Teeling 33 ans

42.9% alc./vol.
Bottle #214 of 275 from Ex-Bourbon cask. Tiré de seulement 2 barils Ex-American Oak Bourbon Barrels distillés en 1983, ce Teeling est le 2eme plus vieil embouteillage de la distillerie, après le 34 ans d’âge paru en février 2018. Une bouteille à 3300 euros (environ 5000$) pièce.

André 87%
Face à un whisky si emblématique, on ne peut pas outrepasser les hautes attentes qui peuplent déjà notre tête avant même d’avoir plongé le nez dans le verre et d’avoir osé se prendre une lapée. C’est pourquoi j’ai décidé, oui, d’y goûter sur place mais surtout d’en rapporter un bon échantillon afin de le décortiquer à tête reposée de retour à la maison. Je dois aussi avouer que mes premières impressions étaient plus du côté de la déception dans l’expectative inassouvie d’un moment de pur bonheur. Au nez, le bois de chêne crémeux et vanillé, pelure d’oranges, la purée de poires, fruits tropicaux et une touche d’épices boisées. Nez très invitant mais je m’attendais à un rendu plus fondu au nez. La bouche est épicée et franche, le bois domine le whisky et c’est triste, mais c’est le piège des whiskies plus âgé. La texture du whisky est un peu fade aussi, peut-être avec l’anticipation des saveurs goulues livrées au nez. Poires, oranges, fruits tropicaux, raisins verts, miel, ananas, vanille, chêne. Finale dominée par le bois de chêne, bien épicé et de bonne longueur. À ce prix, je préfèrerais de loin avoir 10 bouteilles de 24 ans Sauternes plutôt qu’une seule de 33 ans…

Deanston 14 ans Spanish Oak – Batch 2

57.9% alc./vol.
Limited edition of 1400 bottles

André 86%
Nez oscillant entre les fruits séchés et les fruits tropicaux, un peu réservé. Prendre une première gorgée et revenir au nez aide passablement. Citron, cerises et framboises, poires, malt mielleux, purée de bananes. La bouche est très franche et sèche, à la limite sur les tannins du bois de chêne aussi. Le taux d’alcool n’aide en rien cette baffe en pleine gueule. Celle-ci est maltée et mielleuse, parsemée de fruits rouges et de fruits à chair, une touche d’oranges aussi. La finale est très épicée et chaude, gingembre, fruits tropicaux et séchés. Bouche un peu trop brutale pour le nez si doux.

Patrick 92%
Un excellent whisky qui m’a vraiment surpris! Un peu comme Glenlivet dont les éditions « commerciales » sont plutôt fades, à l’image des Nàdurra, ce whisky joue dans les Ligues Majeures. J’en veux encore svp! Nez : Oh boy, ça sent bon ça mesdames-messieurs! Du miel, de la vanille, du chocolat blanc et une touche de bois bien sec. Bouche : D’une grande intensité, avec toujours le miel et la vanille, mais ici le côté boisé est plus dominant alors que le chocolat blanc est plutôt discret. Finale : D’une belle longueur, boisée et vanillé.

Bully Boy – American Straight Whiskey

42% alc./vol.
Batch 167

Patrick 84%
Un beau whiskey intéressant, avec une superbe intensité, mais qui manque d’un petit quelque chose. Peut-être d’un peu plus de temps en fûts? J’y reviendrai dans quelques années… Nez : Parfum présentant le sucre du maïs, les épices du seigle et quelques notes de cerises. Bouche : Cerises, maïs, épices, bois brûlé. L’ensemble est un peu jeune, mais présente tout de même une intensité. Finale : D’une belle longueur et épicée.

Martin 84%
Nez: Maïs, vanille, touche de rye. Assez classique comme bourbon à date, rien de surprenant ou d’insolite. Chêne. Bouche: Maïs, chêne, épices, quelques fruits. La touche de seigle est bien. Finale: Le maïs sucré pend plus de place ici. La dégustation s’étire sur des notes poivrées de chêne brûlé, de vanille et de cerises. Équilibre: Pas méchant, classique dans tous les sens du terme. Agréable à boire, bien que ce soit un dram qui ne prend aucun risque.

