SMWS 41.78 Dailuaine 11 ans

60.4% alc./vol.
“Poker night whisky” – distilled March 2005 from 1st fill barrel, 114 bottles.

André 88.5%
Le nez est sur les notes de fruits à chair, la poire fraiche, le miel, la vanille, le kiwi, la banane en purée. Savoureux dans son ensemble et un bel édredon de saveurs bien agencées. On a bien envi de s’y tremper les lèvres. La bouche est généreuse et ample, le sirop de fruits, les poires, les amandes sans sel, bananes flambées, miel onctueux, avec quelque chose qui rappelle le Glenmorangie Nectar d’or dans la texture huileuse et amoureuse. Bonne dose de sucre qui tue l’alcool. La quiétude des arômes inspire une dégustation lente où l’on se plait à découvrir les nuances et les tonalités des saveurs. La finale est douce et fruitée, la texture superbe, avec une lente montée en altitude des épices. Un vol en planeur au pays des saveurs, un délice pour les sens.

Patrick 86%
Un autre très bon dram de la SMWS! J’apprécie celui-ci d’autant plus qu’il provient d’une distillerie plutôt anonyme qui sert habituellement de « filler » pour les blends de Diageo. Bref, un bon achat si vous ne connaissez pas cette distillerie. Nez : Parfum typique d’un embouteillage de la SMWS : Riche, complexe et savoureux, avec des poires très mûres, du sucre blanc et du miel. Vraiment appétissant! Bouche : Arrivée en bouche chaleureuse et épicée, suivie d’une bonne dose de sève. Le tout complété par des pêches, des mangues, de la noix de coco, une tonne d’épices et de subtils agrumes. Finale : Longue et intense comme tout bon cask strength qui se respecte!

Martin 88%
Nez: Belles herbes et épices qui montent au nez en premier. Melon, chêne sec, vanille et pommes vertes. Touche de poire, de miel et de punch aux fruits. Plus il respire plus le miel prend de place, accompagné de cassonade. Bouche: Crème fraîche, vanille, poivre, bois et fleurs. Pommes croquantes et melon juteux. Le tout demeure difficile à cerner, occulté par la puissance de son degré d’alcool. Le miel parvient tout de même à percer. Finale: Fruitée, crémeuse et mielleuse. Bel amalgame de céréales grillées, de bois brûlé et de vanille sucrée. Les épices nous présentent un beau spectacle. Équilibre: Une belle salade de fruits, quand même un challenge de dégustation. Je n’ai jamais été un grand fan de Dailuaine, mais ce dram a bel et bien un petit je-ne-sais-quoi de magnétique…

Lost Distillery – Jericho Christmas Pudding Blended Malt Whisky

46% alc./vol.
Blended Malt – Sherry finish.

Patrick 88%
Un très bon whisky, surtout pour l’amateur de finition en fûts de xérès que je suis en train de devenir! Nez : Wow, ça sent le bonheur ce whisky-là! Un beau parfum marqué par le xérès, avec de belles notes de sucre et un peu de bois. Bouche : Fruité et sucré, avec quelques épices, un peu de poivre et une touche boisée. Finale : D’une belle longueur, sucrée et boisée.

Caol Ila Distiller’s Edition 2003-2015 Moscatel Finish

46% alc./vol.
Caol Ila est le nom gaélique du «Sound of Islay», le bras de mer qui sépare l’île d’Islay de sa voisine, Jura, dans l’une des régions les plus sauvages et les plus belles de la côte occidentale écossaise. Les fûts de Moscatel sélectionnés pour sa seconde maturation confèrent à cette expression de Caol Ila une très belle délicatesse et une richesse aromatique remarquable.

