Rhum Bielle PMG Marie Galante – Liberation 2010

45% alc./vol.
Guadeloupe

Patrick 92%
Un grand rhum complexe. Idéal pour ceux qui n’ont pas la dent trop sucrée. Si c’était un scotch, ça serait un Talisker! Donc, pas pour tout le monde, mais ceux qui aiment le style l’aimeront avec passion. Nez : Pain d’épice, cassonade chauffée, agrumes, cannelle, clou de girofle et un truck plein de fruits exotiques. Complexe et intriguant. Bouche : Canne à sucre intense, marmelade d’orange et touche de raisin sûr. Le tout enveloppé d’un écrin de chêne brûlé. Finale : Longue, épicée et florale.

Clarke’s Court Special Dark Rum

40% alc./vol.
Grenada Distillers

Patrick 87%
Une belle surprise à un coût très raisonnable, et qui saura plaire à tous les amateurs de rhum, qu’ils soient de type « traditionnel » ou « agricole ». En fait, malgré qu’il s’agit d’un industriel, il nous rappelle un agricole. Nez : Canne brûlée sur fond de bois carbonisé et de cassonade. Un rhum qui semble avoir bien de la personnalité! Bouche : Toujours la canne brûlée très végétale et agréablement sucrée (enfin, selon mes goûts, c’est-à-dire pas trop sucrée!). Le bois brûlé et ses épices sont aussi toujours bien présents. Finale : D’une longueur moyenne, un peu sucrée et boisée.

Wiser’s Hopped • Dark Ale Style

40% alc./vol.

André 81%
Ok, une précision s’impose avant même de lire les détails de l’évaluation. Je ne suis pas un fan de bière et en plus quand je prends une bière, je déteste la saveur du houblon… Alors au nez, le houblon à plein nez, les noix grillées, fruits rouges, caramel, beaucoup de caramel, épices et poivre, fond de bière noire. Personnellement, le nez ne me rejoint pas du tout, mais au moins on a définitivement affaire à un whisky nouveau genre, ou qui fait dans la singularité. En bouche, caramel brûlé, chocolat noir, coffee bean dans le chocolat noir, cannelle et rye. La texture est crémeuse, vraiment agréable mais le caramel trop prédominent, la petite touche de rye apporte de belles nuances à l’ensemble un peu trop uniforme. La finale offre plus de grip et de punch, le rye est plus présent, de même que les épices mais l’avalanche de caramel équilibre le tout beaucoup trop encore une fois.

Patrick 90%
La première fois que j’ai goûté à ce whisky, je l’ai détesté. Pourtant, j’y suis revenu quelques mois plus tard pour écrire cette évaluation, et j’ai alors adoré! Bref, n’hésitez pas à lui accorder une seconde chance : il s’agit d’un whisky vraiment différent de ce que nous sommes habitués de boire. Nez : Parfum tr`s houblonné qui saura réjouir les amateurs de bière de style « IPA ». Bref, au nez on retrouve houblon, agrumes, sucre blanc, quelques épices et une touche boisée. Bouche : Un beau houblon vert baignant dans le caramel, avec une subtile dose d’épices du seigle et du bois. Finale : D’une belle longueur et épicée.

Crown Royal Hand Selected Barrel for Davin DeKergommeaux

57.5% alc./vol.
Embouteillé exclusivement pour Davin DeKergommeaux

André 87%
Nez crémeux de caramel et de caramel Écossais, une touche de fruits rouges, de réglisse et d’épices provenant du rye, bananes, ananas. Belles influences tirées du fût de chêne. En bouche, le sirop d’érable, la vanille, beaucoup de cannelle, de gingembre et de réglisse. Petite morsure alcoolisée mais définitivement pas de l’ordre du taux d’alcool sur la bouteille. Sensation de soupe de céréales concassées et poussiéreuses. Finale soutenue et poussée par l’alcool. La vanille et le caramel adoucissent beaucoup l’ensemble sans masquer les épices tirées du seigle. Les saveurs du fût de chêne sont bien présentes et cela ne plaira pas nécessairement à tous les amateurs. De savourer un whisky Canadien single cask à la force du fût est tellement rare et le résultat vraiment étonnant, c’est à se demander pourquoi l’expérience avait si peu été souvent mise de l’avant.

Patrick 94%
Le meilleur Crown royal que j’aie jamais goûté, en fait l’un des meilleurs whiskys que j’aie essayé! Nez : Un Crown royal hyper intense et sucré. Bref, de belles épices rappelant du rye, des notes de céréales, du chêne, de la cassonade, et une touche de réglisse rouge. Bouche : Menoum! Une belle vague d’épices, de fruits sucrés et de chêne. Un combat épique entre les épices et le chêne VS les fruits et le sucre. Finale : Superbe finale d’une belle longueur avec du bois brûlé et du sucre.

