Booker’s Batch 2018-01E

63.7% alc./vol.
Mash composé de 77% Corn, 13% Rye et de 10% Malted Barley.

André 90%
Cerises noires trempées dans le chocolat amer, anis, bois de chêne brûlé, rye puissant, épicé et terreux, noix cuites, terre mouillée, vanille, toffee, fortes épices, cuir mouillé. Superbe travail au niveau saveurs et textures, le côté huileux cache le taux d’alcool décoiffant. L’arrivée en bouche est souple et huileuse, avalanche de cerises nappées de caramel et d’épices, oranges confites, vieux cuir tombé dans la terre, vanille et toffee, charcoal, gingembre, poivre noir concassé, chocolat noir. Astrigence arrivant par la suite, amertume également. Finale longue, fruitée et épicée, bois brûlé, poivre et chocolat. À noter, l’augmentation de 30% du prix d’avec les dernières versions, ça commence à faire cher quand un bourbon pas si rare est rendu au même prix qu’un Aberlour A’bunadh…

Patrick 82%
Un bon whiskey, mais très décevant pour un Booker’s. J’y retrouve des notes herbeuses bizarres, et il manque la petite touche sucrée qui contribue habituellement à rendre la bête si complexe et agréable à boire. Le fait que ça arrive en même temps qu’une augmentation substantielle du prix n’en est qu’encore plus déplorable. Nez : Intense, comme toujours! Des cerises, du chêne brûlé, des herbes, une note subtile de fumée et de piment. Bouche : Une tonne de bois brûlé, du poivre noir, du chocolat noir, des herbes, de la cannelle et une note d’oranges. Finale : Très longue et intense, surtout au niveau des épices.

Berry Bros. & Rudd Orkney Islands 1999 KWM Cask

53.5% alc./vol.
Cask ref. 39

André 90%
Mélange inusuel de sherry et de bourbon; cerises, miel & vanille, une touche de fumée, pincée de sel de mer, poires, agrumes, oranges. Superbe arrivée en bouche, claire et fraiche, mais avec une texture collante et crémeuse. Poignée d’oranges et de nectarines, melon au miel, poires, pommes rouges, cerises séchées, puis mélange de sel de mer et de fumée de feu de plage, miel et vanille. Chaque petite gorgée confirme la qualité du whisky. Finale ou l’alcool est plus ressenti, notes de chocolat noir constellé de grains de poivre noir et de quelques grains de sel. Un whisky défini par son terroir insulaire et maritime. Quel beau voyage sensoriel.

Patrick 89%
Un très bon scotch, très riche et intense, d’une belle complexité et assez bien équilibré. Nez : Subtile fumée florale, pêches, mandarines et caramel discret. Bouche : De la fumée florale et épicée, du poivre, des agrumes, du miel et des fruits exotiques. Finale : D’une très belle longueur, de la fumée de tourbe, du poivre, du bois brûlé et un peu de chocolat noir.

Martin 89%
Nez: Crème, herbe et malt. Agrumes, légère boucane de bruyère et meringue. Amandes, vanille et beurre de sucre. L’alcool se veut incroyablement sournois. Bouche: Miel et vanille, herbe et bruyère, sucre en poudre. Extrèmement floral. On termine sur les épices du cask strength qui nous livre une planche de chêne à peine mouillée de sherry. Finale: Mielleuse, boisée et épicée. Le reste des saveurs est porté par le degré d’alcool qui se veut moins agressif qu’on pourrait le croire. Équilibre: Un excellent Cask Strength qui a été encore une fois choisi avec brio par les experts du Kensington Wine Market.

Berry Bros. & Rudd Ardmore 2010 KWM Cask

58.2% alc./vol.
Cask ref. 803060. Maturation en Ex-Islay Bourbon Barrel (probablement Laphroaig).

André 84%
Cendres refroidies du foyer, terre mouillée, sel marin, filets de pêche séchants sur le quai, agrumes, miel, confiture de pommes et d’oranges, miel, poires et ananas. La bouche est plus sur les céréales au miel puis passées dans le four et infusées à la fumée de tourbe camphrée. On perçoit quelques accents maritimes qui s’esclaffent en arrière-plan sous des notes d’iode et d’agrumes. Le whisky manque d’équilibre en bouche, sans trop trouver quoi spécifiquement on sait rapidement lorsque quelque chose ne va pas… La finale me fait penser à un morceau de pork chop trempée dans les cendres du feu de plage dégusté avec une bière blanche très céréalée. Bizarre comme rendu final…

Patrick 91%
Un excellent whisky, d’une intensité et surtout, d’une balance surprenante pour un scotch relativement si jeune. De la belle tourbe intense, mais tellement bien balancée avec toutes les autres saveurs… Excellent! Nez : Fumée de tourbe, agrumes, chêne et morue salée. Bouche : Mmmh, c’est excellent ça! Des épices, du chêne, de la fumée de tourbe, du sel et une touche sucrée surprenante et très agréable. Finale : D’une belle longueur, fumée, salée et subtilement sucrée.

