Arran 13 ans Private Cask SAQ

55.6% alc./vol.
Distillé le 28 mai 2001 et embouteillé le 8 juillet 2014 du fût de sherry #2001/95 spécialement pour la SAQ Signature, bouteille #5 of 342.

André 86%
Cœur de pommes rouges, poires, fruits rouges divers. Belle fraicheur, le xérès n’est pas en évidence même si le whisky est lui-même fortement porté sur les fruits. En bouche; cerises rouges, poivre, épices diverses, fruits confits, gâteau aux fruits. L’alcool est un peu agressif en introduction de bouche avant l’arrivée pacificatrice du chocolat noir et du toffee et un retour rapide sur les cerises noires. Belle finale malheureusement un peu trop influencée par l’alcool. La texture est superbe dans son ensemble, les saveurs sont douces mais pour moi il y a déséquilibre sur l’alcool à partir de la bouche.

Patrick 94%
La définition même d’un dram classique, tant pour le goût, la texture que son effet envoutant! Courrez en achetez une, il n’y en a qu’à peine plus de 300! Nez : Sucre d’orge et jus de raisin. Intense et envoutant. Bouche : Sucré-salé, avec les fruits, les épices du bois et les céréales se battant pour attirer notre attention. On ne sent pas du tout la force de l’alcool tellement les saveurs sont intenses et bien équilibrées. Finale : Longue et nous laissant dans un état contemplatif.

Martin 89.5%
Orangé roux et cuivré encore une fois rempli de promesses. Nez: Gonflé de multiples facettes, riche caramel, toffee, dulce de leche. Raisins, pruneaux et muscade. Sherry quelqu’un? Tabac à pipe. Bouche: Épices astringentes du xérès, encore un caramel onctueux, fruits rouges gorgés de jus, raisins secs, dattes, réglisse rouge et noire. Vraiment délicieux, avec un taux d’alcool qui rehausse admirablement le tout. Finale: Toutes les notes justes d’un sherry cask sont frappées, je me répète encore. Finale longue et sèche sur les accents classiques de la planche de chêne infusée de xérès. Équilibre: Excellent embouteillage, mais la question se pose, est-il trop cher? Son exclusivité à la SAQ ne change rien, mais son taux cask strength peut certainement valoir quelques dollars.

St-George Dry Rye Gin

45% alc./vol.

Patrick 85%
Un superbe gin, mais un peu gâché par la note poussiéreuse typique des gins de St George.  Parfum intense de new make de rye whisky, couvrant d’ailleurs les notes d’agrumes et de genièvre.  En bouche toutefois, c’est plutôt le poivre noir qui prends agréablement le dessus.  Un gin très épicé.

St-George Botanical Gin

45% alc./vol.

Patrick 83%
Un très bon gin, mais rien d’exceptionnel non plus.  Surtout que la sensation poussiéreuse en finale vient un peu gâcher la fête.  Come bien des gins américains, les agrumes prennent une place beaucoup plus importante que le genièvre dans ce gin.  En fait, même la coriandre semble y prendre plus de place que le genièvre.  On y détecte aussi des notes d’anis étoilé, et quelques épices rappelant le seigle.

St-George Terroir Gin

45% alc./vol.

Patrick 81%
Un bon gin, mais l’impression poussiéreuse en finale lui fait perdre quelques points.  Un parfum intense d’agrumes s’échappent du verre.  Notes de sucre d’orge.  Boisé??  Feuilles de laurier.  Une sensation poussiéreuse demeure sur la langue en finale.

Gordon & MacPhail Reserve Tormore 12 ans

58.9% alc./vol.
Distillé en 1997 et embouteillé en 2009, fût #6398.

Patrick 86%
Un scotch au nez insipide, mais à la bouche très puissante et complexe. Nez : Puissant nez où domine le sucre blanc, l’orge et quelques petits fruits des champs. Bouche : Wow! Orge fumée, avec caramel et épices à steak. A la seconde gorgée, le chêne nous montre d’où viennent les notes de fumées. Finale : Beaucoup plus courte et sèche qu’on s’y attendrait.

