Karuizawa Pure Malt 8 ans House of McCallum

40% alc./vol.
D’une cinquantaine d’années, cette distillerie japonaise était à l’origine un vignoble, dont les entrepôts sont toujours couverts de lierre.

André
Wow, un filet de tourbe et d’arômes maritimes au nez, bien fruité au goût de raisins secs et de pruneaux. Langoureux et cochon, envoûtant. Mais malheur, l’arrivée en bouche est fade et sans couleur, texture évasive et sucres de fruits. Feeling un peu poreux, craie sèche mais quel nez, wow ! Finale précipitée, avec un retour sur les fruits présentés au nez.

RV 85%
Whisky organique et agraire, japonaise sans artifice au beau visage rond, mais très simplement sympathique. Fruité, avec fond de vinaigre balsamique avec un peu de tourbe jaune et d’écorce d’érable, et enfin un peu de vanille; un beau blend odoriférant. Sur la langue, crescendo d’épices, qui migrent vers les feuilles mortes, puis moisissent en finale, qui est plutôt terreuse.

English Whisky Co. Chapter 6

46% alc./vol.
Batch #3 non-tourbée, distillé en février 2007, embouteillé en février 2010 à partir des fûts #001-011.

André 83%
Nez franc, direct et sans équivoque; un jeune whisky un peu fougueux. Je l’ai versé dans mon verre et j’ai attendu un bon 10 minutes avant d’y revenir. Je croyais avoir à faire à un autre single malt… Les fruits ont explosé, la vanille du fût s’est manifesté, les amandes et un fond de céréales, de bois et d’herbe verte. Unidimensionnel en bouche, la vanille est puissante, les fruits divers aussi (banane et poires), sans se départir d’un accent un peu herbeux et vert. La texture est un peu claire mais les saveurs sont soutenues et d’un bel amalgame. Finale de bois sec jumelée d’un soupçon d’épices. Un whisky qui n’est certainement pas à maturité mais qui offre un beau challenge de dégustation.

Patrick 87%
Nez : Yummy!! Doux sucre fruité avec une petite pointe d’orge. Vraiment appétissant. Bouche : Toujours les doux fruits sucrés, avec la pointe d’orge, mais aussi des notes d’orge qui viennent offrir une belle complexité à l’ensemble. Finale : D’une belle longueur, mais plutôt marquée par l’alcool. Balance : Me fait penser à un jeune Glenmorangie, ce qui est définitivement un compliment dans mon cas. Encore un autre whisky que j’ai hâte de revoir dans une dizaine d’années.

Martin 83.5%
Très jeune et on ne peut plus pâle. Nez: On se fait aspirer au départ sans surprise dans la jeune mélasse, mais le malt nous ramène aisément sous des auspices de vanille et de fruits. Passé un léger fond de cuir, on peut sans crainte lui laisser un peu de temps pour s’ouvrir afin qu’un joli malt grillé se manifeste. Bouche: Toujours léger, mais les fruits et la vanille forment une fondation solide et sucrée sur laquelle l’influence du fût peut construire. Le new make s’estompe pour laisser une belle place aux céréales grillées et aux amandes. Finale: D’une bonne longueur, des épices se fondent dans un retour du new make. Équilibre: Encore une fois un manque de finesse et d’expérience, mais un bel effort qui promet!

Belgian Owl 53 mois

74.2% alc./vol.
Fût #427-29-86.

André
Nez de crème brûlée, de caramel poussé par un raz-de-marée d’alcool parfumé. Avec un peu d’eau, nous serons à même d’apprécier la douceur de la vanille apportée par le fût, les céréales. L’influence du fût est notoire. Les raisins apparaissent en bouche, jumelé au toffee et de la crème brûlée. Belle présence fruitée de nectarines et de tangerines. Finale étonnamment boisée avec un retour sur les noisettes. Il vous faut absolument faire l’expérience de le prendre au départ sans l’ajout d’eau, question de profiter de l’expérience. Rarement nous aurons eu l’occasion de prendre un whisky à ce pourcentage d’alcool et l’expérience est assez unique. Après avoir pris une petite pause (pour vous remettre de votre choc), je vous recommande de le diluer légèrement afin d’en abaisser le niveau d’alcool, ce qui en libèrera les arômes et rendra l’ensemble plus « approchable ».

