SMWS G3.2 Caledonian 34 ans

58.3% alc./vol.
“Walnut spelt bread with sunflower seeds” – Distillé le 8 mai 1978 et vieilli en hogsheads de bourbon, 211 bouteilles. Distillerie fermée en 1988.

André 87.5%
Bol de douces céréales sur lesquelles on aurait coupé des morceaux de pêches et de poires, caramel, vanille. Pas le nez le plus palpitant sur le marché mais je suis étonné de comment le taux d’alcool peut paraître docile et amorphe. Belle texture en bouche, huileuse, noisettes et vanille, compote de fruits rouges, sucre caramélisé. Finale plus pointue, grains de céréales bien secs, un peu rêche, mais très agréable dans son ensemble.

Patrick 89%
Nez: Rarement ai-je vu une description des saveurs sur une bouteille aussi réaliste… Fruits séchés, noix de Grenoble, pain à l’épeautre et aux graines de tournesol. Bouche : Wow, je crois qu’il s’agit du meilleur alcool de grain que j’aille goûté à ce jour. Très fruité, au point que j’en viens à douter la description du fût sur la bouteille… Il peut arriver bien des choses en 34 ans! Nous y retrouvons en plus du sirop de maïs nous donnant l’impression qu’il s’agit en fait d’un bourbon. Finale : Courte pour un whisky de 34 ans, mais longue pour un alcool de grain. Balance : Quel superbe alcool! Ceux qui ont l’impression que l’alcool de grain ne fait que diluer les blends devront se raviser après avoir goûté à ce dram.

Martin 88%
Ambre riche et orange lourd. Nez: Blast d’alcool et de grain dès le coup de départ.Une fois accoutumé, on décèle un vent d’herbes et de pêches. Le choix du grain évoque un whisky plus « occidental », avec une douce vanille qui perce le rideau d’alcool à la fin. Caramel brûlé. Bouche: Juteux et huileux en bouche. Caramel salé et puissante vanille nous prennent d’assaut. Fruits des champs mélangés. Brioche sucrée de chez IKEA. Finale: Très concise. Rappelle un bourbon fort avec ses notes de grain effrontées et sa vanille omniprésente. Équilibre: Outre le respect pour son 34 ans, ceci reste un des plus grands whiskies de grain que j’aie goûté. Chaque goutte est vraiment à savourer avec doigté. Je serais curieux de blender ça…

Glenmorangie Companta 1992-2014

46% alc./vol.

André 92%
Grosses accolades de cerises au poivre bien mûres, d’épices fraiches, d’oranges et mélange de pruneaux et de raisins écrasés. En bouche, l’intégration des influences de la maturation en fût de vins de Burgundy et de la Vallée du Rhône est superbement réussie, les épices sont prédominantes et associées au poivre noir décupleront l’effet de l’alcool. Toujours ces mêmes fruits rouges, les cerises et la purée de raisins mauves et quelques cosses d’orange en arrière-plan. Texture hallucinante encore une fois de la part de Glenmorangie, un savoir-faire évident, un souci du détail raffiné. Finale longue, poussée par les épices, gingembre et clou de girofle, beaucoup de fruits rouges et de la réglisse en prime. J’aime beaucoup !

Patrick 93%
Nez : Incroyable! Orange sanguine, vin chaleureux, cerise, épice, cassonade et orge. La complexité de Glenmorangie, facteur 10 ! Bouche : Cerise sucrée, vin chaud, cassonade et chêne brûlé, oranges sanguines et chocolat au lait. Finale : Longue et langoureuse. Balance : Cette distillerie n’est pas l’une de mes favorites pour rien : J’attends avec impatience leurs « Private Editions » annuelles qui se révèlent toujours un chef d’œuvre que j’ai tous cotés à plus de 90%. Celui-ci ne fera pas exception. Le seul problème est que j’en ai une seule bouteille, alors que j’en prendrais une caisse.

Martin 94%
Plus pâlotte que certains Glenmos, dont le Signet, mais tout de même rouquin. Nez: Forte présence du sherry, mais le vin ne tarde pas à se faire voir, sentir même. Malt et vanille. Bouche: Très léger et fruité. Belle vague de douce chaleur et d’épices. Délicat et enrobant, comme une belle couverture autour du feu. Finale: Poivrée de malt fumé, avec un déferlement de vin et de sherry. Équilibre: Douceur et équilibre personnifiés. Un grand drame que ce ne soit qu’une édition limitée.

Kilkerran Work In Progress III

46% alc./vol.