Gordon & MacPhail Mortlach 15 ans

43% alc./vol.

André 89%
Superbe équilibre des éléments. Beaucoup de céréales d’orge bien maltées, mélangées de caramel brûlé et de miel. Le caramel est chaud et vraiment agréable, c’est un vrai délice en bouche… Bonbon carré au caramel, fruits secs, sherry, pommes rouges passées date avec un peu de brunâtre dessus, gâteau aux fruits et quelques épices dispersées. La texture en bouche est un peu poreuse et sèche, bien épicée quoique douce et sucrée, à la limite feutrée, mais on fait ici dans les saveurs usuelles et qui s’accordent naturellement ensemble et non dans l’audace. À la longue, vanille du fût de chêne et jus de salade de fruits. Finale longue, principalement axée sur les fruits, le xérès et les épices.

Patrick 91%
Un dram tout à fait unique, dont j’ai atteint trop rapidement le fond de la bouteille. Cette distillerie utilise la méthode de distillation la plus tordue de l’industrie, et nous sommes bien heureux : le scotch est complexe, bien balancé et surtout unique. Nez : Viande rouge à la sauce aux petits fruits des champs. Chêne épicé et crémeux. Bouche : Texture suave. Viande vineuse avec une pointe de caramel. A la seconde gorgée, on détecte le chêne et ses épices. L’ensemble est sucré, chaleureux, fruité et épicé. Finale : D’une belle longueur, chaleureuse et sucrée.

Martin 89.5%
Ambre classique avec des jambes grasses et rapides. Nez: Xérès et orange sanguine nous sautent au nez, suivi d’épices, de pruneaux et de beau malt grillé. On ne peut plus alléchant. Bouche: Plutôt léger à l’atterissage, on s’attendrait à un poids et à une richesse supérieures pour un whisky vieilli 15 ans en fût de sherry. On apprécie tout de même sans grogner la vanille et les épices du chêne, des fruits séchés et une touche de gingembre. Finale: Épices astringentes du sherry nous accompagnent pour une douce déscente sur une planche de chêne vers une couverture réconfortante, douce et sucrée. Équilibre: Un très respectable sherry cask, provenant d’une distillerie qu’on ne voit, grâce à Diageo, malheureusement pas assez.

Revue Québec Whisky 2014

André:
Année de consolidation, année de bouleversements, année de changements annoncés ou non.

Au Canada, je retiens la vente de Forty Creek au groupe Italien Campari. La belle histoire de John Hall prend des proportions (à moindre échelle) telles que l’on a vu pour bien des distilleries Écossaises… Ne s’étant jamais limité au whisky communément distribué sur le marché, l’inventivité et l’audace de John Hall ont finalement payé (près de 186 millions de $…) mais Hall est toujours à la barre du navire Forty Creek ! Je salue aussi haut et fort la marée de nouvelles micro-distilleries qui s’étends partout (sauf au Québec – pour l’instant… Les distillateurs Subversifs?), dont une liste exhaustive se retrouve ici. Nul n’est prophète dans son pays mais il n’appartient qu’à nous de propager la bonne nouvelle des excellents whiskies Canadiens!

Du côté américain, je déplore une latitude de la réglementation sur le whisky qui ne permet pas de savoir exactement la provenance du liquide dans certaines bouteilles. Les Lock Stock et Whistle Pig de ce monde sont de bien bons whiskies mais proviennent du Canada et ça, c’est encore difficile à savoir. Même si cette même problématique se reflète elle aussi au Canada de manière différente (beaucoup de whiskies Canadiens étant des mélanges de plusieurs distilleries) l’avalanche de nouvelles parutions du côté USA profite indument à certaines distributeurs qui se font passer pour des distillateurs et ce à tort… pour l’industrie. Mention spéciale à la saga Tate-Balcones; l’argent et la passion font parfois très mauvais ménage. Histoire à suivre…

Côté mondial, que de découvertes… English Whisky Co, ondée de whiskies Japonais, les Kavalan, la renaissance des whiskies Irlandais (teeling)… Malheureusement, bien des gens ne prêchent que par les single malts Écossais, quelle tristesse.

