Tobermory 19 ans 1999 Marsala Wine Cask

55.7% alc./vol.
Limited Edition of 1134 bottles. Maturation en Refill Ex-bourbon Hogsheads et affinage en Marsala wine cask.

André 91%
Oranges sanguines dans un désert de tourbe terreuse diffuse, caramel chauffé à la poêle, oranges, abricots, poires, chocolat au lait. Ça me rappelle aussi la sauce aux prunes pour les EggRolls et la confiture de fraises et framboises. Incroyable texture qui cache bien le haut taux d’alcool. En background on détecte la tourbe terreuse unique de la distillerie bien caché derrière un rampart de poivre et de gingembre. On a encore aussi ce mélange d’abricots et d’oranges-nectarines et de petits fruits sauvages, miel. La finale est un mélange bizarre de café au lait, saupoudré de chocolat râpé servi dans un champ de terre mouillée. Hyper singulier, pas nécessairement grand public mais challengeant pour les trippeux de saveurs singulières.

Patrick 94%
Un whisky si intense et si bon… Un exemple de pourquoi je continue à boire des milliers de whiskys différents : C’est pour trouver de telles bêtes! Nez : Un débordement de beaux fruits mûrs, de biscuits à l’orge, du sucre brun, du gingembre, de la terre… Complexe et bien construit. Bouche : Ayoye! C’est donc bien bon ça !! Riche, intense, savoureux, délicieux, exquis, délectable !! Du superbe vin sucré et fruité, du caramel chaleureux, un peu de bois, une touche de cigare… Wow! Finale : D’une superbe longueur, s’étire sur de belles notes sucrées, fruitées et chaleureuses.

Martin 93%
Nez: Ooh, ça c’est du bonbon… Oranges, chocolat, cuir et tabac. Pruneaux sucrés, toffee, fruits des champs et touche de butterscotch. Croûte de biscuits graham. Solide! Bouche: Texture divine, très peu de morsure d’alcool. Fruits, vin chaud, raisins juteux, tabac et cuir encore. Astringence bien marquée du fût. Explosion de chocolat et de café. Finale: Tout en douceur, sans aucune brusquerie, on baigne dans le reste des saveurs de chocolat au lait, d’orange, de marc de café acidulé, de bois et de vin chaud. Équilibre: Rarement un whisky de cette force ne m’a paru aussi doux. Saveurs bien contrôlées livrées avec punch, mais sans noyer l’expérience dans les épices enflammées du cask strength. Excellent candidat pour un cigar-pairing. Incroyable. Stellaire!

Ledaig 21 ans 1997 Manzanilla Cask

52.9% alc./vol.
Limited Edition of 1602 bottles. Maturation de près de 19 ans en Ex-Bourbon Cask et affinage de plus de 2 ans en Ex-Manzanilla Sherry Hogsheads.

André 94%
Oh Boy, que c’est weido ça… Un mélange de fruits baignant dans la térébentine et de la fumée de tourbe aux accents de terre mouillée très organique. Côté fruits, on a un amalgame d’oranges, de raisins secs, de dattes, prunes, puis de barres de chocolat noir full cacao parsemée de noix grillées. En bouche, c’est divin… Quelle texture amoureuse à souhait. La tourbe est plus ronde, maritime et encore terreuse mais de façon beaucoup moins prononcée. Tonalités de fruits de mer et savoureuses notes de cassonnade et de raisins secs, cosses d’oranges fraiches, chocolat au poivre, notes de cacao séché, confiture de fruits. Malgré toutes ces saveurs, on a le souvenir persistant de fruits de mer qui flotte au nez, rappelant les origines du whisky. Finale aux saveurs de bols de fruits trônant sur la table de dissection de l’hôpital. De la singularité au pied carré… Solide!

Patrick 94%
Mon mélange de saveurs favori, avec de la fumée poivrée et des fruits pas trop sucrés. Et de plus, c’est meilleur de gorgée en gorgées. Nez : Fumée de tourbe fruitée et chocolatée. Un dessert pour adulte. Bouche : De la tourbe, du sel, du poivre, des fruits sucrés, du bois brûlé, du chocolat. Oh. Que. C’est. Excellent. Finale : D’une superbe longueur, fumée, fruitée et sucrée.

Martin 95%
Nez: Tourbe médicinale, salée et crottée en même temps! Jerky de bacon qui trempe dans l’huile à moteur, Raisins juteux, terre humide, pruneaux et dattes, oranges, bois et quelques grains de poivre. Épique. Bouche: Tourbe salée, grain fumé, vanille, fruits, crème, xérès affirmé. Poivre des dunes. Le taux d’alcool est extrêmement contrôlé. Épique. Finale: Poivrée, fière et chaude. Bois de chêne, sel marin et xérès juteux. La fumée de tourbe pénètre toute l’expérience. Épique. Équilibre: Vraiment particulier, unique. Une bête rare, une licorne même comme dirait l’ambassadeur Mike Brisebois. Épique.

Jim McEwan’s Symphony No.01 Blended Scotch Whisky

46% alc./vol.