André 89%
Le Moscatel confère une souplesse et une tranquilité au nez habituellement plus fougueux de Caol Ila, on dirait que le cavalier un peu impulsif a trouvé sa muse pour lui procurer plus de maturité. Le nez est maritime, un peu industriel, rappellant les cheminées crachant leur fumée huileuse et peu sale, notes de tourbe terreuse avec un léger brin sucré, la pommade à odeur de camphre pour soigner la grippe et même une poignée de fruits tropicaux et exotiques. L’apport de saveurs maritimes et de salade de fruits rend le whisky presque festif et tropical ce qui donne une belle conjoncture de saveurs et d’arômes entre la tourbe industrielle et masculine et les fruits plus sensuels. La texture en bouche est singulière, un peu poreuse, rappellant les galets polis par la mer, on a même droit à une sensation cendreuse et poussiéreuse un peu insolite qui sert bien de toile de fond à la fumée camphrée, au sel de mer et au poivre. Ce qui retient particulièrement mon attention, ce sont les saveurs gourmandes de poires, de vanille et d’ananas, de jus de salade de fruits en conserve, une tengeante festive fort agréable pour des saveurs habituelles de Caol Ila qui sont plus ceux tirés de l’Atlantique Nord et des océans nordiques. La finale est sucrée…et poivrée, fruitée et tourbée. Les papilles gustatives se font chahuter un peu mais l’expérience est particulièrement challengeante. Les éditions Distiller’s Edition sont une belle alternative pour les amateurs qui trouvent les saveurs originales de la distilerie un peu trop tranchées. L’apport du cask finish, sherry, moscatel ou autre adoucit les sautes d’humeur et la fébrilité de la tourbe masculine et industrielle ainsi que le côté un peu terreux de celle-ci. Enjoy, c’est un tasty whisky.

Patrick 89%
Un très bon whisky, avec tous les bons arômes et qui serait vraiment exceptionnel si ce n’était d’un léger manque d’intensité. Lors du lancement des Classics Malts par Diageo, 43% pouvait sembler un taux d’alcool acceptable, mais aujourd’hui, des produits d’une telle qualité ne devraient jamais être dilués sous les 46%… Nez : Fumée de bois avec une note vineuse, une tonne de cendres, une bonne dose de poivre et quelque chose nous rappelant la mer. Bouche : Un verre de cendres liquides ! Avec du poivre, du bois brûlé, un subtil jus de fruits et une touche de sel. Finale : D’une belle longueur, fumée, fraîche fruitée et salée.

Glenfarclas 30 ans Warehouse

43% alc./vol.

André 89.5%
Sherry festif et un peu éclaté, ça me donne l’image des jupes des danseuses espagnoles qui tournent et dansent par une soirée endiablée; fruits rouges, cerises marasquin, les raisins mauves, chocolat au lait, gâteau au fruits frais (pas celui qui baigne dans son jus depuis une semaine), blood oranges. C’est toute qu’un party dans la bouche ce whisky… Cerises marasquin, gâteau aux fruits, cosses d’oranges, le tout saupoudré de gingembre et de poivre, un peu de prunes séchées aussi. Même si le whisky a passé 30 ans dans le fût, il a gardé une vivacité extraordinaire et une souplesse pleine de fraicheur et d’innocence. Le whisky est pas licoreux mais bien liquide est souple. La finale est moyenne longue, belles cosses d’oranges et nectarines, jus de cerises et épices plus discrètes, jus de raisins…et une fine touche fumée. Glenfarclas offre un whisky à pleine maturation de sherry qui est plus ‘’grand public’’ que bien d’autres whiskies du même style, ce qui est aussi en accord avec son prix, fort abordable, pour un 30 d’âge on s’entends…

Laphroaig 25 ans édition 2015

46.8% alc./vol.

