Bruichladdich Micro-Provenance 22 ans Château Haut Brion

51.7% alc./vol.
Cask #74, Warehouse #12 Earthen Floor Traditional Stowage, Position B11, Distilled 13/04/1990, Bottled 18/06/2012, Bottle #24 of 298

André 85%
Réglisse, prunes et petits fruits sauvages, gummy bears, pelures de pommes. Très influencé par le wine cask dans l’ensemble. En bouche, une touche de souffre, aspect tannique et terreux, framboises, pommes et cerises, raisins, abricots, wine gums, caramel et oranges. Je trouve que le whisky manque de texture et parait beaucoup trop dilué ainsi que l’alcool un peu trop agressif. Finale un peu courte sur les wine gums trempés dans les épices, le vin sucré et les fruits rouges finement poivrés.

Patrick 91%
Ouf, c’est super, ça! Ça donne le goût d’ouvrir une bonne bouteille de vin, mais surtout d’en prendre une gorgée de plus. Le whisky parfait pour le samedi soir, dans son fauteuil, seul à cause de la pandémie… Qu’il nous fait d’ailleurs oublier pour quelques instants! Nez : Oh que ça sent bon, ça! Des bonbons aux fruits des champs avec des prunes bien mûres, du chocolat au lait et un trait de vanille. Bouche : Du bois brûlé, du caramel, puis une tonne de fruits mûrs saupoudrés généreusement de sucre blanc et d’un trait de vanille. Le tout porté par une belle texture onctueuse. Finale : D’une belle longueur, plutôt boisée.

Bruichladdich Micro-Provenance 22 ans Château Latour

52.4% alc./vol.
Cask #27, Warehouse #12 Earthen Floor Traditional Stowage, Position D03, Distilled 13/04/1990, Bottled 18/06/2012, Bottle #67 of 283

André 88%
Réglisse rouge, anis, raisins secs, vin rouge, framboises, truffes au chocolat noir fourrées de pâte de framboises. Étrangement, même avec une si belle palette aromatique, le nez est discret et presque réservé, aucune saveur plus intense qu’une autre, un ensemble relativement plat et doux. À l’aération, beaucoup de notes de chocolat au lait et de cacao. Bouche puissante, sur le gingembre mélangé de chocolat et de fruits rouges, prunes, anis, réglisse rouge, framboises, sensation de terre mouillé quand même discrète. Notes de souffre, bien dosées, en background. Texture licoreuse mais qui liquéfie avec le temps. Finale sucrée et bien fruitée, poivre broyé et chocolat au lait.

Patrick 94%
Un whisky qui m’a allumé au point que je n’ai pu m’empêcher de faire des liens plutôt extatiques. Nez : Oups, j’échappe un plat fait de chêne brûlé et empli de fruits trop mûrs et de chocolat noir qui déboule l’escalier et qui se casse sur le plancher en « atterrissant ». Tout est mélangé et un peu confus… Bouche : En relevant la tête, je comprends la source de ma confusion… Ma femme porte une nouvelle petite robe rouge et un délicat parfum qui m’a fait perdre tous mes sens: chaleureuse, sucrée, fruitée, vanillée et subtilement épicée. J’ai l’eau à la bouche! Finale : D’une superbe longueur, je peux vous dire que ma priorité n’a pas été de ramasser mon dégât en bas des marches.

Bruichladdich Micro-Provenance Château d’Yquem 2002-2010

65.8% alc./vol.
Embouteillé exclusivement pour Park Avenue Liquor Shop. Édition limitée de 270 bouteilles.

André 88.5%
Nez puissant, même le cask finish ne réussit pas à atténuer l’alcool. Bon sucré, vin rosé et saveurs de pêches. Timide bois caramélisé et chocolat noir, raisins secs. Est-ce que le si haut taux d’alcool était nécessaire? Apporte peut-être une dualité intéressante entre la douceur du cask finish et la sécheresse de l’alcool mais aurait mérité de peut-être être embouteillé à un niveau d’alcool plus bas. J’hésite encore à ajouter de l’eau dans une édition affinée du genre de celle-ci.

