Gordon & MacPhail Linkwood 29 ans 1972

40% alc./vol.
Distilled 1972, Bottled 2002.

André 87%
Oranges sanguines, raisins et cerises séchées, caramel, miel, pelures de pommes cuites, xérès, fruits tropicaux plus discrets. Simple et léché à la fois comme présentation. Douce bouche au départ qui se gorge d’épices au fil des lapées. Cerises, raisins, ananas, mangue, oranges, pommes, toffee, une touche de gingembre aussi. Finale d’oranges sanguines trempées dans le caramel chaud, cerises séchées éventées.

Patrick 88%
Un très bon whisky, avec un mix de saveurs comme seul un scotch de 30 ans peut présenter. Assez surprenant pour un whisky dilué à 40%, la texture est agréable et l’ensemble présenté une intensité bien mesurée. Nez : Oh, dès l’ouverture de la bouteille, j’ai senti que j’avais affaire à toute une bête! Un intense parfum de beau xérès chaleureux, avec des raisins, des oranges sanguines et des cerises. Bouche : Toujours le beau xérès riche, sucré et intense, avec des raisins, des cerises, des pommes, du caramel et une pincée de gingembre. Le tout est porté par une belle texture en bouche. Finale : D’une belle longueur, boisée et surtout fruitée.

Rare Malts Teaninich 27 ans 1972

64.2% alc./vol.
Bottled 10/2000, Bottle 102. Le capitaine Hugh Munro de l’armée de sa majesté fonda la distillerie de Teaninich à Alness au bord de l’estuaire de Cromarty en 1817. Connue pour avoir été la première distillerie à s’éclairer à l’électricité, Teaninich, adorée des « blendeurs », n’est réalisée qu’à partir de l’eau pure de la source de Dairywell du nord des Highlands.

André 87%
Nez sur le bois de chêne séché et la vanille poivrée, caramel, ananas, herbes grasses, agrumes, melon au miel. Pas facile à décortiquer comme palette aromatique surtout avec un taux d’alcool si imposant. La texture en bouche est hallucinante, huileuse et sirupeuse, wow, solide. Grains de céréales séchés, miel, vanille, agrumes, melon au miel, oranges, citron, mangue, herbe grasse verte mouillée. Y’a quelque chose qui rappelle aussi le virgin oak, mélange de bois sec et crémeux à la fois qui calme les ardeurs du poivre et des épices. Une fois le côté huileux dissipé, l’alcool pénètre dans la langue comme un couteau à la lame chauffée à vif, c’est costaud et franc comme whisky. Très longue finale poivrée et boisée, mélangée d’herbe verte et de bois de chêne. Ce whisky mettra vos papilles à l’épreuve et challengera votre tolérance à l’alcool.

Patrick 82%
Un scotch intense, presque trop intense en fait. Quand tu as envie de te battre, c’est le whisky parfait : tu vas avoir l’impression d’avoir mangé une “claque sur la gueule” mais en fait, la force de l’alcool va plutôt faire en sorte de t’écraser dans le fond de ton fauteuil. Nez : La première chose qu’on remarque, c’est définitivement le taux d’alcool d’une rare intensité. Après, on remarque aussi le bois, des feuilles vertes, les agrumes et la vanille. Mais c’est surtout l’alcool qui domine, au point que ça nuit un peu à l’expérience olfactive. Bouche : Porté par une belle texture huileuse, la force de l’alcool laisse un peu de place au bois sec, aux céréales, au miel, à la vanille et aux agrumes. Finale : D’une belle longueur, boisée avec un peu d’herbes et d’épices.

Signatory Vintage Balblair 21 ans Vintage 1975

56.5% alc./vol.
Distilled 26/11/76, Bottled 13/09/97, Cask #7275, Bottle #91 of 655.

André 87%
Accents citronnés et sur le grain de céréales séchées assaisonnées d’un peu de sel, vanille, herbe verte mouillée, pommes vertes, ananas, cosses d’oranges. Fumée de tourbe lointaine, comme aplatie par le couvert nuageux annonçant l’orage qui s’apprête à dévaler la plaine. La texture en bouche est hallucinante, hyper huileuse et grasse, l’alcool est niché au milieu et attend en retrait. Grosses notes de pommes et d’oranges, la fumée de tourbe a pris considérablement d’importance sans affecter l’équilibre général. Légère acidité qui insuffle des images de citron et de pommes vertes, gâteau des anges avec crème à la vanille, herbes grasses, ananas flambés sur le feu de camps. Finale longue, bol rempli de pommes vertes et d’ananas pataugeant dans un nuage de fumée de tourbe grasse. De la singularité au pied carré, loin de la ligne directrice habituelle de la distillerie.

