Caol Ila Fèis Ìle 2015 Triple Matured

57.3% alc./vol.
Distillé en 1998, embouteillé en 2015, bouteille 479 de 1500.

André 91%
Nez typique dans le style avec sa tourbe (plus douce que j’attendais), médicinal à souhait entre le Laphroaig et le Ardbeg, le sel de mer et les habituels éléments maritimes, mais avec une bonne souplesse sucrée apportée par les fûts de vin de Moscatel. Le whisky a un petit côté huileux agréable mais aussi une touche de tourbe fumée sale et charbonneuse assez étrange. Une petite touche d’herbe verte peut-être aussi. En bouche, la fumée et les saveurs de tourbe phénoliques, le poivre noir moulu, les bonbons nounours en gélatines bien sucrés, avec un retour sur la tourbe médicinale et un côté herbe verte et éléments feuillus verdâtres. La finale de bouche est crasseuse et huileuse, salée, avec une bonne rasade d’agrumes et un léger coté pétillant et frénétique. Je lui trouve des similitudes avec certains Kilchoman mais avec une maturité au niveau textural que je retrouve rarement dans les embouteillages de la distillerie. Un bel embouteillage de la distillerie, représentatif mais aussi singulier avec la touche de Moscatel. J’adore le respect du backbone de la distillerie et l’audace du cask finish. Well done!

Bowmore 17 ans White Sands

43% alc./vol.

André 91.5%
Bien différent des Bowmore traditionnels. Le nez est définitivement maritime, avec sa touche de sel habituelle mais qui s’accompagne aussi d’une solide livraison de fruits tropicaux, d’agrumes et melon au miel et de poires poêlées. Arrive ensuite la tourbe habituelle de la distillerie, sans être trop envahissante. En bouche, ce whisky me rappelle le Bowmore Tempest VI, les agrumes, le citronné maritime, les poires, l’ananas, miel, vanille,fumée de tourbe. Une petite touche de sherry peut-être aussi. Finale passablement longue, même les fruits tropicaux s’tirent longuement en bouche avant d’être enterrés par la tourbe et les saveurs maritimes. Plus j’en bois et plus je lui trouve aussi des similitudes avec le Teeling 21 ans (la tourbe en moins). J’adore, c’est inattendu et bien présenté, les saveurs inusuelles pour la distillerie sans dénaturer le backbone de la distillerie.

Patrick 84%
Un bon Bowmore, mais un peu trop dilué malheureusement. On dirait un produit préparé à la va-vite pour répondre au besoin des duty-frees. Bref, mes attentes étaient élevées, et malgré un note relativement bonne (il n’est quand même pas mauvais), je suis déçu. Nez : Parfum maritime, avec du sel, des algues et une touche de cendres. Bouche : Sel plutôt puissant, belles épices, bois brûlé et un peu de fumée. Finale : Un peu sèche, marquée par la fumée.

Martin 91%
Jambes minces et rapides. Orange vif du mélange, de l’épice. Nez: Typiquement Bowmore. Sel marin, tourbe et citron, crème anglaise et orge. Une fumée de tourbe légère, voire même chaude et réconfortante, laisse place à des notes de pomme verte et de thé. Bouche: Épices, caramel, pêche et vanille entourés de sel, de zeste de citron et d’infime tourbe. Le poivre a tendance à vouloir étouffer le reste, mais ça demeure délicieux. Hormis ce poivre, on assiste à une superbe harmonie entre les fruits et la fumée. Finale: Chaude et épicée, sur un fond de pierre lavée et de sel tourbé. Un peu de chêne arrive à percer. Belle sécheresse. Équilibre: Un mariage éblouissant. On a droit ici à un Bowmore plus « propre », plus épuré et à l’image du coeur de ce joyau d’Islay. Bien dosé, une belle addition au portfolio hors-taxes de la distillerie.