André 84%
Au nez, les pommes vertes juteuses, les tranches d’ananas, le popcorn au caramel, vanille et crème brûlée, avec un accent citronné et un background de tourbe terreuse. Belle texture en bouche, à la fois liquide mais amoureuse tout de même, bonne dose de tourbe terreuse en retrait, miel et vanille, puis les céréales Sugar Crisp, poivre en grains, la réglisse noire, de la cannelle et du gingembre. L’aspect de fraicheur à saveur de pommes vertes et de citron revient aussien bouche une fois la vague de tourbe calmée. Finale très épicée et poivrée avec une poignée de tourbe terreuse mouillée. Un jeune whisky, prometteur, très orienté sur les grains de céréales.

Patrick 89%
Nez: Parfum plutôt semblable à celui du “work in progress II”, mais légèrement moins fruité. Bref, toujours les fruits, la pointe de caramel, un soupçon de poivre et une pincée de tourbe « sucrée ». Bouche : A l’arrivée, le caramel, mais celui-ci laisse rapidement la place à une bonne dose de sel, puis de fumée. A la seconde gorgée, on détecte aisément le caramel, les fruits et quelques fleurs, le tout baignant sur un lit de tourbe. A ma dernière gorgée, le chêne a fini par se tailler une place, afin de rendre le tout encore plus intéressant. Balance : Un whisky excellent, un prix raisonnable, que demander de plus? Je n’ai goûté que 3 whiskys de cette distillerie, mais je peux déjà la classer parmi mes favorites!

Martin 84%
Or pâle une coche plus foncée et riche que le Work in Progress II. Nez: Bien qu’il saute tout de même au nez dès le départ, l’arôme de new make est moins envahissant que dans l’édition précédente de ce malt en évolution. Une pincée de poivre blanc dans une vague d’orge juteuses se laisse entrevoir. Vanille, citron et pommes viennent subtilement couronner l’ensemble. Bouche: Vanille avec un soupçon de mélasse. Un côté floral et épicé se présente, marié à une propriété minérale et maritime qui auparavant n’apparaissait qu’en finale. Un peu de pin, un peu de miel, avec sel et poivre comme assaisonnements. Finale: Poivrée, herbeuse et encore une fois ici minérale. On dirait qu’elle essaie d’émuler certaines caractéristiques des whiskies d’Islay. Un peu sèche et amère. Équilibre: On dénote la progression, mais on n’a pas encore atteint le but. Lâchez pas, ça va finir par être bon!

Kilkerran Work In Progress II

46% alc./vol.

André 81%
Bon kick d’agrumes et de céréales organiques au miel avec une touche herbeuse. Le basic quoi… Belle texture en bouche, very soft, crémeux, avec ce même accent de citrus auquel s’ajoutent quelques grains de sel et une fine fumée discrète. Beau mélange de fruits exotiques et de miel, de vanille, fraicheur maritime. Finale d’herbe poivrée un peu bizarre. Not my kind…

Patrick 91%
Nez: Un superbe bouquet de fruits s’échappe du verre, avec une pointe de caramel, un soupçon de poivre et une pincée de tourbe « sucrée ». Bouche : Fruité, floral, fumé et légèrement tourbé. A la deuxième gorgée, on détecte aussi une pointe de noisettes. Finale : Relativement longue, marquée par une douce fumée et le caramel. Balance : « Work in progress » ?? Arrêtez de nous niaiser, c’est prêt!! Mon commentaire global, que je n’arrête pas de répéter en regardant la bouteille : « Wow, c’est bon ça ».

Martin 83.5%
Une pâle paille de jeune blanc-bec. Nez: Très fruité, un peu fumé par la suite, mais la première « sniff » est indéniablement cernée par la mélasse du new-make. Un peu de vanille, un peu de pommes rouges, un peu de salade de fruits, par contre rien ne parvient à enterrer l’herbe et le distillat trop immature. Bouche: Beau poids sur la langue. Fleurs, fruits, rayon de miel, entourés de poivre rose et d’une légère tourbe volatile. Un zeste de citron minéral boucle le party. Finale: Quelques tannins agréablesrestent, avec une petite sensation minérale de roche salée au bord de la mer. Assez courte mais pardonnable vu son âge. Équilibre: Pas tout à fait à point. Un nom bien choisi, « Work in Progress » pourrait presque être son sobriquet s’il avait été un embouteillage de la SMWS.

Peat’s Beast Single Malt

46% alc./vol.

