Speyburn 10 ans (embouteillage US)

43% alc./vol.
Embouteillage exclusif au marché américain.

Martin 81%
Nez: Sa couleur jus de pomme dorée s’accorde avec son âge. Ça sent définitivement les pommes. Avec un peu de tire. En le laissant s’ouvrir un peu on se voit gratifié de toffee, de caramel et d’agrumes. J’en ai quand même senti de meilleurs. Bouche: Vanille, épices, un peu de tourbe pour couronner le tout. Un petit côté acide accompagne le retour des pommes à la fin. J’en ai quand même goûté de meilleurs. Finale: Finale sèche et épicée surplombée par un brin de toffee. Un goût étrange de racinette me reste sur le palais. J’en ai quand même fini de meilleurs. Équilibre: Tout ceci ne nous empêche pas toutefois d’apprécier ce scotch, il est quand même agréable, bien qu’il y en ait de meilleurs.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Craiggelachie 1991

43% alc./vol.
Distillé en novembre 1991 et embouteillé en décembre 2010.

Andre 79%
Ok, rien à se tirer par terre… vanille, crème fouettée, sucre. en bouche, un peu plus fruité avec un kick de bonbon mentholé. Finale fondue et uniforme de vanille et de sucre.

RV 68%
Beefeater s’il faut: après ce whisky, n’importe quoi d’autre dans le bar. Au nez, Speyside anonyme, en bouche, Mr. Muffler version whisky. Finale franchement dégueulasse avec du miel passé date dans de la lavande moisie. Pourri au propre et au figuré, le petit côté magiquement vicié des mauvais Penderyn et tout ce que ça prend pour me pousser à me lever du sofa pour me servir n’importe quoi d’autres.

Patrick 67%
Parfum légèrement mentholé rappelant plus un gin cheap qu’un scotch. En bouche, on croirait faire affaire à un scotch fait dans un alambic ayant servi auparavant à faire du gin et qui aurait été mal nettoyé. Puis, nous arrivons à la finale, plutôt marquée par le purin. Eurk. Dans l’évier.

Hart Brothers Craigellachie 15 ans

57.2% alc./vol.
La distillerie originelle fut construite en 1888 par une association de négociants en alcool, mais elle fut rapidement modifiée et agrandie par le célèbre designer Charles Doig en 1891. En 1919, la société passa entre les mains de Mackie & Co. Ltd., propriétaire de la marque White Horse. Rachetée plusieurs fois encore, la distillerie fut reconstruite en 1965 ; la plupart des bâtiments actuels datent d’ailleurs de cette époque sauf l’aire de maltage surmontée d’un toit en pagode qui est d’origine. En 1998, la distillerie fut encore vendue à John Dewar & Sons. Craigallachie entre dans la composition du blend « White Horse ». Distillé en 1983.

André 81%
Vif et franc. Grist accompagné d’un duo orange-agrume. Aucun soutenu et s’effondre rapidement en bouche et sans parler de la finale qui est pratiquement inexistante. Les saveurs d’agrumes sont bien mais c’est tout ce qui constitue la substance de ce single malt anonyme et qui le restera. Gardera peut-être son surnom de « Craigallashit ».

Patrick 86%
Nez de chêne, de vanille et d’agrumes. Au goût, la vanille et les agrumes (oranges?) explosent. Le tout évolue vers une saveur plus fruitée. La finale est courte et légèrement épicée. Très doux en terme de saveurs, mais tellement intense grâce au taux d’alcool. Rien de nouveau, mais quand même un whisky d’une très belle qualité et très bien équilibré.

Martin 80.5%
Nez: Fraîcheur immédiate, herbe, fleurs, citron et crème. Bois, vanille et sucre à glacer. Voyons où ça nous mène. Bouche: Sucre, citron, herbe et poivre de cayenne. On n’y trouve pas vraiment de texture à laquelle les saveurs peuvent s’accrocher. Finale: Uniquement longue dû à son degré d’alcool. Derrière le poivre et le chêne on parvient toutefois à aller chercher un peu de sucre, de tourbe et de cuir. On aimerait plus de dimensions. Équilibre: Le taux d’alcool ici nuit à l’expérience globale de la dégustation. Peut-être avec une touche d’eau…

RV 82.5%
Quand un whisky n’est principalement typée que par son taux d’alcool… Beurre à la Glen Garioch suivi de seigle. En bouche, ça se veut un peu plus vineux, accompagné de tomates vertes et d’épices qui un peu trop le reste malgré le malt qui pousse à travers. Finale courte, mielleuse, vanillée, ennuyante, mais pas mauvaise.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Caperdonich 1998

46% alc./vol.
Distillé en septembre 1998 et embouteillé en août 2011 à partir de hogheads de sherry.

