White Owl Whisky

40% alc./vol.
White Owl Whisky adopte une approche différente. Contrairement aux États-Unis, au Canada, un whisky se doit d’être vieilli pendant au moins trois ans dans des barils en bois pour être appelé whisky. White Owl contient des spiritueux ayant été vieillis jusqu’à une période de plus de dix ans. Ses responsables Highwood Distillers de l’Alberta filtrent leur whisky avec du charbon de bois jusqu’à ce que la couleur soie disparue. White Owl se veut une alternative aux autres alcools utilisés pour la mixologie et les cocktails tels que la Vodka ou la Red Bull. Ceux-ci demandaient souvent un alcool clair (ce qui n’est pas le cas des whiskies en général).

André 75%
75% (neat) / 85% (cocktail) Nez hyper léger, citron-lime, sucre blanc, très estival. Les grains de céréales sont bien présents, mais l’ensemble n’est pas tellement raffiné (du moins pour un amateur s’attendant à un whisky dans le sens propre du terme) et sans réelle sophistication. Bouche épurée, un peu fade où la l’influence du fût est un peu plus sentie. La bouche est tout de même agréablement douce mais sans solide charpente. En ce sens, il exécute pleinement son rôle à être prédestiné aux marché des cocktails, de part son côté funky et festif et son pourcentage d’alcool qui saura, pour sûr, agrémenter les adeptes de mixologie. L’amateur de whisky pur et dur n’y trouvera (probablement) pas de grand plaisir. Un joueur qui a besoin de son équipe pour le supporter, lire ici, meilleur en mix que neat – « on the rock ». (Essayez le Western Caesar: Un once et demie de White Owl, 3 larmes de Tabasco et 6 de sauce Worcestershire dilué dans 4 onces de Caesar Cocktail mix). Been there, done that. Not so WOW to me.

RV 80%
Pas vraiment comme grain whisky, mais une base intéressante et challengeante pour mixologistes. Estival avec ses agrumes acides, l’arrivée en bouche est beaucoup plus près de la vodka sucrée que du whisky, avec malgré tout un petit arrière-goût de grain qui vient donner une certaine particularité à l’ensemble. Toutefois, mélanger cet alcool à des ingrédients pour confectionner un nouveau cocktail ne doit pas être de tout repos pour ne pas se retrouver avec quelque chose qui a le même look et le même qu’un vodka de grain.

Patrick 80%
nez rappelant un vodka aux céréales. En bouche, un sucre et une épice typiquement “whisky canadien” nous rappelle à l’ordre. Touche de fruits. Finale marquée par une cassonade épicée. Ce whisky devrait pouvoir remplir haut la main sa mission de base de cocktail… Il est bon, mais pas au point de la boire seule.

Alberta Premium Dark Horse

45% alc./vol.

André 88.5%
C’est une bête qui sait très bien tirer parti du 5% d’alcool supplémentaire des autres embouteillages réguliers de la même distillerie et la couleur de sa robe n’est que le reflet de sa force en bouche, de son caractère racé. Un puissant whisky (au nez rappelant presque un whisky aromatisé) sertis d’épices poivrées et de fruits secs. Le nez, au départ parsemé d’acétone (caractéristique souvent retrouvée dans les rye whiskies) s’aplanit un peu avec l’apport des fruits et des notes de vanille (retrouvées habituellement dans les bourbons). Le brûlage intensif du fût est palpable par tout nos sens; la couleur livrée à l’œil, le nez puissant et fortement fruité et sucré, la bouche avec cet arrière-goût de brûlé et fruité, la vanille, toujours la vanille. En bouche il est plutôt robuste même si bien équilibré; réglisse noire, dates séchées, barres/collation aux fruits. Finale très soutenue, fortement épicée avec un retour sur le poivre. Un Canadian whisky non conventionnel, pas nécessairement représentatif du style mais définitivement avant-gardiste.

Patrick 88%
Nez: Végétaux sucrés er touche de cassonade.  Bouche:  Sève sucrée et cerise de terre.  Finale: Très sucrée, avec une pointe de nananne et banane verte.  Balance:  Belle complexité.  Non mais, vraiment belle.  Franchement.