Est-ce que la bulle whisky du côté Écossais a atteint son apogée ?
Si ce n’est le cas, il ne tarde avant que son industrie frappe un mur. Avec des prix exorbitants, plusieurs amateurs crient au vol – avec raison – d’autant plus qu’on en profite pour nous refiler de plus en plus fréquemment des expressions NAS (no age statement) et ce sans que le prix (et souvent la qualité) ne suive. On a décrié haut et fort le “move” de Macallan alors que Ardbeg et Laphroaig nous faisaient déjà la passe depuis quelques temps. Mais l’industrie Écossaise est maintenant en fort mauvaise posture, ayant fait gorge chaude de son expérience et de son histoire de plus de 200 ans alors que les nouveaux venus (Mackmyra, Balcones) arrivaient sur la marché avec moins d’une décennie derrière la cravate et étaient encensés par les critiques. Un Ardbeg Supernova sans mention d’âge à 300$, un Laphroaig Select sans mention d’âge aux environ du même prix que le 10 ans… Cum on ! Mais avec des méga transaction du style Beam-Suntory cette année, il ne tarde que presque toute l’industrie soit la main mise de quelques “majors” et que nous ne soyons “écouillés” financièrement en achetant une bouteille.

J’ai eu la chance de goûter à plusieurs de mes meilleurs whiskies à vie cette année, le Kavalan Solist Sherry, les Teeling 26 ans, Ardbeg Supernova (ironiquement même après avoir écrit ce qui se trouve plus haut) mais évidemment, ceux-ci ne se retrouveront pas en SAQ. De toute façon, il suffit de voyager pour comprendre que l’on est mieux de s’approvisionner ailleurs qu’au Québec… Bonne année 2015 !

Patrick:
La première chose à noter des mes choix des meilleurs whiskys 2015 est que les plus doux du lot tirent 45% d’alcool. Je suis conscient qu’il y a un public pour les whiskys « lights » (tout comme les bières lights), mais ce public étant déjà fort bien servi par des marques établies, je ne comprends pas l’industrie d’avoir encore lancé cette année des centaines de nouveaux produits dilués à 40% et pour la plupart, insipides. Au moins, la plupart de ces whiskys sont confinés a monde des Dutyfrees…

Je me dois aussi de souligner l’excellent travail de la nouvelle compagnie Beam Suntory qui a su remporter la moitié des « prix » de mes meilleurs whiskys via des nouveautés de Bowmore, Cutty Sark et Knob Creek. A mentionner, ces trois produits présentent des taux d’alcool de 50% et plus : malgré la taille de cette multinationale, ce ne sont pas les comptables qui commandent le robinet d’eau! Les comptables de Beam Suntory ne semblent pas non plus contrôler le positionnement marketing (à l’exception de Macallan), car deux de ces produits se vendent à 50$ ou moins à la SAQ, ce qui en fait de véritables aubaines!

Bref, 2014 fut une belle année, compte tenu des nombreuses nouveautés intéressantes : Nous vivons une à époque extraordinaire! Évidemment, l’appétit démesuré de profits de certaines marques (Dalmore, etc) ainsi que celui de notre monopole d’État viennent gâcher un peu le paysage. Toujours est-il que pour les premières, il est facile de trouver des produits offrant des meilleurs rapports qualité/prix et que pour la seconde, il s’agit de profiter au maximum de nos voyages à l’extérieur de la Belle Province.

