Arran 18 ans – Edition 2017

46% alc./vol.

André 90.5%
Quelle belle présentation. Nez de fruits tropicaux et de jus de salade de fruits Del Monte, léger effervescent au nez qui rappelle une belle fraicheur maritime, ondée de vanille fraiche, cannelle, cassonnade, agrumes et citron. Le genre de nez qui vous amène à voyager en saveurs. La bouche est légèrement plus relevée que le nez, l’alcool un peu plus perceptible mais sans amputer ces belles saveurs de fruits tropicaux livrées au nez. Cannelle fraiche, vanille, pépites de chocolat blanc, jus de salade de fruits, mangue et papaye, melon au miel, pommes vertes, oranges, agrumes, ananas. Chaque lapée nous transporte dans un voyage de saveurs que l’on ne cesse de redécouvrir, une avalanche de saveurs fruitées rafraichissantes. Malgré la finesse des saveurs, ce Arran offre une longueur étonnante en finale de bouche et une plénitude digne de l’extase de dégustation. Un whisky entier et plein, un tango de saveurs effréné, quelle expérience.

Patrick 90%
Un superbe whisky présentant une grande complexité. On a utilisé les fûts avec une grande sagesse tout au long de ces 18 années de vieillissement pour arriver à une telle œuvre. Pour ceux qui savourent vraiment leur whisky! En tout cas, moi, j’adore! Nez : Complexe bouquet mariant fleurs, chêne sec, agrumes, fruits tropicaux et le parfum de la mer en arrière-plan. Bouche : Chêne sec et épicé, vanille, agrumes, fleurs, cassonade chaleureuse et toujours la mer en arrière-plan. Le tout est présenté sur une délicieuse texture légèrement huileuse. Finale : D’une belle longueur, intense et épicée.

Deanston 40 ans

45.6% alc./vol.
Édition limitée de 480 bouteilles, vieillies pour une première période de 30 ans en refill cask puis une deuxième maturation de 10 ans en Oloroso Sherry Butts. La plus vieille expression provenant de cette distillerie.

André 91%
Superbe nez onctueux, mélange de fruits tropicaux et de fruits divers séchés, miel et vanille, raisins secs, dattes, les pommes rouges, abricots et une bonne touche de bois de chêne, pas du tout omniprésente mais tout de même bien statuée. Belle présentation en bouche, la texture est soyeuse et bien texturée, avalanche de fruits séchés, de pelure de pomme bien rouge, gâteau aux dattes, texture mielleuse, un brin de chocolat, prunes, avant l’arrivée un peu tannique du bois de chêne et quelques épices légèrement acérées. L’apport du fût Oloroso s’exprime au travers d’innombrables notes de fruits séchés et la texture amoureuse elle reflète bien les 3 décennies en fût de chêne. La finale est hyper longue, équilibre parfait entre épices et fruits secs. Amazing dram, lovely texture, une belle expérience de dégustation.

Patrick 94%
Goûter un whisky vieilli 40 ans est toujours exceptionnel, et c’est encore plus plaisant quand le whisky est aussi bon. Bonheur! Nez : Vieux chêne, vieux fruits mûrs, caramel réchauffé avec une touche de vanille. Bouche : Wow, un vieux xérès bien cuit, enrobé de caramel et de bois brûlé. Finale : D’une belle longueur, marquée par le cuir et la vanille.

Gordon & MacPhail Millburn 1978-1997

65.6% alc./vol.
Cask # 3166

André 80%
Un gros bol de banana split, crème Chantilly, raisins secs, quelques notes herbeuses et vertes, cosses de pommes avec la pelure. Les saveurs douces du nez cachent bien la force de l’alcool qui vous agrippe la mâchoire dès la première gorgée, notes herbeuses qui me rappellent certains Dallas Dhu, foin séché, herbe verte, vanille nappant des morceaux de bananes et de pommes rouges, poignée de petits fruits sauvages, puis quelque chose qui fait penser des bonbons casse-grippe à l’eucalyptus ou mentholés, gruau aux céréales, raisins verts. Finale très alcoolisée, herbeuse, presque camphrée. Alcool trop puissant (oui ça existe dans mon cas), équilibre malhabile. Après plus de 2000 whiskys évalués, de tomber sur une nouvelle distillerie est toujours intéressant, mais on comprend aussi parfois pourquoi certaines n’ont pas traversé les décennies et ont été fermées…

Patrick 90%
Un autre whisky provenant d’une distillerie fermée qui vous fera verser des larmes : Il est si triste de savoir qu’une distillerie capable de produire un si bon whisky n’est plus qu’un steakhouse aujourd’hui! Peu d’entre vous auront la chance d’y goûter, alors disons qu’il me fait penser à un excellent Glenmorangie cask strenght qui aurait une pointe fumée. Nez: Orge savoureuse, avec des notes de miel, de vanille, une touche légèrement fruitée et une pointe des plus subtiles de fumée. Un parfum délicat, tout en subtilité. Bouche : Toujours l’orge savoureuse, mais la fumée est un moins subtile ici. Les fruits se révèlent être en fait des agrumes, la vanille est toujours présente, et le miel tient le tout ensemble. Finale : D’une belle longueur, s’étire longuement sur le miel, quelques épices de bois brûlé et surtout les agrumes.

