Old Grand-Dad High Rye Mashbill

40% alc./vol.
Mashbill: 63% maïs, 27% seigle, 10% orge maltée.

André 79%
Nez cireux et voluptueusement fruité. Petits fruits rouges sauvages, cire de chandelle, réglisse rouge, oranges, cerises, pommes. Les épices du seigle sont bien là mais je m’attendais à plus de punch que ce qui est livré. La bouche confirme la dilution à 40%, la texture est flat et insipide malgré les superbes saveurs de réglisse rouge et de fruits sauvages, les épices et les grains de seigle concassés ainsi qu’une texture cireuse. Bel amalgame d’oranges et de pommes, de réglisse, de vanille et une touche de chêne séché, de clou de girofle et d’épices. La finale est de longueur appréciable et n’est soutenue que par les épices. Voici la façon de briser une recette gagnante en voulant économiser quelques degrés d’alcool supplémentaires. Shame!

Deanston 18 ans

46.3% alc./vol.
First fill bourbon cask finish.

André 83%
Nez d’une douceur superbe et agréable, très estival. Le champ de céréales au soleil, le miel bien chaud, le caramel, le toffee que nuance de belles pointes de gingembre un peu effrontées. Peut-être un peu trop conservateur au nez et peut-être plus un travail de nuances de saveurs du même acabit que des différences au niveaux de la palette aromatique. La bouche offre une surprise de taille avec son lot d’épices et de poivre. Je dois avouer que j’aurais plus misé sur le fût de chêne européen qu’un bourbon cask avec toute cette livraison épicée. La bouche confirme les saveurs du nez, mais dévoile aussi quelques notes fruitées de type fruits rouges et raisins secs, ce qui est encore une fois étrange pour ce type de fûts mais qui ne peut aussi renier ses origines avec ses notes de caramel et de miel. La finale livre des notes d’oranges et de céréales au miel, saupoudré de gingembre râpé et de poivre noir concassé. Les notes d’épices permettent au whisky de s’accrocher en bouche mais casse un peu le rythme lent et langoureux du caramel et du miel.

Patrick 82%
Un whisky typique des Highlands, mais pas si typique que ça d’un scotch de 18 ans : Vous êtes en droit de vous attendre à plus que ça! Bref, voici ce qui semble être un bon whisky lorsqu’utilisé comme base d’un blend car en single malt, il est plutôt sans grand intérêt. Nez : Chêne, vanille, miel avec une touche de gingembre. Léger et simple. Bouche : Une vraie planche de chêne liquide, avec une belle dose d’épices à steak, de gingembre et une subtile note poivrée et de discrets agrumes. Finale : Un peu courte, boisée et épicée.

Longrow Red 4e Édition 12 ans Pinot Noir Finish

52.9% alc./vol.
Édition limitée de 9000 bouteilles. Ce Longrow Red s’inscrit dans la ligné des éditions limités Longrow Red, qui associent le style fermier et marin de Longrow à des fûts de vin. Celui-ci est élevé 11 ans en fûts de Bourbon pour une finition de 1 an en fûts neufs de Pinot Noir Néo-Zélandais.

André 91.5%
Approche très fruitée au nez ; berries, confiture de fruits, gâteau aux fruits, marmelade d’oranges, puis montée de tourbe mouillée et terreuse. Le nez est singulier mais pas nécessairement difficile d’approche. Belle sensation en bouche, fluide mais avec des saveurs prononcées de fruits secs, de fruits sauvages, belles nuances tanniques et épicées provenant du fût mais qui ne gâchent pas les autres saveurs. Mélange de fruits sauvages, de réglisse rouge et de tourbe terreuse et poivrée. La finale est en crescendo poivré et épicé avec une sensation de fumée terreuse en arrière-bouche, un mélange bizarre mais on les saveurs trouvent chacune leur équilibre et leur utilité. Cela me rappelle une chorale avec les différentes tonalités qui parfois, lorsque l’on les écoute isolées, sonnent bizarre mais qui une fois dans l’ensemble donnent toute la nuance qu’il faut pour en faire une œuvre magistrale. J’adore cette édition de Longrow qui a su trouver une singularité sans perdre sa personnalité propre. Cette version est beaucoup mieux équilibrée que la première goûtée précédemment.

