Dalmore King Alexander III

40% alc./vol.
Cette version de Dalmore est issue d’un assemblage subtil et résolument unique de 6 fûts : Bourbon, Madère, Marsala, Porto, Xéres et d’un grand vin français.Une fierté toute légitime de Richard Paterson, Maître Distillateur passionné. Cette luxueuse version de malts âgés est le résultat de la maturation opérée pendant des décennies dans une variété de fûts de vin. Xeres Oloroso âgés et aromatiques et fûts de Madère offrent une structure d’amandes concassées et d’agrumes riches. Les riches Marsala et Porto ajoutent des notes de baies sauvages et de prunes charnues. Des notes de vanille chaude et de caramel crémeux proviennent des fûts de Bourbon âgés combinant avec éloquence le murmure majestueux des fruits rouges mûrs offerts par des barriques de Cabernet Sauvignon.

André 82%
Une soie au nez; oranges confites, Grand Marnier, figues, pruneaux et orange, bois de santal. Le nez est évolutif et paisible, doux, c’est oriental comme mélange, à la fois coloré et serin. J’adore ce mélange d’odeurs et de saveurs. Le nez de ce whisky est comme un film dans votre tête, un whisky évocateur, je m’imagine facilement dans un marché indien avec des fruits et des épices sur des étals et quelques volutes d’ansent. En s’aérant, le caramel se réveille fortement, saveurs mi-porto mi-xérez, un nez que la bouche ne réussira jamais à recréer, les saveurs s’effondrant dans une texture molle et sans réelle structure d’où peinent à s’extraire quelques orages nappées de caramel et de chocolat aux noix. Ce whisky est comme un paquet de mots mélangés qui ne peuvent former la prose qu’aurait mérité un amalgame de si belle flaveurs. La finale est l’agonie, cette lente descente annoncée débutée en bouche. Dalmore m’a perdu en chemin et je n’arrive pas à suivre le parcours de cette distillerie que je n’arrive plus à aimer.

Patrick 78%
Nez: Xérès moisi. Touche de bits pourri aussi.  Bouche:  Orge sucrée, xérès et touche de chêne.  Finale: Relativement courte et douteuse. Balance:  Encore une fois, Dalmore mets le paquet sur l’emballage au détriment du goût.  Dire que ce fut, il y a longtemps, l’une de mes distilleries préférées.

Martin 83.5%
Orange vif et vibrant. Nez: Malt grillé et caramel de plein fouet. Orange sanguine, raisins secs frais et un beau mélanges d’épices exotiques. Exquis. Bouche: Texture assez soyeuse, on continue sur le sucre d’orge, le chocolat à l’orange et quelques noix. L’ensemble est très diffus et noyé dans un sirop sucré. Un peu déçu ici. Finale: Ample, plus ou moins sèche, en continuité avec les saveurs en bouche, tout en y ajoutant le chêne légèrement poussiéreux de la futaille de xérès. Équilibre: Pourtant le nez annonçait de si glorieuses choses… une déconfiture qui doit faire revirer le roi Alexandre III dans sa tombe.

McKenzie Rye Whiskey

45.5% alc./vol.
Batch 2013-13.

André 87.5%
Nez orangé volatile, avec un feeling de gomme à savon. Le rye est domestiqué et est moins fougueux, même si il s’allonge dans la trainée laissée par les épices (cannelle & gingembre) avec un fruité-poivré intéressant. Le nez se développera sur des notes de raisins secs laissé par l’évaporation d’alcool. La bouche quand à elle sera dominée par les épices, ponctuée par de bonnes vagues poivrée, dans l’ensemble un peu sec. Finale relativement longue, où le rye sec, les épices et le poivre assècheront la bouche. J’aime la montée en intensité des étapes de la dégustation et la vivacité du whisky en finale.

