SMWS 53.210 Caol Ila 24 ans

53.3% alc./vol.
“Fantastic Stuff” – Distillé le 19 décembre 1989, 240 bouteilles

André 87%
Tourbe phénolique médicinale à la Laphroaig, fruits de mer et poissons fumés. Éléments verts et herbeux en toile de fond, pommes vertes au miel, épices. Avec une goutte d’eau, gomme d’épinette, sel de mer. En bouche, très doux en approche mais après un p’tit côté edgy camphré et de menthol, pastilles casse-grippe assez prononcé. Côté cendreux et poivré laissé après le passage de l’alcool et les saveurs de tourbe. Finale pausée mais persistante, très axée sur les saveurs maritimes et de fumée de tourbe. Bel amalgame de saveurs, chacune tirant profits des autres mais j’aimes moins le côté aiguisé rugueux de cendre de la finale.

Patrick 89%
Un très bon scotch, mais qui ne réinvente rien. Pour un 24 ans, il faut dire que j’avais placé la barre assez haute. Nez : Parfum classique d’un scotch d’Islay avec la fumée de tourbe, quelques algues, des notes poivrées et une touche de saumon fumé. Bouche : Belle texture soyeuse. Le whisky est enveloppé d’un nuage de fumée grasse, de caramel, de chips sel et vinaigre et d’une pointe d’épices asiatiques. Finale : D’une belle longueur, salée et épicée.

Martin 89%
Pâleur à la hauteur de la plupart des malts d’Islay, avec en prime une richesse foncée qu’on ne retrouve souvent que dans les très vieux fûts. Nez: Tourbe terreuse et médicinale, sur un fond d’algues, de miel et de pommes. Quelques accents minéraux d’une pierre lavée par l’eau de mer se dégagent à la fin. Caramel salé. Bouche: Tourbe salée, épices et caramel. Pomme de tire et cannelle. Mélange de bois de chêne et de bois de pin. Gomme balloune et pierre maritime. Tout qu’un voyage! Finale: Comme on les aime sur Islay. Feu de camp sur la plage, algues et pierre salée. Équilibre: Ce malt brille entre les mains de la SMWS. Un whisky qui passe autant de temps en barrique doit être servi à la force de fût pour en apprécier la valeur.

SMWS 29.144 Laphroaig 22 ans

51.2% alc./vol.
“You Gotta Love This One” – Distillé le 12 octobre 1990, 275 bouteilles

André 93%
Wow. Un Laphroaig vénérable, qui mise sur le savoir-faire plutôt que le tape-à-l’œil. Nez phénolique et tourbé médicinal typique de la distillerie. Salin et maritime, mais le bord de mer par une calme et bucolique journée ensoleillée. En bouche, l’arrivée est douce et polie, encore les galets de plage et le sel de mer, fumée de tourbe et salade de fruits dans leur jus. Malgré les saveurs prononcées, la texture est douce comme la soie, entre l’édition 18 ans et le 25 ans, définitivement. Les saveurs tirées du bourbon cask prédominent, le sucré doux vanillé, cela adoucit les saveurs plus robuste de tourbe phénolique et de sel de mer. La finale est longue et douce, quand même rectiligne sur les saveurs qui sont dans l’ensemble les même du nez et de la bouche. Faut aimer les Laphroaig avec beaucoup de nuances et de profondeur pour apprécier cette édition qui n’a pas l’uppercut alcoolisé du 10 ans et du quarter cask.

Patrick 83%
Un bon whisky, mais aussi tellement drabe. Surprenant venant d’un cask strength, car il semble avoir été dilué. Dommage, car sinon le « package » de saveurs serait parfait. Nez : Touche salée et de fruits de mer. En fait, fruits de mer et salade de fruits. Bouche : Une tonne de sel, des fruits de mer et de la tourbe poivrée nous submergent à la première gorgée. Ensuite, on détecte aussi un surprenant de bouquet de fruit qui flotte sur la vague. Finale : longue et donne surtout le goût de s’en servir un autre verre!