Cadenhead Dailuaine-Glenlivet 12 ans 2004 KWM 25th Anniversary

55.9% alc./vol.
From Refill Hogshead.

André 81%
Floral, vanillé et avec une touche de chocolat blanc, bel amalgame fruité de melon au miel, nectarines, abricot, poires. La bouche est plus musclée, l’alcool aidant et livrant en plus un mélange de sel et de poivre assez franc. Gummy bears, poires, ananas, abricots, melon au miel, vanille et épices pour mariner la viande et le poivre moulu en finale. La finale est longue, très épicée et poivrée. Un bon whisky mais définitivement pas dans ma palette aromatique.

Patrick 90%
Un whisky super surprenant et très agréable à boire. Wow, j’aimerais en découvrir des comme ça plus souvent! Nez : Céréales, agrumes, pommes McIntosh et vanille sucrée. Plutôt simple. Bouche : Wow, la bouche est complètement différente du nez et ce, à un niveau que j’ai rarement vu! Tout d’abord un boisé intense, puis une surprenante touche de tourbe et une grosse dose d’épices poivrées. Les agrumes sont toujours là, mais c’est à peu près la seule chose qui fait le lien entre la bouche et le nez. Finale: D’une belle longueur, marquée par les épices du bois.

Martin 85%
Nez: Sucre en poudre, colle à bois, chêne et chocolat blanc. Cantaloup, pomme verte et poire mûre. Le taux d’alcool se laisse tranquillement deviner. Bouche: Épices, bois et pomme croquantes. Vanille, poivre en puissance, abricots et nectarine. Finale: Assez musclée du haut de ses 55.9% d’alcool. Longue et puissante sur des notes de chêne, de poivre moulu, de pêches, de fruits mûrs et de vanille. Ultra-puissant. Équilibre: Bien agréable, de belles qualités, mais parfois le taux d’alcool semble plus ou moins bien contrôlé.

St George’s Distillery – The English Smokey

43% alc./vol.

André 79%
Nez très porté sur l’alcool au départ. Notes de solvant ou de peroxyde, bananes, poires, malted barley au miel, oranges, cannelle et poivre. Feu de foyer mal allumé avec des mottes de tourbe encore trop humides, agrumes. Texture bien ordinaire en bouche, qui manque de structure et d’éléments gras. Belles notes d’agrumes et de fruits tropicaux, notes de tourbe un peu crasseuses et végétales, poivre broyé, oranges, miel, ananas flambé sur le bbq, vanille. Très court en bouche, le nez et les saveurs s’affadissent rapidement et deviennent complètement banales. Rétro-olfaction de fumée agonisante, sel de mer, fumée de tourbe distante. Pas la meilleure expression de cette distillerie.

Patrick 87%
Un très bon whisky, qui serait probablement excellent si ce n’était qu’il a été un peu trop dilué. Nez : Fumée de tourbe, agrumes, vanille et une touche de bois frais. Bouche : Telle que le nez le laissait présager, avec une touche d’épices et de poivre en plus. Au niveau de la texture, le whisky semble malheureusement un peu trop aqueux, probablement à cause d’une trop grande dilution. Dommage, sinon ça serait excellent! Finale : D’une longueur moyenne, fumée et épicée.

Martin 80.5%
Nez: Pommes, fruits des champs, pointe timide de tourbe herbeuse. Céréales, vanille et bûches de chêne fraîchement fendues suite à une averse. Intéressant. Bouche: Texture aqueuse mais sucrée et hyper douce. Melon, cantaloup, sucre à glacer, bois et touche de vanille. Poivre rose timide qui mène vers une tourbe verte affirmée. J’aime bien. Finale: La tourbe un peu herbeuse un peu cendreuse est à l’honneur à cette étape. Un peu de bois et de sucre blanc. Les saveurs me rappellent agréablement un Ardbeg 10, mais c’est comme si j’y avais dompé assez d’eau pour ramener le dram à 25% d’alcool. Manque de torque c’est certain. Équilibre: Les saveurs y sont, mais l’intensité y est cruellement absente. Sorry not sorry.

