Edradour Straight from the Cask Châteauneuf-du-Pape Finish

59% alc./vol.
Première particularité d’Edradour, et non des moindres, c’est la plus petite distillerie encore en activité ; elle est le reflet de ce que furent les distilleries de ferme du temps où elles avaient fleuri dans toute l’Ecosse. Ses alambics sont les plus petits autorisés par la loi et elle ne compte que 3 employés (plus les guides chargés de vous faire visiter les locaux en saison). La production est à l’image du reste : confidentielle…12 fûts par semaine ! La mécanisation est quasiment absente des lieux et Edradour se vante de pratiquer la distillation à la main, telle qu’on la pratiquait sous l’ère Victorienne… Distillé le 28 mai 2002 et embouteillé le 12 avril 2013, 430 bouteilles.

André 78%
Le nez est très généreux, confiture de fruits, oranges, chocolat noir, épices diverses mais pas trop omniprésentes. Le nez demande du temps avant de se révéler mais une fois la lancée des fruits bien en place, l’ensemble est plein et entier. En bouche ; les fruits rouges, les dattes et les prunes, fruits secs, confiture de framboise, vanille et une couche d’épices plus compacte. Raisins secs de Raisin Brand, gâteau aux fruits, avec touche de bois sec et de plus en plus d’épices. Je lui trouve un déséquilibre en bouche que le nez de dévoilait pas. Le mélange des épices avec le sherry procure une sensation de vieux sherry poussiéreux, genre pierre ponce ou poussière de craie, en fond de bouche. À la limite, une touche de chlore ? Finale épicée et fruitée. Le nez annonçait quelque chose de bien mais la bouche est déséquilibrée et on a tenté de cacher les défauts du whisky sous la couverture du cask finish.

Patrick 94%
Un whisky exceptionnel. Si complexe, si intense. Un modèle à suivre. Nez : Parfum extraordinaire, complexe et riche. Vin intense, « shed à bois » et touche de sel. Bouche : Doux, sucré, mais tellement intense au niveau des saveurs : Vin, sel, épices intenses, fruits mûrs et toujours la « shed à bois », mais avec un sève plus présente. Finale : Longue, intense, dominée par le vin et les épices.
  

66 Gilead Crimson Rye

47% alc./vol.

Patrick 79%
Un whisky qui tire partout. En fait, me presque plus penser à un new make qu’à un whisky. Le sucre est aussi trop intense, à croire qu’on a profité de la législartion canadienne un peu laxiste à ce sujet pour en ajouter pour cacher les défauts. Nez : seigle et sable. Pas dégueu, mais pas invitant non plus. Bouche : Très sucré, et porté sur les fruits. Quelques épices et des notes de chêne brûlé viennent compléter le tout. Finale : Une belle longueur, marquée par le chêne brûlé et les épices.

Martin 81%
Roux-orange foncé, à l’image de son label. Nez: Seigle et fruits bien présents, mais derrière un solide rideau de jeunesse du new-make. Bouche: Poids intéressant avec de belles épices caractéristiques du rye, mariées à un léger sirop de fruits. Finale: Fruitée et métallique à la fois, avec des épices qui viennent sauver la mise. Équilibre: Débalancé et jeune, malgré qu’on peut y voir un effort honnête.

Glenlivet Nàdurra Oloroso • Batch OL0614

60.7% alc./vol.
Vieilli en fûts de xérès oloroso. Embouteillé en juin 2014.