Talisker Distiller’s Edition 1999-2010

45.8% alc./vol.
Embouteillé en 2010

Patrick 93%
Un grand classique qui ne vous décevra pas. Tout ce que j’ai toujours aimé dans un scotch semble s’y retrouver. Nez : Sucré-salé, tourbé, enveloppé de beaux fruits mûrs et d’une pointe discrète de fumée. Le tout est complété par des notes de chêne et de vanille subtile. Bouche : Arrivée en bouche très sucrée, suivie par une vague de sel puis de fumée intense. L’ensemble est complété par les chaleureuses épices du chêne, du cacao en poudre (genre, du vrai cacao non sucré) et une touche florale très subtile rappelant du bruyère. Finale : D’une belle longueur, épicée et fumée.

Plantation Guadeloupe 1998

42% alc./vol.
Vieilli en fûts de Tokay et de Cognac – Cask #316 – 450 bouteilles

Patrick 87%
Un très bon rhum, mais qu’on probablement un peu trop dilué. Dommage, autrement ça aurait été une bombe! Nez : Parfum végétal exquis qui saura conquérir en un instant tout amateur de rhums agricoles. Mélange de feuilles fraichement coupées et de feuilles mortes, de tabac, d’épices et de sciure de chêne. Le tout sur un fond fruité et sucré plutôt subtil. Bouche : Malheureusement, la texture en bouche est un peu aqueuse, car sinon il s’agirait d’un rhum exceptionnel. Des notes végétales et florales se marient aux épices, au cuir, aux fruits mûrs et à une touche de caramel brûlé pour notre plus grand plaisir. Finale : D’une belle longueur, épicée, voire poivrée et savoureuse.

Plantation Guatemala XO

40% alc./vol.
Vieilli en fûts de Pineau des Charentes – Cask #12/13 – 450 bouteilles

Patrick 89%
Un rhum d’introduction au rhum parfait pour l’amateur de whiskys sucrés! Pour les autres, il demeure très bon : je m’en suis d’ailleurs servi un autre verre simplement pour le plaisir après avoir terminé cette évaluation. Nez : Parfum très sucré me rappelant presque certains bourbons. Caramel floral, vanille et cerise. Bouche : A mi-chemin entre un bourbon sucré et un rhum. Probablement à cause des notes intenses de vanille et de cerise que peinent à contenir les arômes épicés plus typiques du rhum. Par contre, à mesure qu’il « respire » dans mon verre, des notes végétales de sucre de canne me rappellent que j’ai vraiment affaire à un rhum. Finale : D’une belle longueur, sucrée et florale.

AnCnoc 2000

46% alc./vol.
2000-2014

André 88%
Un An Cnoc bien différents des autres parutions phare de 12 et 18 ans, avec des notes de fruits rouges ressemblant pas mal à l’utilisation de fûts de sherry. On a bien droit encore à cette belle texture douce et de beurre des fûts de bourbons mais les épices au nez et en bouche trahissent l’utilisation de fûts de chêne européen dans le mélange composant cette recette. Raisins secs enrobés de chocolat noir, fruits séchés en vrac, vanille et cette même ligne directrice d’agrumes un peu acide. En bouche, le whisky est plus porté sur les fruits rouges et les épices, les oranges confites, la cerise noire. La texture est soyeuse mais relevé par les épices un peu pointues. La finale tient la note très longtemps avec ses accents de poivre et d’épices nappant une belle dose de fruits rouge et de sherry. Un single malt avec beaucoup de souplesse et de nuance, teinté d’épices plus volubiles que dans les éditions régulières. De quoi se préparer pour les éditions de22 et 24 ans, le 1975 et leur sherry opulent.

Patrick 90%
Un superbe whisky d’une belle complexité : un achat que j’ai fait sur un coup de tête après y avoir goûté à la SAQ, et j’en suis très heureux. Nez: Un envoûtant parfum de fumée de tourbe toute en retenue, avec une touche fruits, de la vanille et des fleurs. Bouche: Toujours la belle fumée de tourbe bien mesurée, de belles épices boisées, du xérès chaleureux et une touche de vanille. Aussi une touche d’orange et une goutte de miel. Finale: D’une belle longueur, fumée, boisée et épicée.

