Adelphi Lochside 46 ans 1965 Single Blend

52.3% alc./vol.
Distillé en 1965 et transférés dans le fût numéro de sherry #6778 où il restera pour les 46 prochaines années avant d’être embouteillé par Adelphi en 2011. Embouteillé à la force du fût, ce fût unique a produit seulement 499 bouteilles. Ce single blend est constitué à la fois de « grain whisky» et de « malt whisky » distillé à la même distillerie et mariés dans un fût unique dès la première journée de maturation.

André 94%
À voir la différence de couleur avec le 47 ans, on pourrait penser que celui-ci provient d’un fût de sherry de premier remplissage tellement il est foncé. Vraiment bold au nez avec de la pâte de fruits rouges, les toasts brûlées, le café noir. Bouche de gâteau au fruits avec coulis de chocolat noir, la torréfaction et une texture légèrement cireuse. Finale longue sur ces mêmes notes, l’alcool est présent et s’accompagne bien des notes de toffee brûlé. Inévitablement, le whisky à lequel je n’ai pu manquer de le comparer est le Glendronach 1972 lui aussi évalué récemment, mais force de constater que cet embouteillage est de loin supérieur. De la noblesse liquide, de la candeur alcoolisée. Mémorable !

RV 86%
Les sports extrêmes ne font pas biens à tous. À défaut d’être subtil, il n’est pas gêné du tout : baies diverses, d’éclisses de cèdres, un peu de colle à bois Lepage et du grain de baril à la fois mielleux et juteux. Et pourquoi pas de la confiture de citrouille, alors qu’il gagne à respirer dans le verre. Arrivée un peu bizarre, miel, orange et caramel industriel, mais dans une belle chaleur. Finale dans le blé et la chaleur, la cassonade et beaucoup de houblon. Un peu trop agressif malgré une large palette olfactive, la descente est mouvementée mais j’aime mieux un gros saut que 38 bosses de file.

Patrick 94.5%
Nez: Xérès sucré et chêne. Pointe de vanille. Bouche: Xérès, expresso sucré, rhum, chêne brûlé, cuir et vanille. Enveloppe la bouche de façon… Débile. Finale: Longue et envoutante. Chêne et xérès. Balance: Sublime. C’est un blend ça???

Adelphi Lochside 47 ans 1965 Single Blend

54.6% alc./vol.
Située dans les Highlands, la distillery Lochside a été fondée en 1898 et fût fermée en 1992 puis démolie en 2005. Cet embouteillage de Adelphi a été distillé en 1965 et est livrée ici après un impressif 47 ans de maturation. Cet embouteillage tout particulier est un single cask blend fabriqué à la fois de « grain whisky » et de « malt whisky» distillé à la même distillerie et mariés dans un fût unique dès la première journée de maturation.

André 87%
Il y a quelque chose dans le sherry qui m’accroche, genre poussiéreux humide, mais pas dans le bon sens du terme. Cerises marasquin, bien fruité mais pas mal moins fortement que le même embouteillage de 47 ans, il se révèle lui aussi être un « énorme sherry monster ». Bouche de bonne puissance sur les fruits séchés sur fond asséché. Éclisses de bois et finale plus corsée au niveau textural. Le 46 ans était plus rond en bouche mais on sent aussi que l’on a pas ici affaire à un jeune whisky. Un bloc massif de sherry, moins diversifié que le 46 ans au niveau aromatique.

RV 81.5%
La pédale au plancher (de bois) avant de commencer, les pneus tournent dans le vide. Avant même de le sentir, la couleur semble menaçante, très foncée et à l’apparence pesante. Arrivée très brûlée au nez, les éléments du 46YO mais dominés par le caramel trop foncé et la surpuissance du bois au travers de la cassonade compacte. Arrivée d’abords de miel et de vanille brûlée, puis le grain et la sève de vieux est beaucoup trop forte. Finale de café, de bleuet torréfié et encore une fois de chêne, à l’image de certains rhums foncés. Trop de caoutchouc reste sur le bitume malheureusement.

Patrick 94%
Nez: Xérès, vanille et chêne. Semble si chaleureux. Bouche: Xérès, caramel brûlé, cuir… Et poivre! Rappelle aussi un vieux rhum. Finale: Riche, extrêmement longue et épicée. Balance: Parfaite.

Mackmyra Special #08 Handpicked

46% alc./vol.
Recette résultant d’un mélange des maturations fûts de bourbon, de xérès et finalement de fûts de chêne Suédois et Américains neufs, puis une maturation supplémentaire en ex-Sauternes casks.

André 85%
Passablement de sucré et de bois sec dans cette nouvelle édition. Étrangement sec en bouche malgré l’apport du fût de Sauternes et ponctué de notes de sève d’arbre, un peu amer comme livraison… Je m’attendais à la présence plus importante du fût de sherry mais ce n’est pas le cas. Aussi rond en bouche qu’au nez, liquoreux et agréable, texture enveloppante mais faiblesse au niveau de la gamme d’arômes qui sont assez limités. Finale de bonne longueur mais sans surprise aucune.