André 83%
Voici une fille qui se vêt de cuir mais qui fait la roche au lit. Ardbegestre avec de bonnes touches de poisson. Créosote et coquilles de crevettes, douce tourbe. Le nez est sans ambiguïté et direct, tout le contraire de la bouche, sans passion, n’eut été des notes de chocolat noir et de grains de poivre il n’aurait livré que de timides notes fumées et tourbées assorties d’un punch maritime d’agrumes citronné insignifiant. La finale est plus courte qu’attendue en plus d’être prévisible. Ne vous laissez pas berner par la bête de l’étiquette, nous avons ici un « wee monster » très docile.

Patrick 92%
Nez : Tourbe, fumée et cendre! Pas de subtilité, pas de déception! Mais… mais… Hooo… Oui, de petites notes fruitées et maltées finissent par s’échapper du maelstrom de fumée tourbée. Subtil finalement… Bouche : Cendre, tourbe, fumée à la première gorgée. A la seconde, chêne, caramel, sel, malt et une petite note très subtile de fruits. Finale : Longue et savoureuse. Balance : Avec un tel nom, je m’attendais à un dram vraiment pas subtil… Mais non, à chaque gorgée, je découvre de nouvelles saveurs, de nouveaux arômes. Comme un champion de l’UFC qui gagnerait un prix de l’Académie française pour un recueil de poèmes. 2e tasting: 84% Nez: Me rappelle un bon Ardbeg, mais un peu light. Tourbe, poivre, sel et pointe de fruits. Bouche: Tourbe et sel, mais encore une fois, un peu light. On jurerait que le taux d’alcool est beaucoup plus bas. Finale: Fumée et offrant une belle longueur. Balance: Rappelle un Ardbeg coupé à l’eau.

RV 84%
Ardbeg version quilles du mardi soir.. Bel arrivée poivre et sel à la Blasda, Port Ellen sans le côté tourbé. Un peu à l’image du Big Peat mais un peu mieux construit, ça demeure beaucoup plus près d’une jeune bête sauvage que d’un vieux dragon puissant. Ok, mais il y a plus menaçant dans la tourbe.

Compass Box The Spice Tree (nouvel embouteillage)

46% alc./vol.
Lancé pour la première fois en 2005, « l’arbre aux épices », THE SPICE TREE, est revenu sur le devant de la scène en septembre 2009 après plus de trois années d’absence. Si les malts sélectionnés proviennent principalement des Highlands du Nord et sont âgés d’environ 10 ans, The Spice Tree tient son caractère épicé d’un mode de vieillissement unique et d’une maîtrise parfaite de la chauffe du bois. Issu d’un premier élevage en fûts de chêne américain de premier et de second remplissage, The Spice Tree est vieilli une seconde fois dans des fûts montés de têtes fortement chauffées, construites à partir de chênes français centenaires des Vosges.

André 92%
Poires et pêches baignant dans de la crème Chantilly, le tout enveloppé d’un voile d’épices, un passage timide de nectarines et retour sur les épices. La bouche est superbe, une fine texture très enveloppante, fruitée à souhait mais où la vanille lutte aussi avec les épices. Un combat palpitant où chacun trouve sa place et se complètent mutuellement de façon admirable. Wow ! La rétro-olfaction, à saveur de tangerines & nectarines, ficelle magistralement bien le tout. Encore une fois, une superbe création de John Glaser.

Patrick 93%
Nez : Riche et profond, sucré et malté… Après quelques minutes, les notes épicées apparaissent: vanille, cardamome, gingembre… Et plusieurs qui m’échappent. Bouche : Wow! Fruits riches et intenses et évidemment, les épices. Le caramel, brûlé avec délicatesse, vient marier le tout très agréablement. Finale : Longue et complexe. Balance : Meilleur de gorgées en gorgées. Une complexité rarement rencontrée dans un assemblage. Une balance parfaitement maîtrisée.

Martin 88.5%
Beau coloris doré et neutre. Épice? Mélange gériatrique? Nez: Vanille florale, presque eau de rose. Épices, noisette et raisins secs. Un peu de cassonade avec une lointaine impression de sherry. Explosion de fleurs au 2e nez. Bouche: Vanille, butterscotch et épices prennent l’avant-scène. Très rond et juteux en bouche. Le épices mariées à son taux de 46% le font paraître plus fort qu’il ne l’est en réalité. Finale: Longue et chaude, elle passe par la cannelle et le gingembre pour finir sur la pâte d’amandes. Frangipane, même. Équilibre: Très satisfaisant. Bon blend de milieu de pyramide. Je n’irais pas jusqu’à en garder une à la maison, mais je ne refuserai certainement pas un verre si on me l’offre.

