Bunnahabhain 12 ans Cask #1490

59.9% alc./vol.
From warehouse 9, 1st Fill Oloroso Cask, fill your own bottle at the distillery.

André 91%
Nez direct, comme un coup de poing en pleine gueule; sherry, le gâteau aux fruits tranché et passé au four, chocolat noir amer, pâte de fruits, dattes, cerises noires séchées, les prunes. Le nez est soyeux malgré le haut taux d’alcool. La bouche est bold et puissante, le sherry un peu vieillot, presque de la viande séchée, à la limite un peu pâteuse, la pâte de fruits, les cerises noires et les prunes séchées. Bonne astringence, le sherry un peu vieillot, légèrement austère et des notes fermes d’épices, un peu de poussière de vieux warehouse. Finale puissante, propulsée par l’alcool mais attendri par les notes de fruits. Seul reproche à ce whisky, peut-être un peu trop rectiligne. Points forts, intensité des saveurs et arômes, maitrise du taux d’alcool, équilibre général.

Patrick 75%
J’ai beau aimer le gin, quand je me sers un verre de whisky, c’est du whisky que je veux, pas du gin! Toutefois, à voir les notes de dégustation d’André, je suspecte plutôt un problème avec la bouteille de mon échantillon… Nez : Xérès et… gin? J’ai même changé de verre au cas où ça serait la source du problème. A mesure que le whisky respire, on détecte aussi une touche de caramel, mais les herbes sont toujours aussi présentes. Je suis décontenancé. Bouche : Eeeeech. Herbes du gin, bois, xérès. Après quelques gorgées, chocolat, vanille et caramel apparaissent discrètement. Finale : Longue, marquée par les épices du gin et des notes de bois brûlé.

Secret Spirits Speyside 26 ans

55.9% alc./vol.
From bourbon cask #5575

André 83%
Ananas et beaucoup de bois de chêne, vanille crémeuse cintrant la bonne dose d’alcool, cosses d’oranges, agrumes, épices. La bouche est tendre et amoureuse, beaucoup de gingembre et de clou de girofle, belle vanille crémeuse, le taux d’alcool n’est pas si fort que je l’attendais. Après 2 gorgées, saveurs florales, du lilas peut-être. L’alcool gagne en force, les strates alcoolisées s’empilant à mesure que l’on savoure le whisky. L’impression que j’ai c’est que le whisky est trop limité au niveau des saveurs même si l’équilibre est vraiment bien. La finale est sur les agrumes et un léger citronné un peu acide, beaucoup d’épices dont le gingembre majoritairement. Pas mauvais mais plus un voyage « been there got the t-shirt » qu’un voyage plein de rebondissements et d’inattendus.

Wild Turkey Rare Breed Batch #WT 01-94

56.4% alc./vol.
Assemblage de fûts de bourbon allant de 6 à 12 ans et mis en bouteille brut de fût sans aucune réduction. Mashbill composé de 75% de maïs, 13% de seigle et de 12% d’orge maltée.

André 93%
Wild Turkey c’est du bourbon puissant, ça arrive dans ta face comme la dinde sauvage à Céline Poulin qui faisait du patato couch. Ça surprend car le nez est posé mais ce whisky vous explose la gueule comme peu de bourbons peuvent le faire. Facture typique du style; la réglisse fraiche, les épices et le poivre, petits fruits sauvages, belle rondeur et courbes sulfureuses pour un whisky avec ce pourcentage d’alcool. Quelle texture en bouche, gras et rond, amoureux à souhait, pleine bouchée de réglisse rouge, de pelure de pommes, fruits séchés qui s’accompagnent de beaucoup de poivre et d’épices, généreuse cannelle, clou de girofle acéré, notes de caramel chaud, avec une astringence épicée et poivrée jumelée d’une baffe d’alcool assez solide merci. Finale longue mais étrangement domestiquée, avalanche de fruits rouges et de réglisse, écrin de poivre noir moulu et d’épices. Ce whisky, avec certaines éditions de Booker’s sont le paroxysme des bourbons à avoir dans votre whisky room. L’apothéose du bourbon livré en supplément avec un taux d’alcool décoiffant. Respect du style, équilibre, travail distinct de chacune des céréales, une histoire en saveurs qui étonne à tout coup. Flip the bird!