Patrick 87%
Un whisky original s’il en est un ! Riche et complexe, un whisky vraiment trippant qui s’améliore à chaque gorgée. Nez : Parfum d’herbe sucrée et de bois. Un peu étrange, mais tout de même agréable. Plus il respire, plus le sucre du Sauternes devient évident. Bouche : Sucre sirupeux marqué par la vanille et les herbes. Le tout est complété par de la sève et une belle amertume. Meilleur de gorgée en gorgée. Finale : S’étire sur la sève et quelques épices du bois, qui rappellent subtilement un bourbon.

Martin 88%
Nez: Échine du malt classique de Mackmyra, noyée dans une vague de jujubes petits nounours bien sucrés. Vin sucré. Bouche: Bois poussiéreux, céréales et fruits bien sucrés. Riche et épicé. Vanille, herbe, ananas et léger xérès. Finale: Longueur agréable, supportée par les épices du fût, la texture du malt et la variété des saveurs vertes. Équilibre: Pas le plus grandiose des Mackmyra, mais comme tous ses frères il sait frapper de par son originalité.

Lark Port Cask 5 ans

43% alc./vol.
Avant que Bill Lark ne crée sa distillerie, cela faisait 153 ans que la ville d’Hobart, située en Tasmanie, n’en avait plus abrité. Des champs de tourbe, une eau d’une grande pureté, tout est réuni pour que l’on produise ici un très bon whisky. C’est au terme d’une partie de pêche à la truite particulièrement fructueuse que Bill Lark eut l’idée de fonder sa distillerie. Sa fille Kristy lui succède désormais à la direction de la distillerie. Un alambic wash still d’une capacité de 1 800 litres et un alambic spirit still d’une capacité de 500 litres ont donc été installés. Un single cask (LD39) vient dí’être élu meilleur whisky australien.

André 84%
Nez soyeux souligné d’une belle dose d’orange, de bonnes notes de céréales, de vanille et d’une pincée de chocolat. Très rond et clean au nez. L’affinage en port cask est très affirmé, boisé et épicé à souhait, relevé de toffee et d’un peu de fumée. Dommage pour la finale où un off-key vient gâcher l’ensemble, une fausse note qui détonne dans cette orchestration qui semblait bien se compléter mutuellement. Peut-être est-il encore un trop jeune poulain fougueux pour l’affinage en port cask? La richesse apportée par l’affinage versus ce whisky de si jeune âge, livre une contradiction dont il est difficile de se départir.

Patrick 81%
Épices de bourbon au nez, peut être un peu plus sucré/fruité par contre. En bouche, épices de bourbon, mais qui semble avoir été fini dans un fut de liqueur à la cerise. Boisé brûlé intense. Finale assez longue et poivrée. Bel équilibre, intéressant, mais un peu trop sucré à mon goût.

Redbreast 15 ans

46% alc./vol.
Fin 2005, pour les 50 ans de La Maison du Whisky, la distillerie Midleton avait embouteillé pour la première fois de son histoire une Redbreast de 15 ans d’âge. Cette édition limitée avait fait à l’époque grand bruit. Avec la création d’une appellation dédiée, Redbreast est devenu un Single Pot Still (tous les pure pot stills actuels proviennent d’une seule distillerie: on a donc décidé de mettre en valeur ce fait, de la même manière que les distilleries écossaises avec leurs les single malts et single grains).

André 88.5%
Nez huileux et un peu cireux. Au départ, les fruits rouges et la confiture de fruits, un brin de citron et de vanille. Bouche ample encore plus sur les fruits, la cannelle et le toffee. Les épices se présentent avec force en milieu de bouche et toujours les fruits rouges et la grappe de raisins murs. À certains égards, un whisky à mi-chemin entre certains rye-whiskies américains et certains sherry cask single malts. J’aime la finale sur le caramel et le toffee et l’ambigüité des styles. Un des rares irish whiskies à pouvoir prétendre pouvoir représenter (en bien) le style des whiskies irlandais.

Patrick 84%
Au nez, on croirait d’abord un bourbon, avec les épices et la cerise… Mais les notes d’huile de lin finissent par apparaître. En bouche, la texture de l’huile de lin ne nous étonne guère, le tout est très fruité et légèrement épicé. La finale s’étire sur une drõle de note de lin, de brûlé et de cerise. Mes attentes étaient très élevées… Alors je suis un peu déçu malgré qu’il s’agit tout de même d’un bon whisky.