André 93.5%
Nez envoûtant, l’apport du sherry surprends beaucoup avant même la finesse de tourbe, fine et distinguée qui vient vous chatouiller les narines, un peu verdâtre et mentholée, l’eucalyptus et la chlorophylle, les agrumes et le citron frais dans l’eau, cendreux, mais beaucoup plus fruités des autres éditions de 25 ans d’âge que j’ai eu la chance de goûter. La bouche est un peu poreuse, genre de pierre ponce, les fruits rouges, le chocolat noir, notes de tourbe médicinales, sans agressivité, herbe verte, lime et citron. La texture est soyeuse et raffinée, le temps à beaucoup calmé la fougue de la tourbe qui est posée et incroyablement douce. Une fine pellicule de sel de mer vient couvrir le tout. La finale est douce et longue, presque langoureuse, les particules de tourbe pétillent lentement en bouche et se dissolvent lentement dans des vagues de fruits rouges et tropicaux. Une édition remarquable, amalgame de saveurs uniques, texture de rêve. Un Laphroaig avec de la classe et beaucoup de savoir faire.

Patrick 89.5%
Un très bon Laphroaig, mais qu’on aurait probablement été mieux d’embouteiller il y a cinq ans. Il semble en effet avoir perdu un peu de son punch. Ça demeure un très bon whisky, mais avec un petit manque au niveau de la finale qui m’empêche de dire qu’il est excellent. Mais tout de même très bon. Nez : La tourbe goudronnée, poivrée et maritime de Laphroaig, mais adoucie, et avec une savoureuse dose de fruits et de chocolat noir. Bouche: Chêne fumé et tourbe salée, avec une subtile note de caramel sucré. Finale : Longue, épicée et fumée, avec une belle pointe de sel. C’est malheureusement ici que ce scotch perds quelques points au niveau de la texture en bouche.

Martin 92.5%
Nez: Tourbe verte et mentholée, avec un paquet de notes de feuilles vertes, chlorophylle, coriandre, persil et eucalyptus. On perce la couche de phénols pour trouver pierre lavée à l’eau de mer et citron frais. Bouche: Fruits rouges, touche de poivre et de cannelle. Le chêne semble bien gorgé de sherry. Le degré d’alcool supporte bien le reste des saveurs telles cacao, pâte de fruits, cuir et caramel vanillé. Finale: L’élégante texture transporte bien les sensations au prochain niveau. Fumée, épices, bois, xérès, vanille et touche d’agrumes, en terminant la promenade sur la plage au matin, près des cendres encore fumantes du feu de la veille. Équilibre: Vraiment bien construit, un scotch maritime dans la plus fine des traditions. Si le portefeuille ou l’occasion le permet, c’est un dram à définitivement essayer.

Bowmore 25 ans Small Batch Release

43% alc./vol.

André 93%
Sublime… Fruits rouges se noyant dans des vagues de mer salée et de tourbe bien dosée, poussière de pierre et xérès, gâteau aux fruits, caramel, chocolat noir fumé. La douche est souple et grasse, le nez a bien préparé la bouche et les arômes sont maintenant saveurs; sherry typique des vieilles éditions Bowmore, cerises noires, fumée un peu lasse et molle s’évaporant dans l’air marin du port de mer de la bourgade de Bowmore, chocolat noir, quelques timides épices. Ce sherry est tellement unique, presque savonneux et avec une touche de lilas en fleur. Finale salée et fumée, se mélangeant aux cerises marasquin et au chocolat noir aux noix, gâteau aux fruits. Un superbe whisky, comme Bowmore en fait maintenant trop peu. Comparable au ans Darkest avec beaucoup plus de raffinement et de distinction.

Patrick 90%
Bon. Semblerait que pour retrouver le “bon vieux Bowmore hyper maritime” d’il y a une douzaine d’années, (comme dans l’ancien 12 ans, que ce whisky me rappelle énormément), il faut maintenant acheter le 25 ans. Mathématiquement, c’est logique. Bowmore à son meilleur. Nez: Maritime, fruits mûrs et fumée. Le tout, intense et envoûtant. Bouche : Toujours le sel et un intense xérès chaleureux. Le tout enveloppé par la fumée tourbée si typique de Bowmore et avec une touche de caramel. Finale : Longue et intense, marquée par le sel, la fumée et le xérès.