Patrick 90%
S’il y a une chose que j’ai appris avec près de 20 à évaluer des scotchs est qu’il ne faut jamais prendre Balblair pour acquis. Une distillerie que j’ai détesté, puis adoré et qui, maintenant, m’intrigue. Et ce whisky, que j’adore, ne fait que m’intriguer encore plus. Nez : Agrumes et bois, herbe verte et ananas. Et, après quelques minutes à le sentir, une discrète fumée de tourbe qui se fraie un chemin entre les planches de bois. Bouche : Un truck plein de bois fraîchement scié, des pommes, des agrumes, de l’herbe et des ananas. Et toujours de la fumée qui se la joue fugace. Le tout est porté par une superbe texture huileuse pour mon plus grand plaisir. Finale : D’une belle longueur, avec du bois, de l’herbe, des agrumes et discrètement fumée. Et, quelques minutes après avoir déposé mon verre, encore de la fumée! Surprenant et agréable!

Campbell’s Distillery Aberlour Glenlivet 8 ans

50% alc./vol.
Cette version officielle d’Aberlour 8 ans fut lancée sur le marché italien au cours des années 70 ; un marché particulièrement dynamique pour les single malts. Mis en bouteille (75cl) à 50% par ses propriétaires d’alors, la société Campbell’s Distillery Ltd, société qui fut rachetée par le groupe Pernod Ricard.

André 90%
Grosses cerises noires aux saveurs intenses, fruits et raisins secs, chocolat noir amer au poivre, oranges, prunes. Dans un certain sens, on pourrait reconnaître certaines notes qui font l’épine dorsale de la série A’Bunadh. Un quart d’heure dans le verre et on est sur les tonalités de caramel brûlé et de xérès puissant, pâteux et tannique côté texture aussi. La bouche est puissante, sur le chocolat noir et les prunes séchées, assaisonnée de gingembre et de poivre, boisé et tannique. Une demi-heure plus tard, les cerises noires ont migré sur les notes de Gummy Bears aux fruits. Finale sur le chocolat noir aux cerises trempées dans le poivre. Une teinte vintage dans la présentation aromatique générale.

Patrick 90%
Sans joke? 8 ans seulement? Et ça se vendait moins de 10$? Avec 50% d’alcool? OMG, je veux retourner dans les années 70 en Italie! Nez : Wow, du beau gros xérès intense, sucré, chocolaté avec du caramel, des oranges et des prunes. Ça donne soif! Bouche : Toujours le succulent xérès sucré et chocolaté! Oh que c’est bon! Aussi un peu de bois, du caramel, des cerises et de discrètes épices. Le tout présentant une belle intensité, mais jamais on ne dirait que ce whisky est aussi fort en alcool. Finale : D’une belle longueur, fruitée et surtout boisée.

Old Pulteney 18 ans Single Cask

58.8% alc./vol.
Sherry Cask #1500, Distilled December 9th 1982, Bottled 2001, Bottle #151.

André 92%
Wow et rewow! Cerises noires bien gorgées de jus, confiture de fruits rouges, chocolat fourré de raisins secs, embruns maritimes, un p’tit fond de tourbe presque muette en background. On perçoit l’onctuosité du whisky au nez qui est rond, un peu lourdeau et qui éclipse complètement le taux d’alcool joyeusement festif. Quelques notes tanniques apparaissent après un quart d’heure dans le verre. On a droit aux notes annoncées par le nez, le gâteau aux fruits, le chocolat au raisins secs, les cerises noires. Il y a une teinte maritime discrète mais tout de même facilement identifiable qui pointe à l’horizon avec des accents de sel de mer et de brouillard épais et iodé. Super texture, dodue et amoureuse, d’où pointe les épices de la finale et des accents de bois sec et tanniques, le sel de mer et le poivre noir broyé. Du grand Pulteney, version cask strength de surcroit.

