Glenfiddich 15 ans Distillery Edition

51% alc./vol.

André 91%
Les amandes grillées, les céréales maltées, les poires, la pomme verte, le miel mélangé de zeste d’orange, les fruits séchés en arrière-plan. Merveilleuse texture en bouche, soyeux et doux et ponctué de salves épicées et poivrées mais livrant tout de même les saveurs du perçues au nez. Finale sèche et épicée, le poivre gagne en force et quelques notes de copeaux de bois soulignent la lente descente alcoolisée. Il fait plaisir de découvrir cette variante de cette distillerie très connue. La preuve que les haut taux d’alcool peuvent bien se jumeler avec les douces saveurs.

Martin 91.5%
Couleur roux cuivré et profond comme un bon brandy italien. Nez: Malt grillé, mûres, chêne et vanille sautent au nez suivis de la plus infime des touches de cuir. Un peu de foin sort au second nez. S’annonce grandiose. Bouche: Très doux, avec encore des accents de mûre et de vanille. Le malt évolue tout doucement en caramel alors que le taux d’alcool crée une épice qui prend tranquillement sa place. Finale: Longue et fortement maltée. On reste sur le cuir avec comme une légère infusion de clou de girofle et de mûre. Équilibre: Un splendide Glenfiddich avec une belle progression régulière. Encore une expression qu’il est dommage de ne pas retrouver au Québec.

Cragganmore Distiller’s Edition 1991

40% alc./vol.
Distillé en 1991 et embouteillé en 2004. Double vieillissement complété avec des fûts de Porto.

André 83%
Première erreur… embouteiller à 40% d’alcool. Le porto est dominant et submerge les notes maltées et mielleuses du doux whisky. Le nez est étrangement plat et monotone. Fruits rouges divers, miel et quelques rares timides épices bien effacées. La bouche est très approchable, les saveurs correctes (fruits rouges, nectarines, vanille et miel, fond de bouche épicée) mais la texture est tellement moche… tout comme la finale, prévisible et sans bien pérennité. Comment gâcher un bon whisky en jouant la carte des profits au détriment du taux d’alcool et l’utilisation de tonneaux de porto de qualité douteuse.

Patrick 84%
Nez : Le porto domine les arômes puis, avoir quelque peu respiré (le temps de changer une couche de bébé!), l’orge émerge tranquillement sans toutefois jamais dominer. Bouche : La chaleur du raisin du porto, des notes de chocolat noir et quelques épices provenant probablement aussi du porto. Finale : Longue et chaleureuse. Balance : Un bon dram, surtout si on aime le porto. Rien d’extraordinaire toutefois. Un whisky d’une autre époque, où une grosse compagnie pouvait se contenter de faire un « bon » whisky et espérer le vendre. La barre est heureusement rendue plus haute aujourd’hui.

Martin 84%
Orangé des flammes dansantes d’un feu de camp. Nez: Les fruits du porto jouent du coude pour prendre l’avant-scène. Un peu de céréale au miel se cache derrière, mais elle est pratiquement étouffée par ces notes grasses de vin fortifié portugais. Bouche: Miel, caramel, raisin et vin. Pas mal mieux qu’au nez. On baigne dans les fruits et la vanille, bien que nous n’y sommes pas encore tout à fait à l’aise. Finale: Très peu longue, elle semble donner l’impression d’une conversation plate dans laquelle on cherche le bon moment pour se dérober. Un peu de porto épicé, un peu d’orange. Équilibre: Drabe, surtout pour une édition spéciale. Un autre exemple d’une distillerie écossaise qui se repose sur ses lauriers d’autrefois. Prenez garde.

Old Particular Glenlivet 18 ans

48.4% alc./vol.
Distillé en septembre 1995 et embouteillé en septembre 2013, single cask.