RV 88.5%
Un porte-étendard, de la distillerie est du genre. Nez longuement céréalier, l’aspect microdistillerie est disparu en on se retrouve avec un produit qui semble avoir beaucoup évolué. Beaucoup plus contrôlé en bouche, c’est autant l’orge qui gigote, quoique dépassé en finale par le seigle. Très sucré, l’aftertaste brille de tous les feux du rye, pendant un moment un peu démesuré pour le vieillissement si rapide. Un produit très achevé, et à mon avis un excellent test pour savoir si les rye sont faits pour nous.

Patrick 84%
Nez: Seigle et métal…  Avec un peu de fruits.  Bouche: Métal, épices faisant penser au gin…  Seigle sucré.  Finale: Assez longue…  Balance: J’ai hâte de le revoir avec quelques années de plus.  Le prix demeure raisonnable toutefois.  A suivre.

Caol Ila Distiller’s Edition 2000-2012

43% alc./vol.

Patrick 90%
Bang!  Un gros coup de poing de tourbe en pleine gueule!  Parfum de fraiche tourbe fumée…  Sans plus de subtilité. En bouche, d’abord la fumée, puis on sent une coulée de goudron nous emplir la gorge.  On a besoin de chercher longtemps pour trouver le xérès.  La finale est très longue, fumée et épicée.  Pas subtil pour 2 cennes, comme on les aime!  Tellement puissant, on jurerait que le taux d’alcoo est en fait beaucoup plus élevé.  Toujours est-il que 132$ pour un douze ans, c’est un peu rire de nous.  Dommage.

RV 90.5%
Plus j’en bois et plus j’ai la fausse impression que cette distillerie est cachée dans le fond d’une magique forêt d’Islay. Dans cette édition, il y a une pointe de choclat noir, d’une belle profondeur qui mérite un très très long respire. Toujours dans le boisé-fumé, l’arrivée est de tourbe et de foin sèche avant que le chêne très intense pousse. Finale très cendreuse, excellente démonstation d’un whisky tourbé qui se fit plus que la méthode de séchage de son grain. Vive la sylviculture d’islay!

Signatory Vintage Bladnoch 1992

43% alc./vol.
Distillé en 1992 et embouteillé en 2007. Édition limitée de 838 bouteilles.

André 85%
Elle est douce et herbeuse la douce plaine des Lowlands Écossaise. Herbe vanillée, miel, jus de citron dilué à l’eau, ça me fait penser à de la chlorophylle, le côté verdâtre, les feuille et l’herbe fraiche, les grains de céréales nappés de vanille et de miel. La bouche est fraiche et assaisonnée d’épices, feeling mentholé, puis vague de vanille et de miel d’où ressurgissent les épices un peu pointues. L’ananas ou les pommes vertes peut-être, les poires. Finale poivrée et un peu plus perchée, belle texture en bouche, la vanille s’accroche quand même et ambrasse les saveurs citronnées avec passion. Un embouteillage qui démontre le style autant de la distillerie que de la région.

Patrick 80%
Nez de céréales mouillées et légèrement sucrées.  En bouche, toujours les céréales, mais avec une note de vanille brûlée.  La finale, plutôt courte, s’étire sur ses même notes.  Ok, une bonne base pour un blend.  Le whisky est bien équilibré, sans fausse note, mais sans non plus réinventer quoique ce soit.  Ordinaire.

Martin 81%
Ambre jaune pâle peu ragoutant. Nez: Orge humide avec vanille et légère poche suintant des lowlands. Bouche: Surprenant au départ avec de jolies notes de vanille, miel et sucre en poudre. Les céréales sont quand même au rendez-vous, avec un peu d’agrumes et de pêche. Finale: Quelques épices agréables, mais le tout disparaît un peu trop vite et ne laisse pas d’impression durable. Équilibre: Un whisky qui me laisse vraiment sans émotion.

RV 87%
L’habit ou le casque ne fait pas la sœur. Pas mauvais, c’est tranquille et rempli, mais alors vraiment rempli de vanille française, qui me pointe vers certains whiskies canadiens. En bouche très affirmé quoiqu’indéfini avant une pointe de sherry qui s’empare des parois des joues et du bout de la langue. La finale commence de manière très surprenante avec des agrumes et de la pêche, qui persiste en finale qui tient davantage des single malts que des rye. À prime abord, j’avais l’impression de faire face à une bouteille qui serait la maîtresse de mon verre; or, la petite coquine surprend en se faisant douce, malléable et agréable.

