’origine du whisky, les différents types de fruits l’utilisation des fûts. Quand les saveurs racontent le whisky, c’est ce genre d’expérience que ça donne. Certains diront qu’à 20,000$ à LMDW à Paris les attentes sont élevées mais tout amateur de whisky qui se respecte sait que le prix n’est pas toujours gage de qualité. Cette bouteille fait exception et se classe au top 5 de mes meilleures expériences de dégustation ever sur mes (presque) 3000 whisky évalués.