André 78%
Nez délicat et anodin, herbeux et sucré. Bouche fade et sans trop d’expression, sans trop d’arômes. Herbeux et léger mentholé, un peu de céréales sèches également. Finale plus pointue probablement dû au 46% d’alcool. Un whisky qui ne nous fera pas regretter la fermeture de la distillerie et qui se perdra dans l’océan de distilleries du Speyside anonyme et sans distinction.

RV 84%
Avec un certain panache, peut-être gagne-t-il à être connu. Nez hétéroclite avec du malt mais aussi duparfum à l’eau de rose. En bouche l’originalité est laissée de côté mais l’alcool est marquée, spécialement pour un 46%. En seconde gorgée, un peu de cendre me confirme que cette bouteille dépasse du bout de la tête (ou surtout de son nez) la moyenne de ses concitoyennes du Speyside.

Patrick 80%
Ces dernières années, j’ai été habitué de me poser des questions à savoir si les gens de l’industrie étaient saint d’esprit, à voir les distilleries qui étaient fermées. Pensons à Port Ellen, Brora et autres… Toutefois, ici, je crois que je peux comprendre. Le parfum est plutôt insipide, un mélange d’eau et de céréales. En bouche, heureusement que le taux d’alcool est à 46%, ce qui laisse deviner une touche d’herbes derrière l’orge qui est légèrement sucrée. La finale, marquée aussi par l’orge, est relativement courte. Il ne s’agit pas d’un mauvais whisky, mais d’un whisky très ordinaire. Cool à ajouter à sa collection compte tenu que la distillerie est fermée.

Douglais Laing Caperdonich 1996

46% alc./vol.

André 83%
Voile olfactif très diaphane; fruits savoureux, très clean et épuré au nez. Nectarines, kiwis et jus de fruits tropicaux, le tout accompagné d’un fin cendreux froid en background. La bouche est doucement fruitée, à prédominance de zeste de citron jumelé d’une discrète pincée de sel. Agréable mais encore faut-il être dans le mood de ce type.

RV 78.5%
Citrouille et guimauve a saveur de bleu (la couleur, pas le fromage). La citrouille se poursuit pour migrer vers du sucre et de la cassonade, mais retourner vers quelque chose de plus aigre en finale. L’aftertaste n’est pas ce qu’il y a de meilleur, ce qui laisse une mauvais surprise en conclusion d’un whisky assez ordinaire merci.

Patrick 79%
Sent le new make spirit!! Un new make de 11 ans! Citrouille, malt, un bon whisky d’Halloween. Léger. Finale très courte.

Benromach Peat Smoke Batch #1

46% alc./vol.
La plus petite distillerie du Speyside innove avec une série limitée particulièrement tourbée de son single malt. Issue de fûts de bourbon de premier remplissage, son taux de phénol de 55ppm est encore plus élevé que celui du plus fumé des Islay. Tourbé, iodé et médicinal, le Peat Smoke se révèle également boisé-vanillé.

André 84%
Définitivement phénolique avec des pointes terreuses et médicinales enrobées de sucre de bois brulé. Manque de caractère en bouche au niveau textural, limpide et liquide ce qui ne procure qu’un résultat passager et momentané. Ce manque de permanence lui fait d’ailleurs perdre quelques points et ce même si celui-ci livre quand même une belle performance. La finale offre de bien belles notes tourbées accompagnées de saillies de teinture à patio et un attirant boisé fruité.

RV 84%
Plâtre frais et Mono (calfeutrant à fenêtres). Ketchup aux tomates stocké dans le fond d’une armoire poussière de la cave sur le ciment. Prend plus de place en bouche, sur le même thème, de manière agréable mais sans surprise. Un beau petit whisky passe-partout, mais pas celui qu’on sert pour impressionner.

Patrick 78%
Phénol, tourbe, peppermint rose. Soufre (eurk!) en finale. Difficile à noter: La puissance et la richesse de ce whisky lui mériterait un 90%, mais la finale lui fait perdre de très nombreux points.

Benromach Organic

43% alc./vol.
Certifié 100% bio, des matières premières jusqu’à la mise en bouteille (en passant par la maturation dans des fûts de chênes américains en provenance d’une forêt certifiée naturelle du Missouri).

André 89%
Un travail complexe sur le mariage du fût de chêne et de l’orge maltée. Cache bien sa complexité sous de simples allures. Copeaux de chêne, noisettes et cachoux et le fruit du travail du fût; notes de vanilles et de miel-caramel. Aucune trace de fruits, juste les fines variantes du bois et des notes vanillées, s’asséchant en finale où le chêne reprends ses droits. Pour la particularité, on nage dans la nouveauté et j’apprécies spécifiquement la profondeur et les nuances de ce qui à prime abord parait simple mais qui finalement sort des sentiers battus et démontre une belle maitrise afin d’exploiter la simplicité de ce qui fait à la base un bon whisky. Un bon fût, de l’orge et du savoir faire.

