Brora 30 ans 2009 (bouteille 778)

53.2% alc./vol.
Bouteille 0778 de 2652.

Patrick 90%
Parfum de champs d’orge au bord de la mer… Je détecte aussi une légère touche de petits fruits rouges. En bouche, définitivement maritime: très salin, une bonne touche de bois brûlé, toujours l’orge et le tout marié ensemble par une texture des plus agréable. La force de l’alcool me semble parfaite. La finale, plutôt salée, s’étire longuement sans nous faire oublier le bois brûlé. Une distillerie dont les rares produits, presque toujours excellents, sont devenus trop chers pour le commun des mortels.

Douglas Laing Double Barrel Caol Ila & Tamdhu

46% alc./vol.
« Deux distilleries, un whisky », telle est l’idée derrière cette série composée de trois expressions lancées en 2010 par la maison de négoce écossaise Douglas Laing. Derrière chaque whisky se cache en fait un blended malt, assemblage de deux single malts distincts en provenance de deux distilleries, mis en bouteille suite à un temps de mariage à 46% et sans filtrage à froid. Le but recherché est de créer un nouveau whisky, tout en mettant en valeur chaque composant du mélange. En général, les assemblages de cette gamme se font à partir de deux malts de régions et de style que tout semblait opposer jusque-là : Speyside et Islay, Mainland et îles, fûts de bourbon et fût de xérès… Le résultat, toujours intriguant, est parfois surprenant !

André 83.5%
Dans cet affrontement entre le lutteur Sumo Caol Ila et le représentant de Western Spaghetti Tamdhu, on n’est pas surpris de la domination fumée grasse immédiatement présente au nez. La présentation est huileuse et un peu crasseuse, légèrement industrielle dans l’approche, avec la fumée de tourbe grasse, les cosses de pommes vertes, le mélange de miel et de vanille, notes de chocolat noir, tarte à la lime et citron, une touche d’agrumes aussi. La bouche se livre au départ de façon presque feutrée, texture un peu molle et légèrement diluée, mais on ressent rapidement les influences maritimes avec le sel de mer et les agrumes fraiches. La bouche est tout de même pas mal rectiligne côté saveurs, les influences du Tamdhu sont rendues presque seulement par la texture un peu lente et ratoureuse. Bon soubresaut d’épices en finale qui racolent avec la fumée de tourbe huileuse, malheureusement le whisky s’essouffle beaucoup trop rapidement en bouche et s’éteint sans passion. C’était probablement un couple dont la relation était vouée à ne pas trop fonctionner.

Patrick 84%
Fumée de tourbe offrant une belle intensité. En bouche, toujours la tourbe, mais pas aussi puissante… On dirait qu’on lui a ajouté un peu d’eau. Finale de tourbe et d’épices. Bref ,une belle curiosité, assez bonne.

RV 88.5%
Caol Ila + Tamdhu = Impressionnant + excellent. Festival d’épices, peu de fumée vient du Caol Ila mais l’ensemble respire d’épices, de tourbe et de cèdre. Même chose en bouche où c’est un peu trop clair au début mais où le fruit arrive ensuite de nul part. Finale à fond sur le cèdre, c’est un vatted (blended malt) aux allures de single malt à quel point le mélange est bien fait et semble naturel. Tout en nuance, un blend? Peu importe.

Douglas Laing Double Barrel Talisker & Craigallachie

46% alc./vol.

RV 81%
Une étrange partie de rugby entre joueurs de hockey et de soccer. Bizarre dès le nez avec un mélange de fumée et de grain qui laisse une impression de match pas vraiment approprié ou élégant. Arrivée claire et liquide heureusement suivi d’un boom de fumée alors que Talisker semble prendre l’avance. Finale plus standard à quelque part entre Talisker et Mackmyra, spécialement avec l’aspect spécialement chimique de ce dernier. De bons éléments, mais pas vraiment dans la même bouteille.

Patrick 90%
Nez de tourbe herbeuse. En bouche, fumée, épices, et tourbe. La finale s’étire sur la fumée. Une superbe complexité, on jurerait un vatted. A ben. C’en est un. Lol.

Old Malt Cask Bunnahabhain 10 ans 2001-2011

50% alc./vol.
Finition en fûts de xérès.

Patrick 93%
Un nez extraordinairement, fruité au point de rappeler un whisky canadien plutôt qu’un Islay. En bouche, la confiture fruitée arrive en force mais se transforme en une légère tourbe graduellement. Comme ma femme habillée en “suit de ski doo” graisseuse et sale, qui, rendu auprès du feu, elle enlève sa “suit” et révèle son superbe corps uniquement vêtu de lingerie fine. Vous voyez l’idée! La finale s’étire donc longuement sur la tourbe, à notre plus grand plaisir. Est-ce que je l’aime? Je vais m’en acheter une bouteille right away!