2015 s’annonce prometteuse, avec en premier lieu le projet de loi 395 au Québec (Loi modifiant la Loi sur la Société des alcools du Québec et la Loi sur les permis d’alcool) qui devrait mettre quelques onces de bon sens dans notre législation sur l’alcool qui date des années 1920. Bon, en fait, il serait temps de tout jeter à la poubelle et de recommencer à zéro (en premier lieu, abolir le monopole de la SAQ et la RACJ), mais il s’agit d’un bon petit pas dans la bonne direction. Ailleurs dans monde, des législations plus intelligentes permettront l’éclosion de nouvelles distilleries et nouveaux spiritueux que j’ai bien hâte de découvrir!

Sur ce, je vous souhaite à toutes et à tous, ainsi qu’à vos proches, une bonne et heureuse année 2015!

Martin:
Bon et bien on est rendu à ce temps-là de l’année. Le temps des reflections sur ce qui vient de passer. Je risque d’avoir moins de verve et d’éloquence que mes collègues ci-haut, mais bon…

Quoi dire de 2014? Parmi mes meilleurs de choix de l’année, un seul se retrouve actuellement en SAQ, et c’est bien parce que sa catégorie le requiert implicitement. Ce sera à mon avis une requête éternelle, on aura beau râler sur bien des aspects de notre sympathique monopole d’État, reste que le choix et la variété en matière de spiritueux (entre autres) sera toujours son pire défaut. Il suffit de mettre le nez en dehors de la province pour en être convaincu. Bien que ça ne parle pas que de cela, je vous invite à vous farcir cette apologie… courte mais appropriée.

Je pourrais aussi parler, cette fois-ci à la grandeur du monde des whiskies, de la mode des NAS, ou No Age Statement (Sans Énoncé d’Âge). Mais force est d’admettre que ce n’est plus simplement qu’une mode. Depuis la nuit des temps, l’âge indiqué sur la bouteille d’un whisky était gage de sa qualité, de sa rareté, et de bien d’autres trucs. De nos jours on voit de plus en plus d’embouteillages NAS, surtout provenant du marché écossais, ce qui nous indique que les réserves des distilleries baissent pas mal plus qu’ils n’avaient escompté. Certains réussiront à nous faire passer la pilule, d’autres non. Une chose est certaine, l’industrie entière du whisky met les voiles inéluctablement dans cette direction et si ça vous fait trop chier, vous n’aurez pas bien d’autres choix que celui d’arrêter de consommer du whisky.

Mais ce que je retiens principalement de 2014 c’est que ça ne nous a pas empêchés d’avoir une année sacrément bien remplie de nouveautés et de plaisir… Merci à tous!

Sláinte et Bonne année 2015!


Meilleur Whisky de 2014

André: Teeling Whiskey 26 ans Vintage Reserve 1987

Patrick: Nikka Coffey Malt

Martin: Pappy Van Winkle Family Reserve 15 ans


Meilleur Single Malt Scotch Whisky

André: Cadenhead Caperdonich 35 ans 1977

Patrick: Bowmore 10 ans The Devil’s Casks Batch 1

Martin: Highland Park 15 ans Loki


Meilleur Blended Scotch Whisky

André: Compass Box Peat Monster 10th Anniversary

Patrick: Cutty Sark Prohibition Edition

Martin: Compass Box Flaming Heart 4th Edition 2012


Meilleur Whisky Canadien

André: Highwood Distillers Ninety 20 ans

Patrick: Still Waters Stalk & Barrel Single Malt Whisky Cask #11

Martin: Forty Creek Evolution 2014


Meilleur Whiskey Américain

André: Pappy Van Winkle Family Reserve 20 ans

Patrick: Palm Ridge Reserve – Batch 32

Martin: Pappy Van Winkle Family Reserve 15 ans


Meilleur Whisky du Monde (autres pays)

André: Teeling Whiskey 26 ans Vintage Reserve 1987

Patrick: Nikka Coffey Malt

Martin: Kavalan Solist Sherry Cask Strength


Meilleur rapport qualité/prix en SAQ

André: Cutty Sark Prohibition Edition

Patrick: Cutty Sark Prohibition Edition

Martin: Cutty Sark Prohibition Edition


Meilleur “Aurait dû Gagner un Prix”

André: Kavalan Solist Sherry Cask Strength

Patrick: Knob Creek Rye

Martin: Ardbeg Supernova 2014


Forty Creek Evolution 2014

43% alc./vol.
Bouteille 1742 de 9000.