Martin 87%
Cuivre très luxueux, jambes moyennes mais lentes. Nez: Malt grillé, miel et fleurs percent tant bien que mal un épais brouillard d’alcool qui semble maladroit au début, mais qui cède rapidement la place à vanille, chocolat et orange. Bouche: Crème champêtre, vanille et miel épicé. La chaleur d’un fût de xérès n’est pas étrangère à ce dram. Réglisse noire en fin de bouche. Finale: Assez longue et épicée, elle nous laisse sur des notes de chêne sec, d’orange, de miel et à peine de caoutchouc fumé. Quelques noisettes.
Équilibre: Très agréable et plutôt bien balancé. Le nez est fort surprenant, après quelques accrocs en bouche la finale se rattrappe. Je le trouve cher, mais même et surtout pas le scotch n’échappe à l’inflation. Je n’étais pas convaicu au départ, mais comme on dit la rédemption passe par l’acceptation.

Aultmore Foggie Moss 12 ans

46% alc./vol.

André 84%
Un beau malt d’apprentissage et de dégustation pour les nouveaux amateurs de whisky. Au nez, vanille et miel, agrumes, une fine touche herbeuse qui me rappelle le Dallas Dhu, la pomme rouge, subtile et légère touche fumée? L’approche de bouche est douce, présentée par l’arrivée de miel et de vanille, puis les oranges et les agrumes ouvrant la porte aux épices et aux saveurs de bois de chêne sec. Montée de poivre qui étonne beaucoup suivant les saveurs plus délicates et douces. La finale est dans l’ensemble relativement courte mais la livraison d’épices et de poivre étire la sensation générale en bouche. Mon commentaire perso serait que c’est un bon whisky, mais que la trop forte proportion de poivre et d’épices déséquilibre un peu trop en bouche. Mais pour le prix demandé à la caisse, il ne faudrait pas hésiter à en prendre une bouteille, comme whisky de semaine!

Patrick 91%
Un excellent scotch, complexe, bien balancé et savoureux. La bouteille s’est d’ailleurs bue très rapidement, ce qui est probablement la meilleure indication qui soit! Pour ceux qui aiment leur dram avec une pincée (ou deux!) de sel. Saura plaire autant aux novices (par son prix) qu’aux experts (par sa complexité). Nez : Parfum très floral, avec des notes maritimes subtiles et une bonne dose d’herbe. Bouche : L’arrivée en bouche est marquée par les épices, mais surtout par le sel qui est vraiment savoureux et lui donne une superbe personnalité. Le tout est complété par des notes d’orge, d’herbe, de bois brûlé, de caramel et de fleurs qui en font un malt offrant une appétissante complexité. Finale : D’une belle longueur, salée et épicée.

Gooderham & Worts Four Grain Blend

44.4% alc./vol.
Batch #A.A1129

André 88%
Bien fruité au nez, presque une touche de sherry, rye séché, sucre et cassonade. Oranges, agrumes. Le nez est bien équilibré, dans l’ensemble fruité et bien influencé par les céréales. En bouche l’apport du fût est plus prononcé, le rye est plus affirmé et poivré, anis, beaucoup d’épices sur une toile de vanille et de raisins secs. Finale épicée et poivrée, fruitée, les pommes rouges, raisins secs, oranges. Sensation légèrement cireuse. Savoureuse et forte rétro-olfaction de réglisse et d’acétone fruitée.

Patrick 90%
Avec un nom si prestigieux, mes attentes étaient élevées. Heureusement, elle n’ont pas été déçues. Complexe, superbement balancé… Le whisky canadien à son meilleur! J’en veux une bouteille svp! Nez : Belle cassonade réchauffée, avec de superbes notes épicées rappelant le rye, une touche de fruits subtils et une pointe de bois brûlé et de vanille. Complexe, bien balancé et surtout, très agréable. Bouche : Appétissant mélange d’épices, de céréales, de fruits rouges, de bois légèrement brûlé, d’une note subtile de vanille et d’une touche poivrée. Le tout est porté par une belle texture huileuse. Finale : Belle finale sucrée et épicée.