Martin 95%
Pâle et légèrement trouble pour un Laphroaig. Nez: Oooh, peated bourbon cask, quand tu nous tiens… Tourbe médicinale, mais huileuse aussi. Feu de camp, bord de mer, bois de chêne encore humide et gorgé de bourbon qu’on fait fumer. Un caractère hyper complexe armé d’une grande douceur conférée par son âge. Bouche: Texture peu grasse mais quand même bien affirmée. Tourbe, fruits rouges, pierre, cuir et bois. Nuancé à souhait. Finale: Longue et soyeuse, avec une belle chaleur pas trop épicée qui nous laisse amplement le temps d’apprécier les différentes facettes de cet embouteillage. Équilibre: Un superbe voyage, un whisky avec lequel on doit prendre tout son temps, et on le fait volontiers.

SMWS 29.142 Laphroaig 18 ans

58.6% alc./vol.
“Rock Pooling And Beach Barbeque” – Distillé le 4 avril 1995, 160 bouteilles

André 92%
Nez plus prononcé sur le poisson fume et la tourbe médicinale. L’alcool est plus frénétique mais ne fait pas barrages aux saveurs et arômes. La tourbe a une touche herbeuse assez prononcée et le camphre est prononcé et intense. Le sel de mer confirme la provenance du produit. En bouche, le whisky est musclé, très phénolique et salin. Encore une fois les saveurs tirées du fût de bourbon sont bien présentes, la vanille et le miel sont intenses, le côté asphalte chaude dans la cour de l’hôpital étendue pendant la canicule. Si vous gardez le whisky en bouche un bon 10 secondes avant de l’avaler celui-ci vous retournera une avalanche de saveurs exceptionnelles et typiques qui se prolongeront longuement en finale. Un whisky d’exception, savoureux et intense.

Patrick 90%
Un excellent dram complexe et bien balancé. Que dire de plus? Nez : Viande laquée avec du miel, cuite dans un BBQ chauffé avec des copeaux de chêne, le tout sur le bord de la mer. Bouche : Sel de mer et saumon fumé, avec un peu de guimauves brûlées dans un feu de camp. Et une petite pincée de miel. Finale : D’une belle longueur et agréable, marquée par le sel et une touche de bois brûlé.

Martin 92%
Un Laphroaig doré avec une lueur de personnalité supplémentaire. Nez: Très médicinal et propre à la distillerie comme tourbe. Un peu terreux par moments, mais qui rejoint rapidement un nuage iodé et camphré. Sel marin et pierre lavée. Peu de fruits. Bouche: Très huileux et feutré, avec une tourbe salée qui nous tient bien en main. Miel, vanille, citron et goudron. Finale: Longue, chaleureuse et épicée, elle transporte à merveille les arômes et saveurs précédents pour finir en beauté. Équilibre: Un whisky formidable, musclé et enveloppant à la fois.

SMWS 129.6 Kilchoman 6 ans

58.9% alc./vol.
“Peated Candy” – Distillé le 6 novembre 2008, 243 bouteilles

André 84.5%
Un beau whisky typique d’Islay que sa jeunesse tuera un p’tit peu dans l’œuf. Grosse fumée de moteur diésel dans une course de street racing. Huile à chauffage brulée, tourbe grasse et herbeuse, poisson fumé, galet remplis de sel mer et séchés au soleil. En bouche, vivace et fougueux, passablement épicé, beaucoup de tourbe sale, terreuse et mouillée. La bouche est sèche et vive comme l’éclair, les saveurs beaucoup trop passagères. L’alcool par contre est étonnamment tolérable malgré la sécheresse générale. Ce whisky manque de hook mais possède définitivement tout ce qu’il faut pour en faire un single malt d’exception. La finale est alcoolisée et épicée, les saveurs maritimes de sel, tourbe et de poisson fumé sont persistantes mais s’effacent trop facilement. On aurait probablement gagné à laisser le fût vieillir encore quelques années supplémentaires afin de l’arrondir un peu sans en amputer les saveurs primaires.

