Gin de Neige

43% alc./vol.
Québec

Patrick 90%
Une tarte aux pommes rencontre un gin. Plus un dessert qu’un gin, parfait pour ceux qui ont la dent sucrée. Ou, au contraire, qui veulent sauter le dessert. Étonnant, ce produit ne pouvait provenir de nulle part ailleurs que du Québec! Nez : Parfum sucré marqué par les pommes, avec une pointe de genièvre et un je-ne-sais-quoi rappelant la forêt, l’automne. Bouche : Pomme et cannelle avec de belles épices. Comme une succulente tarte aux pommes. Finale : Un peu courte et très sucrée.

Glendronach Cask Strength Batch #5

55.3% alc./vol.

André 87.5%
Nez ample, d’une grande générosité. Raisins séchés, pommes rouges, cannelle qui asséchera beaucoup la bouche en finale, gâteau aux fruits, oranges confites, cerises Marasquin. La qualité du fût de sherry est facile à constater, aucun arrière-goût de chlore ou de tannins indésirables, juste l’opulence du sherry version 36C. La bouche est liquoreuse, très fruité ; pâte de fruits, gâteau aux fruits, oranges, cerises noires, puis la bouche change rapidement et balance dans les épices plus pointues de cannelle et de gingembre avec un kick-back poivré qui tranche un peu d’avec la texture moelleuse. Le côté pâte de fruits est vraiment hallucinant et les saveurs de cerises noires très intenses. La finale est sèche et épicée, je trouve dommage que le whisky ait perdu son côté velouté et amoureux sans se départir de son sherry aux cerises.

Patrick 83%
Intense, Presque agressif. L’alcool semble plus fort que le 55% indiqué sur la bouteille. La balance pourrait être mieux, même si ça demeure agréable à boire. Nez : Chêne, amandes, fruits mûrs, orange et subtile note poivrée. Bouche : Bois et xérès hyper brûlant, poivre, gingembre, épices et notes de cigare. Finale : Longue, boisée et épicée.

Martin 88%
Nez: Assez punché, sur des vagues de fruits rouges, de raisins secs et de cannelle, d’orange et de cassonade. La qualité du sherry est évidente, mais sera t-elle démolie par la force du taux d’alcool? Bouche: Épices, caramel, toffee, dattes, tabac aromatisé, raisins et pruneaux. Toutes les notes du fût de xérès déploient un attaque agressive! Finale: Longue sur le bois et les épices interminables du cask strength. Pâte de fruits et fondue au chocolat. Équilibre: Un peu trop agressif au niveau des épices, mais si ça ne vous gêne pas, ça reste un sherry cask strength plutôt réussi.

Kim 86%
Au nez : Cassonnade, pain doré, les fameux « pets de soeur » que mère faisaiet pour passer ses restants de pâte à tarte. Riche et sensuel, il me donne absolument envie de m’y tremper les lèvres. Au goût : Le bois est extrêmement présent, recouvert d’une couche de caramel très foncé, limite brulé. Épices et alcool en arrière-goût, il aurait besoin d’un peu plus d’esprit, de compexité. Si c’était un homme : Chris Pratt, avec ses airs un peu clownesques, qui tranchent avec ses abdos bien découpés.

Dailuaine 34 ans 1980

50.9% alc./vol.
Embouteillé en 2015. Bouteille #2083 de 2952.

André 94%
Céréales Honey Comb, avalanche de toffee surchauffé, de miel, d’ananas et de marmelade de fruits exotiques. Un brin d’eucalyptus ou de menthol. Un des nez les plus singulier que j’ai eu la chance de croiser. En bouche ; le melon d’eau, les poires, grains de céréales au miel, toffee et ensemble généreusement fruité nuancé de notes vertes (herbe, eucalyptus et menthol). Oranges, nectarines, fruits tropicaux, gingembre et une légère touche de chocolat fumé. La finale est plus pointue, les épices, le poivre et l’alcool aidant, un peu sèche même. Superbe, hallucinante texture, amalgame unique de saveurs, expérience inattendue.

Patrick 94%
Incroyablement complexe, bien balancé, intense et savoureux. Un dram extraordinaire! En fait, l’un des drams les plus complexe que j’aie eu la chance de goûter. Nez : Je ne me souviens pas d’avoir jamais senti un sucre si intense dans un whisky aussi vieux. Donc, sucre, cassonade, caramel, quelques fruits mûrs et une pointe de vanille. Bouche : Riche et savoureux bouquet de fruits mûrs, vanille, épices chaleureuses, touche de bois brûlé et quelques herbes. Finale : Longue et intense, marquée par les fruits mûrs.

Hankey Bannister 21 ans

40% alc./vol.

