Suntory Hibiki 12 ans

43% alc./vol.
Pour fêter son 110e anniversaire, Suntory a créé un nouveau blend : le Hibiki 12 ans, dernier d’une lignée exceptionnelle reconnue comme les meilleurs blended whiskies au monde. Un whisky d’une incroyable douceur résultant d’un vieillissement en fûts de liqueur de prune japonaise Umeshu et d’une filtration à travers du charbon de bambou. Ce blend haut de gamme renferme différents styles de malt des distilleries Hakushu et Yamazaki, la plus ancienne du Japon (1923). Bouteille emblématique du film Lost in Translation de Sofia Coppola, elle a été lancée en 1989. La bouteille de Hibiki, “harmonie” en japonais, est immédiatement reconnaissable avec ses 24 facettes faisant référence à la fois aux 24 heures d’une journée et aux saisons du calendrier lunaire.

André 88%
Un whisky très bien présenté; beaucoup de fruits – raisins, pêches, melon au miel – et sucre blanc. Relevé en bouche, on retrouve aisément les grains de céréales accentué d’épices et de vanille. Un peu sec par contre. Le nez s’adoucit et gagne en sucre en respirant. Finale douce mais avec du caractère; fruits saupoudrés de sucre, toffee. Un whisky simple mais bien présenté avec de la complexité bien cachée et facile à apprécier.

Patrick 88%
Bouquet de fruits sucrés… En fait, sac de bonbons couverts de sucre! En bouche, on retrouve quelques notes salines et épicées, qui laissent ensuite la place aux fruits, avec une touche de vanille. La finale s’étire moyennement sur le sucré/fruité, mais pas assez longtemps à mon goût. Facile à boire, simple, bien équilibré, il pourrait facilement devenir l’un de mes drams régulier si le prix était raisonnable et si la SAQ l’offrirait (on peut rêver).

Martin 87%
Paille foncée tournant sur un orange ambré. Nez: Une fois un légger voile d’alcool soulevé, on roule dans l’orge, le miel, l’orange, les mûres et les épices. Sans grande prétention quoique assez agréable. Un peu herbeux et vanilllé. Bouche: Miel et caramel épicé à l’avant, soulignés par de forts tannins tirés du chêne. Impression de réglisse et de swedish berries. Finale: Sèche sur des accents de citron-lime sûrette et de gomme de sapin. Encore les baies suédoises. Équilibre: Solidement construit. Quand même plaisant, un bon départ qui place de hautes attentes pour ses grands frères de 17 et 21 ans.

Special Courier Whisky

42.8% alc./vol.
Bhoutan. Acheté pour 8$ dans une shop sur le bord d’une route.

André 87.5%
Cendré, caramel, salade de fruits à prédominance d’oranges. La bouche est aussi fruité que le nez le laissait présager mais est aussi épicé malgré un léger rêche sur une texture un peu platonique. La finale est fortement orangée et un peu fumée. Pourrait ressembler à un Balvenie fumé et cendré. Un rapport qualité-prix à faire rougir bien des whiskies écossais.

RV 84.5%
Truite pas fraichement pêchée et cendre de cigarette mélangées avec quelques branches de fenouil. L’arrivée est profondément épicée et piquante comme s’il s’agissait d’un cask strength, avec une base de terre et de baril de métal tout rouillé dans lequel on fait un feu de camp. À l’image des blends, la finale tombe un peu trop à pic mais malgré son nez un peu croche, dans le style paysanne sans prétention à la limite de la rudesse, j’aime bien, spécialement pour une bouteille qui pourrait passer comme négligeable.

Patrick 85%
Salin au nez et légères épices. En bouche les épices prennent toute la place, si ce n’est une petite touche de métal qui ne me dérange pas trop pour une fois. Finale plutôt courte, mais quand même agréable, qui permet au sel de revenir. Une belle surprise compte tenu que je n’avais aucune attente… Ou plutôt si, je m’attendais à être très déçu !