Patrick 83%
Un bon scotch qui manque toutefois un peu de finesse. On aurait gagné ici à être plus patient et à le laisser en fût quelques années de plus. Nez : Fumée de tourbe subtilement sucrée avec une note de saumon fumé. Bouche : Arrivée poivrée en bouche qui évolue rapidement vers une puissante fumée qui enveloppe un plat de gravlax. La texture est un peu aqueuse, et manque un peu de profondeur. Finale : Longue et marquée par la fumée et des notes d’algues marines.

Martin 85%
Encore un autre jaune pâlotte à l’image de la plupart des peated whiskies. Nez: Grosse tourbe citronnée et huileuse qui refuse de faire des compromis. Algues et sel de mer, poisson fumé, lendemain de feu de camp sur la plage. Bouche: Miel et citron, tourbe et pastilles pour le rhume. Le feu roulant des épices de l’alcool essaie de nous rattraper mais on le repousse aisément. Finale: Courte et sèche, marquée par la pierre et la tourbe maritime. De belles saveurs, mais qui ne durent malheureusement pas assez longtemps. Équilibre: Manque un peu de finesse et de complexité, mais des fois ça arrive de ne pas avoir envie de tourner autour du pot. Quelques années de vieillissement de plus ne lui auraient naturellement pas fait de tort.

SMWS 127.43 Port Charlotte 12 ans

65% alc./vol.
“Kissing A Smoker” – Distillé le 21 juin 2002, 228 bouteilles

André 94%
You peat fucker !!! Pelletée de tourbe et de céréales fumées, odeurs prononcées d’oranges citronnées, de poires et d’agrumes. Si vous avez la patience, 30 minutes dans le verre et le whisky prendra une tournure très sucrée au nez. En bouche, pas le coup de poing d’alcool attendu. Très doux mais avec de la tourbe affirmée, cendreux à souhaits, mais avec de belles nuances de fruits divers (citron, agrumes, oranges). Très tourbé et maritime, mais les 12 ans en fût a calmé la fougue de ce whisky à la vivacité évidente. La texture est huileuse et certaines saveurs peuvent aussi rappeler l’huile à moteur diésel un peu crasseuse (Das Whisky!). Finale sucrée et mielleuse, vanille crémeuse, fumée de tourbe et poisson fumé, huile à moteur, poires, agrumes. Sensations uniques garanties. Fasten your seatbelt please.

Patrick 90%
Avez-vous déjà perdu un pari, ce qui vous a forcé à lécher le fond d’un cendrier? Non? Et bien voici votre chance de vivre cette « fabuleuse » expérience. Mais attention, cette expérience pourrait se révéler si plaisante que vous serez peut être porté à la répéter avec un vrai cendrier. QuébecWhisky.com tient donc à se dégager de toute responsabilité face à votre stupidité potentielle, surtout si vous avez un peu trop abusé de cette bouteille et de ses 65% d’alcool! Nez : Huile à moteur, goudron et viande fumée. Après quelques secondes, on détecte aussi de l’huile de lin et une goutte de sauce hoisin. Bouche : Belle tourbe goudronnée et poivrée, avec une tonne de cendre, le tout présenté par une belle texture salé et huileuse. A la seconde gorgée, se développe une fantastique impression sucrée-salée. Finale : D’une agréable longueur, s’étire sur des notes de cendre poivrée.

Martin 90%
Assez pâle, type chardonnay, mais exhibe tout de même une richesse inattendue. Nez: Une tourbe salée très puissante se dégage du verre des qu’on s’y approche les narines. On y découvre par la suite divers types d’agrumes, comme orange et citron. La céréale reste présente malgré tout. Si on patiente un peu, la balance tourbe/fruits s’inverse tranquillement. Bouche: Beaucoup moins fort qu’on ne s’y attendrait pour ses 65 degrés d’alcool. Tourbe salée encore en puissance, mais cette fois-ci très sale et goudronnée, un peu à la Ardbeg. Citron, miel et crème champêtre complètent le tout. Finale: Vague de tourbe crasseuse qui n’en finit plus. Vieux cendrier pesant des années 70. Du genre à nous rappeler l’époque où le tabac était tendance. Épices, saumon fumé et braise de la veille sur la plage. Équilibre: Unique en son genre. Excellent, splendide même, mais l’apprécier à son plein potentiel requiert une sacrée paire de couilles.

