Macallan 1824 Gold

40% alc./vol.

André 85%
Vanille, meringue et une fine touche de citron acidulé. En bouche, encore ces mêmes éléments avec un apport épicé et légèrement sec en fond de bouche. Beaucoup d’oranges dans l’ensemble. Finale douce et sucrée. Je m’attendais à un sherry plus présent, on a plus l’impression que le whisky a été vieilli en fût de bourbon… Mais dans l’ensemble, je suis agréablement surpris. Le changement de garde avec le Fine Oak 10 ans est plus que réussi.

RV 80%
L’or avant le processus d’alchimie? L’arrivée de raisin s’est transformée pour se rapprocher davantage de celui de Glenfarclas. Avec du gros miel, l’arrivée est herbeuse mais le foin est coupé trop court. En bouche le foin sucré est une belle surprise mais ennuyeusement BCBG, avec un manque criant de variance. À bon prix, bien fait mais un peu trop “whisky d’après-midi très tranquille”.

Patrick 88%
Parfum très caramélisé. En bouche, le caramel et un doux xérès. Pas une grande complexité, mais définitivement un scotch qui va se boire facilement.

Martin 84%
Nez: Sa couleur de paille foncée fait sortir mes préjugés et me fait dire « check-moi donc le whisky d’apéro ». En le sentant j’y décèle petits fruits, vanille, miel couronné d’une infime touche de chocolat noir. Bouche: Très doux et ample dès l’arrivée sur la langue. Les baies et la vanille sont toujours là, mais ouvrant la voie à des notes d’orange et de boisé subtilement crémeuses. Finale: S’estompe rapidement après une goutte de brûlure d’alcool sur des souvenirs de malt et de bois. Équilibre: Bien que je trouve que la nouvelle gamme basée sur la couleur soit une bonne chose, à ceux qui me demanderont s’ils doivent se garrocher sur le Fine Oak qui reste, et bien je dis oui, ne serait-ce pour la rareté éventuelle du produit. Au final, le Macallan Gold est une belle expression sans prétention avec selon moi un solide rapport qualité-prix.

McClelland’s Regional Islay

40% alc./vol.
Le Single malt McClelland est conçu afin de représenter une région particulière d’Écosse, ou plutôt afin d’illustrer un style, celui de l’ile d’islay. McClelland, propriété de Morrison Bowmore est distillé sur l’Ile d’Islay et représente l’essence même de cette région.

André 87.5%
Pochette de cuir tannée contenant des raisins secs. Légère saumure, maritime à la Bowmore dilué avec de l’eau. La bouche s’avère différente, livrant tangerines et grains secs. La finale quant à elle, est asséchée à la poussière de pierre rappelant l’air chauffé dans une carrière.

Patrick 82%
Tourbe intense à la Ardbeg et touche de poivre. Le nez est très intense, au point de faire paraître le goût bien fade. La fumée en finale donne quelques points supplémentaires. Rien de désagréable, mais le manque de relief au niveau du goût le lui permet pas de prendre son envol.

Martin 78%
Nez: Je laisse le verre sur la table après l’avoir versé, et une faible vapeur d’iode embaume la pièce. Ça sent l’hôpital avant même d’avoir songé à mettre le nez au dessus. L’ambiance est plein de promesses. Je plonge dans le verre et une tourbe intense me met au défi, suivi d’une fumée raffinée mais assurée. Une infime touche de cuir s’en dégage après en avoir pris une gorgée. Un peu moins subtil que les autres Islay auxquels j’ai goûté. Comme s’il me disait « C’est de même »… Bouche: Miel onctueux dès l’arrivée sur la langue, volutes de fumée par la suite pour finir en épices. Le tout dominé par un petit côté un peu plus fade sur lequel j’ai de la difficulté à mettre le doigt. Finale: Très nette et quand même plus longue que ce à quoi je m’attendais. Un brin de fumée au début et ensuite on s’étire sur un fond de pastilles pour la toux. Je suis intrigué par ce que ça doit donner si j’en bois pendant un rhume. Équilibre: Pour les experts, je dirais que ce n’est rien de plus qu’un Islay de semaine. C’est toutefois un bon début si on en est à notre tout premier Islay, il ne faut pas effrayer les gens après tout. Un des bons rapports qualité-prix en SAQ. Excellent pour les cocktails fumés.