Martin 88.5%
Nez: Vanille mielleuse, seigle torréfié, caramel, un peu de bois brûlé, fruits des champs. Une touche d’érable mais si subtile que j’en suis à me demander si ce n’est pas encore ma fibre fédéraliste qui me joue des tours. Je le laisse s’ouvrir pour découvirir de la barbe à papa à la deuxième visite. Riche, entier, je dirais même distingué. Bouche: Sucré, crémeux, vanillé, toffee, épices, seigle grillé, lavande, gingembre et dattes. D’une douceur et d’une complexité qui nous font aisément sourire. Finale: Inépuisable, le sucre reste en bouche, main dans la main avec les épices du seigle. Juste assez suave. Équilibre: J’en veux plus encore. D’une ahurissante complexité pour un rye. Je voudrais dire encore doux, mais c’est plus que ça, le seul mot qui me vient en tête vient de l’anglais smooth. Lisse, non. Doux, non. Fluide, non. Disons que c’est un whisky doté d’une grande finesse, mais je ne suis pas entièrement satisfait de ce descripteur non plus. Je vais en ce cas laisser en guise de clôture la parole à une légende de l’ouest canadien, Wayne Gretzky:
« On pogne pas les mouches avec du vinaigre… »

RV 87.5%
Cute Petit film amnésique où les sympathiques personnages dépassent le scénario. Avec des effluves de cerises, d’érable et de râche, le whisky aromatisé ne semble pas si loin que ça. Très pesant sur la langue, le rye canadien s’incruste et la chaleur du 45% est bénéfique à l’expérience. Finale plus conventionnelle où le bois et le maître d’œuvre, dans un dernier mouvement à la longueur digne de ses aînés. Oubliez la couleur, oubliez la distillerie, oubliez l’absence d’âge; vivez simplement l’expérience.

Alberta Springs 10 ans

40% alc./vol.
100% Rye. Disponible au Nouveau-Brunswick et en Ontario.

André 88%
Simple is beautiful. Vanille, fruits, épices, bois. Sucré avec passion, épices, peppermint, Finale plus relevée où le bois et les épices prennent encore plus leur importance. À défaut de sortir des sentiers battus, on mise sur l’exactitude du rôle des éléments et de la balance avec laquelle ceux-ci sont présentés.

Patrick 85%
Nez: Rye, chêne et vanille. Goût: Puissant rye suivi de vanille, puis vanille et encore vanille. Finale: Relativement courte, la vanille se transformant graduellement en caramel écossais. Commentaire final : On aurait plus envie de le mâcher que de la boire!!! Idéal pour affronter la récession : Pas cher et délicieux!

Martin 86%
Nez: Vanille et bois, avec une pointe de rye et de lointains fruits rouges. Eau d’érable et touche de poivre. Bouche: Sucre brun, eau d’érable, caramel. Pincée de poivre, bois et quelques céréales. Le rye revient nous voir pour fermer la boucle. Finale: Assez relevée et chaude pour une expression disons « average ». Notes de poivre, de bois et de sucre d’érable. Équilibre: Un excellent rapport qualité prix, si seulement encore une fois il était disponible ici.

RV 75%
Pas cher mais vaut son prix. Canadien à la rhubarbe tellement fruité qu’on pense qu’il n’est pas fait a base de grains mais à base de fruits divers. Exactement même chose en bouche mais un peu plus aigre, presqu’à la Wisers, mais en moins bon. Encore plus aigre en finale (qui est heureusement courte), plus ça va et pire il est.

Wiser’s Legacy

45% alc./vol.

André 94%
Nez fruité à souhait sur fond tapissé de bourbon et de cerises marasquin masquant le sec du rye. La cannelle et la canne à sucre font leur apparition accompagné de réglisse et il s’arrondit encore agréablement au nez même si il ne réussit pas à éclipser sa provenance de rye canadien. La bouche est généreuse, ample et soyeuse, les fruits règnent et dominent le tout d’une main feutrée et mais fort bien maitrisée. La balance est exceptionnelle sur une finale en duo épices-fruits rouges jumelé d’une pointe orangée. Il aura fallu attendre à la mi-décembre pour trouver mon whisky canadien de l’année. J’en suis encore sur le cul.

Patrick 90%
Au nez, un mélange de rye et de bourbon… Un bon mélange d’épice et un subtil arôme de Caribou sucré qui donne le goût de continuer la dégustation!! Au goût, mon Dieu! On dirait plutôt qu’on vient d’ouvrir un vieux grand cru de Bordeaux d’au moins 1973… Jusqu’à ce que les épices viennent nous rappeler qu’il s’agit d’un rye! Le tout finit dans la vanille nous laissant deviner tout le temps que ce whisky a passé en barrique. Une belle complexité, un excellent équilibre et surtout de l’originalité. Mon whisky canadien de l’année 2010.