Patrick 90%
Nez très puissant marqué par le vin. Au goût, l’alcool prends énormément de place, mais s’évapore rapidement pour laisser la place au vin. Boisé puissant. Chaleur très agréable, expérience unique. En finale, le raisin s’étire et nous laisse dans un état euphorique. Globalement, on dirait plutôt un brandy vieilli dans un fut de scotch. Idéal pour le temps des fêtes, mais à partager avec parcimonie compte tenu du taux d’alcool définitivement non approprié pour les novices et pour RV qui confond alcool et tourbe.

RV 85.5%
Tourbe, os de côtes levées à la Louisiane de plus en plu sucrée. L’arrivée de tourbe d’orange médicamenté est assez intense, quoique moins qu’on aurait pu le croire par son taux d’alcool, malgré que celui-ci soit peut-être un peu trop fort pour rien. La finale est de son côté beaucoup plus tempérée, ce qui lui fait regagner quelques points.

Bruichladdich Octomore 10 ans 2016 Ochdamh-Mòr 2nd Release

57.3% alc./vol.
167 ppm, limited edition of 18000 bottles.

André 86.5%
Grappe de raisins mauves, fruits tropicaux nappés de vanille et de miel, tourbe un peu animale et industrielle, graisse industrielle, nez un peu tranchant et sur l’alcool. Texture huileuse en bouche, duquel explose une salve toubée et phénolique aux accents industriels et bruts très intense, Chili Flakes, huile brute, sensantion industrielle presque que vieille cheminée crachant de la fumée noire sur l’album Animals de Pink Floyd, chocolat noir, terre mouillée parsemée de racines mortes. La finale est poivrée et sèche, l’alcool puissant, encore cette sensation industrielle et brute. Je m’attendais à une version plus posée et ronde. La présentation manque de fini et d’attention.

Patrick 90%
Complexe, superbement balancé et intense… Eh bien… Pas aussi intense que les autres Octomore. L’âge a définitivement fait son effet en adoucissant la bête… Dont il faut tout de même toujours se méfier de la morsure! Nez : Probablement la fumée la plus subtile (mais encore…) que je n’aie jamais senti venant d’un Octomore. Le tout avec une note subtile de fruits, d’épices et de poivre. Bouche : Ah ah! C’est ici que la fumée se cache! Fumée hyper intense, poivre de feu et, après quelques gorgées, les notes de céréales sucrées typiques d’Octomore font une discrète apparition. Finale : D’une belle longueur, savoureuse, fumée et épicée.

Martin 89%
Nez: Un vent de tourbe nous réveille avant même que nous plongions le nez dans le verre. Fruits rouges et grappes de raisin. Crème pâtissière et grains de céréales. Fraise. Bouche: Belle texture et beau poids en bouche. Épices, raisins et miel, le tout enveloppé dans une tourbe crasseuse. Finale: Assez solide et aggressive, sur à peu près les mêmes notes retrouvées en bouche. Longueur à la hauteur des attentes générées par son caractère et son taux d’alcool. Équilibre: À l’image du reste de la série, sombre, fumé as fuck et sans compromis.

Bruichladdich Octomore 10 ans 2018 Dialogos 3rd Release

56.8% alc./vol.
167ppm. Optic barley, vieilli dans une proportion de 37% First-Fill Port Pipes, 31% First-Fill Cognac Barrels, 20% Second-Fill Bourbon Barrels et de 12% vieillis pour une période de 3 ans en First-Fill Bourbon Barrels puis 2 années supplémentaires en Virgin Oak Casks et finalement 6 années dans des Ex-Bourbon Barrels. Édition limitée de 12,000 bouteilles.