RV 87%
Un peu trop conservateur (dans le style tourbé bien sûr) pour s’élever au-dessus de la masse. Tourbe funky avec quelque chose qui me rappelle un peu le Corsair Artisan Triple Smoke, le jambon en moins prononcé. L’arrivée est davantage goudronnée et tourbeuse mais lente à démarrer, avant qu’un peu de cire ne tapisse la gorge. La finale est vraiment uniforme, mais quand c’est de bon goût, ce n’est pas nécessairement un défaut. Tout y est, et mis à part un peu aspect vinaigré il semble bien conçu, mais à mon avis il lui manque quelque chose. Les bons vatted sont légions, mais les excellents non, et celui-ci, loin d’être une honte comme whisky de tous les jours, n’y fait pas exception.

Aberlour A’bunadh – Batch 042

60.3% alc./vol.

André 87%
Déguster une nouvelle édition de A’bunadh c’est comme redécouvrir un nouveau détail sur une route que l’on enprunte à tout les jours. Gâteau aux fruits, toffee, chocolat noir et amplement de sherry au nez. C’est costaud et rond à la fois, complet. Bouche de fruits secs et de chocolat amer, un peu d’épices aussi en background. Cela lui procure un twist rustique et un peu austère pas désagréable, il manque par contre un peu de profondeur et de complexité à l’ensemble, surtout au niveau de la texture en finale qui est plutôt sèche.

RV 86.5%
Chez les érudits, une telle note est presqu’un échec. D’emblée, nez décevant car on le croirait dilué; le fruit y est mais l’ardeur n’y est pas. En bouche heureusement, le sherry et les feuilles sèches font sentir leur présence au milieu de l’alcool. Finale beaucoup standard: on en oublie presque le nez beaucoup trop passager. Davantage le genre de batch que je prendrais pour la chaleur que le goût, dommage que la finale légèrement supérieure ne soit affublée par un nez nettement inferieur. Ca reste neanmoins un tres bon dram anticasse-tete.

Aberlour 12 ans Double Cask Matured

43% alc./vol.
Aberlour 12 ans d’âge Double Cask Matured est élaboré selon un processus complexe. Il en résulte un appréciable ‘Sherry finish’ : après un premier vieillissement de 11 ans dans des fûts de Bourbon, le whisky Aberlour Double Cask 12 ans est transféré dans des fûts de Sherry pour une dernière année, afin d’obtenir équilibre et richesse aromatique.

André 85%
Belle richesse au nez, généreusement fruité. Orange, toffee et l’effet bien senti du fût de sherry. Plus râpeux et trop liquide à mon goût en bouche mais se récupère bien en finale où les fruits secs et le chocolat embrasseront votre bouche de manière très habile. Manque un peu de finition et de complexité mais confirme la ligne directrice de la distillerie.

Patrick 85%
Nez de bois brûlé avec touche de raisin. En bouche, l’arrivée est très onctueuse et huileuse. L’ensemble est sucré, fruité, porté sur le caramel et le bois légèrement brûlé et sur un soupçon d’épices à steak. La finale, moyennement longue, est chaleureuse et s’étire sur le caramel. Bien équilibré, un rapport qualité/prix honnête si vous aimez votre scotch huileux et sucré!

Martin 83%
Nez: Raisin, vin de glace, très fruité. C’est ce qui frappe en premier, vraisemblablement causé par les tonneaux de xérès. On prend une pause. Le deuxième nez nous révèle son orge d’origine ainsi que le chêne de sa première maturation. Si on l’hume de nouveau après une première gorgée, l’orge revient, chapeautée par le caramel et le toffee. Ça sent pratiquement les Cheerios au miel et aux noix. Bouche: Autant qu’au nez il me paraissait peut-être trop sucré, autant il me déroute une fois en bouche. Il s’y passe énormément de choses. La texture est mielleuse, voire même huileuse. Raisins, orge, fruits et vin de glace se mélangent admirablement et ce sans être trop toquant. Finale: Bonne longueur qui commence par un combo orge et caramel et qui s’étire un peu sur le sherry et le raisin. Ce n’est pas à tout casser mais je ne suis pas en train de souffrir non plus. Sans émotion. Équilibre: Belle montée, mais la finale fait un peu trop patate à mon goût. Je dirais que c’est le plus Kool-Aid de mes whiskies à date. Il ferait à merveille après avoir passé la tondeuse un après-midi de juillet. Ça ne m’a pas empêché de boire la demie de la bouteille depuis le nouvel an. C’est pour les bibittes à sucre, on aime ou on aime pas…

Glenmorangie The Quinta Ruban

46% alc./vol.
Les “quintas” sont les fameuses Maisons de Porto au Portugal. Glenmorangie The Quinta Ruban a été vieilli d’abord en fût de bourbons puis en fûts de Porto Ruby. Ruby se dit d’ailleurs “Ruban” en gaélique.

