Writer’s Tears

40% alc./vol.
Assemblé avec un single malt irlandais plus doux et plus rond, Writer’s Tears est un ‘Pot Still Blend’ facile d’accès au palais. Pour ce mélange d’orge malté et non malté dont résulte un Pot Still élaboré de façon traditionnelle, sa particularité est, entre tous les whiskeys d’Irlande, d’être celui qui contient le plus de ce Pot Still Whiskey traditionnel.

André 80%
Ce n’est pas seulement l’écrivain qui manquait d’inspiration, le distillateur aussi. Très léger – pas de surprise, comme presque tout les Irish whiskies – vanille et miel, un peu poudreux aussi ou plutôt cireux, chocolat. Texture un peu plate en bouche, douceur extrême, vagues de vanille, de miel et de toffee, un twist herbeux au passage, accentué par quelques soupirs d’épices. La finale est amère un peu et les épices et le feeling de bois sec est plus apparent. L’écrivain pleure, le reviewer aussi. Rien pour aider la cause des Irish whiskies….

RV 82.5%
Juste une autre farfadette. Cuivre, fruité et cerise crasseuse, hormis la laideur du nez aurais-je à faire avec un whiskey irlandais avec de la personnalité? Outre les coups de talons sur la langue, pas vraiment. La finale mielleuse est heureusement appréciable, mais le whiskey manque trop d’uniformité. Il reste toutefois agréable, ce qui pour un whiskey irlandais est un haut fait d’arme.

Patrick 80%
Parfum très herbeux, avec touche d’huile de lin et pointe de fruits, rappelant un léger vieillissement en fût de xérès. En bouche, d’abord les fruits, puis un peu d’huile de lin. Vers la finale, il apparaît un peu d’orge. Pas mauvais, mais rien de spécial.

Highland Park Spirit Drink

50% alc./vol.
Bouteille de 350ml.

André 82%
Je ne comprends pas pourquoi avoir réduit le new make à 50% surtout pour le prix demandé. Dans l’ensemble il ressemble pas mal au new make non dilué mais l’ajout d’eau le rend simplement plus approchable.

Highland Park New Make Spirit

58.8% alc./vol.
L’histoire de la distillerie Highland Park remonterait à la fin du XVIIIème siècle, dans la clandestinité bien sûr ! On raconte même que le prévôt de Kirkwall ainsi que des fonctionnaires anglais comptaient parmi les contrebandiers ! Malgré la chasse constante que leur faisaient les excise men, les distillateurs clandestins déployaient des trésors d’imagination pour cacher leur whisky réputé ; ainsi, Magnus Eunson utilisa-t-il la chaire d’une église pour préserver son butin ! La naissance de Highland Park commença véritablement en 1825 lorsque Robert Borwick hérita de la ferme et de la distillerie qu’il s’empressa de rendre légale. Acquise par la famille Grant en 1895, la distillerie fut agrandie et vit le nombre de ses alambics passer de 2 à 4. Possédant ses propres aires de maltage, Highland Park compte 4 alambics assez trapus et procède à une double distillation classique.

André 84%
Nez relativement neutre où la présence du grain et de l’alcool est évidente. Relativement doux, floral et fortement influencé par des notes d’herbe et de feuilles vertes. Finale légèrement tourbée ou la dimension de l’alcool prend toute son importance. Difficile de faire le lien entre le new make et le résultat 12 ans plus tard mais l’expérience est enrichissante.

Benromach Round the World Yacht Race

57% alc./vol.
Embouteillage commémoratif pour la “Round the World Yacht Race” de 2007-2008, Single Cask distillé en octobre 2000 et embouteillé en avril 2008.

André 91%
What a fucking sherry beast ! Noix, Christmas Cake, fruits secs, un peu d’épices, pruneaux. Très fort en bouche, le sherry en avant-plan et les fruits secs en accord avec le sherry. C’est très chaleureux en bouche, puissant et concentré. C’est d’ailleurs cet ensemble de saveurs qui exploseront en bouche avant de s’assécher tout juste avant la finale qui offrira quant à elle un retour plus prononcé sur les épices et l’alcool. Finale très longue surfant sur des vagues de sherry épicé. Un benromach « A’bunadh style » ! J’adore.

