Bush Pilot 13 ans Private Reserve

43% alc./vol.
Fût #14-037.

André 86%
On aura rarement vu, senti et goûté un corn whisky qui aura su cacher avec autant d’habileté sa provenance. Le nez est un peu plus aquilin que les corn whiskies habituels mais l’impressionnante livraison de vanille et de sucre à laquelle se mélangera un fond d’alcool assez ponctué est très agréable. L’effet du bois est soupesé et trouve aussi sa place dans l’ensemble, tout comme le caramel qui arrondira le tout. La bouche elle aussi possède ce côté relativement puissant même si attendri par les mêmes arômes du nez, auxquelles s’additionneront le poivre et un kick de menthol éphémère. La texture est malheureusement un peu flasque, ce qui me déçoit un peu personnellement. J’aurais tellement aimé goûter à cet embouteillage en version cask strength… La finale est chaude, un maelstrom de poivre-vanille et quelques éclisses de bois.

RV 84.5%
Tout doux la bête, toute douce. Intriguant ce nez de rhum et d’orange, je penserais davantage le boire en Cuba libre que nature. De manière piquante, le grain mord très fortement les papilles avant la marmelade d’orange, qui meure dans la longue finale de grain sucré. Définitivement une bête de jour, peu agressive malgré toute une morsure. Une whisky-lionne des savanes de blé.

Patrick 86%
Nez: Doux caramel et côté feuillu. Bouche: Le côté feuillu est plus prédominant, avec quelques épices, du poivre et une touche de menthol. Le caramel est très discret. Finale: Menthol et caramel. Balance: Original, une belle puissance, j’aime bien.

Martin 85%
Un whisky qui ne semble pas faire pas ses treize ans juste en le regardant. Paille rosée un peu diluée. Nez: Caramel, vanille, maïs, épices. Pointe de menthe suivie d’un vent de vernis à ongles. Bouche: Vanille encore, maïs et caramel. Fruits confits. Très réminiscent d’un bon bourbon, probablement dû à son mashbill cent pour cent blé d’inde. Notes d’anis ou même de réglisse noire. Finale: Chaude et épicée. Repose paisiblement et agréablement en bouche. Vent de sambuca. Équilibre: Aurait eu avantage à avoir un petit peu plus de mordant, 46% et plus par exemple. Néanmoins on ne peut plus gagnant comme whisky de légendes oubliées.

Meaghers 1878

40% alc./vol.

André 72%
Nez franc et affirmé, herbeux et sucré au bonbon au caramel. Ça goûte l’artificiel, le factice, l’altéré. La bouche est aussi ordinaire que le nez, herbe et bonbons mentholés, le sapin peut-être. Ça me rappelle un gin que j’ai goûté. La texture est collante mais fluide et claire. Finale désagréable, on dirait un whisky aromatisé cheap… Vomir.

RV 80%
Avec son petit pot de caramel, à force de traîner ça et là sous les branches, bien peu de larmes si elle se fait attraper par le grand méchant loup. Nez puissamment canadien, j’ai l’impression de tremper dans un caramel à peine liquide, et dont le fond est un peu brûlé. En bouche presqu’aucun caramel; cette fois-ci il s’agit du seigle sur feu de chêne, bois qui en finale semble retourner vers la forêt avec une phénoménale quantité de sève. La finale est longue, très longue, et l’ensemble du whisky est ok sauf que perdu dans tout ce bois, la destination ne semble pas très claire.

McLoughlin & Steele Rye Whisky

40% alc./vol.
Whisky de microdistillerie de la vallée de l’Okanagan.

André 78%
Nez de peroxyde, de vanille et de crème brûlée. Amandes et meringue. Bouche molle et sans personnalité; crème soda, craie et raisins, bananes livré sur une texture liquide. Finale… quelle finale. Trouve probablement sa place chez les amateurs de drinks et de mixologie mais pour ma part, je passe mon tour.

Patrick 75%
Un whisky ordinaire et mal balancé.  Franchement n’importe quoi.  On aurait le droit de se sentir insulté d’avoir eu à débourser de l’argent pour ça.  Nez : Anis, soupçon de genièvre, noix poussiéreuses et une touche de vanille sucrée.  Bouche : Crème soda, caramel et un peu de seigle.  Finale : Courte et poussiéreuse.