Glencoe 8 ans Cask Strength

58% alc./vol.

André 85%
Très influencé par le bois dès les premières effluves du nez, le fût de chêne reposant dans un warehouse humide et terreux, xérès profond et intense, les pommes rouges bien fraiches sorties du verger, caramel brûlé. La bouche est puissante et passionnée, malgré une touche de sulfure désobligeante; xérès lourd et très épicé, sec et franc, pelures de pommes, poivre noir broyé, les fruits secs et le gâteau au fruit, le café noir, oranges, cerises noires et le chocolat. Finale sèche, poivrée et terreuse. Intéressant mais avec une ligne directrice difficile à suivre.

Patrick 90%
OMG!  Ca sent le nananne rare!  Ce whisky a du être vieilli dans un entrepôt de Willy Wonka!  Bref, un parfum de nananne rouge, probablement identifié comme « fraise », mais je comprendrais quelqu’un qui me dirait « non, ça sent le nananne à la framboise ».  Enfin.  En bouche, toujours le nananne, mais pour adulte!  L’alcool nous apporte un agréable picotement, et on détecte aussi une touche de vanille et un petit fond d’épice qui vient donner une dimension additionnelle des plus agréables à ce whisky.  La finale s’étire longuement sur les fruits sucrés.  Un whisky que je prendrais à la place du dessert, tant pour son goût sucré que pour son punch!

Philips Union Whiskey

40% alc./vol.
Blend d’un whisky canadien et d’un bourbon américain.

RV 78%
Tasse-toi verre de lait pour déjeuner. Très canadien avec un peu de poivre noir africain, le vinaigre apporte aussi sa touche dans l’ensemble vanillé/sucré. Même chose en bouche, je vois les Rocheuses et la Police Montée, avec le rye puis un bizarre élan de Cheerios au miel et aux noix qui de la bouche monte au nez. Par contre en finale, j’abandonne, c’est vraiment trop noix et vanille. C’est bon, vraiment, mais est-ce un whisky: est-ce que le Bailey’s en est un aussi?

Patrick 70%
Parfum tellement sucré que je me demande si André m’a vraiment servi un whisky (ça ne serait pas la première fois!).  Quand je dis « tellement » sucré, vous pourriez aussi lire « trop » sucré.  Tsunami de bonbon cheap et de sucre.  En bouche, j’ai l’impression de boire un sirop de bonbon auquel on a ajouté un peu d’alcool.  La finale s’étire sur le sirop de grenadine.  Analogie : servez-vous un shooter de grenadine et ajoutez-y une part de vodka.  Ca ressemblera à ce produit, mais l’effet sera probablement meilleur. Eurk, quosséca cette marde là, criss?

Pig’s Nose Scotch Whisky 5 ans

40% alc./vol.

Patrick 79%
Nez malté, sucré, caramélisé et montrant une pointe de soufre.  Ouch…  Plus il respire, plus le soufre semble s’affirmer.  En bouche, une pointe de tourbe, de métal et de soufre, que tente de masquer un généreux caramel et des pointes d’agrumes.  La finale s’étire agréablement sur les agrumes.  Presque agréable…  Presque.

AnCnoc 1991-2006

46% alc./vol.

RV 83%
Whisky pour un soir fatigué. Beurre et fleur à l’ancien Bruichladdich, puis en bouche, pointe d’épices tranquilles et de cassonade, suivi d’un déferlement végétal avec la tourbe de bruyère et de lys. En bouche la chlorophylle, les fleurs et le beurre précède une finale d’herbe brûlée. Rien de très convaincant mais tout de même assez agréable.