André 84.5%
Nez très influence par les fût de premier remplissage de sherry. Hyper fruité, gâteau aux fruits et fruits séchés, cerises et dattes, chocolat noir, pâte de fruits, raisins, oranges. En bouche, superbe texture feutrée apportée par le fût de sherry, puis arrivée en force de l’alcool fruité, encore une fois les fruits secs, petit côté de bois gorgé de sherry vieillissant sur le sol un peu humide, astringence un peu vieillotte, raisins secs trempés dans le chocolat noir. C’est très compact et brut comme livraison, un bloc de saveurs compressé. Il y a un p’tit quek chose qui m’agace en bouche sans que je ne puisse mettre le doigt exactement dessus. Finale : fruits rouges, cerises et raisins secs, chocolat noir, cannelle. Sensation épicée et un peu trop sèche. Un bon whisky avec un léger manque de délicatesse et de souplesse. Je ne peux m’empêcher de le comparer avec les éditions Aberlour Abunadh, cette version est plus sèche et épicée, plus directe et franche. Avec l’utilisation des first fill sherry cask, on se serait attendu à quelque chose de plus arrondi et féminin.

Patrick 87%
Pour les amateurs de cask strength au xérès, tout comme moi! Après y avoir goûté, je m’en suis aussitôt acheté une bouteille, qui s’est d’ailleurs rapidement vidée. Il est toutefois très sucré, au point de pouvoir remplacer le dessert! Nez : Intense parfum de fruits rouges frais, sur fond d’orge sucré, de sève et de vanille. Bouche : Xérès brûlant faisant presque penser à un brandy et bois tout aussi brûlé, avec une note subtile d’orange, d’épices du chêne, de chocolat noir et de vanille. On ne sent pas trop la force de l’alcool. Finale : Très longue et épicée.

Martin 89%
Superbe richesse, ambre roux-brun de son fût, toutes petites perles de son taux d’alcool. Nez: Wow! Ça décoiffe! une fois la puissante première vague d’alcool fruitée passée, on peut percevoir raisins secs et fruits séchés, avec des touches de cannelle et de gingembre. Orange, voire même marmelade. Bouche: Orange, caramel salé, texture ultra-crémeuse. Encore cannelle et gingembre. L’alcool y est aussi bien sûr présent, mais beaucoup moins que ce à quoi je m’attendais. Finale: Longue et chaude, un whisky d’hiver! Chocolat noir et coeurs de cannelle de la Saint-Valentin. Équilibre: Un superbe Cask Strength, avec plusieurs notes caractéristiques de Glenlivet, mais attention, pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux seulement!

Douglas Laing Executive Decision Laphroaig 21 ans Single Cask

55.8% alc./vol.
#DL: 9969, sherry butt, distillé en février 1992 et embouteillé en september 2013, 186 bouteilles seulement.

André 92%
Holy cow… Bloc de sherry tourbé, cerises confites roulées dans un nuage de tourbe maritime, cendreux et pleins de sous-entendus crasseux, cigares aromatisés à la cerise. Bouche à l’approche hyper fruitée, se mélangeant avec exactitude avec la tourbe médicinale de Laphroaig. À un âge vénérable de 21 ans, cette même tourbe est plus feutrée et se marie superbement bien avec le fût de sherry. Elle explose par contre littéralement en bouche avec force, plus de doute c’est vraiment tourbé et médicinal… L’éventail de saveurs est relativement limité mais la justesse des éléments est évidente. Le gâteau aux fruits (encore une fois), la fumée de cigare, tourbe salée médicinale, diachilons, cerises marasquin. Finale longue, musquée, fruitée à souhait et savoureusement tourbée. Simplement wow !!! N’eut été du prix, j’en aurais déjà une dans la whisky room.

Patrick 93%
Laphroaig comme on l’aime, ou plutôt, le scotch come on l’aime: Riche, complexe et profond.  Un superbe mélange de tourbe et de xérès.  Impressionnant!  Nez : Tourbe très fruitée, saveurs sucrées-salées.  Touche de cendre huileuse.  Bouche : Tourbe fumée intense et surtout trèèèèès fruitée.  Pointe de sel.  Texture très huileuse.  Chaleureux et profond.  Finale : Très longue, fumée et épicée.

Douglas Laing Timorous Beastie

46.8% alc./vol.

