Charles MacLean – Famous for a Reason – The Story of The Famous Grouse

Birlinn 2015

Patrick 82%
Je ne suis pas fan de cet auteur, mais avec un tel sujet, il pouvait difficilement se planter : Voici l’histoire passionnante au travers des siècles de l’un des meilleurs scotch blendeds, qui était d’ailleurs le favori des Écossais au moment de la publication du livre. L’équipe de production de ce whisky semble avoir toujours gardé un côté humain (versus d’autres blends maintenant noyés dans la culture corporative, tels Johnnie Walker), ce qui permet de comprendre l’évolution de notre nectar favori depuis la naissance du fondateur de la marque, en 1797. Enfin, pour ceux qui, comme moi, préfèrent les livres « papier » versus leurs versions électroniques, celui-ci vous en imposera : Plus de 450 pages regorgeant d’illustrations, qui font que vous ne voudrez pas cacher cet ouvrage dans votre bibliothèque mais au contraire l’exposer à la vue de tous. Mon seul regret : que notre monopole d’état de vente d’alcool ne nous offre que la version bas de gamme de ce sublime scotch depuis trop d’années.

Laphroaig 27 ans 1989-2017

41.7% alc./vol.
Maturation initiale en Refill Hogsheads, vatting et tranférés en First Fill ex-bourbon cask & Refill Quarter Cask.

André 85%
Plutôt feutré comme présentation, la tourbe est presque effacée, le taux d’alcool absent. Le bourbon cask est à à l’honneur avec une livraison d’ananas et de banane en purée, le sirop de poire, le sel de mer et le poivre, et une tourbe crasseuse (pas très phénolique – au nez du moins) en retrait. Après un certain temps, notes d’oranges et d’agrumes. Le nez gagne grandement à respirer. La bouche nous amène dans un autre sentier, le quarter cask est plus présent avec une petite morsure acérée et légèrement verdâtre. La texture est par contre très décevante, presque diluée et sans passion au contraire de la tourbe cendreuse et crasseuse, du sel de mer et du poivre qui ont encore bonifié leur apport. Saveurs de fruits tropicaux et de fruits à chair, zeste de citron, agrumes et oranges, ananas, poires accompagnées d’un brin d’eucalyptus. Finale médium-courte, où la tourbe sauve la donne, car pour le reste ça tombe relativement à plat rapidement. La première évaluation de cet embouteillage avait été désastreuse, celle-ci est mieux mais certainement pas à la hauteur de ce que l’on attend d’une bouteille de ce prix.

Dalwhinnie Distiller’s Edition 2003-2018

43% alc./vol.
Maturation en American Oak casks et affinage en Ex-Oloroso sherry casks.

André 83%
Nez crémeux et onctueux. Miel, poires, abricots séchés, vanille, petits fruits sauvages et une fine touche herbeuse. La bouche est douce, un brin poivrée et épicée, herbeuse aussi sur les fruits à chair, le citron et le caramel. Je cherche les notes de fruits rouges. Les épices sont beaucoup plus prononcées en bouche qu’au nez. Courte finale sur les abricots et les poires nappées de miel épicé.

Patrick 90%
Un superbe scotch, probablement le meilleur Distillers Edition que j’aie vu de cette distillerie. Un whisky où le plaisir croît avec l’usage. Nez: Du xérès sucré, ou en fait du chocolat aux fruits, quelques gouttes de miel et un peu de chêne. Bouche: Un beau xérès chaleureux, un peu de chocolat, du chêne épicé, voire même trèèèès subtilement fumé (ça m’a pris plusieurs gorgées pour trouver ça!). Yep, c’est très bon ça, en fait meilleur de gorgée en gorgée. Finale: D’une longueur moyenne, avec un beau mélange de xérès et de chêne.

Martin 85%
Nez: Beau nez des highlands, céréales, crème, herbe, chêne, fleurs blanches et pommes croquantes et sûrettes. Bouche: Texture soyeuse, pommes vertes acides, miel, poivre blanc et planche de chêne. Touche de vanille et de fleurs. Finale: Chaude, longue et accentuée par le poivre. Pointe de cacao pour assaisonner le tout. Équilibre: Un beau dram à savourer, qui cherche à avoir un peu plus de tripes que le Dalwhinnie 15 ans régulier.

Lindores MCDXCIV (1494)

46% alc./vol.
Vieillissement : fût de bourbon, fût de Xérès (Sherry) et fût de vin australien. La distillerie Lindores a ouvert ses portes sur le lieu de la première distillation de whisky écossais en 1494, elle a à cœur de respecter l’environnement, elle se fournit en orge locale, et l’eau utilisée provient de la même source qu’en 1494.