Bruichladdich The Laddie Sixteen

46% alc./vol.

André 89%
Tourbe très discrète mais quel nez salé ! Très légère touche de xérès et de fruits, le grain est aussi présent au nez. En bouche c’est plus l’alcool qui étonne par sa puissance, asséché par les vagues salées et un ressac de fruits frais. La finale est longue transportée par le sel et une touche de fruits acidulés. Un whisky présentant des saveurs simplistes de façon très habile.

RV 87%
Du plaisir dans la simplicité. Fumée blanche, pas celle des feuilles d’automne mais celle s’élevant au-dessus de bois franc humide. De la cendre au orange et du charbon même. Arrivée toujours cendreuse, avec un piquant sur la langue non aggressif me rappelant le Laphroaig PX. La finale est agréable, bien construite, et l’aftertaste est chaud. Petit malt relax et comme dans le cas du Bruichladdich Peat, ce whisky m’indique que j’apprécie cette distillerie quand elle est n’essaie pas de faire dans le trop doux (Organic, Sherry Classic) ou la gratuité tourbiaque (Octomore).

Patrick 87%
Ca sent l’Écosse, une journée d’été… Ainsi que les céréales et un sucre me rappelant les Caraïbes. En bouche, l’arrivée est très chaleureuse et sucrée. Complexe aussi: céréales brûlées, épices à steak, touche de toffee et j’en passe! La finale picote agréablement la langue durant de nombreuses secondes. Un whisky passe partout, au chalet tout comme au salon!

Martin 87.5%
Nez: Tourbe feutrée et retenue… Orge bien sentie, voile de bois fumé. Sherry et orange se dissimulent à l’arrière-plan. Un nez plutôt ninja. Bouche: Minéral. Caramel salé. Raisin, vanille, épices. Rappelle par moments un irlandais. Un petit côté salé fait surface de temps à autre en alternance avec un zeste de citron. Somme toute bien agréable. Finale: Puissante et chaude, épicée et salée, poivre et sel. Huileux à la fin. Équilibre: Un bon whisky pour le 5 à 7 du vendredi, il nous fait vite oublier les semaines plus difficiles. Simple, mais parfois on n’a pas besoin de compliquer les choses. Si le Duc délaissait le White Russian, c’est sûrement au Laddie Sixteen qu’il passerait.

Big Peat

46% alc./vol.
Dernière création des frères Laing, Big Peat est un pure malt a 46% élaboré à partir des plus célèbres single malts de l’ile d’Islay dont : Bowmore, Caol Ila, Ardbeg, Port Ellen et deux autres malts du sud de l’île… Pour les amateurs de whisky tourbés seulement ! Une mise en bouteille de type small batch non filtrée à froid.

André 91%
Petite touche saline, envahie rapidement par la tourbe mais pas aussi forte que son nom aurait pu le présager. Hareng fumé. La bouche est superbe et l’équilibre exquis : feu de pneus brûlés, de tourbe, de sel et de goudron à asphalte. Persistance en finale, ample et généreux. Une belle orchestration « Islayesque » des grands de la Mecque des single malts tourbés. Superbe !

Patrick 85%
Tourbe jaune au nez et touche de sel. En bouche, sel et tourbe pas subtils. Finale assez longue, salée et tourbée. Bien.

Martin 91%
Nez: Goudron, tourbe, sel marin et algues. Hareng fumé et grains maltés. Vanille et crème. Sucre en poudre et infimes fruits rouges. Bouche: Ample texture bien assise sur la langue, fruits roulés dans le sucre, tourbe salée, pneu usé. Beau dosage d’épices. Finale: La tourbe herbeuse, sèche et crasseuse reste bien longtemps en bouche. Planche de chêne et épices. Malt grillé et séché. Une sécheresse globale qui continue à donner l’eau à la bouche. Équilibre: Incroyable. Un vatted des distilleries d’Islay les plus célébrées, une preuve que parfois comme on dit, le tout est plus que la somme de ses parties.

RV 87%
Poivre du Talisker et fruits rouges. L’arrivée en bouche est bizarre, car elle commence de manière moelleuse avec une tourbe bien présente mais retenue, pour devenir de plus en plus aqueuse. La finale abandonne la tourbe pour revenir vers le poivre de Talisker. Tourbée bien certainement mais loin de celle habituellement goûtée à Islay, à ce point étrange qu’on dirait qu’elle est née de résidus d’invertébrés préhistoriques disproportionnés avec un côté animal mais pas celui de Lagavulin. Un peu cher pour un vatted (à comparer au Islay Mist par exemple) mais ne serait-ce que pour son inclassabilité, elle vaut probablement le détour.