Martin 83.5%
Nez: Tourbe fruitée, malt caramélisé. Cuir et tannins vineux. Bois, vanille et sel complètent le tableau. Encore une fois le taux d’alcool se cache dans l’ombre, sûrement prê à nous poignarder dès qu’on croisera son chemin. Bouche: Vanille, agrumes, miel et cassonade. Chêne, épices, tourbe et légère impression métallique ou minérale. Finale: Les épices explosent ici, mais elles amplifient le côté minéral du whisky plutôt que de le masquer. Légère erreur. Même la tourbe est trop discrète pour sauver les meubles. Équilibre: Très bel effort, mais malheureusement ses défauts dépassent ses qualités.

Berry Bros. & Rudd 40 ans Blended Scotch Whisky KWM

46% alc./vol.

André 85.5%
Xérès, prunes, dattes, abricots, oranges, chocolat noir et vanille. Un arc-en-ciel de saveurs qui se complètent superbement bien. La bouche affiche plus l’âge vénérable du whisky; plus sur les notes de vieux de bois de chêne, le charcoal presque, vieille reliure de livre poussiéreuse dans le coin de la bibliothèque humide, gâteau aux fruits, caramel, les prunes et le raisin sec, texture un peu claire, sensation sèche et astringente, épicée, sur le chocolat noir amer aussi. Je trouve la bouche légèrement déséquilibrée. À la 2eme gorgée, notes d’oranges sanguines, de vieux xérès et de bonbons nounours en gelée s’ajoutent. Finale moyennement longue, épicée et amère avec un retour sur des notes de tabac.

Patrick 90%
Un whisky profond et unique, comme seul un scotch de 40 ans peut l’être. Aucune déception ici! Nez : Une belle marmelade de fruits mûrs, du sucre, de la vanille et de subtiles épices. Un parfum alléchant s’il en est un. Bouche : Fruits très mûrs, bois brûlé, épices, chocolat noir et une discrète note tourbée surprenante. Finale : D’une belle longueur, marquée par un mélange unique de bois brûlé, d’épices, de café noir et de tourbe.

Martin 91.5%
Nez: Belle douceur, cuir et bois, délicat et affirmé à la fois. Fruits rouges, sirop, xérès. Raisins, dattes et tabac. Un blend peut-être, mais chargé à bloc de sherry. Bouche: Sucré, sirupeux, cerise et raisins juteux. Pelure d’orange, cuir et chêne ultra-poussiéreux. Un grand malt qui transpire la tradition d’une époque révolue. Finale: Le bois et le raisin juteux nous transporte sur le reste de l’expérience. Équilibre: Tout en douceur, une belle balade dans le temps. Dommage que ces whiskies faiblissent avec les années.

Shelter Point Classic Cask Strength Single Malt Whisky – KWM Cask

59% alc./vol.
Distillé mai 2012, Cask #206, 162 bouteilles

André 84%
Salade de fruits tropicaux, salade d’agrumes, miel, vanille, ananas et citron frais. La bouche est corsée, notes de cœur de pommes, de cosses d’oranges et de salade de fruits tropicaux, d’ananas et de vanille. Le miel cache bien les notes taquines des épices dont la cannelle et le clou de girofle, derrière des draps de vanille et de zeste de citron. Léger accent agricole avec quelques tonalités de terre séchées et de céréales concassées. L’alcool est tranchant et puissant mais relativement bien contrôlé malgré la jeunesse du whisky qui se distingue facilement. Malgré son jeune âge, ce whisky a un avenir prometteur avec une touche de singularité.

Patrick 79%
Mouin, un whisky qui semble un peu trop jeune, intense au niveau des épices, mais sans la balance remarquable que de telles saveurs requièrent pour faire un grand whisky. J’ai probablement assez de doigts sur une main pour compter le nombre de fois où j’ai dit ça, mais je crois qu’on aurait dû le diluer un peu… Nez : Parfum d’agrumes, de céréales et de léger bois. Bouche : Bois bien épicé et brûlé avec de beaux agrumes. Finale : D’une belle longueur, très épicée.