André 88%
Un scotch dangereux… une fois la bouteille ouverte, où vas-t-on s’arrêter??? Le porto est présent sans masquer les fines arômes fruitées et boisées. Un malt pour les fins connaisseurs ou les nouveaux amateurs, un passes partout. Superbe !…

Patrick 88%
Au nez, mandarines, et chocolat belge. Noix de Grenoble sur le feu, odeurs chaudes et musquées. Au goût, soyeux, saveurs de noix, chocolat noir, rose citronnée. La finale rappelle les notes de chocolat noir à la menthe, avec un soupçon d’orange. Idéal pour les débutants habitués au vin ou au porto, il saura aussi satisfaire le connaisseur. De nombreuses personnes (surtout des femmes, avis aux intéressées) disant ne pas aimer les whiskies ont adoré celui-ci. Se marie admirablement bien avec un fromage français “Brie aux Truffes”, un triple crème contenant des truffes.

Martin 92%
Nez: Agrumes, noix, miel, fleurs. Très doux malgré son taux presque cask strength. Au second nez, le whisky s’ouvre sur chêne et épices. Il est moins doux cette fois-ci. Une troisième dimension finit par s’ouvrir, vanille boisée. On cherche le porto de par son nom, mais il se fait plutôt timide. Bouche: Une bonne claque sur la gueule! Fruité, boisé, épicé. À partir de la deuxième gorgée, on garde tout ce qui a été goûté précédemment, mais c’est là que le porto monte sur la scène… Finale: C’est vraiment ici, une fois sur scène, que le porto brille. Ce n’est que rendu au sommet qu’on déscend doucement dans une vague de chocolat noir à l’orange. L’image qui me reste en tête est celle de l’orange en chcolat Terry qu’on aplatit sur le comptoir. Équilibre: C’est un whisky qui se prend trop bien. En le goûtant de nouveau, je ne regrette pas avoir parlé du Quinta Ruban, car le timing ne pouvait pas être meilleur. C’est un whisky très féminin. Conseil de la semaine: un verre de Quinta avec deux ou trois boules en chocolat Lindt et vous allez scorer à la Saint-Valentin…

RV 72%
N’aimant pas le porto, c’est loin d’être la bouteille qui va me faire aimer ça. Depuis que Glenmo a découvert les différents affûtages (casks), on dirait qu’ils ont seulement ça dans la tête. C’est sûr qu’un port cask ça goûte le port… à moins que vous aimez le porto, de la vraie scrap en bouteille.

Glenkinchie 12 ans

43% alc./vol.
Glenkinchie fut fondée en 1837 par deux frères, John et Georges Rate. Fermée en 1853, la distillerie fut rachetée par des négociants et des blenders d’Edimbourg et de Leith en 1880. Reconstruite en 1898 sous la direction de Charles Doig d’Elgin, elle fut encore réaménagée en 1914 et intégra la Scottish Malt Distillers. Malgré les liens étroits qu’entretenait Glenkinchie avec l’agriculture locale, la distillerie cessa de malter elle-même son orge en 1968. Les aires de maltage furent alors transformées en centre d’accueil pour les visiteurs, où il est possible entre autres d’admirer une superbe maquette de la distillerie réalisée en 1924 pour « l’empire exhibition ». Produisant environ 1,8 millions de litres d’alcool par an avec seulement deux alambics, Glenkinchie se démarque de la traditionnelle triple distillation des Lowlands pour n’en effectuer que deux.

André 79%
Nez herbeux et fruité, genre sirop de poires, les amandes et le melon au miel, les céréales séchées aussi. Ça ne couvre pas une très grande partie de la palette aromatique comme saveurs. En bouche, la texture est diaphane et n’offre que très peu de viscosité. Les fruits sont maintenant plus de style fruit tropicaux, saveurs de citron et de nectarines, les céréales au miel, les poires et abricots, miel chaud. J’ai aussi une sensation verdâtre, herbeuse ou mentholée qui se termine par des épices poivrées en finale de bouche. La finale est courte et sucrée pour être ensuite poussée par des notes d’épices relativement soutenues.

Patrick 86%
Je n’avais pas revisité ce scotch depuis plus d’une décennie (il s’agissait à l’époque d’un 10 ans) et je me dois d’admettre qu’il s’agissait d’une erreur : Je suis agréablement surpris! Les saveurs sont présentées avec fermeté et précision, l’ensemble est bien balancé et savoureux. Une délicieuse surprise. Auchentoshan ayant perdu pas mal de plumes ces dernières années, Glenkinchie devient donc mon malt favori des Lowlands! Nez : Comme entrer chez le fleuriste et que celui-ci vient tout juste de déballer une Juicy Fruit. Et, la fenêtre ouverte nous apporte le parfum de l’herbe fraîchement coupée. Bouche : En bouche, on retrouve le scénario entrevu au nez, mais on y ajoute aussi un lointain feu de camp (à mon grand étonnement!). Finale : Sèche, fumée, avec une note de biscuits.