Martin 73%
Nez: Vanille et acétone. L’alcool est mal maîtrisé, touche de noix et de réglisse noire. Peu attrayant. Bouche: Alcool, caoutchouc et vanille. Épices en puissance, pointe de rye et de conifères. Un peu moins pire qu’au nez, mais ça arrache beaucoup trop pour un truc à 40% d’alcool. Finale: Épicée, agressive et maladroite. Les épices du rye et le bois de tundra persévèrent avec un peu de sucre, mais justement on n’en redemande pas trop. Équilibre: Vous voulez faire des shots les amis, pas de trouble, mais ça sera sans moi.

RV 78%
Il n’y a pas seulement l’Alberta qui est capable de faire dans l’industrie pétrochimique. Assaisonné d’anis, ce nez de … whisky? précède une arrivée heureusement plus calme puis de caramel aigre puis… plus rien. Mis à part un caramel à la Canadian Club qu’il est bien sûr inutile d’imiter. Souhaitons seulement que le produit de cette nouvelle distillerie s’améliore, car on est loin d’avoir quelque chose de très mature.

Crown Royal 1973

40% alc./vol.

André 77%
Ce n’est pas cet embouteillage qui ravivera notre amour de la monarchie. Ça sent le whisky anodin à plein nez, la simplicité et le facile. Les céréales très douces sont en avant-plan, soutenues avec les habituelles odeurs de vanille et de caramel. Il y a un peu d’épices qui émerge du tout, épices que l’on pourrait relier à l’utilisation possible (très probable) du seigle. Le tout est diffus et sans grande personnalité. La bouche est à prime abord très douce, fluide et diluée même avec l’apport assez important du poivre (qui me rappelle encore certains rye whiskies) et de quelques épices. La finale est douce et sans surprise mais n’apporte de nouveau en rien à l’expérience monotone qui se déroule depuis le nez. L’expérience en vaut la peine mais prouve aussi qu’une formule gagnante ne rejoint pas tout les marchés (ou en tout cas, ne me rejoint pas moi, personnellement).

RV 77.5%
Quand j’ai l’impression de lécher une selle laissée sur un vieil enclume… Cuir de Crown Royal et de Canadian Club qui semble très jeune avec son juteux seigle. En bouche les épices (poivre noir) et le vieux cuir sont longs, sans apothéose mais sans répit. Finale trop aigre à mon goût, l’expérience est amusante mais aussi une belle preuve que le whisky ne vieillit pas – ni ne s’améliore – en bouteille.

Patrick 84%
Nez: Maïs brûlé, caramel et vanille. Tout de même appétissant. Bouche: Semblable au nez, avec un touche de pneus brûlés. Finale: Chêne brûlé. Balance: Belle texture en bouche, belle balance. (2013-08-19)

Martin 76.5%
Nez: Légèrement fade, aurait t-il laissé un peu de son mordant dans la bouteille? Le même nez à peu de choses près que le Crown Royal original, mais comme décoloré, délavé. Fruits, raisin et vanille tombent un peu à plat. Bouche: Timide au début. Raisins, prunes, savon, miel, vanille, épices. Belle progression. Ici on peut goûter une amélioration par rapport à son homonyme contemporain. Finale: Pas mauvais, un reste de vanille fruitée s’étire voluptueusement. Équilibre: Quand on pense whisky canadien, Crown Royal est un des premiers noms qui viennent à l’esprit. Cette expression de 1973 se situe une bonne marche au-dessus de son petit frère actuel. Mais où est donc passé ce savoir-faire des années 70?

Still Waters 1+11 Canadian Whisky

40% alc./vol.
Still Waters Distillery fût fondée en 2009 par 2 passionnés de whisky, Barry Bernstein et Barry Stein. La distillerie est située en banlieue nord de Toronto. Ceux-ci œuvraient déjà dans le domaine du whisky en tant qu’embouteilleurs indépendants sous la gamme Premium Bottlers. Ayant décidé de savourer pleinement leur passion des spiritueux, ils firent l’achat d’un Pot Still de conception Allemande qu’ils firent fabriquer sur mesure et débutèrent la distillation suivant l’installation. Leur premier né, la VodKa Stillwaters qui obtient un succès appréciable. La prochaine étape ; le rye whisky et le single malt. Leur premiers opus verront le jour au printemps 2013, les barrels 1 & 2 étant embouteillés à la force du fût, le cask 3 ayant été abaissé à 46% d’alcool. En tant que micro-distillerie, les 2 Barry s’occupent de toutes les étapes de la production (incluant le lavage de bouteilles, l’embouteillages et l’étiquetage à la main). Stillwaters aura été la première distillerie Ontarienne à produire un single malt.