Patrick 89%
Nez cireux avec genièvre et menthe (agréable pour une fois) mais manque de puissance. Au goût, caramel, genièvre, fruits rouges, un peu de fumée et épices poivrées. La finale manque un peu d’intensité, mais le tout est quand même très bien balancé. Un whisky hors normes, excellent, dont le seul défaut est le manque de vigueur au niveau du nez et de la finale.

Martin 85%
Teinte dorée plus que pâle, comme un soufflé au citron. Nez: Doux bonbon au caramel. Le plus léger des pneus chauffés. Un beau malt vanillé tente une percée sans toutefois y parvenir exhaustivement. Bouche: Beau sucre d’orge, caramel brûlé, cassonade, planche de chêne, vanille frugale et fumée délicate. Finale: Gracile fumée de caoutchouc, rien de trop impétueux. Un fond de bois sucré reste en bouche. Équilibre: Un malt plutôt assuré, une bonne préparation pour les expressions plus tourbées de la distillerie. Je croyais peut-être que ce whisky allait apaiser ma conscience, mais malheureusement je ne me sens pas plus grano en buvant du scotch bio.

RV 86.5%
Perdons-nous dans les bois… Foin de seconde coupe, grain mûr, léger vernis à la Glenrothes, miel et vanille, le nez semble annoncer à l’avance un whisky où le bois a travaillé double mesure. L’arrivée en bouche se poursuit dans le bois, plutôt conifère (pin), assez égale mais bien dosée, avec une petite pointe de caramel ou de tire de sirop foncé (c’est pas du A!). En finale, d’abord le trèfle avant de glisser sur un plancher de bois tout juste sablé. L’aftertaste s’allonge quant à lui un peu plus sèchement sur la poussière produite par le polissage. Quelque chose de Glenrothes et du 40 Creek Confederation Cask, dans ma branche de préférence.

Benromach Wood Finish Burgundy Wine Cask

45% alc./vol.

RV 81%
De la part de Benromach je m’attendais à un vol léger; la cargaison de vin de Bourgogne transforme cet ultraléger en malhabile coucou. Il faut attendre longtemps avant que le nez s’arrondisse et prenne un peu le contrôle du vin du baril, toutefois ça demeure très fruité. Semble vouloir prendre son envol, mais très lourd à décoller, on semble manque de puissance du cote de l’orge. Une fois en altitude bouche, le vol est plus régulier, assez long mais on croirait avoir affaire a un pilote automatique plus ou moins bien programme. Manque un peu de qualité, très en deça du nouveau cask strength de la distillerie.

Benromach 25 ans

43% alc./vol.

André 83%
Dommage pour la texture ordinaire, car le mélange des saveurs boisées et vanillées est superbe. Un peu trop court en bouche, on aurait attendu plus d’un single malt de cette âge. Par contre, il sera difficile de trouver un meilleur rapport qualité-prix sur le marché. Aurait probablement gagné à être embouteillé à 46 ou même 48%.

Patrick 84%
Au premier abord, un nez très léger marqué par un bois frais, des agrumes et… Une touche de soufre? C’est en bouche que ce whisky exprime ses forces: les agrumes et le bois sont intenses, mais d’une fraicheur surprenante! La finale est d’une belle longueur, avec un peu d’épices. Bien, sans plus.

Benromach 21 ans

43% alc./vol.

André 84%
Fruité du sherry avec une touche de miel. Le nez est riche et prometteur. La richesse de celui-ci est par contre rapidement balayé par le chocolat et une belle apparition d’abricots et d’oranges qui est de nouveau remplacée par une couche aigre… La finale est à saveur de bois sec qui encadre malheureusement le tout trop fermement pour laisser les arômes s’exprimer plus librement. Le nez prometteur est resté timidement dans son coin, écrasé par le chêne sec et la forte présence de grain rêche et sec. Un scotch à la fois intriguant mais qui manque aussi de panache et de complexité.

RV 83%
Nez de malt et de sherry mais aussi un petit quelque chose d’inconnu, qui après avoir respiré un peu plus pourrait s’apparenter à des aiguilles d’épinette séchées, reposant pas très loin d’une clairière de trèfles en forêt. L’arrivée est beaucoup plus puissante que je ne l’aurais cru, très piquante sur le bout de la langue (spécialement pour un 43%) mais la finale est assez calme, pour reprendre un peu de tonus en aftertaste. C’est un beurre un peu végétal qu’on retrouve tout au long du palais et de la gorge, vraiment pas des plus palpitants. Une symphonie assez bien conçue avec de beaux mouvements, mais qui aurait su bénéficier d’un plus large éventuel d’instruments. Comme on peut lire sur la bouteille, a classic Scotch Whisky experience? J’aime mieux quand c’est un peu plus heavy alors.

Patrick 86%
Touche de xérès au nez avec un soupçon d’agrumes. En bouche, le whisky se révèle d’une douceur surprenante. Vanille, chêne, fruits, agrumes et épices dans un ensemble bien équilibré. Je ne pensais pas qu’un whisky de cet âge pouvait avoir un goût si… oxygéné !