North Port Brechin 23 ans 1971

54.7% alc./vol.
Bouteille #2143, Rare Malts Selection.

Patrick 85%
Nez : Parfum d’orge épicé et de chêne puissant.  Bouche : Comme mordre dans une planche de chêne!  Quelques épices, un peu d’orge bref, un beau mélange simple et efficace.  Finale : Longue et savoureuse, marquée par le chêne brûlé.  Balance : Un bon dram efficace, j’aurais aimé voir ce que ça aurait pu donner avec les masters blenders d’aujourd’hui.

Provenance Caperdonich 11 ans

46% alc./vol.
Distillé en 1996, embouteillé en 2008, cask #4200.

Patrick 90%
Complexe!  Au point que j’en suis demeuré perplexe.  Comment le nez fait-il pour être si différent de la bouche?  Et surtout, comment se fait-il que l’ensemble soit si harmonieux?  Un whisky de dégustation, lorsqu’on peut prendre le temps de le décortiquer.  Nez : Parfum de sucre de bonbon rouge à la framboise, avec une touche de caramel et de vanille.  L’ensemble n’est toutefois pas si sucré que ça, ce qui en fait un bouquet très intéressant.  Bouche : Chêne, puis herbe fraîchement couchée et pointe de poivre.  Puis, le sucre arrive, mais un sucre épicé.  Finale : Épicée, mais tout de même sucrée.

SMWS 1.168 Glenfarclas 28 ans

53.3% alc./vol.
“Delightfully dulcet deliciosity” – Distillé le 16 mai 1984, 189 bouteilles.

André 92.5%
Les oranges, encore et encore, les fruits tropicaux, la marmelade d’orange, le chocolat blanc, le rhum sucré. C’est paisible et on sent la noblesse du whisky âgé. La bouche est feutrée et silky, adorable et nuancée, pleine de variantes. Le côté effervescent du sherry de Glenfarclas est présent mais pas sur le côté fruits rouge habituels du xérès mais plutôt sur les fruits proximaux, la nectarine. Bonbons en gelée gummy bear. Finale toute en finesse malgré le taux d’alcool. Hyper-fruité… Simplement wow !

Patrick 83%
Un mélange plutôt étrange que je ne tenterai pas de reproduire en cuisine.  Nez: Parfum de fondue au fromage suisse.  Fondue dans laquelle tremperait des fruits exotiques et des bouts d’écorce de gingembre.  Bouche : Le fromage laisse quelque peu la place aux chaleureux fruits exotiques.  Toujours est-il que l’on retrouve dans le fond du caquelon à fondue un bout de bois épicé qui donne une grande complexité à l’ensemble.  Finale : D’une longueur moyenne et chaleureuse.

Martin 91%
Ambre orangé plutôt foncé qui témoigne de son long sommeil en fût. Nez: Une avalanche de fruits tropicaux nous assaille le nez. Hyper sucré, à la limite du tocquant. Écorce de bois en puissance. Son presque trois décénnies se fait valoir. Bouche: Tout en douceur sur les fruits au sirop, tout en laissant pointer son taux d’alcool, comme pour se laisser désirer. Sucre d’orge sur les fruits les plus rouges. Réglisse rouge fraîche dans le comptoir à bonbons. Finale: Une fumée boisée digne du fût de bourbon nous laisse partir tout doucement, mais le taux d’alcool vient par après nous mordre le derrière. Équilibre: Un de ces fûts que Glenfarclas pourrait regretter d’avoir échappé. Le festival du chocolat et des fruits tropicaux. Gagne en complexité avec une larme d’eau. 48% quelqu’un?

SMWS 1.172 Glenfarclas 19 ans

55.7% alc./vol.
“Sophisticated, delicate and feminine” – Distillé le 23 septembre 1993, 230 bouteilles.

André 84%
Goûté à l’aveugle, ça va… mais en sachant qu’on a affaire à un Glenfarclas… tristesse…. Térébenthine et décapant à plancher au premier snif. Ensuite, fruits séchés, cosses et marmelade d’oranges, maigres épices bien diffuses, pommes poires, salade de fruits. Bouche diffuse et légère, très douce, portée sur les fruits nappés de miel et de vanille, avec un retour épicé agréable. Je le trouve personnellement bien disparate et sans trop de ligne directrice. Finale d’agrumes et d’orange, chocolat fourré de miel, doux et sans prétention.

Patrick 84%
Un whisky d’été, très frais et vivifiant.  Heureusement qu’il a été embouteillé à la force du fût…  Ce qui demeure son principal attrait d’ailleurs.  Nez: Très léger et frais.  Un bouquet de fleurs, avec une touche de savon et une pointe de tabac.  Bouche : A la première gorgée, les agrumes dominent outrageusement.  Puis, des notes d’orge, de bois et quelques épices émergent.  Texture plutôt aqueuse.  Finale : Longue et marquée par l’alcool.