Glengoyne Cask Strength Batch 03

58.2% alc./vol.
Vieilli en fûts de Xérès Oloroso et bien-sûr brut de fût.

André 76%
Muet avec quelques soupirs fruités. Raisins secs nappant des céréales au miel ainsi qu’une copieuse dose de vanille. La bouche est acérée et sulphureuse, problème avec le fût de sherry… caramel bien goulu, avant que n’apparaissent la tornade d’épices et de poivre. On oublie bien rapidement les notes fruitées qui se noient dans le sulphure du sherry qui a tourné et les épices tranchantes, le gingembre particulièrement. Quelques pauvres petits fruits sauvages, de sherry et de raisins secs en finale, très pointue et débalancée. Un Glengoyne dénaturé avec mauvais goût et maladresse.

Patrick 92%
Le meilleur Glengoyne que j’aie bu à ce jour, un sublime whisky pur, savoureux et délicieux. J’en veux encore un verre svp! Nez : Nez beaucoup plus fruité que le souvenir que je garde des scotchs moyens de cette distillerie. Un beau panier de fruits avec des pommes, des poires, des fruits des champs, le tout posé sur une table en chêne qu’on viendrait tout juste de sabler. Et aussi une goutte de vanille. Bouche : Très savoureux, toujours le panier de fruits, mais les épices du chêne brûlé sont plus présentes ici, ainsi que la vanille. On détecte aussi une subtile note de caramel. La texture en bouche est vraiment trippante. Finale : Longue, savoureuse et donne surtout le goût de s’en servir un autre verre.

Yellow Rose Double Barrel

43% alc./vol.
Bourbon affiné en anciens fûts de Cabarnet Sauvignon. Ce whisky est un ‘’sourced whisky’’ c’est-à-dire qu’il n’est pas distillé sur place mais plutôt acheté à un autre fournisseur/distillateur.

André 81%
Un bourbon très doux au nez mais sans amputer les arômes qui définissent son appellation. Livraison de sucre et d’épices, fruits rouges provenant du cask finish, les cerises et la pomme rouge. Bizarrement, on ressent avec plus de force les effets du new oak barrel, avec ses saveurs citronnées et artisanales de vanille fraiche. En bouche, beaucoup de fruits rouges, essence de fruits, vanille, cannelle, avec un crescendo de cerises très prononcées. Les saveurs tirées du fût de Cabarnet masquent un peu trop les autres saveurs et laissent une sensation tannique en finale de bouche qui déséquilibre un peu le whisky. Ce whisky est facile à apprécier mais possède une ambiguïté bizarre entre les saveurs du new oak et du cask finish. Pour être franc, la plupart des gens l’apprécieront mais le dégustateur plus attentif ne se laissera pas berner si facilement. À 70$ la bouteille, pour un whisky qui n’est pas distillé sur place, je crois que c’est cher payé pour un whisky acheté à une autre distillerie. Easy money comme on dit…

Kavalan Brandy Oak

54% alc./vol.

André 90.5%
Ouverture sur un nez noble et très condensé ; fruits rouges, cerises en purée, prunes, gâteau aux fruits. Étonnant d’avoir des saveurs si concentrées chez un whisky d’environ 4 ans. Je pourrais comparer l’intensité des saveurs avec l’édition Solist Sherry cask, mais celui-ci offre également un petit côté vieillot très agréable ainsi que des saveurs d’oranges très mûres. En bouche, le whisky est très sucré, presque visqueux et liquoreux et offre encore ces mêmes saveurs avec une prédominance d’oranges, caramel et de fruits secs soulignées par une touche de poivre et de cannelle. Finale longue, un peu de sensation de vieux fût en fond de bouche, beaucoup de fruits secs et de sucre qui aident à supporter l’alcool. Pas la gamme de saveurs des plus étendues mais j’adore la présentation simple, directe et efficace.

Laphroaig 11 ans Triple Matured

48% alc./vol.
Édition limitée exclusivement disponible en Duty-free à Amsterdam. Bouteille #1108.