Playboy Whisky

34.2% alc./vol.
Himalayan Distillery, Raxual, Népal. Un blended de scotchs importés et de “premium spirits”…

André Sacrament…
Alcool à friction et produits à peinture. Aucune texture, goût, ou rétro… niet, nothing…. Avec cet embouteillage, l’Inde livre autant de qualité que les appels qui y sont transférés en impartition. Le Playboy qui sort ça afin de l’utiliser comme “pussy magnet” est cuit…

RV 50%
Goûte encore moins que de l’Aqua Panna. Est-ce qu’il est dilué, à 20-30% d’alcool? On dirait un Irish plate coupé à l’eau plate. Finale herbeuse avec genièvre, au style d’une vodka non vieillie mais avec du colorant. Cette boisson ne mérite pas vraiment le nom du whisky. Si au moins le peu de goût qu’il avait était correct, mais avec son genièvre tout juste tolérable, un vieux Bombay Sapphire traînant sur l’étagère au soleil du midi depuis 5 ans serait probablement plus vivant et appréciable. Et si vous tenez à lui rajouter quelques gouttes d’eau, s’assurer que celle-ci est parfaitement distillée sinon elle pourrait camoufler le reste.

Patrick 60%
Nez de térébenthine light … est-ce un whisky ? Arrière goût d’un whisky de 6 mois d’âge coupé avec trop d’eau. Me fait penser à une base d’alcool à laquelle on ajoute une saveur de whisky, gin ou vodka selon la demande du client… Tel que déjà vu dans un bar plus ou moins légal beauceron… Me rappelle mes premières expériences avec l’alcool à 15 ans, où l’effet était plus important que le goût…

P&M Blend Supérieur Whisky

40% alc./vol.
Corse.

André 78%
Arômes tellement douces que l’alcool semble supérieur. Épices de gingembre, pas mal d’agrumes aussi. Malheureusement la texture est fade et diaphane et un brin végétal. Bon, être pris pour prendre ça, à défaut d’autre chose, je m’y ferais mais au final, c’est assez ordinaire.

RV 80%
Décevante randonnée en pays de nouveauté avec la forte impression de n’être parvenu à destination. Odeur en 2 nuages: le plus léger de Muskol, de sucre et de vanille, le second beaucoup plus lourd (mais lointain) de grain. En bouche, le grain est très frais et sucré mais l’aspect glissant de sa texture assure qu’il ne s’agit de la vodka à la menthe auquel je crois avoir à faire. Petite présence sans grande finale sauf un peu de bruyère, l’aftertaste de vieille salade de fruits conclut une expérience oubliable.

Patrick 69%
Nez léger de sève de bouleau, mais sans le sucre. En bouche, la sève explose sur une belle épice mentholée. La finale s’étire sur la menthe et un petit coté métallique. Globalement bizarre… Pas infect, mais loin d’être bon.

Nikka Miyagikyo 12 ans

45% alc./vol.
Le single malt le plus fin et le moins tourbé du groupe Nikka provient de la distillerie Miyagikyou située au nord de l’île d’Honshu. Son whisky, qui s’est aussi appelé Sendai pour l’exportation, gagne en corpulence et en complexité dans cette version douze ans d’âge marquée par le fût de sherry.

Patrick 90%
Nez très riche de fruits et d’un mélange de seigle et d’orge. Au goût, une explosion de saveurs : Aux fruits et aux céréales, s’ajoutent des épices chaleureuses et de la fumée qui sont mariés ensemble par un exquis chêne japonais. En finale, les différentes saveurs semblent disparaître l’une après l’autre, nous permettant de découvrir dans l’ordre les différentes dimension de ce whisky : la fumée, les épices, les fruits et les céréales. Superbe, dommage qu’il m’ait fallut aller le chercher jusqu’en Asie !