André 92%
Fruits secs, dattes, raisins secs, épices (rye), vanille. Pleine intégration du wine cask, beaucoup de cannelle partout en bouche. Un whisky où l’on sent le travail bien fait, la minutie. Bouche douce et soyeuse, superbe texture à l’approche fruitée et épicée. Si rye il y a , sa présence est agréable et épicée, puis le whisky migre vers les notes de vin rouge, les fruits rouges et la cannelle qui s’est vraiment bien développée au nez d’ailleurs. La finale est vineuse et le fruit bien développé, de belles saveurs de chocolat noir émergent aussi peu à peu. Finale moyenne en longueur mais à la douceur exceptionnelle. Encore une fois, John Hall joue au Star Trek de l’expérimentation du whisky, il repousse les frontières et impose de nouvelles dimensions méconnues au Whiskies Canadiens. Si Temple de la renommée du whisky Canadien il y avait, John serait intronisé right away !

Patrick 79%
John a eu une crampe de cerveau en se disant « je vais essayer de faire un whisky canadien traditionnel, mais au lieu de tricher comme les autres en ajoutant simplement les essences voulues (dixit Dark Horse), je vais faire compliqué avec des vieillissements et mélanges tordus dont moi seul à le secret ». Bref, malgré tous les efforts, le résultat final ne vole pas haut. Du moins, pas dans ma palette : Je dis souvent que la meilleure façon de juger un whisky est de voir si la bouteille se vide vite, et bien ici, j’ai beau en donner à tout le monde, le niveau de la bouteille ne semble pas baisser. Nez : Parfum riche en fruits divers, tels que raisins, mûres et prunes, le tout avec de la cannelle, quelques noix et une touche de cigare trop humide. Bouche : L’arrivée en bouche est dominée par les fruits cités plus haut, mais enveloppés de chocolat et de vanille, avec une petite touche de bois brûlé et de noix de Grenoble. L’ensemble demeure typiquement canadien, c’est-à-dire très sucré. Finale : D’une belle longueur, s’étire sur du sucre réchauffé et des notes boisées.

Martin 93%
Coloris d’un orange bruni tirant sur le sable égyptien avec d’onctueuses jambes un brin dodues. Nez: Riche caramel dès le départ, suivi de fruits juteux et d’une forte impression de xérès. On complète l’assiette avec quelques notes parsemées de chocolat, d’amandes et d’anis étoilé. Bouche: Épais caramel et sirop de table, relents de cabernet sauvignon et de chêne épicé. Sucre d’érable collé au fond de la poêle. Un peu de muscade saupoudrée sur des pointes de chocolat noir ici et là. Finale: Retour en force via un vent de dulce de leche ou de lait condensé. D’une douceur irréprochable malgré sa courte durée. Feuille de tabac et retour du chocolat noir. Équilibre: Complexité exceptionnelle, du beau savoir-faire en effet. Une expérience pour Hall, mais aussi pour nous tous. Le confort d’une tasse de vin chaud de Noël orné d’un gros bâton de cannelle.

Ardbeg Supernova 2014 Release

55% alc./vol.

André 94%
Bloc massif de tourbe médicinale, de charbon, cuir, feu de camp, un peu grassy (tourbe herbeuse ou herbe pognée sous la tondeuse), à la limite c’est presque un peu terreux, du café expresso ou du chocolat noir mais le taux d’alcool est inexistant au nez, ça passe comme du beurre dans la poêle… C’est riche et complet et d’une douceur inégalée. En bouche… wow… doux mais masculin, le tourbe très camphrée et médicinale, le charbon de bois, et l’asphalte chaude, avec un crescendo de saveurs de pantalons de cuir trainé dans l’herbe tout juste tondue, avant l’arrivée de céréales maltées, de miel de réglisse noire et de caramel au sel. Finale soutenue et douce, arômes et saveurs musclées et musquées, épices, tourbe, camphre. Texture crémeuse et feutrée mais combien punchée.