André 90.5%
Du solide, hyper challengeant au nez. Feuilles de tabac encore humides, petits fruits rouges, fougue du jeune whisky en quarter cask, tourbe phénolique iodée habituelle, terreau d’empotage, sucré aussi, vanille crémeuse, chocolat noir, réglisse. La bouche est superbe, vraiment exacte et précise malgré le manque de surprise des saveurs qui sont en tout point identiques à celles annoncées au nez. Je trouve les saveurs de sherry peut-être plus puissantes que le nez le laissait entendre et le bon kick-back de citronné ainsi qu’une belle acidité maritime étonnante. L’effet du quarter cask est aussi plus ressenti en finale de bouche, avec ses saveurs de chêne séché nappé de vanille. Belle longueur en bouche poussée par la tourbe, le poivre et les épices. Légère astringence en finale de bouche qui est balancée par les notes de fruits rouges. Finale de fût de chêne brûlé et de réglisse noire. Un Laphroaig pas à la portée de tous, qui mélange divers aspects des différentes versions parues sur le marché. Un whisky hybride entre le 10 ans, le quarter Cask et le PX Cask.

Patrick 85%
Un bon Laphroaig, mais j’ai déjà vu mieux en terme de profondeur et de texture en bouche. Uniquement pour les fans finis de Laphroaig. Pour les « fans ordinaires », les éditions régulières sont bien meilleures et moins chères. Nez : Aaaaah, les effluves qui emmanent du verre ne peuvent avoir qu’une provenance, Laphroaig! Savoureuse fumée, goudron, tourbe, le tout accompagné d’une touche de poivre et de bois brûlé. Tellement appétissant! Bouche : D’abord le poivre, les cendres et une fumée intense, suivi par une lampée de goudron et une note fruitée des plus subtiles. Finale : D’une belle longueur, marquée par la tourbe et le goudron.

Martin 90%
Orange plutôt foncé pour un peated de cet âge. Sûrement l’influence de la triple maturation annoncée. Nez: Tourbe grasse, verte et médicinale à souhait. Touche de céréales et de menthe. Citron et sel marin, touche de vin de xérès. Bouche: Caramel salé et tourbe tout aussi salée. Citron et miel, fruits rouges, cuir fumé et retour intense de la tourbe camphrée si adorée de la distillerie. Finale: Longue et fumée à l’infini, tel qu’on est en droit de s’attendre de Laphroaig. Le solide degré d’alcool supporte parfaitement le reste des notes. Presque trop. Équilibre: Un superbe Laphroaig dans une combinaison de fûts hors du commun. Un âge curieux aussi, mais qui n’égale malheureusement pas le 10 ans.

Aberfeldy 12 ans (nouvel embouteillage)

40% alc./vol.
Tirage limité #2905

Patrick 80%
Encore un whisky trop dilué. Dommage, car il aurait le potentiel de devenir un excellent whisky de tous les jours s’Il était embouteillé à au moins 46%. Pour ceux qui aiment ça pas trop intense, Genre tranquille. Comme une église en milieu de semaine. Nez : Bruyère, miel, chêne frais et touche de beurre. Fais et léger. Bouche : Épices de chêne frais, vanille, un peu de bruyère. Poussière. Finale : Courte, marquée par de légères épices et le bruyère.

anCnoc Rascan

46% alc./vol.
Version hommage aux malts tourbés produits depuis 1894 par les « hommes de Knock », cette édition limitée à 18000 bouteilles se révèle être un véritable kaléidoscope de nuances fumées, toastées et tourbées ! Rascan tire son nom de l’outil traditionnel utilisé pour enlever le tapis de bruyère qui recouvrait les champs de tourbe et permettait ainsi de préparer le terrain à la récolte.

André 93%
La versatilité de cette distillerie ne cesse de nous étonner. Définitivement en liste pour ma distillerie de l’année pour 2016. Miel et pommes poires, vagues de vanille crémeuse et de tourbe ronde et terreuse, qui laissera la place aux notes d’oranges et d’agrume après un certain temps. Texture liquide en bouche mais des saveurs très prononcées de tourbe sèche, de grains de céréales concassées et de pomme verte. Beau mélange de vanille et de fruits exotiques, alléchant et intriguant avec les notes phénoliques se prolongeant sur des vagues d’épices pétillantes en finale de bouche. La finale est relativement courte, surtout la texture du whisky qui passe en coup de vent mais belle prestation de la tourbe terreuse et des épices poivrées. La rétro-olfaction d’orange apporte une touche plus douce dans cet amalgame de saveurs relevées et masculines. Belle présentation, saveurs agréables, livraison de saveurs variées. Encore un hit pour cette distillerie que l’on découvre sans se lasser.