Bunnahabhain 18 ans

43% alc./vol.
Édition limitée à 1500 bouteilles.

André 82%
Toffee et caramel, tarte aux fruits, richesse sucrée plaisante au nez. Réconfortant sans brusquerie. En bouche; biscuit au beurre, pommes vertes menant à la finale toute en douceur relevée par quelques notes d’épices et de sel. Un whisky superbement bien balancé mais sans rien de particulièrement accrocheur. Le nez est définitivement son point fort, la bouche très changeante déçoit rapidement. Un autre Bunnahabhain qui ne saura m’impressionner.

RV 82.5%
À la recherche d’une bombe d’Islay? Passez votre chemin. D’un bon rapport qualité/prix? N’achetez pas. D’une curiosité à goûter sans payer? Pourquoi pas. Au nez, l’île tourbe est lointaine, et c’est dans le raisin (qui disparait en respirant) et le grain qu’on se trouve. L’arrivée en bouche est super visqueuse, toute de raisin et de bleuet, puis vient la chaleur d’un alcool plus volubile que prévu. Enfin, la finale est à la hauteur de l’âge mais beaucoup trop douce, marqué uniquement par le grain brûlé. Une bouteille qui flashe davantage sur la tablette que derrière les palettes.

Patrick 88%
Nez légèrement brûlé, miel salé, fruits murs…. En bouche, salin, riche, caramel intense et chaleur du xérès pour marier le tout. La finale s’étire sur le xérès. Très bien équilibré, une belle chaleur, on aime! Seul problème, il semble s’évaporer un peu vite.

Old Malt Cask Caol Ila 16 ans 1995-2011

50% alc./vol.

Patrick 90%
Au nez, tourbe herbeuse et de suie. En bouche, d’abord la suie, puis la GROSSE suie sale pas subtile pour 2 cennes. Aussi un peu de goudron. La finaale s’étire d’ailleurs longuement sur cette dernière note. Pas subtil, mais maudit qu’il est efficace.

Ellington Reserve 8 ans

40% alc./vol.

Patrick 55%
Un whisky pénible à boire. À utiliser uniquement pour des cocktails, et encore. Nez : Parfum de caramel avec du bois brûlé et un peu de petits fruits. Bouche : Du caramel brûlé, du bois mouillé et des épices… Finale : D’une longueur moyenne, et ouf, j’aimerais que ça soit déjà fini.

RV 58%
Quand la haine pour le whisky dépasse l’ennui de faire sa critique avec l’unique mot Mauvais. C’est du whisky ça, pas du Cointreau? Aucune notion de grain et aucun plaisir, en se forçant peut-être peut-on y trouver du seigle, ma foi très gêné. Aucun développement en bouche, le Cointreau perd tout son sucre en finale, d’ailleurs un peu trop longue à mon goût. Et puis non, Mauvais c’est trop gentil, je troque pour Dégueulasse.

BenRiach 12 ans Sherry Cask

46% alc./vol.
Élevée en fût de sherry de premier remplissage cette version constitue une très belle alternative aux distilleries du Speyside spécialistes de ce type d’élevage. Réservée au marché asiatique uniquement, cette expression de Benriach élevée à 100% en ex-fûts de sherry nous est proposée en exclusivité par la distillerie. Elle vient compléter la gamme existante composée principalement de whiskies élevés en ex-fûts de bourbon, tourbés ou non, et d’affinages spécifiques.

André 88%
Richement fruité, huileux, chocolats blanc et fruits secs, nougat et oranges. Bouche très axée sur le sherry, s’accompagnant de crème brûlée, de fraises et de fruits confits. La simplicité bien livrée. Comme on dit; “beau, bon et pas cher”.

Patrick 90%
Parfum de figues et bon fond de xérès. En bouche, toujours les figues et le xérès, mais mariés habilement par un doux chocolat. La finale, d’une belle longueur, s’étire sur le chocolat et un soupçon d’épices. Très bien balancé et surtout un rapport qualité/prix qui fait qu’on a aucune raison de s’en priver.

Martin 89%
Sherry orangé et d’apparence fruitée. Nez: Xérès, pas étonnant, cerise noire, noix, caramel salé, et dattes. Simple, mais plaisant et bien construit. Bouche: Raisins juteux, caramels crémeux Kraft, belles épices comme cannelle et poivre blanc. Nougat, orge et bois de chêne. Un vrai délice qui nous fait en redemander. Finale: Chaude et intéressante. Ses notes de xérès, de paprika fumé et de cacao s’allongent pour notre plus grand plaisir. Équilibre: Simple et efficace, un sherry cask de cette qualité à ce prix-là mérite qu’on fasse le détour en SAQ.