Armorik Classic

46% alc./vol.
Dernier né de la gamme Armorik, Classic est une version de plus de 5 ans non filtrée à froid mise en bouteille à 46% issue d’un vieillissement en fûts de bourbon et de sherry.

André 79%
Nez très doux de miel et de vanille sur une courtepointe fruitée discrète qu’accompagnent quelques pointes épicées. Quelques odeurs d’agrumes un peu citronnées également. Présentation un peu dépouillée, axée sur le fût de bourbon et les céréales. En bouche, mélange de fruits rouges défraichis, de miel et d’épices. Texture intéressante et huileuse, raisins verts et poudre de céréales. Finale éphémère, bien sucrée avec quelques parcelles d’épices. Un whisky beaucoup trop rectiligne et aux saveurs limitées mais une des plus belles parutions de la distillerie.

Patrick 83%
Un beau whisky tout en retenue et bien balancé. Nez : Parfum de céréales et de vanille, avec une touche très discrète de petits fruits. Bouche : Du bois brûlé, un peu de fruits mûrs, des céréales et une touche de vanille. Finale : D’une belle longueur, marquée par le bois brûlé.

Martin 82%
Nez: Poignée de céréales, avec vanille, miel, citron, orange, salade de fruits. Touche de caramel. Quand même très bien. Bouche: Sucre en poudre, orge, fruits rouges, cacao et vanille. Cannelle et poivre blanc. Raisins blancs. Finale: Assez épicée, elle nous présente des notes de poivre, de bois, de vanille et de chêne sur une bonne étendue. Pourrait se permettre une douceur supplémentaire. Équilibre: Quoique pas trop mal, certaines notes seraient à ajuster. Mais à ma grande surprise, je ne déteste pas du tout.

The Wild Geese Irish Soldiers & Heroes

43% alc./vol.

André 87%
Beau nez de beurre baraté, de poires au miel et de fumée bizarre au caramel se balançant sur de savoureuses vagues pâtisseries sucrées, presque du Sauternes. Le nez est attrayant et accrocheur, très sucré et fruité, notes d’agrumes et d’ananas également. La bouche est plus épicée et tranche un peu trop avec la quiétude salvatrice du nez. La bouche est parfumée, zeste d’agrumes, miel, fond d’épices qui apporte de belles nuances aux saveurs de mêmes types. La finale est épicée et poivrée, bien soutenue, belle pérennité en bouche. Un bon whisky Irlandais, bon rapport qualité-prix, saveurs intéressante et progression d’arômes pas trop prévisibles. On a vu pas mal pire provenant de l’Irlande.

Patrick 84%
Très doux nez sucré et beurré, typique pour un Irish. En bouche, les céréales, l’huile de lin, le beurre ,le tout en douceur… La finale est courte et huileuse. L’ensemble est bien équilibré. Bref, un bon Irlandais pour ceux qui aiment le style.

Martin 85%
Nez: Sucré et salé à la fois. Crème et chêne, vanille et touche de fruits. Ananas et caramel. Assez bizarre et attirant à la fois. Bouche: Miel, tourbe discrète, agrumes, poivre noir et chêne. Fruits rouges et cire d’abeille. Finale: Fruitée et sucrée, mais définie pas mal plus par les épices et la fumée que le reste. Équilibre: Un beau dram, assez solide pour se tenir par lui-même, mais qui garde certaines facettes dans la douceur sucrée Irlandaise.

RV 72%
Mon image politically-incorrect des Irlandais: de joyeux lurons, qui aiment autant la bagarre que la boisson. La bonne boisson? Pas dans cette bouteille. Débute par des effluves d’orge sucrée mais aussi verte; le départ n’est pas mauvais mais pour un whisky à allusions de soldats et de héros, c’est très peu courageux. Gros malt en triple distillation et en goût triplement endormant, la finale de miel et d’herbes est beaucoup trop prévisible. Une mauvaise attaque, ce whisky semble vouloir faire mourir l’ennemi d’ennui.

Jameson Gold Reserve

40% alc./vol.

