Benromach Traditional

40% alc./vol.
Il s’agit de la première version officielle de l’ère Gordon & Macphail, célèbre négociant qui a relancé cette distillerie en 1998. Cette version renoue avec la tradition des single malts du Speyside d’antan plus tourbés que ceux produits aujourd’hui.

André 86%
Méchant rapport qualité prix pour ce single malt étonnant et distinctif. Chêne, céréales et vanille sont balancés avec brio.

RV 80%
Il attaque les narines! Beurre vanillé. Il y a un feuillu en bouche que je n’aime pas.

Patrick 90%
Fumée, beurre au nez; Au goût, le beurre, très doux. Un peu de tourbe et malt. Le mélange de douceur du beurre et de la tourbe est trippant! Légère fumée. Épices? Excellent rapport qualité/prix! A la 2ème dégust: Nez: Tourbe fraiche délicieuse; Goût: Jeune tourbe fumée fraiche et vivifiante. Une touche d’orge et de vanille vient élégamment balancer le tout. Global: Compte tenu de la récente “réouverture” de cette distillerie, le futur est très encourageant! Bravo!

Benromach Cask Strength 2001-2011

60% alc./vol.
Distillé en mars 2001 et embouteillé en août 2011 à partir des fûts #2, 3, 4, 85, 86, 95 & 96.

André 89%
Ils ont importé une partie de l’ile d’Isaly dans le Speyside ? Style tourbe antiseptique, hôpital et ressemblant à un new make de whisky tourbé d’Islay. Bonbons Certs, Vicks Vaporub, un peu de salé au nez aussi. La texture étonne encore plus, d’une douceur déstabilisante malgré le taux d’alcool, puis devenant un peu terreuse, moins antiseptique mais tout de même puissante et avec passablement de caractère via une texture huileuse. C’est bon, très bon ! Finale un brin sucrée où le fût et ses héritages sont plus affirmés. L’alcool aussi apporte son grain de sel à l’ensemble. Une agréable surprise.

Patrick 90%
Nez poivré, avec une pointe de pomme verte. En bouche , la céréale et le poivre, puis la pomme verte et la vanille. La finale s’étire longuement sur une note épicée. Bien balancé, du beau relief, que demander de plus?

Martin 91%
Nez: Pierre lavée et pommes vertes croquantes et salées. Malt grillé et pétales de fleur. Poivre et vanille, chêne et pastilles pour la toux. Bouche: Texture épaisse, belle tourbe camphrée et caramélisée. Cuir et épices plein la gueule. Beaucoup de fruits juteux. Superbe complexité! Finale: Chaude et poivrée, boisée et tourbée. Une noble puissance qui nous garde en haleine jusqu’à la fin. Équilibre: Je dois dire qu’au contraire de mes collègues la tourbe s’est fait très timide au nez, mais quelle explosion en bouche! Très, très, très solide.

RV 90.5%
De la vallée du Speyside, la fumée envoie rarement d’aussi beaux signaux. Enfin, enfin un Benromach qui a de la personnalité, au nez du moins, avec du caramel et de la tourbe à base végétale avec de la cendre de plomb. En bouche, c’est fort et faible à la fois, de la fumée à la Ardmore qui montée toute jolie avec l’alcool du cask strength et un soupçon de poivre et de sel. Vraiment similaire au Ardmore, et note similaire aussi, quoique légèrement supérieure, notamment étant donné la grande amélioration sur les autres éditions.

Benromach Origins Batch #1 Golden Promise

50% alc./vol.
Distillé en 1999 et embouteillé en 2008, tourbé à 4PPM, vieillissement en fûts de sherry.

André 81%
Bois sec et whisky de grain, miel, cire, amandes grillées, toffee. Arrivée sèche puis mielleuse, pâte d’amande puis bonne poussée de sherry. Accrocs dans la balance en bouche, un peu d’ambivalence et ensemble mal défini. Finale épineuse et rêche, asséchée par l’alcool que même les notes de miel et de sherry ne réussissent pas à contrebalancer.

RV 81%
Ce champ n’est ni doré, ni une terre promise, mais plutôt le coin de terrain difficilement exploitable qu’on laisse au dernier de famille. Généraliste Speyside entre pré d’herbe et fabrique de mélasse. Au niveau papilles, le caramel est bizarre, calme, avec des allures de Glendronach. Par contre le whisky se conclut de manière tristement morne, cette fois-ci à mi-chemin entre les whiskies des Lowlands et les blends ordinaires.