Smokehead 18 ans Extra Black

46% alc./vol.

André 83.5%
Fumée de tourbe, vapeurs citronnées, valse d’arômes salées. En bouche; terre humide, sel, texture soyeuse et diaphane, balayée pas l’arrivée tourbée et épicée. Notes fruitées en finale; orange et agrumes, un brin de menthol et de tourbe plus puissante. La finale est par ailleurs de bonne longueur même si elle manque de singularité et de diversité au niveau des éléments présentés. Ce qui étonne le plus c’est que l’effet de chacune des gorgées semble s’ajouter à la précédente et que l’ensemble gagne en intensité à chaque gorgée supplémentaire. Alors plus on le déguste, plus on le trouve intéressant.

RV 83%
Corridors d’hôpital au lendemain d’un intense bombardement. Mercurochrome, jus de tourbe et de la fumée, cette dernière se confirmant en devenant un brouillard très épais en bouche. Toutefois dans ce brouillard, tout est un peu trop calme, amorti et la finale vraiment pas assez violente. Si encore cette édition aurait été la première, mais difficile d’être comblé lorsque l’édition originale lui est de loin supérieure.

WhistlePig 10 ans Straight Rye Whisky

50% alc./vol.
Ce rye whisky est distillé au Canada puis importé dans le Vermont à la ferme WhistlePig, propriété de Raj Bhakta, un ancien participant de l’émission « The apprentice ». La distillation serait faite au Canada par (selon nos sources) Alberta Distillers. Les plans de WhistlePig sont de faire pousser eux-mêmes leur seigle afin de pouvoir produire un whisky 100% rye du Vermont dans les prochaines années. À cet effet, Bhakta a frappé un grand coup et a convaincu Dave Pickerell, ancien master distiller à Makers Mark pendant 14 ans – jusqu’en 2008 – de se joindre à lui dans ce projet. Celui-ci a passé près de 18 mois à chercher le meilleur seigle (rye) afin de s’acquitter de sa tâche… Le résultat ? Le meilleur seigle se trouve au Canada ! Ce whisky, même si distillé au Canada, n’est vendu qu’exclusivement aux États-Unis, sous l’appellation « straight rye whisky ». Ambiguïté intéressante ; au Canada, l’appellation « rye whisky » est donné à un whisky n’ayant que la typicité d’un rye whisky (saveurs-flaveurs) tandis qu’aux États-Unis, un rye whisky se doit d’être constitué d’au moins 51% de céréales de seigle et d’avoir été distillé à un maximum de 80%abv pour mériter cette appellation. Le WhistlePig est tout de même un whisky fait à partir de 100% de seigle, donc un Canadian Rye Whisky au Canada et un Straight Rye Whisky aux USA dépendant à quelle personne vous vous adressez et surtout de quel côté de la frontière vous vous adressez… en fait c’est un whisky Canadien, même si ce n’est pas spécifié sur la bouteille. Bref, un controversé whisky !

André 95%
Le rye est plutôt discret au nez, écrasé pas la puissante vague de vanille et de caramel, c’est comme une couette de plume d’oie sucrée, le taux d’alcool est relégué derrière cette barricade bien sucrée et vanillée. Je m’attendais à cette habituelle pointe d’épices du rye mais non, au départ du moins… Mais il ne lui fallait qu’un peu de temps, car en patientant un peu, il s’ouvre finalement sur une énorme livraison de rye épicé qui débarque avec force. C’est complètement inattendu comme revirement. Une mixture de rye, de cannelle et de bonbons rouges et blancs en forme de poisson, la gomme savon mauve. Wow, wow, wow… la bouche est superbe, la texture hallucinante, relevée à souhait par l’alcool, sa puissance décuplée par le côté pointu du rye et des épices (toujours cette même cannelle) et ces saveurs de bonbons en forme de poisson, et s’affuble d’un côté cireux intriguant en fin de bouche. Finale longue, presque interminable où les épices prédominent sans se départir de leur côté bonbons-poisson-rouge-et-blanc. Définitivement un des meilleurs Canadian whisky que j’ai eu la chance de déguster au long de mon parcours et que celui-ci soit fabriqué et vieilli au Canada mais vendu qu’exclusivement au États-Unis et un vrai crime… Bring the boys back home!