Martin 93%
Nez: Tourbe et chêne poussiéreux, compote de fruits, xérès vineux, retour du chêne. Posé et distingué. Dattes et raisins rouges juteux. Bouche: Raisins, xérès, épices, belle tourbe maritime contrôlée. Chaleur agréable. Finale: Chaude et réconfortante, presque tranquille. Vin chaud, tourbe accueillante. Équilibre: Sans être extravagant ou trop loud, c’est un whisky extrêmement confortable auquel on retournerait plus souvent si ce n’était de son prix ou de son accessibilité.

Strathmill 25 ans 1988/2014

52.4% alc./vol.
Vieilli en refill American Oak casks, édition limitée de 2700 bouteilles seulement.

André 84%
Agrumes et gingembre, très influencé par le bois un peu verdâtre, herbe verte mouillée, un peu franc au nez, ormis pour les odeurs de vanille crémeuse. En bouche, les céréales et les agrumes, la pomme verte, la texture est huileuse mais l’ensemble est un peu robuste et épicé; poivre noir, menthe verte & eucalyptus, miel, vanille, agrumes, poires. Jumelé avec l’alcool, le poivre aiguise la finale, le whisky est puissant et astrigent. Finale de raisins verts, agrumes, céréales au miel se drapant de poivre, gingembre et d’épices. Point fort; texture, points faibles; astringence et trop franc en bouche.

Patrick 92%
Ce scotch m’a offert une superbe expérience de dégustation : l’évolution des saveurs tout au long de la dégustation saurait satisfaire le plus blasé des amateurs de whisky. Son seul défaut est d’être si rare! Nez: Parfum de pommes vertes et d’agrumes, d’orge et de chêne subtil. Bouche : Ooooooh. C’est de l’excellent whisky ça messieurs-dames. De l’orge, du bois, de la vanille sucrée, du caramel, un peu de bois fumé et épicé… Complexe et savoureux. Finale: Très longue, s’étire sur de délicieuses notes boisées et épicées.

Martin 84%
Nez: Gingembre mariné et céréales. On s’attendrait à un plus grand potluck venant d’un malt de cet âge. Pomme croquante, butterscotch et vanille. Touche de crème anglaise. Plus on le laisse respirer, plus je regrette mon commentaire précédent sur son côté ennuyeux. Légère pointe de bois et de poivre blanc. Bouche: Fruits blancs, agrumes, bois, menthe, herbe et raisins verts croquants. Moins de tannins et plus de fumée augmenterait l’expérience, qui jusqu’ici m’épate moins qu’anticipé. Finale: Poivre, miel et chêne. La texture semble vouloir s’essouffler un peu à cette étape. Agrumes et quelques fruits tropicaux ne sont pas assez pour ramener la coupe à la maison. Équilibre: Très affirmé pour un whisky de cet âge qui devrait normalement être bien plus suave et subtil. Je ne déteste pas cependant certaines notes plus vertes ou blanches disons, mais à l’aveugle je me serais perdu dans le champ.

Glengoyne 25 ans

48% alc./vol.
Élevage principalement en fût de chêne européen de premier remplissage ayant contenu du sherry Oloroso.

André 94.5%
Raisins séchés, dattes, prunes séchées, oranges, résineux et compact mais avec une souplesse de la texture du nez (et de la bouche) tout fait unique, sherry onctueux. La douceur et la distinction version liquide. Le whisky coule en bouche comme une rivière tranquille, texture bucolique, un fil de soie de sherry. Chocolat noir à l’orange, sherry, cerises noires, dattes, prunes, gâteau aux fruits, pâte de fruits avec une finale de bouche finement épicée et boisée. L’onctuosité du sherry est déroutante, la texture onctueuse et moelleuse, pleine et qui se donne avec passion. La finale est plus relevée mais le sherry soutient agréablement bien les saveurs de poivre noir concassé, des bâtons de cannelle, de gingembre râpé, réglisse, fine couverture résineuse et pâteuse. Avec le 21 ans, Glengoyne avait établi un haut niveau de qualité et mes attentes étaient très élevées mais force de constater que l’on a livré la marchandise de façon magistrale avec ce sherry cask d’exception.