Patrick 77%
Nez marqué par un fruit bizarre et trop mûr. Ca pue un peu en fait. En bouche, on devine une finition en ex-fûts de vins un peu trop longue. On sent un côté d’herbe coupée, humide et qui a commencé à se décomposer légèrement. La texture est très douce en bouche, ce qui est une belle surprise compte tenu du taux d’alcool. La finale s’étire longuement sur le vin et l’herbe en décomposition. Pas d’erreur majeure, simplement pas dans ma palette de goût. Quelqu’un veut finir mon verre?

Benromach 10 ans

43% alc./vol.
La distillerie fut fondée au cours des dernières années du “whisky-boom” au 19ème siècle, en 1898 par Duncan MacCallum qui était à l’époque le propriétaire de la distillerie Glen Nevis de Campbelltown et F.W Brickmann, négociant à Leith. L’ouverture de la distillerie date de 1900. Entre 1907 et 1910, Duncan MacCallum rouvrit la distillerie sous le nom de Forres. La distillerie allait retrouver son nom original après la première guerre mondiale. Benromach fut fermée en 1983 et pratiquement entièrement démantelée. Seuls les wash backs ont échappé au démantèlement. En 1992 Gordon & MacPhail racheta les bâtiments (vides) ainsi que les stocks restant à UDV. Ces stocks ont permis de financer la reconstruction de la distillerie qui fut rouverte officiellement en 1998. Les 6 ans passés entre le rachat de la distillerie et sa réouverture sont dus aux difficultés qu’a éprouvé Gordon & MacPhail pour s’approprier la source et la marque Benromach.

André 86.5%
Une belle surprise, que le nez se garde bien de dévoiler. Mais en bouche, le malt, le sherry et le miel s’entrelacent et forment un trio bien équilibré, une balance surprenante. Une pointe de chocolat pointe aussi de l’ensemble. Pas le single malt qui vous jettera par terre, mais définitivement une édition dont il sera intéressant de suivre l’évolution dans les prochaines années.

Patrick 89%
De la tourbe au chocolat avec un coulis aux tangerines? Définitivement un arôme extrêmement original et tout aussi agréable! En bouche, une délicieuse texture huileuse et un goût marqué par la fumée, le chêne, un caramel fruité intense… Une complexité étonnante. La finale, fumée, manque toutefois un peu d’intensité, mais s’étire tout de même longtemps. Si vous recherchez quelque chose pour faire changement, je vous le recommande!

Martin 87%
Or pur qui se prélasse au soleil. Nez: Malt grillé, miel, tourbe et sherry nous offrent un ballet des plus enivrants. Une cuillère de Nutella marbré et un brin de phénol affirmé referment le cercle. Bouche: Miel et raisins secs frais. Dattes juteuses et oranges. Un discret nuage tourbe enveloppe le tout. Finale: Chaude et épicée, marquée par le bois et le xérès. Perdure un bon bout de temps. Cacao. Équilibre: Un excellent dram. On reste en terrain connu, mais ça reste fort bien exécuté.

Benrinnes 23 ans

58.8% alc./vol.
Whisky d’exception, voici une version de Benrinnes 23 ans très marquée par le Sherry pour cette édition limitée (6000 bouteilles), distillée en 1985 et embouteillée en 2009.

André 88%
Nez puissant et bourru; tout épice gâteau aux fruits, la pomme ayant eu des coups – les morceaux bruns, sherry. Un nez tout en muscle présentant des éléments somme toute féminins. Pas de surprise en bouche; les éléments du nez se goûtent maintenant. L’apport du sherry est plus important à l’arrivée, mais ensuite le tout se transforme en mélange d’épices, de sherry de toffee et de caramel légèrement brûlé livré avec une texture cireuse. À certains égards on pourrait le comparer à un Macallan Cask Strength. Finale plutôt sèche où se révèle la puissance de l’alcool. Ensemble présenté de belle façon, simplement mais habilement ficelée.