Highland Park Full Volume

47.2% alc./vol.
Distillé en 1999, embouteillé en 2017. Highland Park Full Volume est un whisky riche et ample, aux arômes mûrs. Issu d’un mélange provenant de l’assemblage de 481 barils First Fill Bourbon Barels (200 litres et 250 litres hogsheads), ce single malt a été distillé en 1999 et mis en bouteille en 2017 au degré de 47.2%. Il s’agit d’une édition limitée. Full Volume est à la fois une référence au monde de la musique et au fait que la totalité du vieillissement prenne place en fûts de bourbon. Ce type de fût ne représente que 2% des barriques qui reposent dans les caves de Highland Park.

André 87.5%
Comparatif immédiat avec l’édition Ice, qui tranchait chirurgicalement d’avec les éditions régulières, cette édition est plus ronde et amoureuse, plus équilibrée aussi. Le nez développe rapidement des notes d’agrumes, citrons, d’ananas, de vanille et de miel, axé aussi sur les grains de céréales, c’est un peu dépourvu au niveau éventail des arômes mais ça a l’orgueil de superbement bien présenter, de façon définie, les saveurs proposées. Ensemble fruité et onctueux. Encore une fois, l’influence et la chaleur des fûts de xérès me manque un peu. En bouche, l’arc-en-ciel de saveurs fruitées s’étends encore plus; mangue, papaye, bananes, ananas, pommes vertes, melon au miel, agrumes et fruits tropicaux, le tout coiffé d’une bonne rasade de vanille et de miel. Ces saveurs exposent bien les effets du bourbon cask. Quelques notes tannique et sèches provenant du chêne en finale de bouche, notes de poivre également et une fumée de tourbe très en retrait. Je suis un peu perdu dans ce dédale de saveurs inusuelles provenant de cette distillerie mais j’avoues que cette présentation est très intéressante en plus d’être tout à fait singulière. Encore faut-il partir avec l’esprit ouvert et se laisser entrainer dans des sentiers peu fréquentés côté saveurs si l’on a en tête la palette habituelle de la distillerie. Une belle surprise, avec tout de même une petite tristesse du rendez-vous manqué avec le fût de xérès.

Patrick 91%
Wow, j’avais mes craintes, mais je suis super agréablement surpris! C’est Highland Park comme je l’aime, mais différent. Cool. Nez : Succulent parfum sucré, avec de la mangue, de l’ananas, les épices du chêne et une pointe de fumée de tourbe. Bouche : Épices du chêne brûlé, fumée de tourbe présentant une intensité que le nez ne permettait pas de soupçonner. Le tout est complété par de savoureuses agrumes, des fruits exotiques et une touche de vanille. Finale : D’une belle longueur, épicée et fumée.

Martin 90.5%
Nez: Classique HP, avec quelques notes tropicales ajoutées. Orge, chêne et légère tourbe. Sucre doré, miel et épices. Bouche: Épices à l’avant-plan, chêne en force, bruyère et orge, toujours sur des touches tropicales comme ananas et mangue. Le rideau de fruits finit par se lever pour nous livrer un léger voile de tourbe séchée. Finale: Chaude et pleine de tourbe classique orcadienne. Mangue, bois et miel. Vague épicée de caraïbes. Équilibre: Un HP qui surprend de par sa fraicheur, autant au niveau du goût que de sa composition. La preuve que HP tente toujours de se questionner et de se réinventer. Full Volume? On n’accepterait pas que ce soit moins fort!

Heads & Tails Glen Garioch 1992-2014

51.6% alc./vol.

Patrick 90%
Un superbe whisky, riche et savoureux, avec une impressionnante texture. Impressionnant! Nez : Miel crémeux, des céréales, une fumée subtile, des poires, des melons et des pommes cuites. Alléchant. Bouche : Miel crémeux, bois brûlé et épicé, un peu de fumée, du malt sucré, du caramel salé, de la vanille, quelques oranges et des pommes rouges. Finale : Longue, crémeuse, légèrement épicée et sucrée.

The MacPhail Collection Balblair 10 ans

43% alc./vol.