André 93%
Fruits rouges séchés, cerises noires trempées dans le caramel brûlé. Fumée cendreuse bien puissance mais élégamment équilibrée, tourbe médicinale, feu de plage, tarte aux pommes. La bouche est au départ bien douce mais s’accentue sur d’importantes notes de poivre noir et de tourbe médicinale s’élevant dans un cresendo cendreux. L’utlisation des fûts de Coganc et de Port donnent un aspect un peu twiky aux fruits, on perçoit qu’on est pas dans l’utilisation des sherry ou port cask classiques. Avec le temps, la fumée cendreuse prend des tournures de cuir mouillé et de poivre noir, l’alcool est devenu plus soyeux malgré sa force. La bouche est maintenant ronde et chaleureuse, bien fruitée et tourbée, notes de fruits secs et de caramel chauffé. Savoureux! Finale hyper fruitée, la tourbe s’arondit de plus en plus mais demeure évidente, influences senties du bois de chêne et du Cognac cask. Une superbe édition ou l’influence de la variété de fûts donnent toute l’importance à la palette de saveurs singulière.

Patrick 94%
Nez : Assis sur le bord d’un feu de camp, je mange des biscuits à la costarde tout en buvant du thé noir avec une pincée de sel. Bouche : De la fumée de tourbe intense, mais tout de même bien balancée, beaucoup de sel, du chêne, du poivre, du cuir, des noix et de discrets abricots. Finale : Loooooooongue, très longue, fumée et salée.

Martin 94%
Nez: Jerky fumé et sel marin en puissance. Tourbe, cendre et fruits rouges. Pommes caramélisées et cassonade. Bouche: Sel marin, tourbe et fruits bien gorgés. Assez doux, le feu roulant du degré d’alcool prend son temps avant de nous atteindre. Belles céréales, caramel soyeux, texture moelleuse à souhait, j’adore! Finale: Planche de chêne cendrée, vent de la plage au coucher du soleil. Panier de fruits et de céréales. Tout est en douceur, feutré même. Cuir, cuir et re-cuir derrière. Incroyable! Équilibre: Les variations du Octomore sont toujours excellentes, variant dans les mentions d’âge depuis les premiers embouteillages autour de 5 ans, mais ici à 10 ans sa force tranquille nous décoiffe pas à peu près! Ça va être quoi à 12, 15 et 18 ans!

Bruichladdich Octomore 12 ans Château Yquem Finish

61% alc./vol.
Cask #2, Distilled 16/12/2005, Transféré en fût d’Yquem le 04/04/2012, Sample from the cask at the distillery warehouse. Maturation initiale de 7 ans en ex-bourbon cask et affinage de 5 ans en fût de Château Yquem.

André 88%
Lorsque deux passions se rencontrent, mais qu’il faudra consommer après beaucoup de patience… un bon 20 minutes dans le verre pour atteindre son apogée sensorielle. Immédiatement au nez, on est plongé dans les effluves de vin licoreux, presque résineux, une onctuosité qui dompte la fougue sauvage du jeune Octomore. La tourbe puissante et brute transperse ce nuage de saveurs opaques. Au départ, on décelle les poires et les abricots, du citron confit, des oranges, puis une tourbe phénolique et maritime version 2×4 avec des clous. Étonnamment, la bouche est beaucoup plus soyeuse que l’on pourrait s’attendre du whisky hyper tourbé version 61% d’alcool, merci à la conjonction sucrée et licoreuse du bourbon cask et du fût de Sauternes. La texture est grasse et huileuse, s’amorce sur les fruits tropicaux et confits, le sirop de poires, les sucres résiduels puis migre vers une traversée épique de champs de tourbe phénolique, médicinale, saline, terreuse et maritime. Belle livraison de céréales mielleuses et citronnées, de vanille et de sucres caramélisés. La finale est pulpeuse sur les saveurs et tranche habilement avec la sensation de cendre refroidie en fond de bouche laissée par la tourbe. Un peu bizarre comme approche mais une expérience qui met à l’épreuve la dégustation.