André 81%
Nez hyper fruits rouges, sherry du type de certains Dalmore de par le côté capiteux, excessif et pompeux de son sherry si particulier, toffee et caramel, beaucoup de toffee d’ailleurs, raisins secs, chocolat noir. Ça donne presque l’impression qu’on a voulu cacher quelque chose sous l’épaisse couche de sherry fruité qui monopolise pratiquement toutes les saveurs du nez. La bouche n’offre très peu de surprises hormis quelques pointes boisées tirées du fût de chêne, le sherry, le chocolat, les raisins, les oranges trop mûres se noyant dans le caramel et le toffee. L’arrivée en bouche est un peu cireuse et liquoreuse. La dilution à 40% n’aide pas l’ensemble qui est beaucoup trop plat et rectiligne en bouche. La finale est longue et fruitée avec une pointe de gingembre et de boisé. Un whisky un peu trop pompeux pour les qualités qu’il offre au final.

Patrick 88%
Tout ce qu’on recherche dans un blend, complexité, balance et facilité à boire. Tout, sauf le prix, car il n’est rien de moins que 4 fois trop cher pour sa qualité. Nez : Savoureux parfum de gâteau de Noël et de chocolat noir, reposant sur un lit de caramel et de vanille. Bouche : D’abord les épices du bois, puis la vanille, le chocolat noir et une petite dose de fruits mûrs. Finale : Un peu courte, avec une pointe subtile de fumée.

Dalwhinnie 25 ans 1989

48.8% alc./vol.
Embouteillé en 2015. Bouteille #5290 de 5616.

André 92%
Champs d’herbe, poires, fruits tropicaux, céréales maltées, nez frais et textural, touche citronnée. La bouche est grasse et huileuse, la pomme poire, avec une superbe texture et des saveurs de bloc de cire d’abeilles rempli de miel frais, d’oranges ainsi qu’une touche d’épices, de cannelle et de gingembre, de vanille et de crème brûlée. La finale est douce et longue mais hyper contrôlée, saveurs fraiches et fruitées avec un touche d’épices. Étant la situé la plus haute en altitude, ce whisky est frais et naturel, rafraichissant. Il représente tellement bien sa localisation d’origine et les 25 ans passés tranquillement dans les fûts.

Patrick 90%
Un superbe whisky, qui nous fait réaliser à quel point il est dommage qu’il y ait si peu de version des scotchs de cette distillerie… Ou qu’ils soient à un prix ridicule comme le présent flacon. Nez : La complexité incroyable de Dalwhinnie, avec des notes de fumée de charbon, des fruits tropicaux, du malt, du poivre, du miel et quelques herbes. Bouche : Wow, c’est ici que ça se passe! Fumée, bois brûlé, fruits, miel, une tonne d’épices et du poivre, le tout délivré avec une intensité incroyable. Finale : Longue, savoureuse et fumée.

Bruichladdich The Laddie Twenty Two

46% alc./vol.

André 89%
Nez de journée tranquille sur le bord du quai. Maritime, avec ses accents salés et ses saveurs estivales avec ses notes de poires, de pêches, de vanille et oranges, d’agrumes et de miel. Ça fait bien longtemps que l’on a goûté à un Bruichladdich présenté de façon si dépouillée, déjà que la tourbe est ici inexistante et les saveurs si fruitées… et si on est patient, la bouche vous livrera de savoureuses notes de bananes et de crème pâtissière, de citron et de poires poêlées nappées de miel. Après quelques lapées ; du melon-d’eau se terminant par quelques vaguelettes de sel de mer et de gingembre. Finale douce malgré le sel de mer et le gingembre. Le miel et la vanille font en sorte que l’équilibre des saveurs est respecté sans pour autant dénaturer le whisky. Un Bruichladdich représentatif de l’essence même de la distillerie, sans maquillage et artifice, nue et hyper sexy.

Patrick 89%
Un très bon whisky, mais 22 ans, sérieux? Je lui en aurais donné la moitié. Enfin, j’aime quand même! Nez : Donne l’impression d’être à la pointe Est de l’Ile d’Orléans avec un punch aux fruits à la main [NDLR, c’est dans ce coin-là que le Fleuve St-Laurent commence à être salé]. Bouche : Épicé, fruité, salé avec aussi des agrumes et des notes subtiles de bananes. Le tout demeure toutefois dominé par le sel de mer. Finale : Sel de mer intense avec une touche d’algues.

Martin 89%
Nez: Pêches, agrumes et miel. Eau de rose, herbe et orange. Très posé et assuré. Bouche: Fruité et sucré, sur quelques vagues épicées et salées. Malt grillé avec une légère tourbe herbeuse. Finale: Épices chaudes, chêne et tourbe, miel et vanille. Équilibre: Un bel exemple du grain de Bruichladdich dans sa plus simple expression, et j’irais même jusqu’à oser dire qu’on était pas obliger d’attendre 22 ans pour nous le montrer.