André 93%
Superbe nez. Bananes au miel nappées de vanille avec une touche d’essence de sherry. Poires, fruits tropicaux. Nez de vanille crémeuse et de caramel capiteux. Encore une fois, la ligne directrice de la distillerie est respectée mais la qualité de la présentation est parfaite, l’équilibre des arômes et saveurs impeccable. En bouche, soyeux, les arômes du nez sont aussi très bien représentés en bouche. Le crémeux apporté par le virgin oak est divin, la touche de sherry nuance un peu les saveurs qui somment toute évoluaient dans le même coin de la palette aromatique, une fine touche de sherry poivré apporte également une belle surprise en finale de bouche. La finale est courte mis à part le poivre et les épices qui pétillent doucement en finale. Je détecte aussi une légère fumée, un fin brûlé à travers l’amalgame d’épices. Un Jameson exceptionnel, le meilleur de la série selon moi mis à part l’édition Rare à 400$…

Patrick 86%
Définitivement un Jameson! Céréales fraiches et agrumes avec un doigt de xérès semble t il. En bouche ,l’arrivée semble forte en alcool, mais rapidement les céréales viennent adoucir le tout, ainsi que le chêne, les agrumes et une bonne dose de sucre. Une belle finale juteuse complète le tout. Le tout offre une complexité intéressante, un verre parfait pour un pub irlandais avec amis et une Guinness.

RV 83%
Pas l’or mais quand la Jamaique finit 4e au bobsleigh… Beau petit grain sucré et doré de belle largeur, le grain est encore plus sucré et blond en bouche. Bien qu’il prenne son temps à s’installer sur la langue, la finale pas trop malté et pas trop irish est assez intéressante. Pas mauvais pour un single malt, normalement j’aurais donné 81% mais pour un triple distillé, surprenant que ça goûte autant.

Jameson Signature Reserve

40% alc./vol.

André 83%
Frais et très vert (l’odeur de l’herbe verte coupée qui se ramasse dans le sac de la tondeuse à gazon). Bonbons en vrac. Herbeux et mentholé, sucré (probablement dû aux fûts de sherry Oloroso). Pas très présent en bouche. éphémère en finale mais très agréable au goût. J’aurais préféré le voir embouteillé à 43% pour lui donner un peu plus de punch. Merci à Stef & Richard pour cette trouvaille en exclusivité Duty Free en Europe.

RV 80%
Pas assez expressive pour une Jameson. Café velouté et cerises mûres au nez. En bouche, une nuage de fumée d’orge qui va trop lentement dans le ciel et quand sa pluie tombe, on la sent à peine.

Jameson Rarest Vintage Reserve

46% alc./vol.
Cet irish whiskey est réalisé par la Midleton Single Distillery dans le Comté de Cork en Irlande depuis 1975. Ce depuis que l’ancienne distillerie Jameson & Son de Dublin a fermé ses portes pour rejoindre la production des marques du groupe Irish Distillers créé en 1966. Fruit de la collaboration du maitre de cave et du maître assembleur, il est composé des plus anciens spirits de la réserve Jameson, vieillis entre 20 et 30 ans dans des fûts de Porto, de Xerès et de Bourbon et embouteillé non filtré à froid. Tous étant bien sûr eux-mêmes le fruit de la célèbre triple distillation propre au Irish Whiskey de la maison Jameson.

André 89.5%
Le nez est un panier de fruits généreux, l’affinage est perceptible, ça sent le sherry et le porto, les fruits sauvages. En respirant, les bananes et le chocolat au caramel apparaissent, pâte de fruits aussi. Il ne faut pas se laisser amadouer par l’arrivée en bouche, celle-ci semble inoffensive mais sort ses griffes et l’alcool fait passablement sentir son 46%. La texture est particulière, à la fois claire mais affichant de fortes arômes de fruits, d’épices et de melon. Le fût de porto est très présent en bouche et la vague à saveur de pêches surprends de par son intensité. Un superbe whisky, mais compte tenu de son prix, je préfère toujours prendre 4 bouteilles de single malts pour le même montant.