Patrick 95%
Je ne sais pas quoi demander de plus. Tout y est. Dans les proportions idéales, et équilibré avec perfection. Spectaculaire! Nez : OK, ça sent presque autant le vin qu’un verre de vin… Posé sur la table à côté d’un verre de whisky très tourbé! Bref, une tonne de beaux fruits sucrés et une délicieuse fumée de tourbe envoûtante. Bouche : Oh que c’est bon ça! De la fumée de tourbe à profusion, du sel en quantité, quelques épices et une belle grosse vague fruitée. Et, malgré l’intensité des différentes saveurs, l’ensemble demeure admirablement équilibré. La plus grande surprise provient probablement de la douceur relative du whisky qui fait qu’on ne sent presque pas la force de l’alcool. Finale : D’une superbe longueur, salée, tourbée et fruitée.

Martin 90.5%
Nez: Un vieux cuir tanné. Raisins, tabac, la tourbe y est, mais s’efface devant les autres arômes. Vanille et chocolat. Agrumes, viande fumée et vin rouge. Le taux d’alcool élevé semble aussi inoffensif qu’un chaton. Bouche: Raisins secs et chêne, xérès poivré, tourbe gracieuse et pointe de cuir. Un superbe assemblage de la tourbe et des fûts. Wow, c’est déboussolant! Tabac à pipe et cacao, orange et réglisse, chêne et poivre, tourbe, tourbe et tourbe. Le degré d’alcool encore une fois nous laisse une surprenante chance. Finale: Longue, pleine de caractère et affirmée. Chêne et épices bien sûr, mais avec une bonne dose de tourbe à la fois maritime et phénolique. Équilibre: Avec un affinage presque aussi long que la maturation initiale, on a tendance à un peu perdre de vue la ligne entre les deux, quoique ce ne soit pas nécessairement une mauvaise chose. Un grand malt, mais s’attendait-on à moins de la part d’un Octomore? Indétrônable.

Bruichladdich Octomore Edition 01.1 Progressive Hebridean Distillers 5 ans

63.5% alc./vol.
Seulement 6000 bouteilles de cette première édition de ce single malt rare ont été mises en vente dans le monde. À cette date (mars 2010), il est le single malt le plus tourbé au monde, offrant un 131 PPM. Le Octomore est embouteillé à 63.5% d’alcool à 5 ans. Bouteille #401.

André 96%
Un nez typiquement fumé, aux accents à la Ardbeg et très similaire aux arômes du Laphraoig 15 ans, mais avec un uppercut d’alcool savamment contrôlé. Une épaisse fumée de kérosène et une draft intense de vapeur s’échappant de l’asphalteuse préparant la mixture de goudron par une étouffante journée de canicule. L’invasion se poursuit par une sniffée de cendrier de Bingo débordant de mégots de cigarettes dans lequel aurait patienté une saumure d’huile végétale. Le nez évolue par la suite sur un torride sucré très invitant et sérieusement sexy. En bouche c’est l’orgie totale de tourbe avec un rappel fumé, sucré généreusement aux fruits de la passion que l’on retrouve dans les anciennes versions de Bruichladdich. L’effet général s’exaltant de votre verre est très apaisant et dégage avec surprise, un effet très doux et ce, malgré la morsure de serpent alcoolisé qui a été livrée à l’arrivée en bouche. La finale et l’aftertaste se sont encrées dans votre bouche pour de très longues minutes et n’osent pas nous quitter. Cette petite trouvaille est définitivement un « love it or hate it », une pizza aux anchois. Mais que l’on aime ou pas, on ne peut nier la balance et le contrôle apporté ici à livrer ensemble et en harmonie, des éléments qui devraient au départ effrayer plusieurs amateurs. Mettez de côté les idées préconçues reliées au haut taux d’alcool et au 131 PPM et abandonnez-vous en vous lançant dans le vide et l’esprit ouvert. Wow!