Martin 92.5%
Belles grandes jambes langoureuses sur une toile de fond d’ambre généreux. Nez: Explosion de rye mentholé au départ. On poursuit avec un faible mais équilibré caramel, avec chêne, érable et pommes rouges. On fait volte-face ensuite sur un raz-de-marée de seigle. Bouche: Très crémeux au niveau de sa texture. Épices du rye, poivre blanc, pommes et chêne grillé. Vanille et clou de girofle. Tout-à-fait impressionnant. Finale: Relativement longue et bien poivrée de vanille, de bois et de pommes. Équilibre: Une grande réussite de Wiser’s, et un beau “statement” de qualité pour le whisky canadien. On espère que ce n’est pas un accident, car il vient se hisser tout près de la gamme Forty Creek.

RV 87%
La fille du grand boss: un peu trop de bon goût, une approche un peu hautaine, mais sympathique et dont le sourire nous laisse un très bon souvenir. À l’ouverture, indéniablement un rye, mais après avoir passablement respiré, les oranges sortent, suivi d’un nail polish lustré, puis de cannelle. L’arrivée est essentiellement fruitée, puis vient le rye, de plus en plus épicé. Me fait beaucoup penser au Highwest Rendez Vous. La finale est dans le même thème, avec un bel équilibre au niveau des épicés, et l’aftertaste surprend un peu avec des notes de blés d’une durée remarquable, tout un whisky, classy et épicé.

Canadian Club 30 ans

40% alc./vol.
Embouteillage en édition limitée de 15,000 bouteilles lancé en 2008 afin de souligner leur 150eme anniversaire.

André 88.5%
Seigle, framboises, boisé avec rappel sur le toffee, les cerises et le chocolat Cadbury fruits (raisins) et noix, miel. Il est étonnant de constater combien l’arrivée en bouche est sharp, bien relevée par les fruits et aussi asséchée par les céréales. Le bois est plus du style bois fraichement coupé alors que l’on se serait attendu à un bois doux et gorgé de whisky surtout après un séjour de 30 années en barrique. Jus en poudre, brise de citron. Finale soutenue où les fruits continuent leur influence, forte présence de poivre (et de gingembre ?). Un bel embouteillage mais trop cher payé en comparaison de certaines autres expressions trouvables sur le marché.

Patrick 90%
Caramel épicé, fruits mûrs et odeur de « shed à bois ». En bouche, fruits mûrs, bois brûlé, sucre du maïs, cacao, soupçon de cigare… Une belle complexité digne des plus grands whiskys de dégustation. LA finale s’étire longuement, marquée par les fruits mûrs et le cacao, mais aussi par des agrumes, et des fleurs, sans perdre de vue le petit côté boisé. Un excellent produit, mais dont le prix fera qu’on le gardera pour un cadeau à un client à l’étranger (bref, pour impressionner et dont on pourra déduire le coût sur notre rapport d’impôt!).

RV 87.5%
Dans la pièce maîtresse du Club canadien, tout y est superbement mais trop feutré. Belle profondeur immédiatement sentie avec le sucre cristallisé et le caramel du bois brûlé; très bonne démonstration de l’influence incontournable du fût. En bouche, davantage varié avec la tire, une pointe de caramel et une touche de cerise et de sherry, voire même un peu de rye. Une belle réalisation mais je lui préfère encore les autres canadiennes qui savent plus s’affirmer, telles que Wiser’s Legacy et Forty Creek.

Crown Royal DeLuxe

40% alc./vol.
Gimli, Manitoba, 1968. Le Crown Royal® – whisky canadien de qualité supérieure le plus vendu au pays – est le fruit d’une tradition aussi riche et unique que son goût. Sa saveur exquise résulte d’un assemblage méticuleux de 50 whiskies sélectionnés pour commémorer la visite au Canada du roi George VI et de la reine Elizabeth en 1939 : des bouteilles de ce whisky se trouvaient dans le train où ils voyageaient.

André 86%
Beau nez fruité et épicé et d’oranges sanguines rappelant le style presque organique du Pemberton whisky. Les effluves épicées du seigle sont assez évidente même si entourées d’un océan crémeux de vanille et de toffee. La volatilité du nez fera qu’après 5-10 minutes, celui-ci sera devenu plus calme et fruité. La texture en bouche est bien liquide, un peu veloutée, jusqu’à ce que le seigle épicé et poivre n’arrive, s’accompagnant de saveurs de fruits rouges, de gingembre et de pelures de pommes rouges cireuses. Finale qui étonne par sa force (merci aux épices et aux notes de seigle) et son caramel-toffee chocolatée et sa descente contrôlée de fruits épicés.