Patrick 91%
Nez : On jurerait un vieux Bruichladdich… Beurre, fleurs, (lys et bruyère) et sel. Pointe de tourbe et de bois pourri. Bouche : Attaque de sel, puis la tourbe, et rapidement les fleurs viennent envelopper le tout de leur caresse enivrante. Finale : Herbe brûlée et salée. Genre, être sur le bord du fleuve dans le coin de Rimouski, alors qu’il y a un feu d’herbe pas loin. Balance : OMG, que je voudrais mettre la main sur une autre de ces bouteilles! Super, sublime, superbe, stupéfiant… J’aime!

Glenfiddich Cask of Dreams 2012

48.8% alc./vol.
Au Québec, Barrique des Rêves.

André 88.5%
Nez bien rond et fruité, petits fruits rouges, de compote de rhubarbe. La bouche se développe sur des notes de confiserie (cannes de Noël), les fruits demeurent toujours aussi présents (ça me rappelle le xérès et les petits fruits rouges) avec une finale de bouche cendreuse, de sherry cask et de bonbons Certs avec l’effet du menthol …mais pas les saveurs. Le taux d’alcool est vraiment bien dosé en accord avec les arômes et saveurs. Finale en purée de fruits et d’épices. Un beau voyage fruité.

RV 82%
Je ne bois pas du whisky pour ce genre de goût comme je n’écoute pas du metalcore pour l’entendre à 20 décibels. Léger que ce rêve avec un peu de résine de conifère et du trop doux malt. Arrivée en bouche presque nulle sauf sous le petit picotement sous la langue qui provient du taux d’alcool. Enfin, la finale qui commence de manière très distinguée avec du savant bois puis du fruit, le tout qui se termine avec un retour vers le bois. N’eusse été de la finale, il n’aurait jamais passé la note de 80, mais la belle longueur – qui justifie aussi un peu le prix – rend ce trop subtil whisky convenable mais non remarquable.

Patrick 89%
Nez: Compote de rhubarbe, fond de xérès et notes de chêne. Bouche : Toujours la rhubarbe, avec de belles notes fruitées, épicées et chaleureuses. Finale : Longue et épicée, marquée par le bois brûlé. Balance : Un très bon dram, chaleureux, intense et bien balancé. J’aime bien aussi l’initiative marketing de Glenfiddich qui consistait à apporter leurs fûts en tournée pour que le public y inscrive leurs rêves! Une belle façon de démocratiser le whisky et d’y attirer un nouveau public. De plus, le cylindre en fait presque un bibelot! Enfin, j’aimerais féliciter Glenfiddich d’avoir embouteillé ce whisky à un taux d’alcool respectueux de leurs fans!

Glenfiddich 30 ans

40% alc./vol.
Ce Speyside d’exception résulte de l’assemblage de fûts ayant contenu du sherry (environ 45%) et de fûts ayant contenu du bourbon.

André 87%
Nez élégant et équilibré. Fruité à souhait, chêne en harmonie avec le sherry, une touche de pommes peut-être. Finale soyeuse, classy et légèrement fumée. Seul hic, à 246$, je ne peut m’empêcher de penser que je pourrais avoir 4 bouteilles de Solera pour le même prix. Ça remets les choses en perspective. Dégusté avec le chocolat “langue du diable”, chocolat aux piments, une expérience vraiment unique.

RV 87%
Fumée/cendre au loin, et fruit complexe. Le parfait scotch pour impressionner ceux qui attache de l’importance à l’âge ou au prix. Même si le prix rend le rapport qualité/prix déficient on ne peut pas dire que la qualité n’y est pas.

Patrick 88%
Nez: Parfum de fruits riches et intenses. En fait, chêne, xérès, et quelques notes de pommes. Vieux bois. Bouche : Xérès très mûr, épices et vieux bois. Notes de chocolat noir. Finale : S’étire sur une note brûlée et de chocolat noir. Balance : Le cadeau que je m’étais fait pour mes 30 ans! Je ne l’ai jamais regretté. Un whisky très bien équilibré qui offre une belle profondeur et une belle richesse de saveur. Comme c’est souvent le cas avec cette distillerie, mon seul reproche est de l’avoir embouteillé à 40%.