RV 87.5%
Tourbe et fumée, chocolat aux dattes et crayon de feutre Staedler à l’encre bleue. Arrivée en dattes très épicée et fruitée avec peau séchée sur le dessus d’un gallon de peinture, le tout avec une certaine douceur de yogourt. Pas assez de variété en finale mais beau feeling en bouche. Moins fort que je pensais comparativement au PC6, plus abordable au niveau du goût mais pas du prix, même si pour l’expérience ça vaut la peine de déplier un peu plus. Still not convinced though, et le genre de bouteille que je classerais plus dans la section curiosité que dans celle valeur sûre.

Patrick 87%
Blé fraichement coupé au travers duquel se retrouvent quelques fruits des champs ramassés en même temps par la moissonneuse-batteuse. Une légère fumée noire et huileuse nous rappelle d’ailleurs la moissonneuse-batteuse! Au goût, BANG! Ok, c’est ça 131 ppm de tourbe!!! Dont tourbe très puissante au goût qui prends toute la place. Finale légèrement sûre et salée et plutôt courte pour un whisky si intense. Très intéressant, très bon, mais pas au point de devenir un classique. Bravo pour l’expérience!

Bruichladdich Octomore Edition 02.2 Orpheus 5 ans

61% alc./vol.
Voici le nouvel opus de Bruichladdich : rien moins qu’un finish en fût de CHATEAU PETRUS pour ce très spécial, très tourbé whisky d’Islay mis en bouteille en 2009 par la distillerie de Bruichladdich. Avec un taux de tourbe toujours aussi fabuleusement élevé (record du monde en la matière, soit 140 ppm de tourbe !), Orphéus s’est vu attribué la note de 96 points dans la dernière édition de la ‘Whisky Bible’ 2011, avec le titre tant convoité de Single Malt Whisky de l’année ! Bouteille #12049.

André 90%
Nez du Ardbeg Uigeadail en fût de vin, médicinal et tourbe plus discrète que l’on aurait pu le penser. Nez du Bowmore Bordeaux cask. La bouche est pierreuse, poussière de marbre, il explose littéralement en bouche ! La langue en est abasourdie, comma taquée à la brocheuse dans le palais. Les fruits prennent en puissance, dominé principalement par le raisin. L’estomac est par contre épargné de façon très surprenante, après l’explosion en bouche, il colle au palais en en gorge mais ne se sent pas dans l’estomac.

RV 88%
Est-ce que la course aux PPMs commence à prendre du sens? Fumée et tourbe, sur la langue, c’est un peu trop fort en alcool, puis en tourbe, puis en tourbe puis en tourbe, puis enfin, le miel de trèfle. La finale est toutefois un peu étroite de tourbe avant un tournant vers les fruits. Peut-être trop fort en alcool, j’y détecte une amélioration mais ça demeure un peu trop un trip de tourbe.

Patrick 92%
Nez: Belle fumée de tourbe intense. Quelques notes fruitées et poivrées viennent offrir une belle dimension supplémentaire. Bouche: En bouche, le poivre explose joyeusement, menant la charge de fumée et de tourbe. La sensation, très chaleureuse, est des plus agréable, surtout lors d’une froide soirée d’automne. À la deuxième gorgée, nous détectons toute la complexité avec les notes de petits fruits et d’épices. Finale: Longue, fumée et intense. Balance: Sans faute! Complexe et intense, comme j’aime mon whisky!

Bruichladdich Octomore Edition 04.1 Ochdamh-Mòr 5 ans

62.5% alc./vol.
Bouteille #7321 de 15000, 167 PPM.