Martin 87%
Nez: Miel et fleurs blanches, herbe et céréales. Petit côté agressif au niveau de l’alcool, ce qui trahit un peu sa jeunesse. Quelques fruits tropicaux, ananas et léger cuir. Bouche: Malt floral, un peu de miel et de sucre en poudre. Un plein panier d’épices, à la hauteur de son taux d’alcool, un vrai cask strength, qui peut donner une impression de Arran cask finish. Finale: Citron et épices, bois, orge et terre sèche. On garde un petit feu d’épices sur une bonne longueur. Équilibre: Encore jeune, mais on voit bien le potentiel de ce single malt. Points bonus pour ne pas avoir dilué à 40%.

Charles K. Cowderey – Bourbon, Strange

Made and Bottled in Kentucky – 2014

Patrick 84%
J’attendais avec impatience ce nouvel ouvrage de Charles K. Cowderey après avoir lu « Bourbon, Straight ». Je dois admettre être resté sur ma faim… J’avais en partie l’impression de relire une réédition du premier livre, et contrairement à « Straight », celui-ci ne m’a pas appris grand-chose de nouveau, si ce n’est que de quelques anecdotes. Bref, oui, un bon livre, que j’ai eu du plaisir à lire, mais compte tenu qu’il est presque impossible à trouver au nord de la frontière, disons qu’il y a d’autres ouvrages plus intéressants et plus faciles à trouver.

Les Bienheureux Bellevoye Triple Malt Noir

43% alc./vol.
Après Bellevoye Bleu et Bellevoye Rouge, le whisky haut de gamme 100% français se décline aujourd’hui en un troisième opus : Bellevoye Noir, le premier Triple malt tourbé intégralement produit dans l’Hexagone. Au terme d’une intransigeante dégustation à l’aveugle parmi une quarantaine de whiskies français, trois Single malts tourbés se sont imposés comme les meilleurs, dignes de composer l’assemblage de ce Bellevoye Noir. Ils proviennent d’excellentes distilleries situées dans le Nord, en Alsace et en Lorraine, où a eu lieu l’élevage primaire pendant six ans. Après assemblage, le Triple malt a patienté entre neuf et 12 mois dans les meilleurs fûts du chai Bellevoye, en Charente, des barriques neuves dont la chauffe a été réalisée sur place.

André 84%
Étrangement, cela ressemble beaucoup à une variante de la version rouge (Bellevoye et non Jean-Pierre Ferland). Les notes de bois de chêne brûlées sont discrètes et s’agrémentent bien de l’ensemble de fruits rouges, de réglisse (rouge et noire) et d’oranges. Semble moins sucré que l’édition rouge mais plus sucrée que la moyenne des whiskies en général. Belle texture en bouche, le café torréfié et le charcoal, chocolat noir amer, fruits rouges, anis et encore ses épices de cannelle et de clou de girofle. Pourtant tourbé, ce whisky rappelle plus le fût de chêne brûlé et le charcoal que la fumée de tourbe. Finale d’anis et d’épices et rappel persistant de bois de chêne brûlé.

Patrick 84%
Un whisky surprenant, et que j’ai apprécié de plus en plus à chaque gorgée. Nez : Un parfum plutôt étrange, mais pas nécessairement mauvais. On jurerait voir de la fumée de pommier, du chêne épicé et un peu de réglisse rouge. Bouche : Du bois brûlé, de belles épices, de la fumée… De plus en plus de fumée. Et quelques fruits rouges, des oranges, du chocolat noir, du clou de girofle et du beau café fraîchement torréfié. Finale : D’une longueur moyenne, avec un mélange de café et de bois brûlé.

Davin De Kergommeaux – Canadian Whisky : The New Portable Expert

Appetite – 2017

Patrick 92%
LE livre à lire sur le whisky canadien. Même mes livres d’université m’ont rarement autant appris que ce livre. La quantité de recherche qu’a dû effectuer Davin est incroyable. Un must pour vous faire apprécier un style de whisky trop souvent snobbé malgré sa grande qualité. Oui, ce livre fera pratiquement de vous un expert dans le domaine du whisky canadien! Exemple d’anecdote : Saviez-vous que Molson (oui, oui, le même que la bière) a déjà été parmi les plus grands distillateurs de whisky au pays?

Charles K. Cowderey – Bourbon, Straight

Made and Bottled in Kentucky – 2004

Patrick 94%
Si vous n’avez qu’un seul livre à lire sur le bourbon, il faut que ce soit celui-ci. Une référence incontournable, autant pour son contenu que pour le pur plaisir à lire Cowderey. Évidemment, ne vous attendez pas ici à une liste exhaustive des whiskeys américains (le livre date de 2004, après tout), mais plutôt à une meilleure compréhension et l’histoire et de l’industrie du whiskey américain. Et surtout, vois vous rendrez compte que bien des légendes qui entourent le whiskey américain ne sont en effet que des légendes!