Patrick 79%
Au nez, vanille, fruits, caramel écossais et notes épicées. Au goût: Notes de chêne et vanille, épices. Sucré. En finale: Épicé, chêne. Plutôt sèche. Ressemble à une version « light » d’un Bourbon.

Martin 80%
Nez: Doux, vanille, doux, miel, fruits (raisins ou mûres) et re-doux… On croit difficilement à son 40% d’alcool. C’est limite la force d’un porto un peu torqué. Mais bon ça reste tout de même bien plaisant. Bouche: Oh? Au début on se rattrape un petit peu. Une mini-explosion d’épices nous rappelle qu’on a bel et bien affaire à un whisky. Un tout petit rappel de vanille et de miel, et puis les épices reviennent à la fin. Extrèmement doux et éphémère. Finale: Très très courte. Le côté épicé s’estompe rapidement, mais avec une qualité je dirais régulière et constante. Oh! Mais c’est bien une touche boisée après la dernière gorgée! Mon propre pays ne cesse de me surprendre. Équilibre: Deux mots : sans prétention. Un bon petit whisky pas cher qui ne veut pas faire de vagues. Surtout à ce prix, c’est le whisky du “beau-frère qui connaît pas ça” par excellence. Les langues sales diront qu’il est à l’image du Canada, mais je ne suis pas d’accord. Il faut être fier de notre bon vieux Crown Royal. Il porte bien son titre, il est tellement doux que même la reine doit s’en déscendre un petit dram de temps à autre.

RV 78.5%
Le genre de verre de whisky qu’on est content de finir… pour passer au prochain. Whisky canadien, avec un grain grossier, plus présent que dans la moyenne des blends. En bouche, il y a du caramel et un petit épicé presque le fun. La finale est dans le même genre, mais on s’en lasse trop rapidement.

Glen Breton Rare

43% alc./vol.
Le single malt original de Glenora, maintenant remplacé par le 10YO.

RV 83%
Promesses de belles réalisations à venir. Paille vieillie, malt et vanille. Belle arrivée en bouche, assez franche et propre. Se développe sur groseille et fruité intéressant mais finale un peu trop courte. Bel effort, un premier single malt canadien qui ne fait pas honte, mais surtout un bon départ comme version de base. Les années et les différents casks pourraient lui être bénéfique.

Patrick 85%
Au nez, douceur de miel et bruyère, légère fumée, gingembre. Au goût, chêne brûlé, amandes, caramel. La finale est ronde, avec une douceur persistante, et une douce fumée. Commentaire final : Compte tenu de sa relative proximité, la visite de la distillerie est un must pour tout amateur de whisky.

Martin 77%
Nez: Fleurs et vanille. Miel et gingembre. Une touche d’érable (peut-être dans ma tête, une suggestion subconsciente du fait que ce soit un single malt canadien)… Bouche: Butterscotch syrupeux. Un peu savonneux. Rondeur intéressante. Finale: Herbe légèrement fumée… suivi d’une pointe d’eau d’érable. Malheureusement trop courte… Équilibre: Après l’avoir bu, on croirait entendre au loin le bruit de la paille qui aspire le fond de glace d’un verre de Coke. C’est un whisky triste… Il s’en va trop vite. Il paraît qu’ils en font une version vieillie en fûts de vin de glace. C’est un Cask Strength typiquement d’ici que j’aimerais bien essayer un jour…

Wiser’s Small Batch

43.4% alc./vol.

André 90%
Salade de fruits extra cerises et raisins à l’odeur de jus de raisins Welch. Les céréales sont là mais attendent le signal du départ en arrière plan, pour se lancer à 100 miles à l’heure, comme dans une course de street racing. Se développe agréablement en bouche et l’accord dosé des fruits et du rye est merveilleusement bien contrôlé… mais le rye gagne en finale et est jumelé d’Une rétro-olfaction à saveur de cacao. Commentaire global: “Aussi doux que la chatte d’une stripteaseuse” (Stephen King – Duma Key 2009)

Patrick 86%
Au nez, nectarines, chaudes épices Louisianaises. Au goût, typiquement canadien, mais en plus riche. Plastique brûlé? Sherry? Figues?