Patrick 84%
Un bon whisky simple et délicieux, avec de belles épices et un peu de sucre. Nez : Agrumes sucrés, oranges, vanille et une touche boisée. Bouche: Bois intense, agrumes, un peu de sucre blanc et quelques épices. Finale : D’une longueur moyenne, avec quelques épices du bois et un peu de sucre.

Martin 84%
Nez: Sucre en poudre, malt légèrement fumé et grillé, vanille et oranges. Pétales de fleurs blanches. Une belle planche de chêne supporte le tout. Bouche: Raisins verts et chêne, légères épices, sucre d’orge et agrumes. Finale: Appréciable comme longueur, avec des notes de chêne sucré, de malt et de poivre. Pointes de raisin vert. Équilibre: Rien de bien percutant, un scotch honnête qui n’essaie pas de se faire passer pour autre chose.

Loch Lomond 12 ans

46% alc./vol.

André 77.5%
Oh boy… un whisky soporifique, j’pensais pas que cela pouvait exister… Vanille anonyme, confiture de pomme, sucre à glacer, cassonnade, la meringue, fruits divers. Belle onctuosité en bouche, les poires, prunes, notes d’agrumes et mélange de céréales, sucre divers. On fait rapidement le tour de ce que la bouche a à livrer. La finale offre la surprise de quelques bouffées de fumée de tourbe presque gênées mais qui tranchent agréablement avec les saveurs douces et sucrées. Been there, got the t-shirt.

Patrick 87%
Un whisky unique, tout comme cette distillerie tout à fait unique en son genre en Écosse. Complexe, bien équilibré, unique, que demander de plus? Meilleur de gorgée en gorgée! Si vous êtes le moindrement sérieux dans votre passion du whisky, il vous en faut une bouteille! Nez : Fruits des champs, marmelade de pommes, céréales, chêne et très subtile fumée de tourbe. Appétissant. Bouche : Mmmh, c’est très bon ça! Un superbe mélange de fruits des champs, de pommes, d’épices, de chêne et de discrète fumée de tourbe. Complexe et très bien équilibré, porté par une belle texture huileuse. Finale : D’une belle longueur, épicée et fumée.

Martin 85%
Nez: Malt, caramel goulu et vanille. Fruits des champs bien mûrs, chêne légèrement poussiéreux avec une pointe de fumée. Pas pire pantoute. Bouche: Texture agréable, beau sherry fruité, bois, épices et marmelade d’orange. Assez fort en fin de bouche. Finale: Marquée par les épices et le chêne mal contrôlé, elle s’étire tout de même sur une belle longueur. Équilibre: Quand même solide, de belles saveurs, bien que la force semble peu ou pas contrôlée. J’aurais voulu le Loch Lomond Original à 46%, et bien je vais changer d’idée et souhaiter un embouteillage à 43% pis je pense qu’on va y arriver.

Loch Lomond Inchmurrin Madeira Wood Finish

46% alc./vol.
Produit par la distillerie Loch Lomond, Inchmurrin Madeira Cask rend hommage au caractère unique de l’île écossaise du même nom. Vieilli tout d’abord en fûts de chêne américain, le whisky a ensuite reposé dans d’anciens fûts de vin de madère.

André 84%
Tartelette au poire et à la pêche, amandes, miel et vanille, confiture d’orange, pâte de fruits, beau sucré goulu et agréable. Belle bouche ronde et pulpeuse, très fruitée et citronnée, les belles poires bien mûres, les amandes et la salade de fruits, cannelle. Quelques notes qui rappelent aussi le sherry et les pelures de pommes rouges. Belle finale un peu acérée et poivrée. Il semble que Loch Lomond ont finalement trouvé un fût pour bonifier leur whisky généralement très ordinaire (pour ne pas dire médiocre).

Glenglassaugh 5 ans The Octave Cask “Darlings Dram”

56.2% alc./vol.
Cask #SC55, Distiled 01/07/2010, bottled 09/09/2015

André 78%
Nez très fruité; raisins mauves, poivre avec finale d’épices et morsure d’alcool. Avec le temps le nez laisse supposer que le fût était tourné, de légères notes sulfureuses apparaissent, la bouche est très épicée, poivrée avec une discrète touche de sel. On devine la proximité avec la mer est l’influence prononcée du fût. Ce whisky livre une prestation dénaturée avec quelques répliques de mauvais goût aussi acerbes que les notes de sulphur tirées du fût. Pour l’exclusivité on est servi mais pour l’expérience générale, on repassera…

Glenmorangie Spios

46% alc./vol.
Spios, qui signifie « épices » en Gaëlique, est le premier Single Malt entièrement vieilli en fûts de Rye Whiskey, un whisky américain élaboré à partir de seigle et qui présente des notes épicées très caractéristiques. Cette 9e Private Edition de Glenmorangie nous plonge dans l’Amérique du début du 20e siècle, à l’âge d’or du Rye Whiskey. Lors d’un voyage aux Etats-Unis, le Dr Bill Lumsden vit le potentiel des épices subtiles de ce whisky si particulier. Pour élaborer Spios, il trouva les fûts de premier remplissage dans le Kentucky, et les fit voyager jusqu’au cœur des Highlands pour les utiliser chez Glenmorangie.