Patrick 92%
Test instantané de Cov-19 : Quelqu’un qui n’aime pas ce whisky a définitivement perdu son odorat et son goût à cause du virus. Je n’ai jamais associé Pulteney au xérès, mais je vais définitivement avoir l’œil ouvert à l’avenir! Nez : Ayoye. Peu importe ce que tu es en train de faire, une “snif” de ce whisky et tu arrêtes tout (notice de santé publique : ne jamais s’approche de l’urgence d’un hôpital avec cette bouteille!). Du beau gros xérès intense, avec des cerises, du bois, du chocolat, un peu de sel et de la fumée si discrète, que son rôle semble être de simplement relever les autres saveurs. Bouche : Du xérès, du bois, du caramel, du sel et surtout, beaucoup de bonheur! Et le bonheur vient aussi avec du gâteau aux fruits et du poivre. Le tout est porté par une texture extraordinairement huileuse qui contribuera soit à vous mettre un sourire béat dans la face, ou vous faire verser une larme (ayant écrit cette évaluation lors de la deuxième vague de Cov-19, j’ai un peu de mal à gérer mes émotions). Finale : D’une longueur extraordinaire, avec du xérès, du caramel et un peu de bois brûlé. Bonheur!

Teeling Single Cask Calvados Finish

55% alc./vol.
Selected for Willow Park Wines Wines & Spirits – Cask 16682 – Embouteillé 06/2019

André 88%
Superbe nez de pommes et de cannelle, jujubes aux fruits et framboises, sucre naturel. La bouche livre des saveurs de tarte aux pommes assaisonnée d’un trait de caramel et d’une pincée de cannelle, beaucoup de poivre et se termine par une morsure d’alcool bien ressentie, de baking spices et de poires. Finale bien épicée et poivrée.

Patrick 92%
Oh, le Calvados! Pourquoi n’est-il pas utilisé plus souvent ainsi? Le résultat est superbe, j’adore! Nez : Oh, le Calvados, toi! Ça goûte légèrement fruité, des pommes en fait, avec un peu de bois, du sucre à glacer… Oh que ça sent bon! Bouche : Le Calvados prends beaucoup de place, mais le malt et le bois sec peuvent tout de même s’exprimer pour compléter le tout avec brio. Finale : D’une belle longueur, le Calvados se mélange avec les épices du bois brûlé.

Martin 88.5%
Nez: Des beaux fruits rouge en entrée, suivi de pommes, de sucre blanc et de swedish berries. L’effet calvados faut croire. Bouche: Encore sucré et fruité, avant de se diriger sur les épices et la colonne de malt. Cannelle en puissance, bien galvanisée par le taux d’alcool. Chêne et poivre. Finale: Caramel grillé, pommes et cannelle. Bois, poivre et gâteau aux épices. Équilibre: On reconnait quand même bien le fond Irish de l’expérience, le beau spice cake nappé d’une sauce qui ici tient plus de la pomme que du caramel. Solide!

Jameson Caskmates Dieu du Ciel! Edition

40% alc./vol.
Finition en fûts de stout impérial au café Péché Mortel

André 86%
Chocolate malt, fruits rouges, chocolat, café au lait, subtiles notes fumées, crème vanillée. Le nez prometteur met la barre très haute pour la suite. Si les saveurs sont le point fort de ce whisky, la texture est son point faible, diluée et pas trop structurée. Notes de tête chocolatées de toute sorte (chocolat au lait, grains de café torréfiés), je retrouve tout de même quelques notes de fruits tropicaux qui se marient aux fruits rouges finement épicés. Finale un peu amère, courte et chocolatée. Pour le prix, définitivement un sure shot. Est-ce un whisky exceptionnel? Non. Mais ça aura alimenté le hype des amateurs de bière de la province.

Patrick 90%
Le meilleur Caskmates de Jameson que j’aie bu à ce jour, et j’ai adoré tous les autres! J’en ai acheté trois bouteilles, et au prix demandé, je crois que je vais aller m’en chercher trois autres. Superbe, et surtout un rapport qualité prix exceptionnel. Nez : Appétissant parfum de café grillé, de bois et de malt. L’ensemble vient avec une note sucrée, voire de chocolat aux fruits. Bouche : Toujours le café grillé, avec du chocolat noir, du bois épicé et du grain. Finale : D’une longueur moyenne, boisée et subtilement chocolatée.

Martin 86.5%
Nez: Fruits rouges, vanille et caramel. Pomme de tire, café et chocolat blanc. Crémeux et mielleux, une grosse douceur qui s’annonce bien. Bouche: Chocolat amer, épices, miel sucré, caramel et sucre d’orge. Texture un peu aqueuse qui fait perdre un peu de consistance et de pérennité sur le palais. Chocolat plein la gueule. Finale: Le chocolat noir nous laisse sur épices, fruits, bois et céréales. Marc de café vers la fin. Équilibre: Vraiment un bon petit whiskey avec un solide rapport qualité prix. Avec en plus une petite fierté d’une collabo avec une bière d’ici, ça fait un p’tit velours.