André 82%
Nez plutôt neutre, sur les fruits tropicaux, le caramel et la vanille, crème pâtissière, oranges. La jeunesse du whisky est détectable rapidement en bouche. Les fruits rouges apparaissent eux aussi et se marient d’épices et de poivre. Notes citronnées aussi et de fruits tropicaux, purée de bananes, grosse vanille, cannelle et poivre. Finale pointue, très épicée, un peu harsh, oranges, cannelle poivrée.

Patrick 89%
Un très bon scotch, plaisant à boire. Le genre dont je pourrais facilement abuser! Surtout quand l’histoire derrière la distillerie est aussi riche! Nez : Wow, un délicieux parfum de fruits des champs, des biscuits, du chocolat au lait et un peu de vanille. Wow, ça donne soif, ça! Bouche: Du bois, un peu de xérès, des fruits mûrs et du chêne épicé. Finale: D’une longueur moyenne, avec un beau mélange de chêne et de fruits sucrés.

Martin 84.5%
Nez: Vanille, sucre en poudre et fruits tropicaux. Un peu de poires en conserve dans leur sirop. Biscuits Célébration avec une touche de zeste d’orange. Bouche: Texture légèrement fade, mais qui laisse s’exprimer bois et pointe de poivre noir, chocolat et vanille, fruits tropicaux et cuir, oranges et cannelle. Finale: Chaude et semi-intense, mais rapide à s’estomper. Notes de vanille et de chocolat, de xérès et de chêne, d’épices et d’agrumes. Équilibre: Un beau malt, un bon dram, une belle lueur d’espoir pour les Lowlands qui habituellement ne brillent pas autant par leur whisky que le reste de l’Écosse.

Evan Williams Single Barrel 2002

43.3% alc./vol.
Mis en fût le 7 juillet 2002 et embouteillé le 2 août 2012. Fût #346.

Martin 87%
Nez: Maïs grillé, pétales de fleurs blanches, vanille, chêne avec une touche de cannelle. La cerise au marasquin en pot classique de la distillerie fait son petit coucou aussi. Bouche: Sucre brun, maïs, poivre rose, vanille et chêne. Rien de trop agressif, un bourbon qui se laisse boire. Finale: Courte, chaude et mielleuse. Poivre, bois brûlé et cerise vanillée. Équilibre: D’une grande douceur, ce dram est un bel exemple qu’un peu de temps en barrique ne peut qu’aider un spiritueux. Excellent bourbon.

Daftmill 2009 Summer Batch Release

46% alc./vol.
1790 bouteilles – Vieilli dans 4 ex-fûts de bourbon et 1 ex-xérès de premier remplissage. Pour créer ce single malt, la variété d’orge Optic a été cultivée dans les champs au sud de la distillerie et récoltée au cours de la dernière semaine d’août 2006. Elle a ensuite été stockée à la ferme pour être maltée à Alloa durant l’été 2007. Le fût d’ex-xérès et les quatre anciens fûts de bourbon utilisés pour cet embouteillage ont été distillés et remplis en juin et juillet 2009. C’est la première fois que la distillerie présente un whisky mûri à la fois dans des fûts de bourbon et de xérès. Fûts 016/2009, 020/2009, 022/2009, 023/2009 & 027/2009.

André 79%
Faudra vraiment cherche l’influence du sherry dans cette édition. Nez très jeune, agricole et céréalé. Grosses poires bien mûres, miel, citron, ananas au nez. La bouche est pointue pour le taux d’alcool livré, astringente et épicée même si démontre une certaine douceur. Céréales séchées, melon au miel, ananas, poires, vanille, chocolat blanc. Aspect à la fois tropical et agricole. Cela me rappelle un jeune Deanston en ex-bourbon cask et Virgin Oak. Finale de longueur surprenante, bien épicée et boisée, légèrement verdatre mais toujours céréalée.

Patrick 75%
Bon… Je lui ai donné le temps, j’en ai pris 4-5 shots dans des circonstances différentes… Et je le confirme, c’est un achat que je regrette. Nez: Du xérès… passé date? En cherchant, j’y trouve aussi de la vanille et des fruits tropicaux. Bouche: Du bois, des fruits tropicaux, un peu de xérès qui, dans être exactement frais, laisse une meilleure impression que le nez laissait présager. Finale: D’une longueur moyenne, avec un peu de fruits mûrs et une touche boisée.