André 86.5%
Nez raffiné et rond; miel, orange, un brin de sherry. Superbe nez équilibré et crémeux. En bouche, émergence d’épices, la pomme verte, miel, relevé par un vent d’agrume et un retour sur le miel et la vanille. Céréales épicées… Fraicheur du Glen Garioch, fruité du Dalmore. Belle texture mais un peu trop court en finale. L’embouteilleur voulait un whisky en haut de 46% pour éviter la filtration, mais ce que le whisky gagne en texture, il le perd avec les saveurs les plus fines qui sont muselées par l’alcool. J’adore le nez mais la bouche n’arrive pas à en exprimer les saveurs avec justesse.

Patrick 95%
Le meilleur blend que j’aie jamais goûté. À acheter par caisses pleines! Après avoir bu plus de 1500 whiskys, celui-ci se classe haut la main dans mon top 5. Rien de moins. Nez : Parfum extrêmement raffiné, avec des notes de bruyère, de vanille, d’orge, d’épices, de chêne frais, de fudge et de raisins secs. Bouche : Le bruyère et les épices se battent à l’avant-plan, laissant le terrain libre aux épices, au chêne brûlé, à la vanille, au fudge, aux raisins secs et au miel. I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E. Finale : Longue, complexe et savoureuse. Avec des notes camphrées, boisées, sucrées et épicées.

Martin 85%
Doré très jaune avec des jambes plutôt lentes à démarrer. Nez: Beau blend de céréales fruitées, avec l’impression qu’un petit sherry cask se cache à quelque part dans l’assemblage. Fruits rouges et sucre brun à fond. Bouche: Encore très sucré et fruité, avec quelques notes timides de dattes, d’épices et de chêne. Intéressant mais sans toutefois cogner un circuit. Petit cuir. Finale: Les épices, surtout le poivre enflammé, prennent l’avant-scène, et nous laissent sur une planche de chêne humide et légèrement amère. Équilibre: C’est rare que je dis cela, mais peut-être qu’un taux d’alcool un brin inférieur aurait un peu calmé la bête et offert une finale moins violente.

Douglas Laing Scallywag

46% alc./vol.

André 90%
Vanille et fruits secs, raisins. Nez licoreux axé sur le sherry goulu, la balance est notoire, les flaveurs variées. Très soyeux en bouche, le sherry demeure prédominent, énormément fruité avec un kick back d’épices tout en revêtant son manteau soyeux et textural. En bouche, gâteau aux fruits du temps des fêtes, bouche fraiche et paradoxalement un xérès un peu austère et vieillot. Finale bien longue, texture huileuse, orientée en force sur les épices et le sherry, les fruits secs, l’orange. On redore ici l’appellation blend, si souvent malmenée…

Patrick 85%
D’une complexité incroyable, mais la balance de l’ensemble me déçoit un peu.  Nez : Très complexe, avec compote de fruits épicés, caramel, vanille et touche de bois brûlé.  Bouche : Chêne, vanille, un peu d’épices et de fruits trop mûrs.  Finale : Longue et marquée d’un caramel trop réchauffé.

Martin 89.5%
Extrêmement vif sur la robe, or étincelant un peu trouble. Nez: Belle influence du fût de sherry. Raisins, pruneaux, dattes, chêne et feuille de tabac. Au second nez, la vanille florale et le miel du bourbon cask nous fait agréablement sursauter. Bouche: Crème brûlée, vanille, miel, bois, épices, touche de boucane de cuir. Beau poids du xérès sur la langue. Finale: Sucre fumé, la céréale fait surface ici, sur une planche de chêne un peu délavée. Équilibre: Un blend sacrément bien construit, dans lequel personne ne vole la vedette. Superbe amalgame du bourbon et du xérès.

Douglas Laing Director’s Cut Macallan 25 ans Single Cask

50.2% alc./vol.
Distillé en mai 1988 et embouteillé en décembre 2013 depuis le fût DL10160, 117 bouteilles.