Martin 90%
Bel ambre neutre comme la plupart des Crown Royal. Nez : Rye et sucre doré, bardé de raisins secs aussi dorés. Chêne et butterscotch, vanille et réglisse. Bouche : doux et affirmé à la fois, explosion de sucre et de seigle, réglisse, gingembre, cannelle et chêne. Son taux cask strength offre un support d’une richesse et d’une clarté cristalline. Finale : épicée et longue. Cassonade fondue et raisins secs se mesurent au seigle et au bois dans un combat des plus équitables. Équilibre : il faut se considérer chanceux de goûter à un single cask, cask strength canadian whisky, de surcroît sélectionné par l’expert en la matière Davin DeKergommeaux.

Bruichladdich Octomore Edition 07.1 Ochdamh-Mòr 5 ans

59.5% alc./vol.
Octomore fait partie de ces whiskies mythiques dont chaque version surprend et repousse les limites du style. Octomore 7.1 est le septième opus mais est aussi la dernière création d’un des pontes du whisky, Jim McEwan, maître distillateur de Bruichladdich qui prit sa retraite en juillet 2015. Chaque version étant une illustration du savoir-faire du maitre distillateur, celle-ci exprime parfaitement tout son génie. Le vieillissement en fût de chêne pendant seulement 5 ans permet de préserver toute la force des phénols qui feront exploser la tourbe en bouche. La maturation à proximité du front marin lui apporte une touche iodée.

André 89%
Maritime au nez, pleinement tourbé et salé, très axé sur les céréales et s’accompagnant d’une touche citronnée et d’influences bien prononcées du bois de chêne. Donc ensemble de fumée de tourbe huileuse et grasse, sel marin, huile à moteur, céréales arrosées de gouttes de citrons et d’agrumes, vanille onctueuse, miel et amandes salées. Incroyable texture en bouche, grasse et hyper souple, presque huileuse, jus de poires en canne, agrumes, se terminant sur des notes de sel de mer et des vapeurs de tourbe puissantes. Le taux de tourbe explose littéralement en bouche et on a l’impression que le phénol nous sort par les pores de la peau. La finale est alcoolisée et tourbée, très longue et hyper persistante. On a l’impression de suer du phénol…

Patrick 93%
Je n’étais pas fan des Octomore initialement, mais on a ici un excellent scotch d’une grande complexité et extrêmement délicieux. Nez : Tourbe intense, encre, épices, fruits et une surprenante note sucrée. Bouche : Chêne brûlé, tourbe riche et profonde, quelques fruits, fumée et notes de chocolat. L’ensemble est, à ma grande surprise, très sucré. Finale : Longue et savoureuse.

Glen Garioch 1999 Sherry Cask Matured Batch 30

56.3% alc./vol.

André 89%
Xérès exubérant pâte de fruits, gâteau aux fruits, dates, toffee caramélisé, un brin d’orange. En bouche, liquoreux et chocolaté, belle texture goulue avec un sursaut d’épices. Chocolat à l’orange, cerises dans le chocolat, pâte de fruits et fruits secs. Finale chaude et épicée, longue, balancée par le côté pâteux. Pour les amoureux de sherry mais les fans de Glen Garioch seront probablement un peu déboussolés de retrouver leur whisky favori livrée de façon aussi dénaturé.

Patrick 90%
Un excellent Glen Garioch, surtout si vous aimez les scotchs vieillis dans les fûts de xérès et qui ont un peu de kick. Nez : Parfum intense marqué en premier lieu par le xérès, le gâteau aux fruits et le caramel. Bouche : Chaleureuse arrivée en bouche, marquée par le vin, avec des notes de chocolat noir, quelques épices et une pointe d’orange. Sublime! Finale : Longue et chaleureuse, avec une bonne dose d’épices et de fruits mûrs.

Yellow Rose Straight Rye Whiskey – Batch 09

45% alc./vol.

André 90%
L’onctuosité du nez est étonnante pour un rye whisky qui ont l’habitude d’être plus pointus et directs au nez et en bouche. Savate rouge et fruits sauvages habituels, cerises de la Cherry Blossom. Typique dans le style, sans tomber dans la facilité et le commun. En bouche, direct dans le style; le rye est à l’avant plan et il semble aussi y avoir une touche sucrée calmant les épices du rye. Le nez est devenu plus cireux aussi, genre crayon de cire Crayola (couleur rouge évidemment)… Pelure de pomme, cerises marasquin, réglisse rouge, poivre noir. La finale est fruitée et épicée, le rye est poivré et épicé, le taux d’alcool approprié. Belle montée des saveurs en crescendo, intéressante diversité de saveurs et d’arômes, équilibre et qualité sont au rendez-vous. Un rye whiskey étonnant étalant ses origines sans barrière et sans concession, comme un vrai Texan…

Patrick 83%
Un bon rye honnête, mais vous devriez être capable de trouver facilement de meilleurs rapports qualité/prix. Nez : Vanille, pin, cassonade, biscuits « feuille d’érable » et quelques épices. L’ensemble est légèrement sucré. Bouche : Arrivée épicée en bouche, avec un je-ne-sais-quoi me rappelant un « genever » hollandais vieillit en fût de chêne. Bref, des épices, des herbes, de la menthe et un bon fond de bois brûlé. Finale : D’une belle longueur, s’étirant sur la menthe et le bois brûlé.