Patrick 90%
Un bourbon hyper intense, présentant une tempête d’épices et de sucre. Crime que c’est bon du Rare Breed! Nez : Petits fruits sauvages, vanille, sucre chaleureux et chêne. Bouche : Épices de chêne brûlé hyper intenses, poivre, caramel et cidre de pomme chaud. Finale : Très longue, chaleureuse et épicée.

Gibson’s Finest Bold 8 ans

46% alc./vol.

André 77%
Gummy bear, cassonnade, quelques soupirs de rye épicé à saveur de savates rouges et de fruits séchés, pelure de pomme, cire de chandelle, se noyant dans une marée de caramel, de cannelle et de poires. La bouche est étonnamment douce pour un taux d’alcool de 46%, le caramel aidant. La bouche est définitivement bold, belle consistance et texture molle et généreuse, caramel chaud, tarte aux pommes tout juste sortie du four, cassonnade. Finale sur le fût brûlé et l’astringence du fût de bois de chêne, beaucoup de caramel brûlé aussi d’où s’esclaffent des rires épicés espiègles.

Patrick 88%
Une qualité surprenante venant d’un whisky si bon marché. Un whisky qui porte d’ailleurs très bien son nom ! Nez : Parfum riche et marqué par le caramel, un discret bois fumé, de la vanille et un subtil fruité sucré. Bouche : Un bon whisky présentant un mélange d’épices, de fruits et de bois brûlé. Finale : D’une belle longueur, marquée par le bois brûlé.

Martin 86%
Nez: Caramel grillé avec un trail mix de céréales tout aussi grillées. Bois sec et épices pas encore passées au mortier. Bouche: Texture légèrement sirupeuse. Fruits rouges, vanille, chêne et épices. Finale: Bois, épices et fruits encore une fois. Belle longueur poivrée. Équilibre: Un beau petit blend canadien qui perce un petit peu au-dessus de la moyenne.

Ledaig 1996/2015 Vintage 19 ans Oloroso Shery Finish

46.3% alc./vol.

André 88%
Au nez, immédiatement la tourbe bizarre de Ledaig, mélange de terre et de sphaigne humide un peu ‘’racineuse’’, qui se mélange avec les odeurs de raisins secs, d’ananas, d’agrumes et d’oranges, fruits séchés et raisins secs. En respirant cela tourne aux saveurs de noisettes grillées et une bonne rasade de fumée terreuse et grasse. Pas le genre de nez qui me rejoint mais une présentation bien ficelée. La fumée en bouche surprend par son intensité, insoupçonnée au nez. Le sherry presque liquoreux ouvre la marche, suivi des fruits séchés et de la tourbe puissante, maritime qui offre des relents salés et poivrés en toute finale. Finale de feuilles vertes et d’herbe mouillée, tourbe grasse et humide, terre battue, confiture de fruits, pommes rouges, fruits séchés. Signature unique pour ce Ledaig comme beaucoup de leurs parutions. Ce type de tourbe n’est définitivement pas à la portée de tous mais les amateurs de whisky tourbés seront ravis. Ce whisky serait peut-être plus dans sa famille avec les whiskies des Highlands tourbés que sur les Iles Écossaises.

Patrick 90%
Aaaaah, Ledaig! Une marque qui gagnerait à être beaucoup plus connue. Ceci étant dit… Non! C’est probablement la seule chose qui empêche le prix de ces embouteillages d’exploser : Chuuuuuut, c’est notre secret, n’en parlez pas à personne! Nez : Fumée de tourbe fruitée, sucrée et légèrement salée. Je salive! Bouche : Épices fumées, chêne, tourbe et un peu de fruits. Et aussi de la fumée, encore et encore. Finale : Longue, superbe, marquée par la cendre, le bois brûlé et les fruits sucrés du xérès.

Douglas Laing Premium Barrel Highland Park 13 ans

46% alc./vol.
Limited edition of 319 bottles.