Patrick 94%
Quand je pense à un whisky de 25 ans, c’est exactement ce que j’ai en tête. Définitivement le genre de whisky qui te laisse dans un état contemplatif à chaque gorgée. Si j’avais un sceau “approuvé par Patrick”, ce whisky y aurait définitivement droit! Nez: Riche et profond xérès, avec des notes d’oranges, de chocolat noir et d’un subtil caramel. Le parfum d’un scotch peut difficilement être meilleur. Bouche : Riche et chaleureux, avec du chocolat noir, un peu d’orange et du raisin. L’ensemble fait penser en fait à du gâteau au fruit avec un trait de chocolat. Finale: D’une superbe longueur, marquée par le chocolat et le raisin et une subtile note de bois brûlé.

Martin 94%
Ooh, la belle couleur foncée. Ça donne soif. Nez: Raisins, fruits séchés, agrumes, cuir, chêne, caramel, cerises, poivre et xérès. Beaucoup de trucs à assimiler. Le nirvana à l’horizon. Bouche: Cuir et raisins goulus, dattes, fumée, chêne poussiéreux. Poivre noir, cerises, gâteau aux épices, cacao en poudre, marmelade d’orange de Séville. Finale: La planche de chêne gorgée de xérès est notre plateau de base ici sur lequel repose oranges, raisins secs, cannelle, gingembre, muscade, poivre, caramel et vanille fumée. Équilibre: Un grand scotch comme on en voit peu. Un exceptionnel grand cru sherry cask. Je ne voudrais pas non plus passer sous silence le fait qu’on a embouteillé un whisky de 25 ans à 48%, comme quoi on n’a pas peur de créer un peu de rareté.

Tomatin 25 ans

43% alc./vol.
Le nom Tomatin signifie “la colline des genévriers“, un arbuste très apprécié des distillateurs clandestins, car il brûle sans répandre d’odeurs particulières, ce qui favorisait leur discrétion. Le lieu a donc probablement abrité de tels distillateurs, bien avant que la distillerie ne soit créée par trois investisseurs en 1897, en plein boom du scotch whisky. Tomatin a été la première distillerie écossaise à s’équiper pour le brassage d’un lauter mash tun, c’est-à-dire d’une cuve possédant un système de couteaux verticaux pour mieux mélanger le grain et l’eau. Ce système s’est révélé plus performant que le précédent qui comporte un simple agitateur situé à la base de la cuve. En évitant la formation de gros grumeaux, l’extraction du moût est ainsi améliorée. Les malts de Tomatin ont avant tout servis à élaborer des blends, notamment à sa grande époque J&B, Chivas Regal ou Johnnie Walker, et maintenant Antiquary et The Talisman.

André 88%
Nez à l’approche trèes fruitée, mais l’ensemble des saveurs sont légères mais soutenues. Oranges confites, poires passes à la poêle, raisins secs, miel, jus de salade de fruits en conserve. Bel équilibre en bouche, la salade de fruits et une touche herbeuse, style herbe verte mouillée le matin, raisins verts que souligne une touche d’épices et de poivre. Après 10 minutes dans le verres, onctueuses notes de miel et d’ananas, fruits séchés, beaucoup d’oranges, d’agrumes. Les gorgées succéquentes libèrent des salves de gingembre frais assez pointues. La finale est épicée, un peu sèche. Un superbe whisky, du style que plusieurs amateurs boudent à torts. Un single malt qui livre la marchandise sans grande pompe et sans trop de saveurs tape-à-l’œil mais qui mise sur un bel équilibre et une agréable simplicité.