Glen Scotia 12 ans

46% alc./vol.
La distillerie Glen Scotia a été fondée en 1832 par la famille Galbraith et a connu de nombreux changements de propriétaires. Avec Springbank, c’est l’une des deux dernières distilleries subsistant à Campbeltown. Cette ville située au sud de la péninsule de Kintyre fut l’ancien théâtre de ce que l’on pourrait appeler « la ruée vers l’orge » et abritait vers 1880 une trentaine de distilleries dont Glen Scotia.

André 79%
Mélange attrayant de saveurs maritimes, de fruits et de tourbe herbeuse ; agrumes, un filin de sel de mer et de fine tourbe herbeuse, vanille crémeuse, miel. En bouche, le whisky est bizarre, huileux et herbeux, presque des saveurs de chlorophylle, s’en suit une généreuse dose de tourbe tout de même discrète mais avec passablement de persistance, puis un mélange passager et fluide de fruits exotiques et d’agrumes sucrés. La finale est douce, bien influencée par les agrumes et ses origines maritimes et relevé par quelques épices disparates et une douce fumée d’herbe verte jumelée d’orge maltée. Un whisky qui manque de personnalité et de singularité même s’il est agréable de consommation et qu’il offre un minimum de challenge au dégustateur. Je lui préfère de loin son voisin Springbank.

Patrick 88%
Un très bon whisky efficace, on point qu’on se demande pourquoi cette distillerie n’est pas plus connue. J’aime! Nez : Délicieux parfum de malt de fumée de tourbe et légèrement poivré. Bouche : Semblable au nez, si ce n’est l’intensité de la céréale qui me surprends un peu, et d’une belle vague de sel vers la finale. Finale : D’une belle longueur et savoureuse, présentant un beau mélange d’orge, de fumée et surtout de sel.

Martin 85%
Nez: Infime tourbe, parfum, fleurs et miel dilué. Fruits rouges et sel marin. Agrumes et vanille. J’aime bien. Bouche: Vanillé légèrement épicée, malt grillé et mielleux. La tourbe reste discrète et accompagne une belle planche de chêne. Finale: Un peu épicée et tourbée à la fois. Agréable, chaleureuse mais sans plus. Équilibre: On apprécie. Une personnalité plus développée que bien des single malts de son âge. On gagne à explorer les embouteillages de Campbeltown.

Kilchoman 100% Islay 5th edition

50% alc./vol.

André 90.5%
J’adore la présentation léchée de Kilchoman, une conjonction entre le savoir-faire, le côté traditionnel small batch et ses origines maritimes de l’Ile d’Islay. Le nez est huileux et tourbé, sel marin, tourbe camphrée maritime et huileuse, mélange de chocolat noir chauffé et d’agrumes. Même si le whisky est bien tourbé, cette édition est effectivement plus réservée côté tourbe. Les agrumes et les bananes apparaissant en bouche sont de bonne amplitude et relaxent la tourbe huileuse, terreuse et un peu crasseuse, de poires et de chêne vanillé. Beaucoup d’influences du fût de bourbon, presque une petite touche de virgin oak en fond de bouche. J’aimes beaucoup la quiétude de cette édition. Finale d’agrumes et de citron, de tourbe huileuse et terreuse, poires nappées de vanille. Un excellent Kilchoman, très différent des autres éditions 100% Islay ou l’on a misé sur les fruits et agrumes plus que sur la tourbe.

Patrick 87%
Un peu trop jeune et agressif pour plaire à tous, mais le vrai fan des scotchs d’Islay n’en n’aura cure et adorera sans réserve. Nez : Tourbe, orge juteuse, vanille, fumée et une subtile touche mielleuse pour lier le tout ensemble de la façon la plus agréable qui soit. Bouche : Le « new make » n’est pas bien loin, mais la tourbe et le poivre nous le font presque oublier, ainsi que l’enveloppe de miel sucré-salé. Finale : L’ensemble est complété par une note de café noir un peu agressive.

Martin 89%
Nez: Tourbe bien entendu, avec des embruns et du sel marin, de la crème et des fruits à chair blanche. Bouche: Tourbe verte et terreuse, épices endiablées et cendre. Superbe, vanille et miel dans la marmite. Finale: Poivre, tourbe crasseuse et terreuse. Équilibre: Toujours de solides embouteillages ces 100% Islay. Pas de doute, un néoclassique d’Islay.

Hart Brothers Cask Strength Glenrothes 17 ans

55.2% alc./vol.
Distillé en 1997, embouteillé en 2015

Patrick 79%
Encore une fois, un fail d’Hart Brothers. Le whisky est presque bon, ce qui explique sans doute son coût astronomique. Ce coût fait toutefois en sorte que nos attentes sont plus élevées, ce qui fait qu’on ne peut pardonner sa fausse note majeure en finale . Nez : Parfum sucré et fruité, avec un bon fond de caramel. Très agréable. Bouche : Belle arrivée épicée, avec un plateau de fruits très mûrs et brûlants, du vieux vin et du bois brûlé. Complexe et plaisant. Finale : D’une belle longueur et chaleureuse, avec toutefois une note soufre qui suffit à ruiner notre plaisir.