André 86%
Nez sucré et étrangement sec même si c’est paradoxal; vanille, toffee et sucre. C’est attirant et la touche de citron-agrume surprend aussi en background. Bouche ronde et texturale à la fois sucrée, poivrée et épicée, simple mais bien construite. Finale un peu raw (grains ?) mais qui sait bien maitriser ses éléments sucrés et le raisins fruités afin d’équilibrer l’ensemble.

RV 83%
Un whisky avec onze épis de seigle. Dès le nez ça semble très varié, à la limite du confus. Très sec avec la citrouille et l’alcool qui semble plus haut qu’inscrit sur la bouteille. Finale dominée par la citrouille à la cannelle (ou de manière plus conservative, le seigle). Un whisky très standard canadiennement parlant, que je verrais plus comme trempette de cerise au poivre mais qui se tient bien debout sans artifice aussi.

Patrick 80%
Nez: Typiquement canadien, avec un caramel puissant et pas grand chose à part ça… Bon, avec un peu d’imagination, on peu deviner un peu de fruits… Bouche: Caramel, vanille, maïs et un peu d’orange. Assez doux. Très doux en fait. Finale: Courte, avec une légère pointe d’épices. Balance: Bien, sans plus. Content de ne pas avoir payé pour…

Martin 79%
Sa robe est extrêmement pâle, presque comme de la paille ou du maïs. Nez: Vanille, sucre, caramel, cassonade avec notes d’agrumes. Bouche: Légère présence de seigle, sucré, fruité. Plutôt tranquille. Finale: Voilée, presque invisible. Moins de poigne de disons un Crown Royal standard, mais beaucoup plus complexe. Les arômes et saveurs du départ y tourbillonnent encore. Équilibre: Vraiment pas mauvais pour l’entrée de gamme de cette distillerie artisanale. De quoi redorer la réputation populaire sous-estimée des whiskies canadiens.

Schenley Order of Merit 1966

40% alc./vol.
Bouteille #V571335.

André 81.5%
Ok, le nez est très agréable, généreusement sucré et vanillé, crémeux à souhait, féminin et parsemé de fruits et d’odeurs de tarte aux pacanes. Ce qui décevra en bouche, c’est l’absence totale de texture même si quelques timides saveurs de raisins, d’épices et de cannelle saupoudré d’un peu de poivre en finale de bouche et de quelque chose qui pourrait rappeler le rye aussi. Finale très courte avec une petite montée d’épices et de sucre. Une superbe expérience de nez, mais seulement de nez…

Patrick 83%
Nez: Caramel profond, crème brûlée et chaleureuse vanille. Bouche: Me fait presque penser à rhum traditionnel vieillit quelques années. Caramel légèrement brûlé, vanille et rhum. Finale: Le caramel et le rhum. Balance: Bien, sans plus.

Martin 78.5%
Ambre légèrement roux sera son qualificatif coloré. Nez: Agrumes sucrés, notes de seigle, miel, vanille et épices. Plutôt floral. Bouche: Miel fondant et crémeux. Épices, raisin, les saveurs bougent et s’éclipsent rapidement, je dois écrire plus vite. Fébrile en bouche. Galopant. Finale: Moyenne. Raisin, mélasse et sucre. Impression de rhum. Équilibre: Pas mauvais en soi. Très respectable. Un dram qui se mérite. Merci Gérard…

Still Waters Stalk & Barrel Single Malt Whisky Cask #01

63.2% alc./vol.
Fût #1, 3 ans et demi d’âge, échantillon de la distillerie.