Kilbeggan Single Pot Still

43% alc./vol.
2.5% oats mash. Contrairement au blend du même nom, celui-ci a été produit par la distillerie historique de Kilbeggan au cœur de l’Irlande.

André 77%
Épreuve pour le nez… ouch, ça sent vraiment mauvais… Bonbons à la menthe ayant passé le temps des fêtes (2020) dans le pot à bonbons de grand-maman, sirop de poires et melon au miel, oranges sanguines, pommes vertes et rouges, gommes Bazooka. Un peu anonyme en bouche; yaourt à la vanille et ciron, grains de céréales trempées dans le miel, pommes rouges épicées, fruits tropicaux. La dilution affecte la texture. Finale sur un retour de la menthe éventée. Crissement bizarre ça.

Patrick 80%
Un super bon whiskey une fois en bouche… Le problème est que pour le boire, il doit passer proche de mon nez, ce qui me force à le sentir. Nez : Un mélange un peu chaotique d’agrumes, de petits fruits et de menthe. Je ne suis pas fan de l’arôme de la menthe dans mon whiskey, alors… Bouche : L’ensemble est ici beaucoup plus équilibré, avec une bonne dose de bois, et une bonne variété de saveurs subtiles de petits fruits, agrumes et de menthe qui est ici, à ma grande surprise, l’ingrédient qu’il faut pour équilibrer le tout avec brio. Le tout est porté par une belle texture crémeuse où l’avoine joue bien son rôle. Finale : D’une longueur moyenne, boisée et avec une note rappelant l’avoine.

Martin 80%
Nez: Un peu mentholé, avec une vague d’agrumes, de gomme balloune, de sucre en poudre et de miel. Quelconque, mais doux. Bouche: Texture très fade, avec des notes de menthe, d’herbe et de gomme balloune. Sucre à glacer et épices. Touche de citron. Pas mauvais, mais assez unidimensionnel. Finale: Courte mais bien dosée au niveau des saveurs. Rien d’exceptionnel, mais qui supporte de façon honnête toutes les saveurs et arômes exprimées précédemment, mais avec beaucoup d’emphase sur cette fameuse gomme balloune. Équilibre: Rien de bien extraordinaire, mais pour un single pot-still d’entrée de gamme, on pourrait faire bien pire.

Knockando Extra Old Reserve 20 ans 1977

43% alc./vol.
Bottled 1998

André 89%
Gâteau aux fruits frais, raisins de Corinthe, sherry onctueux et pompeux, oranges, dattes. Le sherry est intense mais d’une douceur exceptionnelle. La bouche est souple et texturée. Saveurs de cerises noires, de réglisse rouge, caramel et oranges, gâteau aux fruits. Le whisky a un bel aspect gras presque huileux en bouche qui préserve des épices qui se mettent en place progressivement. Un brin de cannelle et de clou de girofle, cacao, chocolat noir fourré à l’orange, sherry affirmé. La finale est un peu courte et s’assèche progressivement laissant de grosses notes de fruits séchés et une amertume tirée du bois de chêne qui s’allie d’épices soutenues. Petite rétro-olfaction de souffre mais rien pour déranger. Pour amateur de sherry avertis.

Patrick 87%
Un whisky vraiment plaisant, avec un beau mélange de saveurs. Si ce n’était de la texture, ça serait exceptionnel! Nez : Des dattes, du gâteau aux fruits, des oranges et du xérès. Bouche : Du beau xérès qui baigne dans le bois (à moins que ce ne soit l’inverse), des notes d’oranges, quelques épices, du chocolat noir… La texture est un peu aqueuse, mais c’est quand même très bon. Finale : Un peu courte, mais délicieuse, avec du xérès un du bois.

Seagram’s VO 2020

40% alc./vol.

André 84%
Nez aux arômes de bois de chêne toasté, de douce vanille et de seigle épicé en sourdine. En bouche la texure est grasse et amoureuse, un brin visqueuse aussi. Sirop de maïs, vanille crémeuse, oranges, cerises, eau d’érable, poires et abricots, caramel, céréales de seigle, poivre, une touche de bois brûlé, cannelle et gingembre en arrière-plan. Douce finale langoureuse, sur le sirop de maïs et le caramel.