SMWS 23.73 Bruichladdich 11 ans

61.5% alc./vol.
“The Vital Spark’s Engine Room” – Distillé le 15 juillet 2002, 249 bouteilles

André 93%
Superbe nez. Salade de fruits et agrumes, fumée de tourbe, feu de plage, saveurs maritimes indéniables. Ce lui trouve plus de similitudes avec les vieux Port Charlotte qu’avec Bruichladdich. En bouche, la poudre qu’on retrouve dans les emballages de gommes ballounnes Bazooka, miel, soupir de tourbe et bonne dose de sel de mer. Salade de fruits encore une fois et sensation légèrement astringente. Ce whisky offre des saveurs représentatives de la distillerie avec une touche inattendue vraiment agréable. Son côté maritime, frais et fruité est agréable et ses accents de tourbe de fumée et de sel offrent une tournure surprenante. Sa texture huileuse en bouche lui donne de gros points supplémentaires et son équilibre fera aussi l’envie de bien des distilleries.

Patrick 90%
Un bain de minuit, nu, en compagnie de sa meilleure amie qui se révèle beaucoup plus jolie qu’on pensait… Troublant, mais tout de même très agréable. Nez : L’odeur me rappelle des pastilles sucrées pour la gorge au miel qu’on me donnait quand j’étais enfant. Le tout, dégusté assis sur une plage au bord de la mer. Bouche : Comme boire une gorgée d’eau de mer, le tout avec une touche de fumée très agréable. Finale : D’une belle longueur, laisse l’impression d’être assis au bord d’un feu de camp après un bain de minuit dans la mer.

Martin 92.5%
Jaune paille caractéristique de Bruichladdich avec même un peu plus de profondeur que prévu. Nez: Fruits au sirop, paille et céréales. Assez saisissant au niveau de l’alcool, mais cette sensation s’estompe vite à l’arrivée d’une tourbe maritime et chaleureuse à la Port Charlotte. Bouche: Texture chaude et mielleuse. Tourbé et fruité à la fois, avec une teinte de gomme balloune et de cuir. L’orge barde bien le tout avant de laisser les épices du cask strength nous envahir. Finale: Longue, fumée, chaude et salée. Très évocatrice de la place. Les épices offent un support parfait pour l’ensemble. Équilibre: Un autre embouteillage épique de la SMWS. Déjà que Bruichladdich fait du bon stock, ça relève encore plus de l’exploit de topper ça.

Signatory Vintage Bunnahabhain 7 ans 2008 Very Cloudy

40% alc./vol.
Distillé le 23/01/2008 et embouteillé le 26/03/2015 spécialement pour La Maison du Whisky à Paris.

André 81%
À l’œil, avec le déferlement d’images montrant le déversement de milliard d’eau non-filtré de la ville de Montréal dans le fleuve St-Laurent, ce whisky a de quoi vous faire sourciller. Le whisky est trouble et brumeux, un nuage de bruine dans le verre à la couleur blanchâtre bizarre. Au nez; maritime et tourbé, mais une tourbe terreuse et mouillée, verdâtre, gazonneuse, notes d’agrumes et de sel marin discret. En bouche, le whisky est liquide et légèrement poreux, (cela me fait penser à la sensation que laisse la pâte à dent lorsque l’on prend un verre de jus d’orange après s’être brossé les dents) la tourbe terreuse et verte (presque mentholée) monte lentement en crescendo et s’appuie sur des notes de sel de mer bien définies. Les saveurs me rappellent étrangement le Toiteach mais en plus dilué. D’où la réflexion de se demander c’est quoi l’idée d’embouteiller un single cask à 40% d’alcool ???? La finale laissera les notes de tourbe grasse et verte en bouche et une sensation de bord de mer iodé et de filet de pêche séchant sur le quai. Un whisky qui livre bien ses origines mais que l’on a préféré noyer dans la dilution trop généreuse à 40%… Dommage…

Patrick 90%
Ce scotch porte bien son nom, étant vraiment d’apparence « cloudy ». Et, au goût aussi, on a l’impression de plonger dans un nuage de fumée de tourbe. Pour ceux qui aiment leur whisky sale et intense! Nez : Belle tourbe sale comme on l’aime, mais plutôt surprenante venant de Bunnahabhain. Le tout est accompagné de bois brûlé et d’une touche subtile d’agrumes. Bouche : Fumée de tourbe sale, bois brûlé, caramel et un peu de sel et de poivre. Finale : Longue et délicieuse, avec de la fumée de tourbe, du poivre et du chêne.

