Ardbeg 16 ans Airigh Nam Beist Limited Release 1990

46% alc./vol.
Distillé en août 1990 et mis en bouteille en 2006, cette version finement tourbée et non filtrée à froid est un véritable témoignage de l’histoire de cette distillerie mythique. Prononcez “Erich Nam Bist”.

André 92%
Très animal, sauvage mais distingué, loin d’être primal. Voyage en bateau à voile dans la mer du nord, sorbet au citron, pommes vertes, melon au miel et poires, ananas, iode, tourbe animale soyeuse. L’alcool se goûtes plus qu’elle ne se sent. La tourbe est légère mais s’affirme avec classe et candeur. Saveurs d’anis, d’enbruns maritimes, sel de mer, fumée verdâtre, sorbet au citron, aspect cendreux et terreux, chocolat noir. Un soupçon de sel en finale, jumelé d’un citron-sucré qui ficelle bien le tout ensemble. Belle texture huileuse qui nappe bien la bouche, camphre, verdâtre, poivre, gras de bacon. Longue finale alliant les notes de cacao, de citron, bonbons casse-grippe, poivre, sel de mer. À l’image d’une femme en tailleur, qui te donne la volée de cul que tu n’aurais jamais imaginée venant d’elle. Se situe entre le Ardbeg traditionnel et l’ancien 17 ans d’âge.

Patrick 94%
Au nez, la bête est belle et bien là!!! Tourbe magnifique et sel appétissant. Au goût, la tourbe se dévoile dans une splendeur rarement vue. Sel et cacao viennent compléter le tout pour lui donner un aspect presque magique. En effet, comment peut-on parvenir à un tel ensemble sans un peu de magie… Poudlard serait-il en fait caché sur Islay?

Martin 95%
Sans aucun doute un malt Ardbeg. Puissant, affirmé, alpha. Tourbe ultra-présente mais bien contrôlée. Miel, fleurs et vanille sous tout cela, avec un accord sel-citron des plus délicats. Bouche: Tourbe et citron, sel marin et miel, le tout livré avec un doigté inouï. Explosion en bouche, on doit pratiquement fermer les yeux pour pleinement l’apprécier. Finale: Divine. Cendrée. Sucrée. Boisée. Salée. Magique. Équilibre: Seul Ardbeg sait balancer force sauvage et douceur raffinée avec autant de virtuosité.

RV 91%
Cèdre, fumée typique, mais un peu plus contrôlée même si les agrumes sont plus subtiles; mieux balancé que la moyenne de ses congénères, peut-être un peu trop. Les nectarines explosent en finale, avant d’être suivies par le cèdre ove carbonisé. Plus sucrée qu’à l’habitude, la variante est appréciée mais ne fait pas trembler le piédestal des 10YO et 1977.

Ardbeg Almost There – 3rd Release 1998-2007

54.1% alc./vol.

André 93%
Tourbe herbeuse et alcool fougueux, agrumes, citrons, saveurs maritimes prononcées, air marin, algues, sel de mer, eucalyptus. On ressent bien la jeunesse du whisky au travers sa présentation presque malhabile mais on constate aussi rapidement la grande qualité du produit et sa complexité bien caché derrière l’uppercut tourbé drapé d’un gant de vanille. En bouche, puissant, très tourbé et fumé, background salé, alcool un peu effilé, poivré et épicé. Céréales maltées nappées de vanille. Les effets du fût de chêne sont peut-être un peu trop perceptible en finale de bouche et c’est ce qui lui donne son p’tit côté coupé grossièrement à la hache pas aiguisée un peu baveuse en bouche. La finale est longue et prononcée, alcoolisée avec amour et tourbé sans subtilité (mais avec de la nuance, quand même), poivrée et parsemée d’agrumes. Une version trash de l’original 10 ans, version cask strength. J’adore!

Patrick 88%
Nez beaucoup plus drabe que “Still Young”.Au goût, mélange de fumée, tourbe et… fumée! En fait, tout arrive en même temps, sans nous laisser le temps pour l’apprécier. La finale rappelle plutôt un new make spirit. Globalement riche, un peu fruité, mais un peu trop rough, quoiqu’agréable.