Martin 79%
Nez: Herbe verte et miel dilué, touche de céréales, pâte de fruits, pointe lointaine de bois sec. Bouche: Miel et eau de rose, sucre à glacer. Fruits tropicaux, assez simple et droit au but. Finale: Sèche, courte et bien aiguisée. Notes de sucre doré, de vin fortifié et de chêne sec. Équilibre: Un dram pas mauvais, mais un peu trop drabe à mon goût, surtout si le prix ne convient pas…

Ian Buxton – Glenfarclas, An Independant Distillery

The Angels’ Share 2011

Patrick 85%
J’avais acquis ce livre en prévision d’une dégustation portant sur la distillerie que j’avais à animer. En ce sens, ce fut un excellent investissement : Il est passionnant de voir l’évolution technologique au niveau du whisky, les essais et erreurs qui ont été commis, les accidents, l’évolution du marketing et même la force de caractère qui est requise pour demeurer réellement indépendant : Si vous étiez à la tête d’un entreprise familiale qu’une multinationale désirait acquérir en vous disant : « voici un chèque en blanc, inscrivez-y le montant vous-même », auriez-vous vous la force et le courage de dire non? Non seulement il s’agit d’un beau livre que vous voudrez laisser traîner, mais j’ai maintenant un respect sans réserve envers cette distillerie.

Highland Park – A Good Foundation

Highland Park 2010

Patrick 82%
Un compte rendu de la distillerie datant de 1924 : Idéal pour les passionnés d’histoire et de cette distillerie. Bon, évidemment, ça demeure un ouvrage qui avait été écrit en 1924, avec un objectif de représentation commerciale. Malgré tout, avec moins de 30 pages (sans compter l’introduction à l’édition de 2010), ça se lit tout de même bien, et ça permet d’effectuer un beau voyage dans le temps, surtout si vous en profitez pour prendre un dram d’Highland Park pour accompagner votre lecture.

Cirka Whisky #3 Lot 20-001

48% alc./vol.
Whisky de 3 ans et demi, fabriqué à partir de 93% de rye du Québec et de 7% Chocolate malted rye d’Allemagne. Le tout est affiné dans des Ex- Sherry cask ayant servi à la maturation de xérès pendant 30 ans.

André 86%
Superbe nez de réglisse et de douce cannelle comme saveurs primaires. La texture invoque la cire et un bourbon typique. Réglisse, cerises, cuir, cannelle. La jeunesse du whisky se révèle à l’aération, avec des notes de bois relativement présentes. La bouche poursuit la lancée des flaveurs humées auxquelles s’ajoutent des notes de grains de café enrobés de chocolat et de fruits sechés, chandelle de cire. La texture est agréablement sirupeuse, vraiment très agréable. Belle finale épicée, cireuse et rouge (les saveurs évoquent cette couleur!), très bourbon style all the way. J’adore. Félicitation pour ce premier opus fort réussi!

Patrick 77%
Une belle intensité, mais on dirait qu’on a cramé les fûts un peu trop pour compenser le jeune âge du whisky. Un autre whisky québécois auquel il faudra revenir dans quelques années. Nez: Un très beau parfum de seigle avec des fruits des champs et des pommes bien juteuses Bouche: Des biscuits de seigle poussiéreux, avec une bonne dose d’épices et un peu de fruits des champs et une tonne de bois brûlé. Sans être désagréable, ça tire un peu n’importe où. Finale: Plutôt longue, marquée par le bois brûlé.

Orphan Barrel Rhetoric 25 ans

45.5% alc./vol.
Distillé à la Distillerie Bernhein et entreposé à la distillerie Stitzel-Weller. Mash bill 86% corn, 8% malted barley, 6% rye.

André 92%
Nez de violette et de gomme savon, grosse cannelle, anis fraîche, cerises, un brin d’acétone, fruits rouges, cerises et pommes, oranges trempées dans le caramel chaud. Le bois brûlé est encore là mais beaucoup plus contrôlé que dans les éditions précédentes. La bouche est grasse et cireuse, divine texture d’où s’extirperont les notes d’épices et de bois brûlé quelques secondes après ingestion. Chocolat noir, cacao, bois brûlé, cannelle, poivre et anis. La bouche est très relevée par les épices, superbe texture. Le rye est incroyablement présent pour une si petite partie du mashbill. Belle finale sur les fruits rouges épicés et où l’alcool est plus présent.

Martin 91%
Nez: Gomme savon c’est clair, pétales de fleur, maïs, vanille, cannelle, chêne grillé, cerises et caramel. On se retrouve ici devant une belle complexité, un beau défi de dégustation. Bouche: Belle texture agréable, caramel et maïs. Cerises, retour de la gomme savon. Poivre et bois, fleurs et paille. Un peu de poudre de cacao boucle ce rodeo. Finale: Épices bien dosée par le seigle, bois sec, fleurs, cerises et vanille. Cannelle, poivre et fruits séchés. Équilibre: Tous les éléments sont là pour qu’on veuille y retourner. Difficile d’attraper toutes les facettes de ce whisky dès la première dégustation, il mérite qu’on le revisite de temps à autre…