Glen Scotia 8 ans Campbeltown Malts Festival 2022

56.5% alc./vol.
Version heavily peated de Glen Scotia, maturation initiale pendant 7 ½ ans en First Fill Ex-Bourbon casks et affinage de 12 mois en PX Sherry Casks. Édition limitée de 24,000 bouteilles.

André 90%
Très intéressant et singulier. Il me faut plusieurs minutes pour décortiquer le tout et mettre en place les saveurs et impressions. Au nez, des notes de melon au miel, de pommes et petits fruits sauvages, oranges confites, confiture de citron et ananas. Pour l’instant, la fumée de tourbe est relativement discrète. La bouche est moelleuse mais étrangement plus épicée aussi, boisée également. Citron, melon au miel, miel, mangue, abricots, puis mélange de sel de mer, de chocolat noir et de terreau humide, puis une belle montée franche de la fumée de tourbe. Finale remplie d’oranges et de sel de mer appuyé de passablement d’influences boisées. J’adore la diversité des saveurs et ce qu’elles évoquent, surtout les racines géographiques du whisky. Superbe équilibre et une texture divine de surcroit.

Ardbeg Ardcore Committee Release

50.1% alc./vol.
Ardcore est une vraie innovation dans le monde des Single Malts tourbés. Vieilli en ex-fûts de Bourbon, ce nouveau Single Malt Ardcore résulte de la distillation d’un malt noir (black malt) : la céréale est chauffée à température très forte pour que le malt devienne torréfié, un peu comme un grain de café ou de cacao. Une opération de séchage sous surveillance… Si la température dépasse les 250°C, le malt peut se transformer en charbon et prendre feu. Un procédé de fabrication qu’on retrouve notamment chez Glenmorangie Signet, mais encore jamais avec un whisky tourbé. Il rappelle le passé oublié de “Punk Ellen”, surnom donné au port de l’île d’Islay dans les années 1970. Édition réservée aux membres du Ardbeg Committee.

André 87%
Notes de citron aérien et maritime au nez, s’accompagnant de langoureuse fumée cendreuse et légèrement crasseuse. Vraiment très doux et évoquant des notes de crème à la vanille et de biscuits au citron. La bouche est herbacée et citronnée, à la fois maritime et tropicale. La texture est hyper douce, très moelleuse mais pas sirupeuse. Cendre froide, citron, herbe verte, légère sensation minérale, fruits tropicaux, miel. Les tonalités de phénols sont amadouées et très approchables, l’alcool tellement discret que l’on serait porté à dire que c’est une édition régulière et non cask strength. La finale est un peu courte mais d’une belle douceur, entre le citron et la fumée de tourbe et à mi-chemin entre la mer des Caraibes et la mer du Nord.

Patrick 87%
Un très bon Ardbeg, mais je suis déçu de ne pas avoir remarqué de différence notable en lien avec l’utilisation de malt torréfié. Certes, mes attentes étaient élevées… Mais je souhaitais seulement quelque chose de différent. Bref, une bouteille à passer sur le marché noir de la revente au meilleur prix possible pour vous payer en retour le range complet des scotchs réguliers d’Ardbeg! Nez: Ce n’est pas le parfum que j’attendais d’un whisky fait avec du malt noir… Malt jeune, agrumes, fumée de tourbe et autre marin. Un nez plutôt réservé pour un scotch avec un tel C.V. Bouche : Aaaaah, c’est mieux ici, avec du sel, du bois brûlé de la fumée de tourbe, quelques fruits tropicaux, des agrumes… Le tout porté par une belle texture huileuse. Finale: D’une belle longueur, fumée, salée, boisée et avec de beaux agrumes.

Martin 89%
Nez: Une belle tourbe crasseuse digne de nos plus beaux chantiers de construction estivaux. Citron et air salin, malt grillé et vanille. Bouche: Belle texture qui nous transporte sur des accents de tourbe, de charbon, de miel, de poires et de sucre. Le citron et le sel de mer resent avec nous. Aucune morsure du degré d’alcool. Finale: Longue, avec une texture qui s’essouffle un peu ici. Les notes de saveurs exprimées auparavant tiennent la route ici. Équilibre: Un excellent Islay, un scotch d’exception, mais le fait qu’Ardbeg mette constamment la barre à une hauteur insoutenable fait que parfois ils peuvent rater la cible d’excellence qu’ils se fixent eux-mêmes.

SMWS 108.28 Allt-a-Bhainne 11 ans

64.4% alc./vol.
“Smokey MacSmokeface” – Distillé le 18 septembre 2009 – 2nd fill ex-bourbon barrel – 193 bouteilles

André 89%
Ananas et crème à la vanille, chocolat noir et discrète tourbe médicinale, zeste de citron. Belle onctuosité ressentie au nez pour un whisky à ce haut taux d’alcool. Incroyable texture, ronde et amoureuse. La bouche évoque de grosses notes de compote aux bananes, d’ananas. La vanille est crémeuse et offre un bel équilibre aux fortes notes de fumée de tourbe. Les notes de bois de chêne aussi gagnent en vigueur. L’alcool est bien ressenti une fois en bouche mais devient facilement tolérable. La finale est à saveur de bananes fumées, de meringue, citron et d’une touche végétale. Impressionnant, incroyable texture même si l’amalagame de saveur est limité.