André 86.5%
Ok… Côté dépaysement vous serez servis. Je mets au défi n’importe qui, dans une dégustation à l’aveugle de 1) affirmer que cela est un single malt 2) statuer sur le fait que c’est du Glenmorangie. Ce whisky change la donne définitivement dans le monde des single malts autant que l’avait fait la série Octomore ou Port Charlotte (dans leur style). Le nez est très épicé, les effluves du rye débordent presque du verre; fruits rouges, pomme, cannelle, tout épices, gingembre, réglisse, clou de girofle, cerises noires, prunes. Léger côté cireux en approche de bouche, grosse pelure de pommes et de réglisse rouge, puis les épices (clou de girofle, cannelle) et le poivre noir broyé. Les cerises noires se sont gorgées de leur jus et prennent maintenant une place appréciable. La texture est goulue, moelleuse et la finale épicée et fruitée. Whisky non-conventionnel, j’adore l’audace de cette présentation qui sort réellement du nid de saveurs de Glenmorangie. Pour le résultat final, je suis plutôt ambivalent, pourtant j’adore les rye whiskies mais je ne sais pas si c’est le fait que je savais que c’était un Glenmorangie en évaluant le whisky mais je reste sur ma faim. Au final, cela me rappelle un rye whisky de craft distillery américaine, jeune et peut-être pas encore hyper bien balancé… Je bet sur la jeunesse du whisky pour expliquer l’ensemble qui n’est peut-être pas optimum. On ne pourra pas par contre saluer l’audace de la présentation même si le résultat est discutable.

Patrick NA%
(PREMIÈRE ÉVALUATION, basée sur un échantillon fourni par la distillerie) Patrick 91% Glenmorangie comme je l’aime, complexe, intriguant, savoureux. Ça va m’en prendre une bouteille! Nez : Gâteau aux épices, avec une subtile pointe de vin rouge fruité et une touche de vanille. Complexe et appétissant. Bouche : Wow! Savoureuse et intrigante, avec le sucre des fruits tropicaux, un peu de sève de bois présenté paradoxalement avec du chêne sec, de la vanille et une bonne dose d’épices à steak. Finale : D’une belle longueur, complexe et épicée.
(DEUXIÈME ÉVALUATION, basée sur la bouteille que j’ai achetée) Patrick 79% Ça goûte ce que c’est : Un fond de Glenmorangie, recouvert de rye. Toutefois, je pensais que le mariage de deux de mes sortes de whisky favoris allait être un chef d’œuvre. Mais non. Il s’agit d’une expérience manquée qui aurait dû être refilée à un embouteilleur, mais il semble que quelqu’un à l’équipe des Finances ait décidé de maximiser les profits, en n’ayant cure de l’impact qu’aurait sur la marque d’un produit si décevant. D’ailleurs, la deuxième fois que j’en ai bu, j’ai vidé mon verre dans la plate-bande. Les 4-5 premières « Private Editions » étaient spectaculaires, mais j’ai lancé mon argent dans le feu avec les 3-4 dernières. Nez : Plutôt sucré à ma grande surprise, avec quelques épices rappelant du pain de seigle. Bouche : De belles épices, un peu de chêne, une goutte de vanille et… Pas grand-chose d’autre. Décevant. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par le seigle.

Martin 87%
Nez: Épices vertes et discrètes au départ. Épinette, céréales, vanille et biscuits. Fruits rouges, gingembre, agrumes et réglisse. Un beau mélange vraiment complexe et hétéroclite, surtout pour un glenmo. Bouche: Les épices du rye sont à l’avant-plan et se marient plutôt bien au miel et à l’eau de rose caractéristique de la distillerie. La brûlure d’alcool est aussi moins agressive que le reste de leurs Cask Finishes. Vanille, bois, poivre et seigle. Pommes mijotées et épinette bien fraîche. Solide. Finale: Chaude, moyennement longue et bien épicée. On reste sur des notes boréales bien agréables mais déconcertantes quand on sait qu’on a affaire à un Glenmorangie. Équilibre: Glenmo ont toujours brillé de par leurs Cask Finishes, et la plupart de leurs Private Editions sont absolument divines. Le Spios se situe bizarrement à mi-chemin, personne ne montera les marches de l’oratoire St-Joseph sur les coudes pour ça, mais ça reste un superbe dram expérimental.