Martin 81%
Nez: Un mélange orange-vanille, qui se transforme rapidement en tarte au citron et sa meringue. Ensuite sous un premier voile d’alcool qui trahit son 43% on y hume un léger, surprenant et séduisant fond de tourbe. Bouche: Une belle et douce balade. Quand même belle rondeur, j’apprécie. On y goûte épices, agrumes, caramel au beurre, herbe et très légère tourbe fumée à la fin. Finale: Moyennement longue et épicée. Ça rappelle presque un cask strength distillé plus d’une fois. Équilibre: Un 12 ans plus que respectable. Un tantinet trop dispendieux, je le verrais plus entre 60 et 65 douilles. C’est pas le scotch de l’année mais je le choisirais volontiers avant un Glenlivet ou un Glenfiddich du même âge…

Isle of Jura Superstition (ancien embouteillage)

45% alc./vol.
L’île du Jura fait face à l’île d’Islay. Sa seule et unique distillerie produit habituellement un single malt non tourbé. Cette version, légèrement marqué par la fumée, déroge à la règle car une partie du malt a été tourbée.

André 85%
La bouteille juste à elle seule est quelque chose mais le scotch nous entraine lui dans des sentiers jamais explorés. Un monde de mystère ce scotch. En fait on a pas encore réussi à mettre les mots exacts pour le définir avec précision. Alors lancez vous, et achetez en une sans attendre !

Patrick 80%
Au nez, fumée, peat et chêne. Mais semble jeune. Au goût, , un peu de pin, mais beaucoup moins que dans le 10 ans ( ce qui fait que je préfère le 10 ans pour son originalité), fumée, un peu de sel. Globalement un bon scotch, mais je reste déçu…. Peut être étais-ce une mauvaise bouteille? Globalement, c’est un scotch réchauffant, parfait pour impressionner la visite!

Martin 86%
Orange bruni alléchant. Nez: Céréale mielleuse des îles, légère tourbe fumée plaisante mais qui sait rester à sa place. Vanille, fleurs et fruits des champs. Bouche: Texture moyenne et agréable. Miel, vanille et orge. Le bois de chêne et les épices prennent avec mérite l’avant-scène. Quelques signes nous révèlent j’espère l’influence de quelques fûts de xérès. La tourbe se fait plus discrète pour laisser briller le reste. Finale: Un brin de fumée, un tsunami d’épices, de cannelle en particulier, et de chêne. Belle longueur qui sait tout de même quand c’est l’heure de quitter. Équilibre: Ça réchauffe, comme son embouteillage plus récent, bien qu’on ressente une complexité légèrement supérieure.

RV 85.5%
Que la croix ajoute ou non au mystère, physiquement une superbe bouteille, énigmatique dans son goût impossible à décrire complètement.

Lagavulin 16 ans

43% alc./vol.

André 94%
Si la perfection existe, c’est ce qui peut s’en rapprocher de très près. Le Dieu de la tourbe, la force digne mais puissante. Nez très peaty, fumé, tourbe phénolique, sel de mer, pulpeuse notes de sherry et de fruits rouges, café, chocolat noir… Ce qui étonne ici, c’est l’équilibre des éléments et la maitrise de la force sous-jacente de chacune des saveurs qui constituent l’épine dorsale de ce whisky. La bouche offre des saveurs puissantes mais une texture moelleuse hyper agréable, la bouche confirmera les saveurs du nez, avec de plus un crescendo d’épices et de poivre bonifiant le tout. J’aimes beaucoup les saveurs de sherry manquantes dans le 8 ans 200th anniversary. Feu de plage avec du bois de cerisier, fumée phénolique marine, c’est très sexy comme texture et comme finition. La finale est longue mais bien domptée, tourbe herbeuse avec accents verdâtres, bois de cerisier, orange, cerises, poivre, avec un résidu de sel de mer. Choisir entre ça et une soirée avec Christy Turlington, j’hésite…

Patrick 96%
Simplement le meilleur. Nez: Riche, océanique, peat, fumée. Légère réglisse. Goût: Peat, fumée, poivre, chocolat noir, poudre de fusil, huileux. Global: Riche, fantastique, simplement le meilleur.