RV 84%
Bon départ mais une fois sur l’autoroute on semble enlever le pot d’échappement juste pour faire du bruit. Débutant de manière très tranquille, le nez se réveille après quelques minutes, avec le blé et un je-ne-sais-quoi qui me rappelle les entrepôts de barils de la campagne Kentuckyenne, au mur de bois plus que poussiéreux. En bouche, toujours miel et blé avec un soupçon de cerise fumée, mais la finale est beaucoup trop punchée (aux fruits) et j’ai l’impression d’avoir un gâteau de seigle trempé dans le sirop aux cerises. Et le deuxième verre, au lieu de calmer la donne exacerbe le feeling d’une finition en baril encore beaucoup trop mouillée. Davantage marché de niche, à défaut d’être à mon goût l’originalité ne fait doute.

Patrick 85%
Au nez, sirop de banane et nanannes “guimauves” à la banane et caramel, sur le bord de la scie industrielle chez Réno-Dépôt. En bouche, attaque smooth qui prends le clos rapidement. Épices boisées très puissantes et caramel brûlé, voir du Dr Pepper! Malheureusement, une touche amère avant la finale lui fait perdre quelques points. La finale est très longue, agréable et poivrée. Un whisky boisé comme j’en ai rarement vu, débordant d’un mélange de bois neuf et brûlé. Un beau whisky, qui pourrait facilement s’améliorer énormément. – 2eme tasting: 88% Nez: Cerises et épices, avec une touche herbeuse. Bouche: Épices, seigle, vanille et lilas. Aussi zeste d’oranges et piments. Finale: Lilas et bois vert. Balance: Une étonnante complexité. Un whisky vraiment intéressant, surtout pour l’amateur un peu blasé.

Martin 91.5%
Son apperence dorée plutôt neutre au départ devient un peu plus bronzée une fois le verre levé à la lumière. Nez: Fond de vanille-caramel. Guimauve grillée. Chocolat After-Eight. Frangipane, cidre de pommes, canne de Noël, muscade, chêne, wow… Bouche: Seigle épicé et savonneux, douce vanille, tarte aux pommes, tabac en feuilles et fruits au sirop. Finale: Cuir tanné et feuille de tabac. Légèrement fumée et sucrée. Équilibre: Complexité époustouflante pour un whisky canadien. Au titre de whisky de Noël par excellence, il déclasse le Redbreast, si seulement il était un peu plus disponible au Québec…

Bush Pilot 13 ans Private Reserve

43% alc./vol.
Fût #14-037.

André 86%
On aura rarement vu, senti et goûté un corn whisky qui aura su cacher avec autant d’habileté sa provenance. Le nez est un peu plus aquilin que les corn whiskies habituels mais l’impressionnante livraison de vanille et de sucre à laquelle se mélangera un fond d’alcool assez ponctué est très agréable. L’effet du bois est soupesé et trouve aussi sa place dans l’ensemble, tout comme le caramel qui arrondira le tout. La bouche elle aussi possède ce côté relativement puissant même si attendri par les mêmes arômes du nez, auxquelles s’additionneront le poivre et un kick de menthol éphémère. La texture est malheureusement un peu flasque, ce qui me déçoit un peu personnellement. J’aurais tellement aimé goûter à cet embouteillage en version cask strength… La finale est chaude, un maelstrom de poivre-vanille et quelques éclisses de bois.

RV 84.5%
Tout doux la bête, toute douce. Intriguant ce nez de rhum et d’orange, je penserais davantage le boire en Cuba libre que nature. De manière piquante, le grain mord très fortement les papilles avant la marmelade d’orange, qui meure dans la longue finale de grain sucré. Définitivement une bête de jour, peu agressive malgré toute une morsure. Une whisky-lionne des savanes de blé.