Martin 87%
Ambre orangé assez riche. Nez: Honnêtement sur celui-là, l’alcool vient rapidement nous cramer les narines. On s’habitue vite et on se complaît dans la pelure d’orange, les fleurs et la vanille. Bouche: Miel et fruits viennent à notre rencontre, enrobés dans une cannelle enflammée. Tartelette à la costarde et aux fruits de champs. Quelques accents de chêne et de céréales nous transportent vers l’étape suivante. Finale: Toujours dans le miel et la pelure d’orange, les épices chaudes de l’alcool nous transportent assez loin merci. Équilibre: Quand même bien, avec quelques saveurs bien plaisantes, qui sont étrangement un peu étouffées par la force du fût. Je me trompe peut-être, mais je serais curieux d’y goûter à 46 ou 48%.

SMWS 72.31 Miltonduff 29 ans

48.3% alc./vol.
“Something Old, Something New” – Anniversary Cask 1983-2013, distillé le 15 décembre 1983, 206 bouteilles.

André 86%
Nez effacé ou pas agréable disons. Mais en lui laissant du temps; pommes, vanille, toffee, poires et notes de céréales au miel et vanille. Texture douce (trop douce) en bouche, noix de macadam, vanille, toffee. Me fait penser à quelques nuances de certains Balvenie, en plus épuré. La finale est une lente descente en vol plané, sans turbulence; miel, noix, vanille et céréales. Pas un mauvais whisky, juste un whisky, lui ou un autre bon whisky?

Patrick 89%
Quelle texture exceptionnelle!!  J’ai rarement vu dram si huileux.  Nez: Vernis à plancher sucré, feuilles de tabac et touche de beurre.  Bouche : Tellement huileux qu’il rappelle du beurre!!  On discerne quelques fruits au travers des planches bois.  Finale : Longue, sucrée et épicée à la fois.

Martin 86.5%
Ambre doré plutôt fade. Nez: Un voile de décapant à peinture se lève pour faire place à un peu de miel, de vanille et de poire. Ce n’est pourtant pas assez pour en oublier le solvant. Bouche: Texture huileuse à souhait, belle douceur, céréales et noix, miel. Pas grand-chose, sinon que ça reste un malt agréable sans complications. Finale: Assez sèche compte tenu de sa bouche huileuse, mais relativement longue, sur des notes de beurre, de céréales, de bois et de noix. Équilibre: Bien agréable, fait la job, comme on dit, mais sans obtenir toutefois la note parfaite.

SMWS 30.70 Glenrothes 22 ans

52% alc./vol.
“Venus in Furs” – Distillé le 29 décembre 1989, 218 bouteilles.

André 87%
Incroyable texture au nez et en bouche. C’est raffiné et distingué. Mélange d’oranges et de chocolat, tout comme le SMWS 1.168. Très fruité en bouche et la présentation est soignée et conviviale. Oranges mûres, chocolats noir, fruits divers, soyeux. Finale longue mais douce sur les fruits. J’aime bien comment le taux d’alcool frétille sur la langue. Simple is beautiful.

Patrick 85%
Glenrothes comme nous ne l’avons jamais vu.  Plus vif que jamais, ce qui est surprenant compte de l’âge du whisky.  Nez : Manteau de fourrure qui a passé trop de temps dans une armoire où on avait mis quelques boules à mites.  Bouche : Plus sucré en bouche, marqué par une saveur de gâteau épicé à l’orange, recouvert de crémage au chocolat.  Sensation pétillante en bouche.  Finale : En montagne russe…  Intense au début, puis baisse rapidement d’intensité, mais conserve ce niveau très longtemps.

Martin 88%
Jaune doré un peu embrouillé. Nez: Assez raffiné avec céréales au miel, orange et chocolat, surplombé d’un vent de cuirette et de poil mouillé. Bouche: Belle texture sucrée, miel et gâteau aux fruits. Une épice vient nous chercher vers la fin, mais ici on parle plus de taux d’alcool qui cherche peut-être à nous rattrapper. Finale: Gâteau aux épices qui perdure en bouche, à l’image des meilleurs single pot stills irlandais, mais en plus puissant. Équilibre: Assez simple, mais fit preuve que parfois ça en prend peu pour obtenir de beaux résultats.

SMWS G3.3 Caledonian 26 ans

56% alc./vol.
“Curious but good” – Distillé le 29 avril 1986, 174 bouteilles.

André 84%
Vernis à bois, beaucoup de vanille et de caramel. Nez effilé et vif, bizarre est le mot juste. La bouche est étonnamment douce, les céréales prédominantes, beaucoup de saveurs sucrées encore – sucre, vanille, caramel, noix dans le miel, toffee. C’est presque un exercice sur les dérivées des saveurs sucrées. Huile de noix écrasées, belle texture goulue et grasse, huileuse. Finale plus pointue et épicée ceinturée de diverses saveurs sucrées dénichées en bouche.