Nikka Hokkaido Pure Malt 12 ans

43% alc./vol.
Batch #HO-01. Un vatted des différents produits de Nikka, principalement des single malt Yoichi.

André 88%
Céréales à la vanille fumée. Le feeling en bouche est superbe et la balance est à la fois d’une grande finesse et d’une grande sophistication. La finale est finement fumée et la rétro-olfaction est salée.

RV 89%
Une bonne note, pour le goût oui mais encore davantage pour l’expérience. Vanille, banane brulée et gâteau aux noix Thang Long, avec un feuillu brulé un peu timide. Les noix se poursuivent au goût, et se développent tranquillement en épices. Feeling très intéressant quand on l’avale où il disparait totalement pendant quelques secondes. Par contre, de surprise en surprise, la finale est ultra clean et fraîche, avec un bel écorce de chêne blanc. Une des meilleures japonaises pour moi, très douce et suave, issue d’une eau du nord de l’archipel nippone qui semble lui conférer une pureté rarement rencontrée.

Patrick 91%
Fumée légèrement tourbée, fruitée et sucrée le tout enveloppé d’air salin. Wow! Plus salé qu’un verre d’eau de mer!! Multidimensionnel grâce aux fruits et aux épices. En finale, les fruits se démarquent, mais quelques minutes plus tard, seul le sel subsiste. Définitivement, la maison Nikka se classe parmi les 5 meilleures au monde.

Nikka Whisky Gold and Gold

43% alc./vol.

André 82%
Arômes de gâteau aux bananes qui passent très furtivement dès l’arrivée. Une fois disparu, une belle vague épicée prends le relais temporairement car celle-ci s’essouffle rapidement. Ok mais sans plus, rien pour pâmer parsonne.

RV 83.5%
Épices style cannelle et herbes sucrées, tout en velours. L’arrivée est un peu plus poivrée et ensuite salée, avec des fruits séchés tirant sur la papaye. Un peu monotone en développement, avec de frêles vagues successives d’épices différentes. La marée n’est pas contre pas assez mouvementée pour surfer de manière intéressante.

Patrick 87%
Légère âcreté et très légère fumée. Sel. Fruits et fleurs. Un peu de tout, bien équilibré. Typiquement Japonais, surtout au niveau de la bouteille recouverte d’une armure de Samouraï en métal.

Nikka From The Barrel

51.4% alc./vol.
Batch 16I14C. Élaboré à partir des single malts des distilleries Miyagikyo et Yoichi et d’un whisky de grain.

André 87%
Plus aigu et franc au nez que d’habitude (et surtout très volatile) tout en livrant une belle mixture douceâtre de framboises et de cassonade. Apparait ensuite un léger crescendo toasté. La bouche est davantage fruitée; fruits confits et une forte pointe d’oranges malheureusement trop passagère menant à une finale très épicée se transformant sur les grains secs.

RV 91.5%
Dans un jukata à pattern fade et de couleur terne, une petite nippone métissée extraordinairement sexy, qui tient davantage de la foret enneigée d’Hokkaido que des plages torrides d’Okinawa. Mélange de bourbon et de canadien (Forty Creek Barrel Select) avec de l’orange qui sort entre les deux, avec un peu de miel brulé et puis après avoir respiré, un caramel terreux. L’arrivée est plutôt sauvage, un Glenrothes cask strength toujours avec l’orange. Plus tard en finale, ce sont les feuilles mortes et de la cannelle fraiche. Aftertaste un peu plus monotone mais se réveille végétalement une vingtaine de secondes plus tard, avec les feuilles et du bois humide. Très appréciable par sa qualité de blend facilement décomposable, elle aurait scoré encore plus haut si ce n’était de l’arrivée en bouche un peu trop simple.