RV 87%
Malt à l’allure d’un grain whisky. D’un très bon grain whisky. À l’odorat, granuleuse sucrée et un peu malté, en vieilles feuilles d’automne et en ripe de pin. Arrivée en sirop de maïs, qui se poursuit tout au long de la bouche, avec un peu de farine brune. En finale, il y a retour sur le malt, le bois et le miel. Prends un peu plus de temps que d’autre whisky à se développer, mais plus il respire, plus je l’aime plus je veux en prendre. Nice!

Compass Box Peat Monster 10th Anniversary

48.9% alc./vol.

André 93%
Très fumé, style suie de cheminée pas ramonée jusqu’au printemps et odeurs maritime, notes de poisons salés, d’agrumes. Ça ressemble à un mélange de Caol Ila et de Laphroaig. Bouche de fruits fumés, d’agrumes et de suie, sel de mer. La tourbe est crasseuse et huileuse, mais la texture douce, crémeuse et soyeuse. Finale très longue, sans brusquerie, balancée par une texture crémeuse même si les arômes sont masculins et affirmés. Un whisky sans ambigüité mais avec beaucoup de nuances et de charmes. J’aime mieux que l’édition régulière. Une belle façon de célébrer en beauté le 10eme anniversaire de l’édition phare.

Patrick 86%
Nez: Ok, pas de surprise! Tourbe, tourbe et fumée! Bouche : Tourbe intense, fumée puissante et superbe mélange d’épices. La sensation, très huileuse, donne l’impression assez d’être vieux. Finale : Compte tenu de l’intensité de l’arrivée en bouche, elle semble un peu courte… Mais disons simplement qu’elle manque un peu d’intensité. Balance : Quand on aime la tourbe, on ne peut qu’aimer ce whisky. Si on aime la complexité, on est mieux d’aller voir ailleurs!

Martin 91%
Teint excessivement pâle, quasiment blanc. On dirait qu’il a vu le monstre sur la bouteille. Nez: Belle tourbe relativement douce dès le départ, tel qu’annoncé par la bête sur l’emballage. Une fois ce rideau levé, une cascade de beurre de pommes, de bacon fumé et de vanille est invitée à la boum. Un petit côté minéral vient boucler le tout. Bouche: Mielleux aussitôt arrivé en bouche, avec pommes et épices, poivre et vanille, le tout ficelé par une tourbe pas trop envahissante. Toffée croquant sur le pont vers la finale. Finale: Longue et agréable, entrelacée de tourbe et de chocolat épicé. Plus tourbé qu’en bouche. Équilibre: Une nette plus-value sur l’édition originale. Un vrai monstre de tourbe, mais plutôt doux et sournois. Un peated pour l’été, un apéro torqué pendant qu’on prépare un bon vieux barbecue aux briquettes.

Compass Box Orangerie

40% alc./vol.

Patrick 80%
Nez : Puissant zeste d’orange qui nous vient sans surprise compte tenu du nom. Et encore! Le zeste est vraiment intense! Donc, zeste d’orange, clou de girofle et un peu d’écorces qui commencent à moisir. Bouche : Zeste d’orange, chêne… Goûte un peu l’eau. Finale : Longue, mais aqueuse. Balance : Pffff… Je crois qu’il s’agit d’un bon produit, mais je ne suis pas amateur du genre, et je ne fais pas partie du public cible. Je n’ai pas été capable de finir mon verre d’une demi-once. Bof.

Martin 76%
Couleur jaune assez pâle, et surtout assez bien dissimulée par le brun de sa bouteille. Nez: Vague d’Orange Crush en pleine face. C’en est presque pétillant.Touche de bois mouillé et de clou de girofle, mais ça reste envahi de liqueur (dans le sens de soda) à l’orange. Bouche: Doux au début, avec une légère vanille qui se fait rapidement étouffer par un zeste d’orange qui, allié au taux d’alcool, nous replonge net-sec dans l’orangeade. On aurait d’ailleurs aussi bien pu appeler ça Orangeade et non Orangerie… Finale: Gâteau à l’orange qui s’estompe dans le fond d’un gallon de Sunny-D. Je ne déteste pas l’orange dans la vie de tous les jours, mais là c’est un peu trop toquant à nom goût. On dirait des vitamines pour enfant. Équilibre: Je peux comprendre que ça irait bien avec un bout de chocolat ou de gâteau Opéra au dessert, mais je ne peux vraiment pas appeler ça un whisky, et personne ne le peut non plus, légalement du moins. C’est ce qui explique un peu aussi mon ambivalence face à quelle note conférer à l’Orangerie. Je ne peux pas lui donner une bonne note pour la même raison que je ne peux pas lui donner une note de merde, ce n’est pas du whisky. Point final. Expérience tout de même amusante.

Compass Box Hedonism Blended Grain Whisky

43% alc./vol.