RV 78.5%
Sagesse sans profondeur sonnant creuse. Assez désagréable au nez avec une odeur de vieux malt essouflé et trop aéré, et même une pointe de souffre. En bois, très sec mais sans aucune définition outre le bois. La finale est aussi ennuyante à mi-chemin entre le bois et le grain. Si au moins ce whisky d’apparence speyside anonyme pouvait être aussi discret au prix qu’au goût.

Patrick 79%
Au nez, un parfum de fruits trop mûrs et un riche caramel. En bouche, les fruits bien mûrs évoluent vers un vineux rappelant le xérès, marié au caramel. Belle approche, mais la finale, par ses notes métalliques, voire sulfureuses, lui fait perdre quelques points. Un peu décevant, surtout pour le prix.

BenRiach 36 ans

57.7% alc./vol.
Distillé en 1975 et embouteillé en 2011.

André 89%
Nez amplifié par l’alcool, soutenu et masculin. Ananas, noix de coco, vanille. Inversement délivré en bouche; Plus posé – sucre blanc, fruits exotiques, pêches encore une fois. Finale tranquille (trop ?) bien vanillée supportée par l’alcool. J’ai eu de la difficulté à exorciser l’alcool surtout avec des arômes si volatiles.

BenRiach 34 ans

44.6% alc./vol.
Distillé en 1977 et embouteillé en 2011, cask #2588, finition en fûts de vin espagnol Rioja.

André 87%
Plus franc au nez que le 25 ans ce qui est paradoxal. Pâte de pruneaux, pêches, jujubes nounours. En bouche; tarte aux fruits, sherry, orange, sans exubérance. Finale diffuse, dirigée par le sherry et les fruits exotiques, la cerise confite un un peu d’effet boisé du fût. Manque un peu de punch mais s’accorde bien avec la ligne directrice fruitée.

BenRiach 27 ans

50.2% alc./vol.
Distillé en 1984 et embouteillé en 2011, cask #1052, finition en fûts de sherry Pedro Ximenez.

André 86%
Sel et toffee, un filet de fumée. Raisins secs, banane déshydratées, vanille. Un patchwork d’arômes disparates mais qui vont bien ensemble. En bouche, il déçoit avec son feeling de craie à la Bowmore et les cerises à la Aberlour. On perd la ligne directrice et on cherche un repère sans réellement trouver jusqu’à la finale trop abrupte en fruits rouges, de toffee et de miel. J’attends toujours la fumée…

BenRiach 25 ans

51% alc./vol.
Distillé en 1984 et embouteillé en 2009, cask #493.

André 90%
Raisins et nez liquoreux, oranges sanguines, violettes. Bien sucré en bouche, très agréable; jus de raisins en poudre, vivifiant et éclaté. Tartelettes aux fruits, kiwis. Finale un peu fumée (qui surprend d’ailleurs). Feeling de cire en bouche et un panier de fruits sur un lit de meringue. Balance exceptionnelle, arômes et saveurs agréables, taux d’alcool parfait. Un petit bijou.

BenRiach 21 ans Authenticus Peated

46% alc./vol.
Non filtré à froid provenant de l’assemblage de quelques fûts de chêne ayant contenu du bourbon. En dégustant ce Benriach, on se sent beaucoup plus proche des rivages de l’île d’Islay que de la tranquillité verdoyante du Speyside. Une version officielle limitée à 4 800 bouteilles.

André 92%
Il faut un bon 20 minutes au malt pour atteindre son apogée. Une attente liturgique hautement récompensée. Au nez, la tourbe se révèle rapidement, le malt lui est très croustillant et frais. On se croirait sur l’Ile d’Islay. La tourbe est si proche de ce que je connais de Laphroaig que j’ai même dû aller chercher ma bouteille de 10 ans d’âge afin de les sentir en même temps. Médicinal, éther, antiseptique et fumée. Au goût, une fine pointe de sel appuyée par la tourbe très douce (au souvenir, près du Ardbeg 17 ans). La finale est liquide mais très persistante.

RV 93%
Chips poivre et sel Lays™. Algue plus humide au goût. Peat et algues séchées. Peat animal de Lagavulin.

Patrick 90%
Tourbe humide. Fumée. Plus léger au goût que l’odeur laisse présager. Clou de girofle un peu désagréable au palais… Et devrait être plus alcoolisé. Mais quand même très raffiné. J’aime.