Cadenhead Glen Moray 25 ans 1992

51.1% alc./vol.
KWM 25th anniversary Cask, limited edition of 246 bottles

André 86%
Fruits tropicaux, poires, melon au miel, vanille, crème brûlée, oranges, beau nez sucré invitant. La bouche est florale et très fruitée; les mêmes saveurs senties au nez s’expriment avec vivacité, mais les fruits tropicaux sont encore plus présents. La bouche affiche un petit côté presque pétillant de 7up ou de GingerAle, saveurs de jus de salade de fruits DelMonte, la mangue, le melon au miel, les oranges. Finale de bonne longueur, très douce, fruitée et sucrée.

Patrick 87%
Un whisky original et savoureux. L’ensemble est très bien balancé et le bois frais donne l’impression d’être en fait en train de boire directement du fût. Nez : Tonne d’agrumes, touche de vanille et de bois fraîchement scié. Bouche : Superbe bois épicé, agrumes, herbes fraîches et biscuits. Wow, je n’ai jamais rien goûté qui y ressemblait! Finale : Longue et marquée par les agrumes et les épices.

Martin 87%
Nez: Poires, cantaloup, punch aux fruits, orange, sucre à glacer et vanille. Bois sec. On sent anguille sous roche au niveau du taux d’alcool, un nez trop beau pour être vrai. Bouche: Tourbe et raisins blancs croquants. Rosée du matin, melon, poivre, chêne et retour des fruits tropicaux. Cannelle en puissance. Finale: Bien que l’alcool agressif se traduit en notes de cannelle, de poivre et de gomme balloune, le reste de la descente se fait sans trop de heurts, sur des accents de fruits, de bois et de vanille douce. Bien ficelé comme expérience. Équilibre: Un autre beau choix du Kensington pour leurs embouteillages anniversaires. C’est clair qu’il faut être à Calgary lors de leur 50e!

The Malt Whisky Co. MacDuff 16 ans

54.9% alc./vol.
Refill Hogshead Cask #500720

André 78%
Mmmmm… Savoureux nez très invitant. Vanille crémeuse, ananas, cannelle, menthol, herbe verte, quelques fruits tropicaux. La bouche est soutenue et bien structurée, l’alcool pas mal présent, passablement de vanille qui sert de toile de fond aux épices dont le poivre, notes de cannelle, de miel, fraicheur qui rappelle l’eucalyptus. Belle texture visqueuse en bouche, un peu grasse et collante mais qui sera rapidement dominée par l’alcool. La finale est puissante, poivrée avec beaucoup d’amour, très épicée aussi et alliant des saveurs de menthol et d’herbe. La présentation ne me rejoint pas beaucoup, les saveurs également mais la qualité de la texture du whisky lui-même est à souligner. Jamais été un fan de MacDuff et je ne crois pas que ce soit aujourd’hui que ça va changer…

Bruichladdich 7 ans 2003 Port Cask Matured

46% alc./vol.

André 85%
Avec une approche si inoffensive et des notes si posées, ce whisky est l’ami idéal de l’amateur voulant s’initier au style Port ou à celui de la distillerie sans trop s’hasarder hors des sentiers peu fréquentés. Le nez est doux et sucré, belles vagues caramélisées onctueuses, grosses oranges bien mûres, timides cerises, raisins secs et abricots, chocolat au lait. La bouche est douce mais la texture un peu effilochée et diluée ce qui n’est pas habituel pour Bruichladdich, quelques notes lointaines de sel de mer, poires et abricots, oranges, les petits fruits sauvages. J’aime la délicatesse du Port cask, la subtilité de sa présentation et l’équilibre général malgré la texture vraiment très ordinaire. Avec le temps, quelques feux d’artifice d’épices et des notes de caramel soutenues. J’ai aussi des images de vin de Sauternes, le sucre prédominent et l’onctuosité des saveurs. Finale de cerises poivrées et de marmelade d’oranges et d’abricots, un peu courte mais rafraichissante. Pas le Bruichladdich le plus expressif mais un équilibre certain sur une texture décevante.