Martin 86.5%
Un autre canadien au cuivre très roux et profond. Nez: Un nez typiquement canadien, avec vanille, seigle, butterscotch, crème brûlée, mais avec un petit raffinement de plus. Chêne, cannelle et zeste d’orange avec une goutte de fruits des champs ne sont pas sans rappeler certains fûts de xérès. Bouche: Assez velouté, avec une bonne présence et texture en bouche. Encore une fois fortement canadien sur des notes de vanille, de fleurs, de fruits et de seigle. Caramel crémeux, menthe poivrée ainsi qu’une infime poussière de pierre. Finale: C’est en finale que toutes les propriétés du tonneau se révèlent pleinement. Sèche sur des accents d’amande, de pruneaux et d’épices pour ne laisser que des vapeurs de vanille qui perdurent. Équilibre: Pour le prix et la disponibilité, c’est un embouteillage à ne pas rater. Peut-être bien qu’il n’est pas le plus grand des Canadian Whiskies, mais ça torche quand meme un Crown Royal ou un Canadian Club Premium.

RV 81%
Papier mâché humide d’un restant de sirop de pêche, avec une pincé d’épices diverses style “mélange italien”. Légèrement velours, au goût le sirop sort à nouveau, presque surit. Très sucré, presque trop, manque de personnalité, trop goody two shoes comme trop de Canadiens, mais tout de même bien. Mais tout de même juste bien.

Windsor Canadian Blended Whisky

40% alc./vol.

André 76%
Seigle, canneberges et léger brûlé. En ventilant, ces mêmes arômes laissent rapidement la place à l’alcool qui domine un tapis d’épices. La bouche est nulle à chier, sauf le mélange de cerises et de compote d’orange jumelé au seigle très rêche. La finale, sèche, est aussi sans exubérance ni surprises.

RV 80%
Sait ce qu’il est et ne se prend pas pour un autre: Windsor est un canadien cheap au nez, avec plein de vanille et de caramel, rien de très fancy. Avec le temps, les agrumes émergent mais le rye demeure en puissance, or j’apprécie que son nez passe du ouash à bien correct. Si moelleux qu’on voudrait presque le croquer, avec un petit goût de noix de Grenoble. La finale est un tout en rye un peu aigre et l’aftertaste est très ordinaire. La bouteille en plastique et l’étiquette old style sont peut-être très ordinaires, mais au moins Windsor ne se vente pas d’être une grande marque ou d’être la plus reconnue contrairement au Schenley OFC à qui je le juge plus balancé, donc supérieur.

Patrick 60%
Au nez, vodka bon marché, vanille, caramel et agrumes. Au goût, eurk. Me fait penser à du new make de whisky de seigle et maïs qui aurait été vieilli quelques semaines… Finale de sucre de canne carbonisé. A éviter.

Wiser’s Red Letter 2012 Release

45% alc./vol.
Embouteillé à 6000 exemplaires, non filtrée à froid et à fin de vieillissement de 150 jours (pour célébrer les 150 de Wiser’s) en barils de chêne blanc vierge.

André 76.5%
Beau fruité accompagné d’un rye piquant la langue, légèrement épicé. Assez unidimensionnel en bouche. Je n’aimes personnellement pas la finale, on dirait un whisky brut, qui n’a pas terminé sa maturation. Gagne à respirer afin qu’il s’arrondisse en bouche mais globalement, une énorme déception personnelle surtout pour le prix déboursé.

Patrick 81%
Cassonade typique d’un canadien. Goût très sucré de cassonade épicée aussi très typique. Léger fruité (cerises?) qui lui permet d’aller se chercher quelques points de plus. Pas de surprises, pas de déception, une valeur sure. Manque toutefois un peu de finish, ce qui lui fait perdre 4 à 5 points.

RV 91.5%
Une fois de plus, la grande Classe Canadienne. Au nez, cuir, cuivre, vanille et traces de confiture à la citrouille, La citrouille ouvre en bouche mais ensuite le cuir monte avec des épices, pour mourir sur une finale très longue. En seconde gorgée, le piquant d’alcool sort davantage, et d’autres épices se présentent, un signe pour moi d’un excellent Whisky. La plus longue finale canadienne, de loin. Définitivement, très élaboré. Un prix élevé, peut-être, mais côté sophistication, au main d’une superbe représentante du peuple canadien, je mettrais au défi la plupart des Scotches et Scots d’en arriver a un aussi beau résultat.