Patrick 86%
Un succulent whisky auquel j’aurais sûrement fait passer la barre des 90% s’il avait été moins dilué. Une faute difficilement excusable pour un whisky de 25 ans si dispendieux. Nez : Poires et oranges très mûres, avec une touche de raisins et une note épicée rappelant vaguement des conifères. Alléchant! Bouche : L’arrivée en bouche est marquée par les poires et les oranges, mais la sève des conifères vient rapidement engloutir le tout. L’ensemble est enrobé d’un succulent miel riche et complexe. Finale : Marqué par du chocolat à l’orange, mais un peu trop courte pour être sublime.

Martin 88.5%
Nez: La pelure d’orange est à l’honneur. Raisins, dattes et muscade. Chêne, léger cuir et avalanche d’agrumes dans un sirop vanillé. Un peu d’herbe mouillée à la réception, mais je ne m’en plains pas. Bouche: Miel dilué, salade de fruits, ananas, poivre rose, cuir et bois. Herbe séchée et vanille. Cacao. J’aime bien. Un peu raide pour un 25 ans, mais bon. Finale: Longue, poivrée, supportée par le chêne, le sherry, le cuir et le poivre. Équilibre: Tel que susmentionné, je suis étonné de l’agressivité que dégage un malt de cet âge, mais c’est quand même solidement savoureux. Si le prix vous convient, ce qui n’est pas donné à tous, c’est un excellent achat.

Ardbeg Kelpie 2017 Committee Release

51.7% alc./vol.

André 89%
Tourbe animale discrète, moue de café et chocolat noir, odeurs un peu verdâtres, sensantion huileuse et soyeuse, herbe verte, poivre noir, olives. Le nez est étrangement effacé ce qui laisse un peu dibutatif. Ce whisky demande de la patience, beaucoup de patience qui sera récompensée. Je laisse donc le verre un 20-25 minutes nappé d’un couvercle… Au retour… bang!… La tourbe semble avoir décuplée, phénolique et poivrée, recouvrant des saveurs de café noir et de chocolat amer et…. Des fruits tropicaux et d’herbe verte rappellant l’eucalyptus! Ce whisky est passablement sucré et livre aussi une solide dose d’amandes non salées en bouche. Suivent le clou de girofle et le gingembre en finale de bouche, le miel et d’insistantes notes végétales et de poivre ainsi que de bitume chaud fraichement pavé. Un Ardbeg plus réservé que la plupart des éditions régulières, peut-être un peu plus grand-public qu’à l’accoutumée.

Patrick 95%
Ardbeg dans toute sa splendeur, avec sa tourbe, son sel, ses agrumes et son chêne dans un numéro d’équilibriste à couper le souffle. Un océan de bonheur! Nez : Tourbe, saumure, agrumes et sel de mer qui donne envie de croquer dedans! Bouche : Vague de sel qui semble vouloir tout engloutir, jusqu’à ce que la fumée de tourbe en émerge et vienne tout recouvrir. Et, au travers de ce maelstrom, on croit entrevoir quelques notes d’agrumes qui s’accrochent comme elles peuvent à une planche de chêne sur le point de sombrer. Finale : Longue et intense, marquée par la fumée de tourbe.

Martin 90%
Nez: Même si la tourbe huileuse caractéristique de la distillerie est à l’avant, on distingue bien de belles volutes de céréales grillées, de bois séché, d’agrumes et de poivre. Bouche: Miel sucré, texture ample et huileuse. Sherry chaud, tourbe accueillante, feu de foyer. Belles épices du cask strength. Cacao et café. Finale: Longue et chaude, elle garde les belles notes de chocolat, de bois, de café et de xérès bien vivantes. Équilibre: C’est ce genre d’embouteillage qui fait que ça vaut la peine de faire partie du Ardbeg Committee…