Martin 90.5%
Chardonnay pâle, comme bien des Ardbeg. Nez: Tourbe, herbe et mélasse. On sent bien la jeunesse du malt. Citron et autres agrumes. Vanille et chêne maladroit? L’orge et le bois nous ramènent sur le droit chemin. Bouche: Canne à sucre et tourbe. Herbe et vanille. Belle intensité à la hauteur de la distillerie. Céréales, citron et chêne. Puissance brute. Finale: Chaude et interminable, épices marquées, bois sec. La tourbe perdure autant que le lapin Energizer. Équilibre: Ce que le nez semblait avoir échappé est rapidement rattrapé en bouche, et la finale ne laissera personne indifférent. Pour Ardbeg ce n’est même pas un produit fini, mais tant qu’à moi ça pourrait l’être.

Ardbeg 1977

46% alc./vol.
Embouteillé en 2001, il fût rapidement discontinué et était disponible en édition limitée de 2400 bouteilles à l’échelle mondiale.

André 96%
“Knock, knock, knocking on heaven’s doors” … j’files directement au ciel pour cette bouteille là. Heureusement j’en ai toujours une bouteille qui attends l’occasion spéciale. Toutes les caractéristiques du Ardbeg mais avec une souplesse et une douceur incroyable. Difficile de penser pouvoir marier la robustesse du Ardbeg en le gardant si doux au goût. Y goûter est une expérience extatique. Merveilleux. À vous tirer les larmes aux yeux de part sa perfection. Un VRAI Ardbeg !!!

RV 93%
BBQ fermé (fumée); un peu d’agrumes. Moins fumé mais plus peaty que le 10YO. C’est l’image que je me fait d’Islay, de sa tourbe, de son climat et de son produit charnière.

Patrick 90%
Plus léger que le Uigeadail; La mer!

Ardbeg 1975

43% alc./vol.

André 88%
Difficile de ne pas comparer ce Ardbeg avec le 1977, qui tombe dans les mêmes années, mais cette édition de cette mythique distillerie m’a déçu tristement. Très doux, trop doux… la tourbe de Ardbeg est endormis, c’est presque soporifique, avec des accents terreux auquel s’ajoute le sel et les algues. C’est terminé ? Presque… La bouche, on a l’impression de la manquer tellement c’est une transition entre le nez et la finale, un passage obligé sur ces mêmes saveurs et arômes déjà présagées, et la finale… trop passagère et lente. Difficile de savoir si c’est le fait d’attente trop grandes ou simplement un whisky en dessous des standards habituels de la distillerie.

Ardbeg 17 ans

40% alc./vol.
Peu de temps après le rachat de la société familiale Glenmorangie PLC par le groupe LVMH, les mises en bouteilles d’Ardbeg classiques dont le 17 ans, le 25 ans Lord of The Isles et le 30 ans sont entrées au panthéon des bouteilles de collection. Il en est de même pour tous les millésimes et single casks de cette époque. Pour bon nombre d’amateurs de whiskies de la fin des années 90 et du début des années 2000, cette version fut au même titre que le désormais introuvable Springbank 21 ans, un superbe « night cap » !

André 93%
Une expérience de scotch incomplète si vous n’y goutez pas une fois dans votre vie. Superbe, peaty, smoky seaweedy parfaitement balancé dans une merveilleuse symbiose. Wetdreams garantis !

AnCnoc 12 ans (ancien embouteillage)

40% alc./vol.
John Morrison acheta le domaine de Knock en 1892 au Duke of Fife et découvrit plus tard quelques sources d’eau en friche sur les flancs sud des collines Knock Hill. John Morrison était tellement impressionné par la qualité de l’eau qu’il la fit examiner par un laboratoire spécialisé. La production de whisky commença en octobre 1894. En 1928, un nouveau broyeur de malt fut installé en remplacement du broyeur qui occasionna un incendie et démolit partiellement le mur de la pièce contenant les alambics. Durant la grande récession entre 1931 et 1933, la distillerie a fermé ses portes de même que durant la guerre 1940-1945. De nombreuses distilleries ont servi à loger les militaires durant la guerre. Knockhu fut occupée par une unité de l’armée indienne. En 1983, la distillerie ferma ses portes une troisième fois, avant d’être rachetée par Inver House qui redémarra la production le 6 février 1989.Son single malt fut rebaptisé An Cnoc en 1994 afin d’éviter toute confusion avec le célèbre Knockando. Le single malt de la distillerie entre dans la composition de nombreux blends, tels que MacArthur’s, Catto, Inverhouse, Blairmhor, Heater Cream, Glen Talloch et Hankey Bannister.