Patrick 89%
Un très bon whisky venant d’une distillerie qui gagnerait manifestement à être plus connue. Investisseurs, prenez note! Nez: De la fumée de tourbe légèrement sucrée, avec une touche de cuir, du pissenlit et un je-ne-sais-quoi de médicinal. Bouche: La fumée de tourbe est toujours au premier plan, mais avec une impression de feu de camp et ses cendres accompagnées de goudron, de chocolat, de vanille et de chili. Finale: D’une belle longueur, avec de la fumée, du goudron et une goutte de miel.

SMWS 4.301 Highland Park 13 ans

61% alc./vol.
“Sooty Meringue” – Distillé le 28 janvier 2008 – Ex-bourbon hogsheads, puis 1st fill ex-bourbon barrel – 238 bouteilles

André 86%
Influencé par la mer. Beau mélange de citron, d’odeurs végétales et de délicate tourbe crasseuse. Vanille et citron, iode, fumée de tourbe terreuse, fruits de mer, oranges. La maturation en ex-bourbon cask laisse beaucoup de places aux notes tourbées. Ananas, poires, oranges, miel et vanille, iode et fumée de tourbe. Texture agréable et souple où l’alcool est en retrait. Finale de fruits tropicaux et de sel de mer, avec un rappel insistant de tourbe à la fois végétale et terreuse.

Patrick 90%
Un Highland Park pur, avec une richesse de saveurs que peu de distilleries peuvent offrir. Nez: Un délicieux mélange de fumée de tourbe, de fleurs et de miel, voire de crème brûlée – Le tout avec une pincée de sel. Bouche: En bouche, la fumée de tourbe prédomine, accompagnée d’épices chaleureuses et d’herbes séchées. Le tout est porté par une belle texture huileuse. Finale: Un superbe cocktail de fumée, d’épices et d’herbes aromatiques.

Martin 91%
Nez: Citron affirmé, sel de mer, tourbe mi-terreuse mi-végétale. Oranges et touche de vanille, avec le plus léger des soupçons de miel. Bouche: Herbe et sel de mer, crme caramel, vanille, miel poivre blanc et chêne. Un superbe concerto de saveurs. Le taux d’alcool vient supporter voire même élever le tout. Incroyable! Finale: Douce et épicée à la fois, chaude, boisée, mais surtout sucrée et mielleuse, tout en gardant une tourbe végétale bien agréable. Équilibre: Si vous avez accès aux embouteillages de la SMWS, achetez cette bouteille sans tarder si vous la trouvez. Un dram exceptionnel selon moi.

Kilkerran Handfilled 2022

56.1% alc./vol.
Disponible à la distillerie seulement.

André 89%
Bol de morceaux de citron sur le quai, sel de mer, herbe séchée, beaucoup d’ananas accompagné d’une touche industrielle crasseuse, poires nappées de crème vanillée. La bouche est fraiche et tropicale au départ, gorgée d’ananas et de citron, d’oranges aussi, le tout sous un style maritime s’exprimant au travers de notes de sel de mer, d’enbruns maritimes et de fumée de moteur perdant de l’huile. J’ai ensuite des notes végétales, de poivre et de gingembre. La texture est huileuse, ce qui attendrit un peu l’aspect crasseux et sale de la fumée de tourbe. La finale est terreuse, crasseuse, maritime et parsemée de fruits divers tels que l’ananas, le kiwi, la poire et le citron. J’adore la dualité fraiche versus le côté crasseux.

Carol Peachee – Straight Bourbon – Distilling the industry’s heritage

Indiana University Press – 2017

Patrick 87%
On laisserait « négligemment » trainer les livres de Carol Peachee sur la table du salon tellement ils sont beaux! Tout comme son livre « The Birth of Bourbon », consacré aux distilleries « perdues », celui-ci nous présente de superbes photographies de distilleries en opération. Un livre extrêmement instructif, car il nous permet de voir les distilleries et leurs équipements sous des angles inédits et inaccessibles au commun des mortels!

SMWS 66.144 Ardmore 12 ans

60.8% alc./vol.
“Peatabix” – Distillé le 9 mars 2006 – Refill hogshead – 271 bouteilles

André 84%
Dans les Speyside tourbés, Ardmore a toujours occupé une place de choix avec ses flaveurs plus tranchées que les Benriach peated par exemple. J’adore son côté habituellement terreux et crasseux. Cette édition ne fait pas exception avec sa livraison de bbq boisé, de gras de bacon qui crâme sur les grilles et d’huile usée, de terre grasse aussi. En bouche les céréales sont plus évocatives, l’aspect ‘’farm distillery’’ vient en tête, celle-ci développe également maintenant des notes végétales. La tourbe est terreuse et grasse, crasseuse à souhait. La bouche est à la fois citronnée et végétale sous fond terreux crasseux. C’est très déroutant comme amalgame. La finale est soutenue par l’alcool, céréales et tropicale, mais garde toujours ce background de bbq gras et crasseux contradictoire.