Ledaig 17 ans 1998

56.5% alc./vol.
Sherry Butt Cask #35, 540 bouteilles.

André 78%
Tourbe terreuse enveloppée de sherry hyper fruité et bien épicé. Pâte de fruits, gâteau de Noël, tourbe organique bizarre, caramel, cerises et framboises. La bouche est moelleuse avec une légère sensation de terre mouillée en arrivée de bouche, que la vague de fruits enveloppe comme elle le peut… mais il y a quelque chose qui cloche avec le sherry cask. Beaucoup de poivre noir moulu et de sel de mer, de tourbe, de chocolat noir, oranges. Punch d’épices aussi. C’est débalancé et maladroit comme présentation. La finale est longue, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons ; toutes les saveurs les plus pointues masquent presque complétement le sherry et les fruits tendres. Le whisky est trop franc et tranché, j’ai aussi un doute sur la qualité du fût de sherry, ou du mélange avec la tourbe particulièrement herbeuse de Ledaig que j’ai rarement aimé.

FEW Spirits Rye Batch 15-09

47.3% alc./vol.
Mashbill de 70% de seigle, 20% de maïs et de 10% d’orge maltée.

André 92%
Nez sans ambivalence ; rye poivré et cireux, accents terreux, comme la terre séchée qui s’élève des champs avec le vent par une suffocante journée d’été. Fruits rouges traditionnels du style, cannelle, les cannes de Noël rouge et blanche, puis montée d’oranges fraiches. La bouche est franche et directe mais le cireux du grain calme un peu les saveurs légèrement tranchantes. Le rye est en avant-plan, suivi des fruits rouges, la pomme, beaucoup de poivre et de cannelle et des épices bien relevées. L’effet cireux est encore présent en bouche. Après quelque temps, savoureuses notes de cassonade, toute-épice. La finale est très poivrée et épicée, avec une sensation astringente apportée par les épices et une finale de bouche terreuse et sèche, mélange d’oranges et de caramel. Dans l’exécution du style, c’est très réussi, direct et sans ambiguïté aucune.

Patrick 90%
Pour ceux qui aiment le rye, mais qui ont aussi l’impression que toutes les marques se ressemblent. FEW nous offre ici encore un excellent produit, mais avec une saveur unique à Chicago! Nez : Au premier abord, les épices du seigle avec une bonne dose de bois brûlé. Mais ne vous fiez pas à cette description qui semble traditionnelle : Ce whisky est complètement différent! Peut être est-ce le charbon, la réglisse ou un je-ne-sais-quoi de végétal me rappelant un rhum agricole? Bouche : Toujours les épices, le bois brûlé et ce je-ne-sais-quoi-de-végétal-me-rappelant-un-rhum-agricole. Intense et savoureux. Finale : Longue et s’étirant sur les épices et le bois brûlé.

Martin 92%
Nez: Vent de seigle affirmé sans être violent. Herbe verte, menthe, sucre blanc, cire, fruits rouges, pomme de tire et oranges. Bouche: Bois frais, épices du rye, pommes mijotées, grain précis. C’est bon en sale. Poivre et cannelle bien dosés. Finale: Longue, chute et fraîche à la fois. Le seigle fait son travail, et plus encore. Bois de chêne poivré, fruits frais et sucre. Intense. Équilibre: Un solide rye comme il ne s’en fait que dans des micro-distilleries de la sorte. Buy, buy, buy.

Inchmurrin 21 ans

46% alc./vol.

André 83%
Superbe nez, tout en douceur ; Honey Comb, miel, poires, vanille, oranges, fond d’agrumes, bananes. Soupçon d’épices éventées et ayant perdu de leur force. Ode au bourbon cask. La bouche est douce au départ, sur les fruits tropicaux et le melon au miel, les céréales Honey Comb, la vanille fraiche nappant des poires coupées en cube, tranches d’ananas. Les saveurs sont superbes mais il manque un p’tit hook pour ficeler le tout correctement. La finale est rehaussée de gingembre sans pour autant cacher les autres saveurs beaucoup plus douces.

Knockando 18 ans 1992

43% alc./vol.

André 77%
Nez au départ agressif et passablement épicé. En respirant, le whisky s’adoucit et libère des notes de toffee, de miel et de vanille, orange roulées dans le sucre caramélisé et d’une pincée d’épices. En bouche ; saveurs bizarres d’herbe verte et de menthol, d’éclisses de bois sec et de céréales au miel se prolongeant sur des notes de gingembre et de poivre. Ce whisky est débalancé et difficile à suivre dans son développement en bouche. Finale ; sèche et épicée, petits fruits sauvages. Le profil aromatique de cette distillerie n’est pas dans ma palette de goût personnels. De plus l’amalgame des saveurs est douteux et chaotique.