André 78%
Nez frais et fruité; agrumes, poires, vanille, léger citronné, filin de sel de mer et fine fumée efface. Ce whisky est plutôt anonyme au nez en plus d’être volatile. La bouche offre les mêmes fruits tropicaux et beaucoup de poires et de saveurs un peu citronnées, une fumée de tourbe un peu plus présente s’étiolant dans des notes de miel et de sel de mer saupoudrés d’épices. La texture est un peu fade et diluée, l’ensemble manque de profondeur sans ne pas être équilibré par contre… La finale est douce et épurée, portée sur les épices et le bois de chêne. Une édition peut-être trop jeune et qui manque du caractère donné par les fûts de xérès. Si l’on compare avec la plupart des éditions Douglas Laing Old Particular, qui sont elles aussi des single cask, on pourrait aussi blâmer rapidement le taux d’alcool. Coudonc, la présentation dans la cruche était kick-ass, c’est déjà ça de pris…

Patrick 82%
Un bon whisky, mais définitivement sous la moyenne des Highland Park. Je comprends que la distillerie ait acceptée de vendre ce fût… Nez : Miel, bois, quelques noix et une touche de fruits très subtils. Bouche : Miel, chêne brûlé, fruits, fumée et une bonne dose d’épices. Finale : D’une longueur moyenne, sucrée, et avec un petit peu de bois.

Balvenie 12 ans Single Barrel – Cask 2019

47.8% alc./vol.
Bottle #66

André 88%
Signature à la Balvenie surtout avec le first fill bourbon cask laissant toute la place aux douces saveurs de céréales afin de s’étendre et s’exprimer avec passion. Douces notes de céréales, de miel et de vanille que nuance de savoureuses épices un peu sèches. Tarte aux pommes sucrées, toute-épice, cannelle, gingembre. Belle ambivalence entre les notes sucrées et texturées tirées du fût de chêne et les accents aiguisés des épices. En bouche; fruits tropicaux, poires, vanille crémeuse, épices. Belle texture mielleuse rafraichissante menant à une finale qui s’éteint tout en douceur en laissant des étincelles d’épices. J’adore le style, la présentation et le rapport qualité-prix.

Cutty Sark 15 ans

40% alc./vol.

André 82%
Nez agréable, gentil et abordable. Notes de sherry et petits fruits, céréales au miel, agrumes, poires, oranges et d’évidentes notes de fumée. La bouche offre une sensation diluée et un peu diaphane, petite gifle de gingembre, calmée par des vagues de vanille crémeuse, pomme rouge, oranges, gros bloc de toffee avec des notes de chocolat ou de café au lait. La finale est sur le caramel brûlé et la vanille, très rectiligne et pas super varié comme éventail de saveurs. Rien pour casser la barraque mais un whisky agréable à consommer, sans se caser la tête.

Patrick 86%
Un vrai dessert, surtout pour ceux qui aiment le xérès dans leur whisky! Nez : Parfum délicat et subtil, avec un peu de vanille et de fruits des champs. Bouche : Xérès chaleureux d’une belle intensité, caramel, vanille et bois brûlé. Finale : D’une longueur moyenne, avec du xérès et une discrète vanille.

Martin 84.5%
Semble légèrement plus pâlotte que le 12 ans. Nez : assez fruité, avec des touches d’orge et de xérès. Cerises noires, chêne et à peine de fumée. Bouche : texture un peu aqueuse. Note de céréales, de fruits rouges et tropicaux, de bois et d’épices. Légère fumée. Finale : longue et douce. Épicée sur quelques touches de bois et de sherry. On a l’impression de reconnaître la touche Macallan. Équilibre : pour un blend de 15 ans à ce prix, difficile de dire non.

Jack Daniel’s Single Barrel #16-6107

47% alc./vol.
La légende raconte que Jack Daniel quitta le foyer familial à l’âge de 6 ans pour voler de ses propres ailes. Dan Call, un ami proche, l’hébergea dans sa famille. Dan Call était fermier, pasteur, et notamment Distillateur. Grâce à lui, Jack a appris un métier : la fabrication du Whiskey. Après quelques années d’apprentissage, Jack rachète la distillerie de Dan Call pour produire son propre Whiskey. Cette édition est le fruit d’un mashbill composée de 80% de maïs, 12% d’orge maltée et de 8% de seigle.