André 88%
Déjà, de me faire aimer le nez d’un Glenlivet est en soit un tour de force… Ça s’annonce bien ! Hyper frais et fruité avec background d’épices, miel et carré de toffee de mon enfance, xérès, gâteau aux fruits frais, fruits secs. Superbe texture en bouche, les fruits, encore et encore, le miel et le xérès en osmose, sherry d’ailleurs un peu vieux et poussiéreux, ça m’a fait penser aux anciens livres sur les étagères de bibliothèques. Aucune trace des saveurs herbeuses que je déteste tant chez Glenlivet, beaucoup de dérivés du fût, porté sur le sucre et le fruité du xérès. Finale de bonne longueur mais qui n’apporte rien de plus que le nez et la bouche.

Patrick 85%
Nez :Curry, xérès et fruits mûrs. Bouche : Sensation intense et chaleureuse, particulièrement portées vers les fruits mûrs. Aussi, de belles notées épicées, de chêne et de miel. L’ensemble offre une belle texture huileuse. Finale : Épicée et… poussiéreuse. Balance : Belle intensité, bel équilibre, mais rien d’exceptionnel.

Old Particular Linkwood 18 ans

48.4% alc./vol.
Distillé en juillet 1995 et embouteillé en septembre 2013, single cask.

Patrick 86%
Nez : Me fait penser au gin Hendrick’s : genièvre, quelques fruits et surtout concombre. Bouche : Vanille, chêne, agrumes et épices. Finales : Agrumes et vanille. Belle longueur. Balance : Bien, léger, frais. Un dram d’été.

Old Particular Tamnavulin 25 ans

51.5% alc./vol.
Distillé en décembre 1987 et embouteillé en septembre 2013, single cask, 249 bouteilles.

André 85.5%
Un embouteillage pour les gens patients… Sucre épicé, beaucoup d’influences du fût, côté oakyness très présent, caramel fruité, miel et texture crémeuse au nez. Émergence d’herbe et de paille. Si y’a utilisation du fût de xérès, celle-ci se manifeste seulement au travers les épices. En bouche, superbe texture, la banane et la crème glacée à la vanille, le coconut, le tout recouvert d’épices et de caramel. L’alcool est aussi discret que votre maitresse! La finale est longue et ponctuée d’épices, avec quelques vagues qui me rappellent le menthol.

Patrick 79%
Nez : Bizarre… Herbe pourrie et foin humide, avec un peu d’orge sur le tas. Bouche : Épices, vanille et caramel. Le tout enveloppé par le chêne et surtout l’alcool (être aussi âgé et être toujours dominé par l’alcool… pffff…) Finale : D’une longueur moyenne et épicée. Balance : Très ordinaire. A ce prix là, à éviter.

Old Particular Allt-A-Bhainne 21 ans

51.5% alc./vol.
Distillé en septembre 1992 et embouteillé en septembre 2013, single cask #DL10035, 332 bouteilles.

André 83%
Nez vanillé, orge maltée, citrussy, sucre à glacer, quelques épices. Frais et estival. La bouche est beaucoup plus épicée et poivrée, sans délaisser les saveurs sucrées du nez, la vanille et le sucre encore. Avec le temps, quelques fruits rouges et de la cannelle. C’est un whisky qui demeure personnellement difficile à évaluer, je suis d’avis que la trame des saveurs est déséquilibrée et le fil et l’agencement des saveurs difficile à suivre. Oranges et agrumes maintenant après 15 minutes dans le verre. Manque d’harmonie peut-être… La finale est bien épicée, pointue et poivrée. Un malt d’ambivalence et de contrastes prononcés.

Patrick 91%
Nez : Extrêmement sucré (sucre blanc) et fruité, avec une pointe d’orge. Bouche : Enveloppe très bien la bouche, comme un sirop. Très fruité, avec des notes épicées et poivrées. Finale : D’une longueur moyenne et toujours très sucrée. Balance : Agréable et facile à boire, mais tout de même d’une complexité exemplaire.

Old Malt Cask Mannochmore 13 ans

50% alc./vol.
Distillé en avril 1999 et embouteillé en octobre 2012, 182 bouteilles.