André 88.5%
“The feminine alter-ego of single malt whisky” et c’est vraiment ça… On fait dans la douceur, la souplesse et le velouté mais la variété est un peu mise de côté. Crème à la vanille, toffee, pouding à la vanille. La bouche est un peu plus edgy, merci au bourbon cask au passage, léger épicé et bois sec un peu rêche, mais la texture demeure crémeuse et féminine. Les céréales sont bien senties également et se mélangent bien au subtil apport fruité. Le toffee un peu chauffé se fait aussi plus prédominent avec le temps et l’union sexy avec la vanille est vraiment agréable. Le couple s’offre même un p’tit trip à trois avec les épices boisées apportant un peu de piquant dans ce couple bien complice. Finale souple et feutrée, une belle descente pour un atterrissage tout en douceur avec quelques secousses épicées.

Patrick 82%
Nez : Frais, vanillé, touche de cerise… On dirait un bourbon light. Bouche : Pommes, poires, vanille. Au goût, on dirait plutôt un whisky canadien. Finale : Courte et sucrée. Balance : Une belle complexité, assez intéressante et très bien réussie. Bon, toujours est-il que si n’était que des whiskys de grain (en fait, à la base de l’alcool neutre de grain dont la raison d’être n’est pas la saveur, mais d’augmenter à bas prix le taux d’alcool), je ne serais jamais tombé en amour avec les scotchs.

Martin 79%
Assez clair, on s’attendrait même à un malt tourbé si on ne savait pas déjà qu’il s’agit d’un whisky de grain. Nez: Essence de vanille, fruits, fleurs et colle blanche. Poivre blanc, crème fouettée et tarte aux pommes. Assez décousu, quoi. Bouche: Assez poivré et épicé à l’atterissage. Forte présence du grain, enveloppé de vanille, d’amande, d’orange et de pamplemousse sûr. Finale: Moyennement longue sur des notes de chêne et de colle à bois. Bricolage avec bâtons de popscicle. Équilibre: Manque malheureusement de saveur et de complexité. Ne vous méprenez pas, ce n’est pas parce que c’est un whisky de grain, il en existe plein de bons. Le Hedonism en fait malheureusement plus ou moins partie. Peut-être me l’a t-on trop vanté…

Compass Box Great King Street Experimental Red Batch #00-V4

43% alc./vol.
Embouteillé le 9 mars 2013, bouteille 2784 de 3439. Fait à partir de 28% grain et de 72% malt whisky.

André 91%
Sherry prédominant, fruits rouges divers, confitures de fruits, d’oranges mûres. Nez élégant mais un peu trop volatile. Texture soyeuse en bouche, presque pulpeuse, au départ sucrée puis affichant un soupçon d’épices. Le sherry n’est pas du type vieillot mais me fait plutôt penser à un bol de salade de fruits rouges, texture très douce et silky en bouche. Les oranges et le toffee apparaitront une fois les épices évaporées ce qui récompensera les plus patients à décortiquer leur whisky. Pour un blend whisky, la texture est hallucinante. Finale longue, étrangement les épices sont plus évidentes et les fruits se mélangent finement à celles-ci, mais la douceur de l’ensemble restera la clef de voûte de ce blend whisky de superbe conception.

Patrick 83%
Nez: Au travers de l’orge juteuse, se profile une note de bleuets et de caramel chauffé. Bouche : Céréales et fruits discrets, bleuets, prunes, oranges. Sucre et épices. L’alcool neutre de grain de la base de l’assemblage est un peu trop perceptible. Finale : Épicée et fruitée. Assez intense. Balance : Les saveurs sont bien équilibrées entre elles, mais l’alcool neutre de grain utilisé comme base est trop perceptible.

Martin 85%
Un ambre doré profond nous fait presque deviner son vieillissement tirant du côté du sherry. Nez: Nez plutôt faiblard pour une expérience de sherry. Raisins, corn flakes et marmelade à l’orange ressortent mais sans faire trop de boucan. Bouche: Un peu plus juteux à l’arrivée, mais les saveurs tombent rapidement et tristement un peu à plat. Tout de même plus goûteux que ce que le nez annonçait. Petits fruits, raisins et prunes plus particulièrement. Finale: Moyennement étirée avec quelques épices qui soulignent des pointes de différentes céréales. Un peu comme quand on a pas mis assez de confitures sur sa rôtie. Équilibre: Je m’attendais à plus, c’est malheureusement pour moi un peu un pétard mouillé. Comme quoi il ne faut pas toujours se fier à l’étiquette de la bouteille. Vaut-il éviter parfois certaines expériences? Pas à ce point-là, ne vous en faites pas.