André 89.5%
Un bloc massif de vanille fraiche, de crème brûlée et de butterscotch avec un background de céréales HoneyComb. Ode aux petits plaisirs sucrés ! Buiscuits Walkers (sans le sel), sucre. Comparativement au cask #2, l’alcool – même si légèrement plus fort – est plus approchable et je trouve aussi l’ensemble mieux balancé. Il est par contre un peu difficile de trier les éléments de la bouche dû au taux d’alcool, la salive aidera à diluer le tout et libèrera les épices et la cannelle, le malt. Mais il faudra en effet bien diluer l’alcool pour en apprécier les saveurs. Finale asséchée par l’alcool et les épices, qui m’a étonné par sa pérennité. Mais j’apprécies particulièrement les saveurs sucrées, j’ai l’impression de me faire plaisir en vagabondant dans la section gâteux d’une pâtisserie.

RV 91.5%
Après avoir bien réchauffé les moteurs olfactifs, la fusée s’envole avec célérité avant de retourner sur la Terre, armée de quelques parachutes. Très très typé, je m’imagines que trop facilement les barils et le grain de microdistillerie, peu subtils et droit au but. Même rapidité en bouche où il s’attaque de manière sauvagement chaude (au point d’engourdir la langue) à coup de bâton de cannelle et d’extrait de vanille très concentré. Finale vraiment plus savante, ce cousin gustatif du Roughstock Montana où les levures seraient bien dissimulées se termine lentement, et de la haute altitude prise on redescend en planant doucement. Aucune tourbe en vue mais si une bouteille se mérite une fusée ça ne serait pas la Ardbeg Galileo mais celle-ci (ce qui ne lui ferait pas du tout de mal, parce qu’on semble avoir mis beaucoup plus de soins au contenu qu’au contenant).

Ellington Reserve 8 ans

40% alc./vol.

Patrick 55%
Un whisky pénible à boire. À utiliser uniquement pour des cocktails, et encore. Nez : Parfum de caramel avec du bois brûlé et un peu de petits fruits. Bouche : Du caramel brûlé, du bois mouillé et des épices… Finale : D’une longueur moyenne, et ouf, j’aimerais que ça soit déjà fini.

RV 58%
Quand la haine pour le whisky dépasse l’ennui de faire sa critique avec l’unique mot Mauvais. C’est du whisky ça, pas du Cointreau? Aucune notion de grain et aucun plaisir, en se forçant peut-être peut-on y trouver du seigle, ma foi très gêné. Aucun développement en bouche, le Cointreau perd tout son sucre en finale, d’ailleurs un peu trop longue à mon goût. Et puis non, Mauvais c’est trop gentil, je troque pour Dégueulasse.

Coyote Ugly Canadian Whisky

40% alc./vol.

RV 83%
Les whiskies canadiens s’appellent rye, même si certain en contienne peu. Contrairement à celui-ci. Dès les premières effluves, le baril se fait sentir en compagnie du seigle, alors qu’en bouche, c’est le caramel qui est plus fort. La finale est assez standard, se rapprochant du Wisers sans le côté orange. Marketing remarquable mais ça reste du petit canadien trop facilement sympa.

Patrick 80%
Au nez, on détecte le plus « nananne » des canadiens… Sucré, fruité, un peu de céréales… Pas exactement ce que j’ai en tête lorsque je pense « coyote ugly » mais, then again, je ne peux me dire surpris. En bouche, le sucre, les bonbons, le fruit. Définitivement un whisky facile à boire… Au risque de nous tomber sur le système si on en abuse. La finale est relativement sèche, marquée par des céréales sucrées. Si je m’ouvrais un bar du type « Coyote Ugly », j’en aurais certainement quelques bouteilles en réserve. Par contre, pour ma Whisky Room personnelle… Non merci!

Forty Creek Port Wood Reserve 2012

45% alc./vol.

André 89%
Quelle amélioration sur la précédente version qui m’avait tant déçu. Je suis heureux d’avoir goûté ce whisky à l’aveugle afin de ne pas être influencé par mon expérience précédente. Nez style bourbon, presque monstrueusement fruité, plein de caramel mélangé aux fruits et quelques épices acérées. Bouche abondante et fruitée, notes de pruneaux séchés et de dattes, roulées dans le toffee. J’ai de la difficulté à isoler l’épice par contre… La finale est plus costaude, ronde, axées sur le toffee épicé. Encore un bel accomplissement nous provenant de Forty Creek.