Martin 95%
Nez: Tourbe, mousse, fumée, cuir, air salin. On s’imagine en train de tanner du cuir au pied d’un phare sur une côte de la tundra… L’Islay, quoi… Si on le laisse s’ouvrir, de fortes effluves d’iode s’en dégagent. Je pourrais y rester le nez dedans pendant des heures… Bouche: Cuir, un peu de caramel, un peu d’orange, particulièrement doux et sucré pour un Islay… Probablement dû à son vieillissement en fûts de sherry/xerès. Finale: Fumée, lichen, le nord. Interminable, j’adore. Équilibre: Une belle complexité, et surtout une belle progression. Toutes les étapes de la dégustation s’enchaînent et se complètent à merveille. Tout semble exactement à sa place, on dirait presque un rituel.

RV 96%
I am Alpha and Omega. Un des seuls whiskies sans site web mais qui en a pas besoin, tout comme de représentant; aucune autre publicité que le bouche à oreille n’est nécessaire, et on ne change pas une recette gagnante. Au nez, la tourbe, les algues et un soupçon de sel. En bouche, sans égal, avec la tourbe et un je-ne-sais-quoi d’animal et d’épices, franchement magique. Finale longue, dans le même thème; l’excellence sans paraître forcée. Et le genre qu’on se souvient de l’endroit et de l’occasion ou l’on a eut son premier, et celui qu’on prend comme dernier verre avant d’entamer un carême alcoolique.

Macallan Fine Oak 15 ans

43% alc./vol.

André 84%
Frais et aérien. Très vanillé et sucré, fin et d’une simplicité très amicale. Floral, menthe verte, précédé d’un relent de beurre fondu légèrement refroidi. Finale sur des volutes de blague à tabac (vide) en vieux cuir. Un scotch estival qui gagne peut-être à être savouré lorsque l’hiver aura définitivement plié bagages..

RV 75%
Ne pas servir après un whisky qui a de la personnalité parce que ce drabe whisky semble trembloter derrière le peu qu’il a à livrer. Plus goûteux en bouche, la texture en bouche est bonne mais c’est le genre de whisky qui nécessite une double-gorgée pour réellement le goûter. Un élégant malt certes, super propre oui, mais tout juste de quoi se rappeler qu’on l’a bu… ça et le trou de 130$ dans un budget. C’est beau la classe, mais la prestance ne devrait jamais servir de raison à la retenue superflue.

Patrick 83%
Au nez, vanille, malt et chêne. Légers fruits. Au goût; cassonade fruits et épices. En finale la vanille et les fruits se marient, mais se sauvent trop rapidement ensemble vers la chambre nuptiale pour aller dormir.

Glenfiddich Snow Phoenix

47.6% alc./vol.
Dans un écrin de métal, cette brillante version limitée commémore un hiver écossais 2009-2010 particulièrement rude. Après des semaines de températures très basses, sous le poids de la neige, quatre toits des chais de Glenfiddich se sont effondrés. Pour rendre hommage au travail effectué par les artisans de la distillerie durant cette période difficile, le Malt Master Brian Kinsman a sélectionné un certain nombre de fûts de sherry Oloroso et de chêne américain âgés de 14 à 16 ans provenant des chais détruits pour créer une version qui tel le Phoenix renaît de ses glaces.

André 83%
Agrumes et prunes, jumelé d’orge maltée. Très frais et convivial. Bouche axée sur les fruits dont principalement le raisin et le jus en poudre avec un retour à saveur de Sprite. Finale camphrée qui rafraichissante avec une vague d’oranges et d’agrumes. J’appellerais plutôt cet embouteillage « Les oiseaux se cachent pour mourir… ». Mais la présentation du produit est vraiment très classy. Meilleur à regarder qu’à boire.

Patrick 88%
À ma surprise, il semble y avoir une touche de fumée, avec un caramel et un fruit mur plutôt agréable. En bouche, une approche épicée-sucrée très agréable, qui évolue vers le raisin caramélisé et qui disparaît en prenant tout son temps. Un très bon scotch, mais je ne peux que me laisser influencer par le fait que j’étais présent à Glenfiddich, coincé par la neige, en ce jour fatidique de janvier 2010.

RV 81%
Ce ne sont pas toutes les occasions qui sont bonnes. Et les constructeurs de warehouse doivent être bien payés en Écosse. Chardon et fleur de lys de marais mélangé à l’odeur de bière. Au fil des minutes, il a beau s’adoucir, il reste malgré tout un petit côté aigre agaçant au travers d’un bois plus franc, conclut par une finale ordinaire et moyenne. Somme tout, un vulgaire trip de marketing sans âme.