Patrick 91%
Un whisky spectaculaire dont j’ai apprécié chaque goutte! Nez: Ça sent le bonheur ça! De la fumée de tourbe, des pommes juteuses, du gras de bacon, du miel et quelques fleurs. Bouche: Oh, ça c’est le genre de whisky qu’on ne voit pas à tous les jours! Du sel, de la fumée de tourbe, du hickory, de la rhubarbe, des feuilles de laurier et de la viande séchée Finale: D’une belle longueur, fumée et débordant de saveurs.

Martin 88%
Nez: Tourbe huileuse et graisseuse, pommes vertes acidulées, côtes levées bien salées, touche de miel et de sucre en poudre. Bouche: Rayon de miel dégoulinant, tourbe poussiéreuse, poivre noir as fuck, chêne sec et fumoir du Tennessee. Ma foi assez spectaculaire. Les saveurs certes ne plairont pas à tous, mais personne ne peut nier leur existence ou leur puissance. Finale: Poivre et fumée, chêne et miel, viande salée et tourbe terreuse. Un beau voyage. Équilibre: La SMWS frappe encore. Un beau 12 ans à faire découvrir, pour le meilleur ou pour le pire!

Carol Peachee – The Birth of Bourbon – A photographic tour of early distilleries

University Press of Kentucky – 2015

Patrick 87%
Le genre de livre qu’on aime laisser traîner sur la table du salon tellement il est beau! Mais non ce livre de photographies seulement il est beau, il est aussi instructif, via les notes historiques et les explications entourant les photos des différentes pièces d’équipements. Les photos de la Old Taylor Distillery (avant sa réouverture, évidemment) sont particulièrement touchantes.

SMWS 93.133 Glen Scotia 8 ans

59% alc./vol.
“Apocalypse Cow” – Distillé le 31 mars 2011 – 1st fill ex-bourbon barrel – 223 bouteilles

André 89%
Wow! Quel rendu final pour un whisky si jeune! Bouche gorgée de fruits à chair, il évoque aussi un bel environnement maritime; ananas, poires, oranges, enbruns et sel de mer, citron, fruits de mer, thé vert. Beaucoup de corps et une texture en support à l’alcool. Jus de citron, poires, ananas rôtis, céréales et herbe séchée et encore le thé vert et des notes généralistes herbacées. La finale est de bonne longueur, finement salée, fruitée et herbacée, remplie de notes de fleurs d’oranger et de vanille fraiche. Un whisky qui demande du temps à s’équilibrer et a s’aérer mais qui récompense en retour.

Patrick 93%
Yummy ! Le genre de bouteille que j’aurais aimé goûter avant qu’elle soit sold out, je m’en serais acheté une! Superbe, j’aime ! Nez : De la belle fumée de tourbe évanescente, qui laisse voir entre ses volutes des arômes maritimes, voir des fruits de mer, de la bruyère ainsi qu’une… tripe de pneu de vélo ! Bouche : La fumée de tourbe est ici beaucoup plus intense, avec une bonne dose de sel, de goudron et de miel. Le tout est porté par une belle texture huileuse. Finale: D’une belle longueur, avec la fumée qui décroît tranquillement, pour laisser place à du sucre et des fruits tropicaux.

Old Malt Cask Talisker 12 ans 2008

50% alc./vol.
From Ex-Bourbon Barrel #HL18665, Distilled 12/2008, Bottled 05/2021, 298 bottles.

André 88%
Nez de pommes et de raisins verts, de miel et vanille, zeste de citron, très calme comme approche. L’alcool n’est pas perceptible au nez. On détecte aussi une légère touche maritime au travers de vagues iodées très fines. En bouche, encore les pommes vertes et une douce fumée de tourbe à la fois terreuse et iodée est plus évidente. Notes de miel, poires, vanille, pommes vertes et ananas. Le sel a été remplacé par une pincée de poivre. Très frais et tropical. La texture est soyeuse, moelleuse et apporte un beau support aux saveurs. L’épine dorsale qui représente la distillerie est bien là. Finale de bonne longueur très fruitée et tropicale, poivrée et vanillée avec une touche de fumée de tourbe. Un peu dénudé comme présentation mais un amalgame de saveurs justes et bien ficelées.

Patrick 88%
Nez : Surprenant: La tourbe est très discrète pour un Talisker. Bref, de la tourbe très discrète, du beurre, de la vanille et une touche boisée. Bouche: La tourbe typique de Talisker, un peu poivrée, est ici plus présente sans être intense. J’y trouve donc aussi du fudge et du bois grillé, porté par une texture laissant un à désirer. Finale: D’une longueur moyenne, fumée à souhaits.