André 89%
Crayon feutre, tourbe feutrée, incroyablement doux pour un aussi haut taux d’alcool et de phénol. En bouche, il explose littéralement sur la langue et l’alcool cherche à s’extirper par les voies nasales, veut sortir à l’air libre, ce qui nous force à l’avaler. Mélange pomme, citron, essences de vanille ? En finale, 2eme explosion, intérieure cette fois-ci, un feeling d’arbre intraveineux d’alcool, de lave en fusion. C’est comme si l’on avait remplacé le sang de vos veines par de l’alcool bouillant. Quelle expérience ! Mais avec la série des Octomore qui s’étire, je crois que l’on vient aussi moins impressionné et si on le compare avec le premier Octomore, j’ai quand même l’impression que les premières versions semblaient plus tourbées que les nouvelles (qui le sont moins). C’est à penser qu’en vieillissant, le whisky s’arrondit et que même si le taux de phénol est supérieur, celui-ci s’adoucit progressivement.

RV 84%
Yes Bruichladdich, we get it. La tourbe. 174 PPM l’an prochain? Félicitations, je suis tellement impressionné. Au nez, un accent de fumée difficile à cerner, qui semble vouloir annoncer une tourbe trop forte. En bouche, comme les PPMs, l’alcool est trop forte, ou ne sert pas bien la cause unidimensionnelle de la tourbe. Comme les Port Charlotte, je suggérerais de les mélanger, peut-être qu’on en viendrait à un exercice appréciable pour les gens qui préfèrent encore une douche straight à une immersion complète dans la tourbe.

Patrick 87%
Tourbe qui semble raffinée malgré sa puissance… En fait, un petit fruit semble lui donner un peu de classe. En bouche, l’attaque de l’alcool est puissante, mais sans être dévastatrice. Toutefois, la tourbe vient en seconde vague pour achever les survivants. Rien de subtil, tout en efficacité pour détruire les papilles gustatives de la verte recrue. A servir au beau-frère quand on veut qu’il aille se coucher!

Bruichladdich Octomore Edition 04.2 Ochdamh-Mòr Comus 5 ans

61% alc./vol.
Le whisky le plus tourbé du monde, vieilli dans un fût du meilleur chêne qui existe, et imprégné du plus grand de tous les vins moelleux, voilà le concept derrière ce single malt phare de la distillerie Bruichladdich. Nommé comme le fils du dieu grec Bacchus, Octomore Comus est une cuvée limitée à 18 000 bouteilles. Agé de cinq ans, il a vieilli en fûts de chêne français de l’Allier ayant contenu du Sauternes Premier Cru. Bouteille #16806.

André 93%
Tourbe aromatisée au miel et aux poires, Doux, très doux et huileux, une doudou d’alcool. Comment peut-on faire un whisky à 61% d’alcool et conserver une telle douceur? Couleur de vin de dessert, blanc jaunâtre. Gâteau aux carottes avec garniture, cacao, sucre blanc. On distingue bien l’effet du fût de Sauternes par les notes de vanille et de biscuits sablé bien sucré mais dans un étrange mélange de tourbe animale et sauvage endormie. Un mélange exotique et audacieux. J’aime être déstabilisé de cette façon quand je découvre un nouveau whisky.

RV 85%
Le nez est, puis bof. La tourbe est douce, sucrée, intriguante et ce que je craignais être encore une fois qu’un exercice de ppm se révèle mieux dosé au nez que les derniers Octomore. Toutefois, la bouche n’est que tourbe tourbe tourbe, si ce n’est que légèrement fumé ou épicé. Finale dans le même élan où heureusement on délaisse le plomb en aftertaste, particulièrement long pour l’âge. N’était-ce du nez intéressant, j’aurais qualifié le tout d’expérience ordinaire tout à fait prévisible, mais au moins c’est un pas dans la bonne direction.

Patrick 90%
Douce tourbe, petite pointe de fumée et bois brûlé. Un nez relativement doux pour une telle bête. En bouche, tourbe, fumée, épices et fruits qui lui donnent PRESQUE un petit côté dessert. La finale est épicée et s’étire longuement. Surprenant comment il est doux compte tenu de son taux d’alcool.