Martin 89%
Ambre doré qui fait face au soleil bruni. Nez : toffee, caramel et fruits tropicaux. Chêne, miel et sucre brun. Dattes. Caramel chauffé. Bouche : fruits des champs, mûres, miel et vanille. Chêne et sucre d’orge. Finale : les fruits laissent place ici au bois et aux épices. Une belle progression des saveurs nous a emmenés jusqu’ici. Équilibre : bien que sa complexité soit fort plaisante, il arrive un peu en dessous de son jeune frère de 12 ans.

Kavalan Concertmaster Port Cask Finish

40% alc./vol.

André 85%
Nez très affirmé. Caramel, épices, jus de canneberges rouges. Bouche fortement caramélisée, avec un apport de cerises sur fond de benne de métal me rappelant les premiers embouteillages de Arran. La finale est un bon retour sur les épices et la menthe. Si on laisse le verre se reposer, le nez se développe sur le toffee, le brûlé et les notes vanillées.

RV 83%
Ça sonne faux quelque part. Caramel aux cerises trop sucrées. Sirop de maïs. Sur la langue le sirop de maïs se mélange à de l’orge sucré, et peut-être même un peu tourbé? La finale est toute aussi sucré et accompagné de feuilles. Le tout se termine néanmoins par un désagréable plafond de tôle d’étable avec une finale un peu trop courte et une texture qui n’est pas à mon goût.

Patrick 89%
Nez: Fruits tropicaux sucrés, vanille et touche vineuse. Bouche : Très sucré et fruité. Le vin, les fruits tropicaux, la vanille ainsi qu’une touche de noix de coco. Finale : D’une longueur moyenne et marqué par un sucre fruité et chaleureux. Balance : J’aime. Un bon whisky simple ou complexe, selon l’attention qu’on a lui donner. Bref, il saura en satisfaire plusieurs. Les Écossais doivent croiser les doigts pour que ce whisky demeure relativement rare et dispendieux… Car le jour que les gens de King Car Food décideront d’utiliser une politique de grand volume et de bas prix (comme c’est le cas pour tant de produits en provenance de Chine), l’industrie du scotch subira le même sort que la plupart des industries lourdes en Occident.

Martin 82.5%
Rouille foncé, terre de sienne, témoignage de sa finition. Nez: Bien sûr, porto tirant sur le sherry dès qu’on met notre odorat au travail. Baies foncées avec des touches de fruit de la passion et de menthe. Légèrement vanillé et terreux. Bouche: Caramel fruité et punch au raisin, accentué d’un goût métallique pas mal moins l’fun. Finale: Plutôt courte et marquée par l’impression de mâcher de la gomme balloune tout en léchant un tuyau de cuivre. Équilibre: Effort honnête de la jeune distillerie taïwanaise. Ils n’ont qu’à perdre le petit goût de cuivre et crinquer le taux d’alcool un peu, et ils seront en mesure de réaliser de grandes choses.

Kavalan Whisky

40% alc./vol.
Kavalan est un whisky single malt produit par la Société King Car en Taiwan. King Car a été créé en 1979 et est maintenant le plus gros fabricant de boissons et de produits alimentaires de Taiwan. Cette nouvelle distillerie est l’une des plus techniquement avancées au monde et est située dans la ville de Yuanshan. Ses alambics en cuivre qui ont été construites en Écosse et donnent à la distillerie une capacité de production annuelle d’environ six millions de bouteilles. Kavalan est le seul whisky Taiwanais à ce jour.

André 89%
Poires trempées dans le chocolat, fumée, cassonade, vanille, essence de raisins. Il est plus épicé en bouche particulièrement à l’arrivée mais s’atténue rapidement afin de laisser les fruits faire leur spectacle (melon au miel et kiwi, s’étirant sur le citron). La finale est volatile, mis à part les fruits disparaissant dans une fine brume au léger acidulé. Un beau mariage de fruits et de sucre. Me rappelle les anciennes versions du Bruichladdich 10YO.

RV 88.5%
Il n’y a pas juste les femmes taïwanaises qui sont très cutes. Sel et fond de tourbe du Laphroaig en version domestiqués et amadoués et un pied dans le potager avec un petit aspect de légumes. En bouche, le goudron est moins subtil mais tout de même sucré, puis la tourbe est préambule à la finale bien équilibrée malgré un bizarre crochet en milieu de parcours. On retrouve la même balance en aftertaste avec un retour sur le sel et algues, terminant ainsi une belle bouteille conçue à la manière Islay.

Patrick 88%
Au nez, jus de tomate et terre noire. Touche de fruits tropicaux fumés enveloppés par un exquis malt épicé. Soupçon de miel et de vanille. Vraiment unique. La finale est moyennement longue et permet à la fumée de se démarquer légèrement. Une agréable surprise.

Karuizawa 1992

62.8% alc./vol.
Distillé en 1992, embouteillé le 20 février 2007, fût #6978. Un nouveau venu dans notre collection de whiskies japonais, un single malt millésimé 1992 embouteillé au degré naturel en provenance de la distillerie indépendante Karuizawa.