Patrick 91%
J’adore ce type de scotchs où la tourbe sait se retenir afin de laisser les autres saveurs s’exprimer, ce qui nous permet de découvrir toute la complexité du dram. Très appétissant! Nez : Tourbe beaucoup plus intense que le 11.1ppm pouvait le laisser présager. La tourbe est accompagnée de pommes vertes, d’oranges et de chêne. Bouche : Arrivée épicée et fumée, avec des notes de vanille, de chêne brûlé et de cuir. La tourbe étant ici toute en retenue, on goute un whisky riche et complexe. Finale : Longue et fumée, avec une délicieuse touche florale.

Martin 87.5%
Vin blanc vif. Nez: Tourbe terreuse et délicieuse. Feu de camp qui boucane en masse, aiguilles de pin sèches qui crépitent. Sel et pierre lavée. Bouche: Tourbe, citron et pierre. Sel marin et algues. Miel et pastilles pour la toux. Finale: Épicée et longue, sur des notes de chêne et de fumée. Retour des images du feu de camp. Poivre blanc. Équilibre: Un autre bon coup du côté des tourbés d’AnCnoc. Les whiskies d’Islay se découvrent tranquillement un adversaire de taille, qui vaut le prix demandé en plus.

Glenmorangie Milsean

46% alc./vol.
Édition limitée de 5000 bouteilles, le Glenmorangie Milsean est la septième édition limitée de la gamme « Private Edition » après l’expression Tùsail de 2015. Glenmorangie Milsean (qui signifie « douceur » en gaélique écossais et se prononce « meel-shawn »).Le Master blender Dr Bill Lumsden et son équipe ont exploré une nouvelle fois les subtilités de la maturation du whisky avec une finition particulière pour cette nouvelle édition 2016 qui est une référence aux merveilleuses boutiques de confiserie d’antan avec leurs bocaux garnis de sucreries, caramel, fruits confits et leurs parfums inoubliables. Après une première maturation en fûts de Bourbon, Glenmorangie Milsean a été transféré dans des fûts originaux ayant servi auparavant au vieillissement du vin rouge de la région de Douro au Portugal préalablement toastés-grillés afin d’apporter une complexité différente pour cette expression.

André 89%
OK, avec sa présentation de cirque tiré des années 20 et de boite à popcorn, je ne sais pas trop à quoi m’attendre… C’est définitivement un des emballages les plus laid des dernières années. Nez hyper fruité, shit, vraiment rond et sexy, avec une touche d’épices très discrète. Bordée de fruits sauvages, d’oranges sanguines. La bouche dévoile des saveurs plus soutenues de chêne et de cannelle fraiche râpée, les cerises noires, la pâte de fruits, les prunes et les dattes, puis les abricots et les oranges en finale de bouche. Le whisky est très sucré, collant, presque gommant en bouche. Certains crieront au whisky dénaturé mais personnellement j’adore l’effet du wine cask sans la sensation tannique retrouvée chez certains whiskies du même type. La texture est classy et très moelleuse, on a l’impression de se faire donner un gros calin en mettant notre tête entre les lolos de sa conjointe. En lisant les infos sur la boite, ce whisky goûte effectivement aussi les bonbons… et le chocolat. La finale est bien longue malgré les saveurs si douces, petite morsure d’épices et la texture onctueuse. J’aime beaucoup.

Patrick 87%
Complexe et bien balancé, un peu trop sucré à mon goût, mais bon, c’était l’objectif visé. Il saura plaire à l’amateur de Glenmorangie à la dent sucrée. Nez : Parfum sucré et de fruits frais, avec des notes de cassonade, du caramel, de la canne à sucre et finalement, des fruits mûrs et du sucre d’orge. Bouche : Sucre d’orge brûlant, chêne brûlé, épices, caramel, cerises, orange et prunes. Très complexe. Finale : Longue et complexe.