Patrick 84%
Après avoir senti un parfum plutôt rébarbatif, le goût en bouche nous surprend agréablement.  Porte bien son nom…  Je n’en ferais pas mon dram régulier,  mais je n’ai pas eu à me faire prier pour terminer mon verre.  Nez : Plutôt agressif, rappelant un peu un mélange de caramel et de colle à modèle réduit.  Après quelques minutes, le goût évolue vers des notes de vanille, de raisin et de miel.  Bouche : Caramel aux pommes, avec des notes de bananes, de noix et d’épices.  Chaleureux, complexe et agréable.  Finale : Longue, chaleureuse, sucrée puis épicée.

Martin 84%
Doré pâle, semble peu consistant et riche. Nez: Assez fortes notes de colle à bois et de vernis en partant, les céréales, les fruits et un peu de miel essaient de se faire voir au loin. Caramel au second nez. Bouche: Très doux et sucré pour sa force. Fruits et épices nous surprennent agréablement. Évoque une version sur les stéroïdes de quelques ryes canadiens classiques. Finale: Huileuse, longue et affirmée. Vogue sur fruits et épices pendant un bon moment. Équilibre: Vraiment 26 ans? Pas assez doux. Quand même bien, quoique trop sur les fruits. Ferait sûrement une bonne base pour un blend, mais en tant que single grain il n’atteint pas tout à fait sa cible.

Glen Master Longmorn 14 ans

46% alc./vol.
Fût #30094, distillé en février 1990, embouteillé en juillet 2004.

Patrick 89%
Le nez est plutôt léger, mais la sensation en bouche est plutôt agréable. Céréales sèches, pointe de poussière et pourquoi pas, une subtile note de sel. Le tout baigne dans un léger caramel dans son fut de chêne.

Martin 86.5%
Cuivre orangé, citrouille dorée. Nez: Assez discret au départ, il faut le laisser se développer un peu. Céréales sur une planche de chêne marquée de quelques gouttes de xérès. Raisins et caramel, touche de muscade avec une pointe de mélasse. Bouche: Caramel un peu salé et très épicé. Toffee et raisin, pelure d’orange et chair de pamplemousse. Un peu de guimauve et de chêne. Finale: Toujours du chêne épicé et du caramel. Quelques fruits rouges accompagnent le reste sur une durée moyennement longue mais fort agréable. Équilibre: Un bon sherry cask, c’est indéniable, mais qui ne se démarque pas tant que ça, que ce soit dans cette catégorie autant que parmi les whiskies en général.

BenRiach Birnie Moss Intensely Peated (48%)

48% alc./vol.

André 87%
Pour son jeune âge, ce whisky étonne de par sa complexité et sa maturité. Formidable vague de tourbe puissante bien assortie aux arômes de vanille extraite du fût de chêne, cendreux mais avec une belle tangente de citron-agrume. L’intégration de la tourbe et de la vanille est superbe et d’une puissance musclée et soutenue. La bouche est domptée par la tourbe et l’alcool mais l’aspect agrume, sorti de nulle part et associé généralement aux whiskies côtiers m’a grandement plu. Pommes vertes mûres, et brûlure d’alcool en prime. La cendre de tourbe en finale, l’alcool bien fort. Un jeune whisky qui s’en sort très bien considérant la cour de récréation dans lequel il a décidé de s’amuser.

Patrick 88%
Une belle création tourbeuse typique du Speyside, tout ce qu’il y a de plus savoureux et complexe. Nez : Tourbe terreuse et orge. Quelques notes de vanille et de chêne viennent compléter le tout. Bouche : Impressionnant… Fumée de tourbe, cire d’abeille, épices, vanille, quelques fruits tropicaux et pointe de caramel. Compte tenu du taux d’alcool, je me serais attendu à une texture plus huileuse. Finale : Relativement longue et épicée.

Martin 83%
Très pâle et un brin brumeux. Nez: Son nez de new make mélasse à l’horizon trahit son jeune âge. Un peu de vanille, un peu de terre mélangés dans son baril. Fromage cendré. Bouche: Assez léger comme texture. Vanille et agrumes sur fond d’épices. À peine de caramel, de colle à bois et de fruits tropicaux. Finale: À peine métallique, ce qui me fait débander un peu. Notes d’épices de tourbe et de miel. Équilibre: Je le coterais sûrement un peu plus en tant que jeune whisky tout seul, mais comparé au reste de la whiskysphère, il est plutôt bof.

Signatory Vintage Strathmill 16 ans

43% alc./vol.
Distillé le 12 novembre 1992 et embouteillé le 30 septembre 2009, vieilli en fûts de second remplissage, fût #40713, bouteille #333 de 752.

Patrick 80%
Nez : Orge crémeuse et chêne mielleux.   Bouche : Épices boisées, orge crémeuse avec une pointe de vanille.  Texture un peu « aqueuse ».  Facile à boire, mais sans grand relief.  Finale : Boisée, d’une longueur moyenne.  Balance : Pas mauvais, mais sans personnalité.  Il aurait dû être embouteillé au moins à au moins 50% pour lui donner un peu de punch.