André 88%
Un embouteillage qui m’a renversé la première fois où je l’ai goûté. Fruité à souhait dès le départ, très structuré, viennent ensuite la vanille, le chêne et les épices sur une finale douce et très satisfaisante. Cette version n’est malheureusement plus disponible sur le marché.

Connoisseurs Choice Gordon & McPhail Allt-A-Bhainne 1995-2010

43% alc./vol.

RV 82%
À mi-chemin entre le carton est le grain, un relent de fruits très murs donne a l’ensemble olfactif un assez de curiosité intéressante quoiqu’hétéroclite. Anodin en bouche, donne immédiatement le gout d’un whisky fait pour les blends. La finale est un retour sur le carton et le popcorn au vinaigre peut-être, d’un peu trop courte durée. Corrigez-moi cette bouche et on parlera d’un dangereux whisky de tous les jours.

Connoisseurs Choice Gordon & McPhail Allt-A-Bhainne 1991-2004

43% alc./vol.

RV 81%
Coudonc, un jour on va finir par en faire le tour de ces distilleries anonymes qui ne méritent pas de s’en sortir. Sel et Ajax, et peut-être même un peu de tourbe, mais en vraiment, vraiment effacé. En bouche le grain se révèle fibreux, avec une pointe de lychee, un fruit qui ne goûte pas grand-chose comme l’ensemble de ce whisky.

Patrick 84%
Agrumes, malt et alcool au nez. Au goût, les agrumes se marient à des abricots frais avec une touche de sel. La finale, peu intense, disparaît dans les effluves légèrement épicées et salées du malt. Sans faute, frais, mais ne déplace pas de montagne. Ni même une colline.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Allt-A-Bhainne 1991

43% alc./vol.

André 80%
Herbe fraichement coupée, toffee. Bouche à saveur de bonbons After Eigth fourrés d’une menthe plus douce. Le toffee s’est muté en vanillé et s’est lui-aussi adouci. Léger cendré du style du Breaval Cigar. Finale herbeuse jumelé à un passage de céréales. Rétro à saveur de crème de menthe avec trop d’eau.

RV 80%
Canne de Noël à la menthe et caramel un peu aigre. Sur la langue c’est beaucoup plus végétal avec des plantes vertes. La finale est en retour sur la canne, mais tend plus vers le peppermint. Parait aussi plus fort en alcool qu’il ne l’est. Un autre single malt qui n’est pas connu et qui ne démontre aucun effort à vouloir le devenir.

Patrick 86%
Sève non sucrée avec touche de céréales au nez. En bouche, céréales trempées dans l’eau de mer. Touches de fruits et de menthe. Encore plus agréable à la 2ème gorgée où la fumée prend une place plutôt importante. Le tout est vraiment bien équilibré. La bouteille s’est vidée assez vite!

Aberlour A’bunadh – Batch 033

60.9% alc./vol.

André 91%
Le meilleur embouteillage ( à cette date) de la série Abunadh selon moi. Un enfant de chienne avec de la classe. Un taux d’alcool sournoisement caché par les fortes influences du sherry et de pommes Cortland. En bouche il se présente de façon beaucoup plus sexy et velouté, cosses d’oranges dans fondue au chocolat. La finale est épicée et de très bonne longueur, riche et superbement intense et aussi habilement alcoolisé. Pour les amoureux fous du sherry et en quête de complexité. Un cadeau à s’offrir mais pas à partager.

RV 91%
Toujours violemment douce mais avant un rouge plus acerbe que ses prédécesseurs. Cerise un peu typée, à peine cirée mais sucré et accompagné de bois de chêne. L’arrivée d’alcool est elle aussi habituelle au Abunadh, quoique plus fruitée, avec l’alcool bien en contrôle et l’écorce de cerise. La finale est de son côté assez délicate malgré une petite pointe de fumée. Tout en douceur et en fruit, une belle batch plus qu’adéquate.

Patrick 90%
Cerise décapante au nez avec une note de chêne tout aussi puissant. En bouche, un superbe mélange de cerises, de chocolat, d’orange sanguine, de brandy et de chêne brûlé. La finale, épicée et chocolatée, est plus courte qu’on s’y attendrait sans tout de même nous décevoir. Le tout est superbement équilibré pour notre plus grand plaisir. Un investissement dont je suis très heureux!