Patrick 90%
De loin le meilleur Jameson que j’aie jamais goûté. Complexe, savoureux, impressionnant. Mais trop cher. Nez : Parfum impressionnant pour un Jameson, présentant de belles notes boisées, de l’orge, de la vanille et un beau panier de fruits. Bouche : Belle arrivée de bois épicé, puis l’huile de lin typique d’un « pot still whiskey », le tout complété par des fruits délicats et sucrés. Finale : Plutôt fruitée et assez longue.

RV 88%
Le billet pour le spectacle n’est vraiment pas donné (à la hauteur de quelques points en moins), mais les émotions sont bien au rendez-vous. Nez choquant, dans le bon sens, pour un irish whiskey en triple distillation, enfin ça a de la personnalité qui dépasse le surpuissant caramel trop commun. Délicat et pesant à la fois, en proximité des rhums, le nez de liqueur à l’orange et d’anis prépare la bouche à une arrivée d’abord assez standard irish (évidemment, son point faible) pour prendre de la vitesse avec du sucre, de la gelée d’orange et du beurre d’érable. En finale, c’est le même cycle en intensité double, peut-être un peu trop accentué d’anis. Mais je ne me plaindrais pas d’une irlandaise qui enfin veut se faire entendre.

Jameson 18 ans

40% alc./vol.
Bouteille #71565 JJ 18-8Le plus vieux des Jameson provient d’un assemblage de single grains et d’un fort pourcentage de pure pot stills vieillis dans des fûts ayant contenu du bourbon et du sherry. Billy Leighton, le maître assembleur a sélectionné de très vieux whiskeys vieillis au moins 18 ans dans des fûts de xéres (sherry) et de bourbon. Ces whiskeys sont ensuite assemblés et mis à vieillir 6 mois en fûts de bourbon vierges. Jameson 18 ans d’âge est un produit rare; chaque bouteille est numérotée.

André 89%
Tourbe et fruits glacés au miel. Une pincée de vanille. Pommes au caramel. Clair en bouche mais une finale qui s’affirme avec présence. Agréable surprise sur toute la ligne. Un whiskey raffiné et complet. Bravo.

RV 81%
Mauvais gâteau. Trop fruité et ultra sucré, avec une bonne mesure de réglisse noire et de Goldschlager en prime. Réellement plus tranquille en bouche hormis de la cerise de terre. En gorge, très distinctif dans poursuite incessante de l’anis, mais pas à mon goût non plus. Aucune subtilité autant au niveau du goût que de ses transitions et pour ceux qui n’aime pas l’anis, à la limite de l’endurable

Greenore Single Grain 10 ans

43% alc./vol.

André 87%
Au départ, si vous ne connaissez pas cette série de Single Grain Irlandais, vous manquez quelque chose. Belles céréales citronnées nappées de miel et de toffee discret. Quelques soubresauts de fût de chêne légèrement brûlé, de vanille. C’est distinctif et précis mais doux et raffiné. Sundae à la vanille et aux bananes saupoudré de coconut. Quoique simples, j’adore le mélange des éléments. La vanille et le toffee raflent maintenant la mise l’alcool ayant déserté le verre. Les céréales sont toujours aussi présentes et s’arrondissent de plus en plus et s’emmitouflent de vanille et de coconut. La finale est douce, à l’image du reste et offre tout de même une belle longueur en bouche, surtout pour les saveurs et arômes livrées au nez et en bouche.

Patrick 86%
Le maïs sucré semble se battre avec un délicieux nez de xérès et de fruits. Au goût, le fruité est marqué et évolue vers le bourbon. En finale, le bourbon cède délicieusement la place au pruneau. Dommage qu’il s’agisse d’une édition spéciale.

RV 87%
Elle ne fait pas dans la subtilité, ce qui se révèle dans le cas présent une tactique tout à fait louable et efficace. Très poussiéreuse au nez avec pointe de sherry et de fruits. Plus elle respire plus le fruit devient présent. Le fruit arrive en force en bouche mais se développe presque trop rapidement vers un grain brûlé. En finale, retour vers un pruneau mauve élégant mais avec un grain un peu trop présent. Deux ans plus tard et 3% d’alcool de plus lui ont été bénéfique; le 15 ans doit être diablement efficace.