Patrick 88%
Un très bon whisky, extrêmement complexe, mais la texture en bouche ne me fait pas capoter.  Nez : Charbon, cuir, feu de camp, granite, sel, terre, café…  La tourbe est presque subtile!!!  Bouche : Épicé, poivré, salé, chocolat aux piments, cuir et créosote.  La tourbe est « relativement » subtile, du moins, autant subtile que le tourbe d’Ardbeg peut l’être.  Finale : Longue et savoureuse.  Le poivre et la tourbe s’étirent agréablement.

Martin 94%
Arbore une pâleur représentative de sa jeunesse et de son taux de phénol. Nez: Son côté de tourbe médicinale assez imposant pourrait aisément à l’aveugle nous aiguiller vers Laphroaig, mais nous ramène vite sur le citron, le foin, la vanille, le cuir, le chocolat, le miel, le fenouil et le nougat salé. Si c’était pas si « hipster » je dirais même que ça rappelle l’huile à barbe parfumée au cuir. Bouche: Très puissant et affirmé. Un peu crémeux et minéral. Noix salées, miel, poivre blanc concassé et chocolat noir. La tourbe demeure plus que présente, toutefois elle a la délicatesse de laisser les autres éléments briller. Finale: Plutôt minérale et presque métallique, ce qui me déplairait en temps normal, mais son poivre et ses épices viennent sauver la mise à temps. La tourbe infusée aux petits coeurs à la cannelle passe comme un raz-de-marée de plaisir gustatif. Équilibre: Encore un superbe embouteillage de Ardbeg. On apprécie son taux d’alcool élevé mais si doux. Un vrai dram de feu de camp. Ardbeg, pourquoi cette bouteille est si dispendieuse?

Nikka Coffey Malt

45% alc./vol.

André 93%
Gâteau aux bananes et poires, agrumes, citron, vanille, chocolat au lait, café au lait mousse à la vanille. J’ai l’impression de déjeuner… Texture hallucinante en bouche, divine et texturale, soyeuse. Vanille, mousse au chocolat, zeste d’oranges, café au lait, purée de banane nappée de miel. Définitivement du jamais vu… et goûté. Finale finement épicée et fruitée, avec un fort retour sur les notes de café au lait et de mousse au chocolat, accents de raisins secs et de gâteau aux fruits. Un whisky dessert, savant et habile. Du pur plaisir.

Patrick 96%
Le whisky à son meilleur. La délicatesse de la danseuse de ballet, le raffinement du gentleman anglais, la complexité de l’âme japonaise, l’énergie d’un tigre et la balance idéale enter le ying et le yang.
Pour experts et aficionados! Nez : Sucre d’orge et miel intense, puis vanille et chêne subtil. Bouche : Épices du chêne et du bourbon, mais raffinés à la puissance 10! Le tout baigne dans un brillant mélange de vanille, de sucre d’orge, de caramel, de miel et de chocolat, tout en étant pas trop sucré. Quelques noix viennent d’ailleurs donner un niveau de complexité supplémentaire. Finale : Longue et complexe, surtout marquée par les épices et le sucre.

Martin 88%
Doré foncé, vibrant. Nez: Vent d’alcool qui se mute en chocolat fourré à la liqueur. Un peu de vanille, un peu de fleurs, un peu de cannelle. Orge au 2e nez. Ça s’annonce sucré. Bouche: Jolie texture, beurre, vanille, chocolat au lait, poivre, muscade et cannelle. Les épices sont plutôt relevées vers la fin. Finale: On continue à surfer sur une vague d’alcool en compagnie d’épices et de chocolat amer. Équilibre: Ça prend quelques gorgées pour enfin nous séduire. Dans l’ensemble un malt bien construit mais il ne faut pas tout de même virer fou.