Patrick 87%
Nez : Alcool et herbe, avec une touche de poivre. Bouche : Agrumes, orge et herbe. Touche de caramel et d’épices. Finale : Longue et épicée. Balance : Un peu agressif, mais tout de même agréable.

Balvenie 12 ans Triple Cask

40% alc./vol.

André 82%
Jamais je ne me lasse de ces arômes que Balvenie sait si bien présenter. Mélange de miel, de raisins et d’orange, de vanille, de céréales miel et noix nappé de pêches… À la différence du 16 ans de la même série, celui-ci est plus posé et plat en bouche, ce 12 ans démontre au nez plus d’influences provenant des fût de sherry et en bouche, la texture soyeuse et crémeuse est plus le résultat de l’utilisation des fûts de bourbon. Les arômes d’oranges et de pêches se développeront avec intensité en bouche, sans toutefois balayer le miel et la vanille. La finale est plus épicée et pointue mais la texture s’est affaissée et déçoit. Oui pour les arômes et saveur, non pour la texture et le canevas de fond.

Patrick 79%
Nez : Raisin, miel, vanille, pêche et orange. L’ensemble est plutôt sucré. Une complexité comme je les aime! Bouche : L’orange, le miel et la vaille. Touche de xérès. La sensation en bouche est plutôt aqueuse, ou plutôt marquée par l’alcool (malgré le 40%). Finale : Chêne et marquée par l’alcool. Balance : Après un départ très prometteur, l’ensemble tombe plutôt à plat.

Martin 84%
Ambre profond avec des jambes qui se matérialisent instantanément. Nez: Bois sec, vanille et orge subtile. Raisins, orange et rayon de miel. Une belle bulle du Speyside. Bouche: Crémeux et mielleux en bouche. Vanille et miel sont à l’avant-plan, supportés par une vague d’orange. Agréable équilibre entre les fûts de bourbon et de xérès. Finale: Longueur moyenne sur de solides notes de bois sec. Équilibre: Beau départ typique de Balvenie qui se poursuit plutôt bien en bouche mais qui se dégonfle honteusement en finale. Décousu. Il ne fait aucun doute que quelques degrés supplémentaires d’alcool ne lui auraient pas nui.

Macallan Fine Oak Masters Edition

40% alc./vol.

André 87.5%
Nez de sève et de bois, canne à sucre et toffee, sirop d’érable, beaucoup de sucre de fruits (pêche), vanille, coconut. Texture claire super fluide, mais tout de même crémeuse même si démontrant quelques pointes de bois sec et de gomme Dentyne. Sensation mentholé et de pommes roulées dans le toffee. Finale sèche où l’absence des influences fruitées que devrait apporter l’utilisation des fûts de xérès est étrangement absente. Pour les fans de la série Fine Oak, cet opus est dans ligne directe de la série. Alors que je m’attendais à quelque chose entre le sherry cask 12 ans habituel et la série Fine Oak, cette édition est une ovation au fût de bourbon, au sucre et au coconut. J’aime l’audace de nous présenter la sherry beast qu’est habituellement Macallan, de façon “naked”, bourbon cask style. Mais encore faut-il trouver la bouteille, qui est maintenant une édition épuisée.

BenRiach 1996 édition Whisky Live Spa Belgium

50% alc./vol.
Fût #2787, bouteille 313 de 333, embouteillé en janvier 2013.

André 83%
Très soft, l’effet du fût de premier remplissage est bien ressenti; pommes vanillées, franc et quand même soyeux. Au départ, très puissant mais s’arrondissant passablement rapidement pour devenir très crémeux, principalement la vanille et un feeling de yaourt. Ce qui déçoit, c’est les arômes rectilignes et le manque de variété. Un exercice sur le bois et ses dérivés. La finale est bien soutenue, relativement sucrée avec une ambivalence sèche. Un whisky rempli de paradoxe et jouant sur une certaine ambiguïté. Au final, je reste sur ma faim pour ne pas dire sur une certaine déception.