Patrick 90%
Nez de whisky canadien, marqué légèrement par l’orange. Un nez chaleureux comme on les aime, mais qui n’apporte rien de bien nouveau. Au goût par contre, wow ! Quelle arrivée en bouche ! Gâteau aux fruits qui sort du four, cerises, caramel, un peu d’épices… Et en finale, une légère pointe de fumée. Globalement, un très bon whisky, idéal pour l’automne ! Superbement équilibré, très chaleureux, vraiment agréable à boire et boire et boire… Ce qui est plutôt traitre compte tenu qu’au goût, on ne sent pas du tout le taux d’alcool si élevé. Et il n’y pas que le taux d’alcool qu’on a de la misère à croire : Est-ce vraiment un blend ? Aussi intense, on pourrait presque en douter, un dirait plutôt un excellent single malt du Speyside.

Mount Everest Whisky

42.8% alc./vol.
Voici qu’il y a 15 ans déjà, la distillerie McClelland de Glasgow a produit les premières bouteilles du Mount Everest en collaboration avec la distillerie Shree de Katmandou.

André 71%
Nez de whisky de grain et d’alcool neutre. Dans le verre, il colle aux parois et donne l’impression que l’on s’apprête à boire une verre d’huile incolore. Nez très sucré (style Canadian whisky) mais sans grande personnalité, surtout axé sur l’apport d’alcool…C’est très « basic » comme whisky. La finale est elle aussi sur des notes de grains et de céréales. Aucune texture en bouche et on cherche une finale et un aftertaste digne de ce nom. L’allié idéal pour saouler les sherpas à pas cher. Une simple curiosité.

RV 77%
Non. Ce qu’il de plus poche dans le Glenmo nectar d’or, pain sucré pas désagréable mais sans plus, avec arrière goût de ciboulette. Ca sent le pas clean. En bouche, visqueux et suite dans le pain presque moisi mais sucre et finale à moitié entre mauvaise pâte à pain et mauvais whisky japonais. Rien de très manqué mais ca ne garantie pas le succès non plus.

Patrick 78%
Au nez, pain blanc sucré et mouillé. Touche de clou de girofle et d’oignons. En bouche, arrivée très sucrée, au point de le confondre avec un alcool de dessert, rappelant une imitation (trop) bon marché de sauternes. En rétro, rappelle pendant quelques instants un whisky canadien. La finale, très sucrée, est plutôt courte. Heureusement. Un peu trop sucré à mon goût, mais très original. A essayer pour sortir des sentiers battus, mais aussi pour nous rappeler pourquoi certains sentiers sont justement plus fréquentés.

Michel Couvreur Very Sherried 27 ans

50% alc./vol.

André 91%
Couleur très impressionnante, très foncée, beaucoup de dépôts dans le fond du verre également. Ce n’est pas filtré. ça c’est certain. Le nez est relevé et généreux, abondant et fruité, du sherry à plein nez, du miel aussi. Les effets du bois enrobent le tout. La bouche est hallucinante encore une fois, un brin cireuse mais uniforme sur des variantes de sherry, avec toujours cette impression cireuse en arrière-plan. En fin de bouche, on ressent bien le côté vieillot du whisky, un peu poussiéreux et de vois qui a reposé dans une cave de vieillissement, surtout perceptible en toute finale. C’est rustique et noble comme présentation générale. Un superbe whisky mais certainement pas à la portée de tout les amateurs, Le côté vieux et poussiéreux en agacera probablement quelques uns.

RV 87.5%
D’abord s’apprivoiser, puis s’abreuver. Laisse bien reposer avant même de le sentir, sinon le sherry est superpuissant; en respirant, le bois se stabilise. Pesant dans les papilles mais limpide en gorge, le gros sucre brûlé colle d’abord puis s’enfuit ensuite avec ses saveurs de sherry à son paroxysme, de miel et de sorbet à la framboise. Une fois de plus une impressionnante palette gustative, mais je ne peux que retrancher au moins un point au score surtout lorsque comparé au Blossoming Auld Sherry encore meilleur.