André 95.5%
Douceur extrême, saveurs polies et raffinées. Bouche hallucinante, le sherry est excessif mais présenté avec une exactitude étonnante; cerises marasquins, feeling légèrement cireux, saveurs de miel et de chocolat, un peu boisé, fines épices, oranges sanguines. Ce whisky garde la note en bouche si longtemps que ça en est déstabilisant. Il explose en bouche et nappe complètement la bouche de sa texture un peu cireuse et fruitée à saveur de xérès. Finale éternelle sur le sherry et les fruits, les cerises dans leur jus. Macallan doit encore se mordre les doigts d’avoir vendu ce fût.

Douglas Laing Director’s Cut North British Single Grain 50 ans 1963 Single Cask

46.4% alc./vol.
#DEL 10268, 252 bouteilles.

André 90%
Doux comme de la dentelle. Cire d’abeille pour le bois, vanille, coconut, toffee, céréales. On peut ressentir le whisky âgé sous cette avalanche de saveurs bien douces. La noblesse du vieux whisky se livre à travers les notes poussiéreuses de céréales. La bouche est fraiche et épurée, beaucoup de toffee et de meringue, crème glacée à la vanille, crème brûlée, marmelade d’orange saupoudrée d’épices. Finale longue mais très variée au niveau du goût. Un single grain de belle conception, à la superbe balance et au taux d’alcool approprié.

Arran 13 ans Private Cask SAQ

55.6% alc./vol.
Distillé le 28 mai 2001 et embouteillé le 8 juillet 2014 du fût de sherry #2001/95 spécialement pour la SAQ Signature, bouteille #5 of 342.

André 86%
Cœur de pommes rouges, poires, fruits rouges divers. Belle fraicheur, le xérès n’est pas en évidence même si le whisky est lui-même fortement porté sur les fruits. En bouche; cerises rouges, poivre, épices diverses, fruits confits, gâteau aux fruits. L’alcool est un peu agressif en introduction de bouche avant l’arrivée pacificatrice du chocolat noir et du toffee et un retour rapide sur les cerises noires. Belle finale malheureusement un peu trop influencée par l’alcool. La texture est superbe dans son ensemble, les saveurs sont douces mais pour moi il y a déséquilibre sur l’alcool à partir de la bouche.

Patrick 94%
La définition même d’un dram classique, tant pour le goût, la texture que son effet envoutant! Courrez en achetez une, il n’y en a qu’à peine plus de 300! Nez : Sucre d’orge et jus de raisin. Intense et envoutant. Bouche : Sucré-salé, avec les fruits, les épices du bois et les céréales se battant pour attirer notre attention. On ne sent pas du tout la force de l’alcool tellement les saveurs sont intenses et bien équilibrées. Finale : Longue et nous laissant dans un état contemplatif.

Martin 89.5%
Orangé roux et cuivré encore une fois rempli de promesses. Nez: Gonflé de multiples facettes, riche caramel, toffee, dulce de leche. Raisins, pruneaux et muscade. Sherry quelqu’un? Tabac à pipe. Bouche: Épices astringentes du xérès, encore un caramel onctueux, fruits rouges gorgés de jus, raisins secs, dattes, réglisse rouge et noire. Vraiment délicieux, avec un taux d’alcool qui rehausse admirablement le tout. Finale: Toutes les notes justes d’un sherry cask sont frappées, je me répète encore. Finale longue et sèche sur les accents classiques de la planche de chêne infusée de xérès. Équilibre: Excellent embouteillage, mais la question se pose, est-il trop cher? Son exclusivité à la SAQ ne change rien, mais son taux cask strength peut certainement valoir quelques dollars.

St-George Dry Rye Gin

45% alc./vol.

Patrick 85%
Un superbe gin, mais un peu gâché par la note poussiéreuse typique des gins de St George.  Parfum intense de new make de rye whisky, couvrant d’ailleurs les notes d’agrumes et de genièvre.  En bouche toutefois, c’est plutôt le poivre noir qui prends agréablement le dessus.  Un gin très épicé.