Patrick 86%
Nez: Doux caramel et côté feuillu. Bouche: Le côté feuillu est plus prédominant, avec quelques épices, du poivre et une touche de menthol. Le caramel est très discret. Finale: Menthol et caramel. Balance: Original, une belle puissance, j’aime bien.

Martin 85%
Un whisky qui ne semble pas faire pas ses treize ans juste en le regardant. Paille rosée un peu diluée. Nez: Caramel, vanille, maïs, épices. Pointe de menthe suivie d’un vent de vernis à ongles. Bouche: Vanille encore, maïs et caramel. Fruits confits. Très réminiscent d’un bon bourbon, probablement dû à son mashbill cent pour cent blé d’inde. Notes d’anis ou même de réglisse noire. Finale: Chaude et épicée. Repose paisiblement et agréablement en bouche. Vent de sambuca. Équilibre: Aurait eu avantage à avoir un petit peu plus de mordant, 46% et plus par exemple. Néanmoins on ne peut plus gagnant comme whisky de légendes oubliées.

Meaghers 1878

40% alc./vol.

André 72%
Nez franc et affirmé, herbeux et sucré au bonbon au caramel. Ça goûte l’artificiel, le factice, l’altéré. La bouche est aussi ordinaire que le nez, herbe et bonbons mentholés, le sapin peut-être. Ça me rappelle un gin que j’ai goûté. La texture est collante mais fluide et claire. Finale désagréable, on dirait un whisky aromatisé cheap… Vomir.

RV 80%
Avec son petit pot de caramel, à force de traîner ça et là sous les branches, bien peu de larmes si elle se fait attraper par le grand méchant loup. Nez puissamment canadien, j’ai l’impression de tremper dans un caramel à peine liquide, et dont le fond est un peu brûlé. En bouche presqu’aucun caramel; cette fois-ci il s’agit du seigle sur feu de chêne, bois qui en finale semble retourner vers la forêt avec une phénoménale quantité de sève. La finale est longue, très longue, et l’ensemble du whisky est ok sauf que perdu dans tout ce bois, la destination ne semble pas très claire.

Macallan Forties

40% alc./vol.

André 82%
Miel, vanille, crème brûlée. Très linéaire comme odeurs et arômes. En bouche, la texture est trop éparse, même avec les notes de caramel brûlé, le sucre et le miel, l’ensemble est évasif et hautement volatile. En respirant, le whisky dégage maintenant de belles vagues chocolatées. La finale est très courte, sans aucune variante d’arômes que celles livrées précédemment. Un whisky dont le nez est vraiment agréable mais dont la texture et la finale ne sauront livrer les charmes et subtilités.

McLoughlin & Steele Rye Whisky

40% alc./vol.
Whisky de microdistillerie de la vallée de l’Okanagan.

André 78%
Nez de peroxyde, de vanille et de crème brûlée. Amandes et meringue. Bouche molle et sans personnalité; crème soda, craie et raisins, bananes livré sur une texture liquide. Finale… quelle finale. Trouve probablement sa place chez les amateurs de drinks et de mixologie mais pour ma part, je passe mon tour.

Patrick 75%
Un whisky ordinaire et mal balancé.  Franchement n’importe quoi.  On aurait le droit de se sentir insulté d’avoir eu à débourser de l’argent pour ça.  Nez : Anis, soupçon de genièvre, noix poussiéreuses et une touche de vanille sucrée.  Bouche : Crème soda, caramel et un peu de seigle.  Finale : Courte et poussiéreuse.

RV 78%
Il n’y a pas seulement l’Alberta qui est capable de faire dans l’industrie pétrochimique. Assaisonné d’anis, ce nez de … whisky? précède une arrivée heureusement plus calme puis de caramel aigre puis… plus rien. Mis à part un caramel à la Canadian Club qu’il est bien sûr inutile d’imiter. Souhaitons seulement que le produit de cette nouvelle distillerie s’améliore, car on est loin d’avoir quelque chose de très mature.