Martin 89%
Nez: Solide vent de seigle frais et épicé. Vanille et fruits des champs. Épinette, dentifrice et pro-nature. Cassonade et bois. Bouche: Rye et caramel, herbe et bois, belles épices. Légère dose de poivre noir et d’anis. La planche de chêne est à l’honneur. Finale: Rye, épices et chêne frais. Longue et chaude, la finale joue dans la nature et la fraicheur. Équilibre: Un mashbill élevé en seigle admirablement bien contrôlé. Un blend bien exécuté, d’une complexité à la hauteur. Un petit bijou bien caché de fierté canadienne!

Arran Smugglers Series Volume 1 • The Illicit Stills

56.4% alc./vol.
Première édition d’une nouvelle série limitée, Arran The Smuggler est un hommage historique à la période de distillation illégal sur l’île d’Arran au 18ème et 19ème siècle. Ce véritable objet de collection nous propose un assemblage unique des plus beaux malts de la distillerie : tourbés ou non-tourbés, vieillis en fût de bourbon ou en fût de porto.

André 88.5%
Wow, quel nez ! Fruité à souhait (fruits séchés et porto), gâteau aux fruits et fines épices à cretons (tout épices), prunes et dattes, touche maritime un peu salée, dentelle de fumée. Le nez est très velouté et superbement équilibré. On y détecte même une discrète touche de fumée de tourbe. La bouche cache bien le taux d’alcool au travers sa livraison de fruits divers. Le tout se mélange avec harmonie aux saveurs salées maritimes, de fumée de tourbe et à la finale poivré et fruitée. Quelques tonalités de gingembre peut-être en fin de bouche qui ponctuent un épilogue fruité duquel s’extirpent les épices fumées. Il y a une petite touche, vraiment légère de sulfure en fond de bouche, mais il faut être attentif pour la retrouver. Étonnamment, celle-ci n’est pas désagréable, juste un peu tannante pour le dégustateur attentif.

Patrick 95%
La recette du dram parfait, tout simplement. Nez : Parfum fruité avec une belle petite touche tourbée et poivrée qui prends de plus en plus de place à mesure que le respire. Bouche : Belle arrivée de fumée de tourbe pas trop agressive car tempérée par les fruits. Le tout repose sur une couche de cendre déposée sur une planche de bois épicé. Finale : Longue, fumée et épicée.

Martin 90.5%
Nez: Fruits et poivre, dattes et caramel salé, légère tourbe. Belle complexité sournoise. Bouche: Velouté, mais épicé et salé à la fois. Caramel, fruits, miel tourbé, orge et bois. Finale: Courte un peu pour un cask strength, mais qui livre la marchandise sur des notes de tourbe maritime, de fruits et de chêne épicé. Équilibre: Un plus-que-solide Arran Cask Strength dans toute sa splendeur. Points bonus pour l’emballage et le concept.

Aberlour 10 ans

40% alc./vol.

André 85%
Nez hyper doux, fût de sherry, gâteau au fruits, cerises bien rouges, caramel et toffee, miel. J’aimes beaucoup l’équilibre et la simplicité de la présentation, très efficace. La bouche est épurée, trop liquide à mon goût, mais les saveurs sont exquises sans être bien différentes de la livraison d’arômes du nez, sauf pour les épices, passablement plus soutenues. Avec le temps, le toffee et miel empièteront beaucoup sur le sherry épicé. Cela est dommage car le backbone de la distillerie selon moi c’est l’utilisation des fûts de sherry qui est presque complètement caché par les éléments sucrés du toffee, du caramel et du miel. Le pourcentage de fûts de bourbon est probablement plus élevé pour cette version. La finale est fruitée et généreusement épicée, mais un peu sèche, tout en étant moelleuse et crémeuse. Une belle édition surtout compte tenu du prix demandé.