Patrick 82%
Un bon whisky relativement simple mais tout de même intense. Nez : Xérès légèrement sucré et bien fruité. Bouche : Bois brûlé, mélange de fruits frais et de fruits mûrs et caramel réchauffé. Finale : D’une belle longueur, marquée par le bois brûlé et les fruits mûrs.

Martin 86%
Nez: Une planche de chêne poussiéreuse en pleine face. Doux certes, mais un petit côté malpropre transcende le nez de ce whisky. Malt mouillé, herbe, agrumes et vanille. Comme un sherry cask qui aurait mal viré. Bouche: On se reprend bien en main ici. Bien que la texture pourrait être plus généreuse, on apprécie bien les saveurs d’orange, de raisins et de dattes. Tabac, bois et fruits en pâte. Finale: Bien campée sur sa finition en fûts de porto, elle est de longueur moyenne et nous livre de belles saveurs de vin, de chêne, de raisins secs et de cacao en poudre. Équilibre: Bien que le nez soit plus réservé, le reste de l’expérience est extrêmement rédempteur. Dommage encore une fois que ce ne soit qu’une des nombreuses crampes de cerveau de Jim McEwan qui ne se retrouvent plus.

Bruichladdich X4

50% alc./vol.

Patrick 78%
Bravo pour l’expérience, mais uniquement sur le plan « scientifique », rapport qu’au goût c’est vraiment inintéressant. Nez : Alcool et grain légèrement sucré, une touche de vanille et un peu d’agrumes. Un bon new make mettons. Bouche : Chêne, orge, agrumes, vanille et tonne d’alcool. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par l’alcool.

Bowmore 10 ans Dark & Intense Duty Free Exclusive

40% alc./vol.

André 87%
Au nez, rappelle le bon vieux Bowmore avec ses notes de sherry savonneuses, xérès maritime, sel de mer, oranges, chocolat noir, gâteau aux fruits, fruits séchés, prunes. Belle et savoureuse bouche maritime, xérès salé, galets parsemés de sel de mer séché au soleil, oranges bien mûres, chocolat noir, raisins secs. Dommage que la bouche soit un peu diluée de par le bas taux d’alcool, cela en affecte la texture et dilue les saveurs. La tourbe est persistante, agréablement nuancée par les notes de poivre et de cannelle, le sherry est harmonieux et finement savonneux, les oranges rendent le whisky frais et maritime. Finale un peu camphée, tourbée et bien fruitée avec un résiduel de sel de mer bien agréable. Surpris par cette version, belle qualité pour le prix dérisoire.

Patrick 88%
Un bon whisky riche et complexe, mais qui manque un peu de profondeur. Mais on s’en fout, the price is right et ça se boit bien! Nez : Riche xérès salé, avec des notes d’oranges, de sirop d’érable et d’une légère fumée de tourbe. Bouche : Sel et bois brûlé, avec des notes fruitées et un peu de chocolat au lait. Finale : Un peu courte, salée et fruitée, avec une note de fumée de tourbe.

Martin 86%
Nez: Sherry poussiéreux allié à la tourbe salée et la pierre lisse de Bowmore. Peu de citron, mais en revanche on a droit à de belles notes de fruits secs et de chocolat, de pelure d’orange et de bois. Bouche: Un peu fade au niveau de la texture, mais avec quand même quelques belles saveurs affirmées. Tourbe discrète, cuir, bois et xérès. Un peu de caramel salé et de raisins secs. Pâte de fruits rouges. Finale: Les saveurs sont intéressantes, mais la longueur de la finale l’est un peu moins. Équilibre: Bowmore nous a habitués à une certaine qualité, et on dirait ici qu’elle en souffre dans cette itération Duty-Free.