Old Particular Bunnahabhain 16 ans

48.4% alc./vol.
Distillé en avril 1998, embouteillé en août 2014, Refill Hogshead cask DL10433, 339 bouteilles.

André 86%
Nez un peu terreux, banana split nappé de miel et de yaourt à la vanille. En respirant, le whisky dégagera des saveurs qui rappellent sa provenance ; poivre moulu, sel marin, un brin de tourbe terreuse et une sensation huileuse qui s’exprimera autant au nez qu’en bouche. Suivront les saveurs d’agrumes et de citrons, de poires en canne trempant dans son jus ainsi qu’une pincée d’épices et une fine vague alcoolisée. On retrace aussi l’empreinte distinctive de la distillerie avec quelques saveurs herbeuses et verdâtres, de la première couche supérieure de tourbe contenant l’herbe mouillée des tourbières. La finale est moyennement longue, mélangée d’épices et de saveurs extraites du bourbon cask. Bunnahabhain est parfois difficile à sizer mais cette version exprime bien le potentiel qu’a cette distillerie souvent oubliée dans la section Islay. Pourtant, ça en fait un si bon whisky d’approche aux plus costauds Ardbeg, Laphraoig et Caol Ila. 2e tasting: Sorbet au citron, compote de poires, mangue et melon au miel. On perçoit un peu l’alcool en retrait. Bouche plus franche, bananes, poires, mangue et citron, le tout accompagné d’une légère pointe verdâtre et épicée. Texture ok sans plus, belle onctuosité presque crémeuse apportée par les tonalités de vanille. Finale épicée à saveur de cannelle de bonne longueur, très franche.

Patrick 86%
Un bon whisky de dégustation. Si vous prenez votre temps pour l’apprécier, vous ne serez pas déçus. Nez : Malt, vanille et banane. Relativement léger comme nez, et peu appétissant. Bouche : Beau sucre chaleureux, quelques fruits subtils, miel poivré et douce sauce Tabasco. Finale : Longue et savoureuse. Un whisky qui commence tout en douceur et qui finit avec une belle intensité.

Martin 89%
Assez pâle pour un Bunna. Nez: Poivre, terre et miel. La tourbe se fait ultra-discrète pour laisser place au citron et à la brioche à la cannelle Ikea. Bouche: Toujours le miel, avec une touche de vanille, de citron, d’épices et de sel marin. Généreusement poivré, mais délicieux. Finale: Moyennement longue mais agréable, sur de belles notes aigre-douces. Équilibre: Encore cher à mon goüt, mais dans sa catégorie on peut dire que c’est un bon rapport qualité-prix.

Bruichladdich Islay Barley 2007

50% alc./vol.
Rockside Farm. L’orge ici est un digne représentant du terroir qui l’a vu naître et les hommes qui l’ont semé, soigné et récolté. Pour cette troisième édition limitée dans la série des Islay Barley, Bruichladdich a sélectionné l’orge premium « Optic » élevé à Rockside Farm à l’ouest d’Islay, tout au bord de l’océan, et plus particulièrement le champ du « Ministers field » – la « parcelle du révérend ». Ici le goût du terroir prend tout son sens ! Fruit d’un partenariat entre la distillerie et les agriculteurs locaux.

André 85.5%
Les céréales, évidemment, un brin poussiéreux, quelques arômes qui rappellent le virgin oak qui a vieilli dans un warehouse de terre humide, les agrumes, le citron, l’herbe verte tout juste coupée, la vanille et le miel. Sans être singulier, la présentation est agréable et le mélange de textures un peu pointues apportées par l’alcool et le gingembre combattant avec la sensation huileuse du whisky est étonnant. La bouche est huileuse et crémeuse, beaucoup d’agrumes et de saveurs maritimes, de zeste d’orange, d’ananas, de poires et de pommes vertes. L’ensemble est frais et aérien, maritime à souhaits. Même si le whisky est unpeated, je lui trouve tout de même quelques saveurs fumées et terreuses assez inusuelles. La finale est moyenne-longue, purée de fruits tropicaux, d’ananas et de poires et une fine fumée huileuse en background. J’aime beaucoup, sans en faire mon whisky de tous les jours.