André 85%
Salé avec un brin de fumée, très typique et alcool très senti. Cendre de foyer avec agrumes, principalement orange et citron. Très soyeux en bouche, oranges confites et rappel heubeux à la Bunnahabhain, légèrement tourbé comme nous retrouvions dans certaines anciennes versions de Bruichladdich. Finale interminable et très soutenue où les fruits jouent agréablement leur rôle d’agent adoucissant face au fort taux l’alcool.

RV 85%
Excellent whisky mal exécuté ou mauvaise recette superbement rendue. Bas sales et fond de chapeau de feutre, avant de le boire impossible de savoir si je vais lui donner une note de 62 ou de 92. Très drôle d’effet en bouche, avec une arrivée très fruitée suivie de l’alcool, puis plus rien pendant 15 secondes avant une finale peut-être tourbée mais bien racée.

Patrick 84%
Maritime, sel, algues, fumée, difficile à cerner. Toutefois, en bouche, les arômes se précisent : Sel, touche de tourbe, poires(!), algues… Semble plus jeune que son âge… Avant d’arriver à la finale, il y a une chute au niveau de l’intensité des saveurs (causée par l’évaporation de l’alcool) suivi d’une tourbe intense. Des saveurs intéressantes, avec un problème au niveau de l’équilibre. Un whisky tout de même très intéressant, celui qui a créé les discussions les plus intenses ce soir!

Karuizawa Pure Malt 8 ans House of McCallum

40% alc./vol.
D’une cinquantaine d’années, cette distillerie japonaise était à l’origine un vignoble, dont les entrepôts sont toujours couverts de lierre.

André
Wow, un filet de tourbe et d’arômes maritimes au nez, bien fruité au goût de raisins secs et de pruneaux. Langoureux et cochon, envoûtant. Mais malheur, l’arrivée en bouche est fade et sans couleur, texture évasive et sucres de fruits. Feeling un peu poreux, craie sèche mais quel nez, wow ! Finale précipitée, avec un retour sur les fruits présentés au nez.

RV 85%
Whisky organique et agraire, japonaise sans artifice au beau visage rond, mais très simplement sympathique. Fruité, avec fond de vinaigre balsamique avec un peu de tourbe jaune et d’écorce d’érable, et enfin un peu de vanille; un beau blend odoriférant. Sur la langue, crescendo d’épices, qui migrent vers les feuilles mortes, puis moisissent en finale, qui est plutôt terreuse.

English Whisky Co. Chapter 6

46% alc./vol.
Batch #3 non-tourbée, distillé en février 2007, embouteillé en février 2010 à partir des fûts #001-011.

André 83%
Nez franc, direct et sans équivoque; un jeune whisky un peu fougueux. Je l’ai versé dans mon verre et j’ai attendu un bon 10 minutes avant d’y revenir. Je croyais avoir à faire à un autre single malt… Les fruits ont explosé, la vanille du fût s’est manifesté, les amandes et un fond de céréales, de bois et d’herbe verte. Unidimensionnel en bouche, la vanille est puissante, les fruits divers aussi (banane et poires), sans se départir d’un accent un peu herbeux et vert. La texture est un peu claire mais les saveurs sont soutenues et d’un bel amalgame. Finale de bois sec jumelée d’un soupçon d’épices. Un whisky qui n’est certainement pas à maturité mais qui offre un beau challenge de dégustation.

Patrick 87%
Nez : Yummy!! Doux sucre fruité avec une petite pointe d’orge. Vraiment appétissant. Bouche : Toujours les doux fruits sucrés, avec la pointe d’orge, mais aussi des notes d’orge qui viennent offrir une belle complexité à l’ensemble. Finale : D’une belle longueur, mais plutôt marquée par l’alcool. Balance : Me fait penser à un jeune Glenmorangie, ce qui est définitivement un compliment dans mon cas. Encore un autre whisky que j’ai hâte de revoir dans une dizaine d’années.

Martin 83.5%
Très jeune et on ne peut plus pâle. Nez: On se fait aspirer au départ sans surprise dans la jeune mélasse, mais le malt nous ramène aisément sous des auspices de vanille et de fruits. Passé un léger fond de cuir, on peut sans crainte lui laisser un peu de temps pour s’ouvrir afin qu’un joli malt grillé se manifeste. Bouche: Toujours léger, mais les fruits et la vanille forment une fondation solide et sucrée sur laquelle l’influence du fût peut construire. Le new make s’estompe pour laisser une belle place aux céréales grillées et aux amandes. Finale: D’une bonne longueur, des épices se fondent dans un retour du new make. Équilibre: Encore une fois un manque de finesse et d’expérience, mais un bel effort qui promet!