André 86.5%
Le dédain de certains amateurs de whisky pour Jack Daniel’s est parfois difficile à comprendre, car avec les éditions single barrel, ce whisky américain a vraiment tout pour plaire. Typique au nez; cerises, réglisse rouge, fût brûlé, caramel, douceur du maïs, amoureux et racoleur, touche d’épices bien dosée. La bouche est fruitée et sucrée, belle texture, pleine et ronde, la réglisse rouge à pleine bouche, la pelure de pomme, les fruits sauvages, avec un kick-off d’épices tirées du rye. La finale est fruitée, généreusement poivrée et épicée, saveurs de sucre caramélisé, de belle longueur, avec une rétro-olfaction sèche et boisée (bois brûlé). Un maudit bon dram de semaine, sans trop de prétention mais de belle confection.

Patrick 85%
Un autre très bon single barrel de Jack Daniel’s, mais toutefois un peu moins bon que la moyenne. Il y a un petit manque au niveau de la texture en bouche, et l’équilibre des saveurs n’est pas au niveau habituel pour un single barrel de JD. Je ne m’en plaint tout de même pas, car c’est justement ça la beauté du concept des « single barrel » : Ils sont tous un peu différents. Nez : Le maïs sucré typique de Jack Daniel’s, avec de la vanille et une vague impression fruitée. Bouche : Mélange sucré-épicé, ou plutôt « maïs-seigle ». Moins sucré et plus épicé que la plupart des single barrels de JD. Finale : D’une belle longueur et épicée.

Wiser’s Dissertation Rare Cask Series

46.1% alc./vol.
Batch A.A1262

André 93%
J’ai attribué à la plus haute note à ce whisky lors de la dégustation à l’aveugle des échantillons des CWA 2016. Ce whisky affiche une finesse et un équilibre rarement vu dans les whiskies Canadiens, de l’agilité et de l’équilibre digne du marcheur sur le fil de fer, une balance exceptionnelle des éléments. Nez; fruits rouges, sirop d’érable, cèdre, réglisse rouge, cannelle, rye floral un peu vieilot et poudreux, présence contrôlée du bois de chêne. Ce whisky offre une souplesse tant au nez qu’en bouche, la texture est hallucinante en bouche, soyeuse et qui nappe la bouche avec passion de ses bras fruités, ce qui nous prépare pour l’arrivée des épices et de la canelle, fort soutenue d’ailleurs et de belles notes poivrées. Légère astringence tirée de bois de chêne qui accompagne également les épices (tout-épices, cannelle, clou de girofle, poivre). La finale est très épicée et poivrée, la cannelle explose en bouche et s’accompagne de petits fruits sauvages et de cerises. Malgré les notes de caramel, de cassonnade et de sirop d’érable, ce whisky est robuste et franc, généreusement épicé. Définitivement unique dans tous les sens du terme. Don Livermore est un génie du whisky.

Patrick 93%
Un extraordinaire whisky offrant ce qu’il y a de mieux comme whisky nord-américain! Riche, complexe, bien balancé et savoureux. Si vous avez à acheter un whisky canadien, celui-ci devrait être dans vos finalistes. Nez : Fruité avec une bonne dose de sucre d’érable, les épices du seigle, des fleurs et un peu de chêne. Impressionnant. Bouche : Épicée et avec des cerises rappelant vaguement un bourbon! Le tout est complété par des notes de cannelle, de vanille, de poivre et de chêne. Finale : Longue, chaleureuse, épicée, fruitée et sucrée.

Martin 93%
Nez: Rye vert et boisé, qui respire la forêt. Chêne, fruits et menthe. Bel équilibre entre le sirop d’érable et les épices. Bouche: Frais, sucré et épicé. Seigle, épinette, sucre doré, fruits et caramel. Eau d’érable et bois d’érable. Finale: Longue, complexe et contemplative, avec de beaux accents de cannelle, de rye, de chêne, de vanille et de cerises. Équilibre: Une symphonie de saveurs, montée avec doigté et assurance. Une très grosse pointure en terme de whisky canadien.