Patrick 89%
Malgré que son parfum semble être un peu n’importe quoi, il se révèle un excellent whisky très complexe et balancé exceptionnellement. Nez : Orge mouillée, un peu de vanille le tout avec un panier de fruits qui traîne dans le fond de la salle. Bouche : Belles céréales épicées, quelques fruits et une complexité incroyable. Le tout est porté par une agréable texture huileuse et savoureuse. Finale : D’une belle longueur et complexe.

Martin 85%
Belle pâleur d’un champ d’orge. Nez: Céréales sèches, herbe et miel. Agrumes et bois sec. Vanille et fleurs. Soupçon de fumée à l’horizon. Bouche: Miel, sirop de table et épices. Gingembre et genévrier. Citron et chêne. Très affirmé, il offre en plus une richesse de texture étonnante. Finale: Vanille et citron, avec un reste de cannelle et de chêne qui s’estompe sur un longue période, dû à son taux d’alcool. Équilibre: Semble dans son ensemble un peu jeune, mais reste un solide exemple du style Bruichladdich. Je pourrais boire ça à tous les jours sans problème.

Kilchoman Madeira Cask Matured 2011/2015

50% alc./vol.
Édition limitée à 6100 bouteilles.

André 86.5%
Singulier ce parfum de tourbe sucré au vin de madère. Le whisky est très sucré et fruité, peut-être trop fortement car même la tourbe robuste peine à filtrer au travers les arômes. Nez de fruits tropicaux, d’agrumes et quelques notes citriques mêlées de vagues sucrées et tourbées. On a vraiment l’impression de découvrir une facette totalement nouvelle de la distillerie. Je disais à Anthony Will que j’avais eu semblablement le même feeling avec le Madeira Cask qu’avec le Loch Gorm, cette surprise inattendue, ce sentiment de nouveauté inhabituelle. La pleine période de maturation en fût de Madeira dénature un peu le whisky et ne plaira pas à tous. Anthony Wills a d’ailleurs été assez honnête d’ailleurs pour nous confier que ce n’était pas son expérience préférée mais que le rendu final allait contribuer à aller chercher un nouveau public et faire découvrir le Kilchoman sous un regard différent. En bouche, le whisky est doux, liquoreux et sucré, fruité presque qu’à l’excès, les poires, les noix et le sucre mielleux, les agrumes. La fumée de tourbe est latente mais sans trop se cacher quand même. L’alcool est lui aussi complètement absent en bouche et en finale, les fruits cachent beaucoup de subtilités auxquelles Kilchoman nous a habitué. La finale est sucrée, liquoreuse, fruitée (les mêmes agrumes, poires et fruits tropicaux) mélangés de fumée de tourbe un peu salée.

Patrick 85%
Un autre très bon whisky de Kilchoman, qui ont presque réussit à me faire aimer le vin de Madeire. Enfin, heureusement que Kilchoman s’en tient à une seule recette et qu’ils se contentent de jouer avec les fûts! Nez : Parfum très fruité et vineux, avec un bon fond poivré et légèrement fumé par la tourbe. Une touche de beurre vient compléter agréablement le tout. Bouche : Belle texture huileuse, riche vin rouge, poivre, beurre, note boisée et surtout, fumée de tourbe. Finale : Longue, fumée et poivrée.

Kim 95%
Ça sent le baklava, un heureux mélange de noix, eau de rose et miel, avec une fumée très légère. Wow, ils est très, très sucré et fumé en même temps, un bel équilibre. Des notes de fraises, agrumes, cornichons à l’aneth (!). Contrairement à la plupart des Kilchoman, il ne goûte pas le « petit jeune ». Un whisky à marier!