André 49%
Non, je n’ai pas fait erreur et inversé le 9 et le 4… J’imagine que lorsque que tu picole un peu trop lors de la création de ton blend pis que tu donnes le ok pour embouteiller tel quel c’est ça que ça donne. Ce whisky peut servir pour éduquer les amateurs de whisky, pour leur montrer ce qu’est un mauvais whisky et aussi afin de démontrer que même les gens les plus expérimentés de l’industrie ont leur période sombre. Le nez n’est pas vraiment agréable et c’est difficile de passer outre les effluves d’alcool cheap et de quelque chose qui est presque vinaigré. Céréales aux noix et miel, gâteau aux fruits laissé sur le comptoir rendu bien sec, notes d’oranges trempées dans le caramel aussi. On dirait un whisky de grain cheapette. En bouche, grosses céréales maltées, fond de fruits secs (fond étant le bon mot). Sérieux même mon cerveau se demande si le Johnny Walker Red Label est meilleur que ça. Je me dis que peut-être à le laisser dans le verre plus longtemps aiderait mais, non, peine perdue. L’auto-torture continue et je reprends une autre gorgée… et là, j’ai une bonne dose de sel de mer et de souffre qui apparait par dessus les céréales et les fruits secs. Un vin rouge qui a mal tourné? Seule chose qui change au nez à l’aération est que les notes de toffee et de caramel prennent de plus en plus d’importance. En bouche, ce sont les notes de souffre qui sont maintenant plus évidentes. La finale est malheureusement trop longue, fruits, caramel et céréales. Je n’ai pas souvenir d’avoir jeté un verre de whisky qui apposait la signature de McEwan. C’est chose faite.

Patrick 69%
Un whisky qui était peut-être bon à quelque part… Puis on a utilisé un mauvais fût, un mauvais bouchon ou autre… Nez : Ça commence par des fruits, du caramel, des noix… Puis une touche de vinaigre. Bouche : Pfff, du bois, des épices, des fruits et… Du vomi de bébé. Finale : Trop longue. Le vomi s’étire.

Martin 71%
Nez: Un grain acéré malhabile nous accueille, avec des vagues de fruits et de caramel. Un peu de vin au bout de l’expérience, mais rien de bien excitant. Bouche: Le grain acide, suivi de sucre et de fruits, touche de chêne pour ensuite qu’on se perde dans un torrent d’épices mal contrôlé. Finale: Longue, portée dur des notes de bois, de soufre, de cuivre, le tout qui se noie encore dans l’intensité des épices. Équilibre: Ce n’est pas très très bon. Je ne serai pas aussi peu dithyrambique que mes acolytes, mais je crois que le pas entre un whisky de Jim McEwan et le verre que je tiens à la main demeure une distance irréconciliable.

Bowmore 15 ans Fèis Ìle Collection 2018

52.5% alc./vol.
First Fill Oloroso Matured, Bottle #1998 of 3000

André 90%
Une bombe de sherry qui cache ses origines maritimes. Le nez est goulu et entier, la pâte de fruits et le gâteau aux fruits, cerises noires, oranges, rhum brun, raisins secs, dattes, fond salé maritime et le bois gorgé de xérès dans un lointain nuage de fumée de tourbe presque réservée. En bouche, c’est le bon taux de sucre qui étonne et qui arrondit passablement l’effet de l’alcool. La tourbe a un aspect un peu terreux, la fumée est plus présente, tout comme les notes de poivre assez soutenues et le chocolat noir fourré de fruits secs. Sensation licoreuse aussi avec un arrière-plan légèrement tannique. J’ai aussi des notes de compote de pommes saupoudré de gingembre passé au congélateur puis râpé, en finale de bouche. Finale tannique, chocolat noir et café expresso, dattes et fruits secs. J’adore la délicatesse un peu brute de cette édition. Tant que tu est amateur de sherry intense, you’ll get your fix.

Patrick 95%
Ça, c’est exactement le style de whisky que je préfère! Ça ne se peut presque pas quelque chose d’aussi bon! Nez : Du chocolat, des fruits mûrs et sucrés, du sel… J’imagine que ça doit sentir un peu comme ça aussi au Paradis. Bouche : Du xérès chaleureux, des fruits mûrs, du chocolat noir, du sel et une pointe de fumée. Tellement bien construit, j’adore! Finale: D’une belle longueur, salée et fruitée.

Tomatin 40 ans

42.9% alc./vol.
Édition limitée de 1614 bouteilles, distillée le 17 mai 1967, embouteillée le 2 octobre 2007.

André 93%
Raisins secs et purée de pommes, réglisses rouges, cosses d’oranges, abricots, une touche de cannelle titille les narines doucement, le tout aplani par les notes de miel onctueux. Le nez est vraiment solide, juste wow. En respirant, le nez s’arrondit encore plus et de juteuses notes de mangue et de melon au miel émergent goulument. En bouche, le whisky est hyper onctueux, gras et huileux. Belles notes de coconut et de tabac et un savoureux mélange de fruits tropicaux et de jus de raisin mauves frais; d’abricots, melon au miel, oranges, papaye. Il y a bien quelques épices mais pour le moment c’est plus l’avalanche de fruits tropicaux qui prend toute notre attention. Aux gorgées subséquentes, l’équilibre général et la texture vraiment unique nous étonne encore plus. Solide!!! L’apogée de cette expérience mémorable de dégustation est la conjonction des fruits est des épices qui se passe en finale et qui se meurt dans des notes de coconut fumé. J’avais 5 mois quand ce whisky a été distillé, la preuve que je ne suis pas le seul qui vieillit bien! Lol!!!!

Ardbeg 19 ans Traigh Bhan

46.2% alc./vol.
Batch TB/01-15.03.00/19.MH. Pourquoi Traigh Bhan? Ardbeg aime bien rappeler la géographie locale dans ses bouteilles de son “core range”. On n’a qu’a penser au Uigeadail (la source d’eau de la distillerie), Corryvreckan (un puissant et légendaire tourbillon entre Jura et Scarba au nord-est d’Islay), et plus récemment An Oa (la péninsule au sud-ouest d’Ardbeg sur Islay). Traigh Bhan est le nom sur la carte du Ordnance Survey (l’agence cartographique de la Grande-Bretagne) qui désigne la plage bordée de pierre volcanique mieux connu localement sous le nom de Singing Sands, à une centaine de mètres du légendaire phare de Port Ellen, Caraigh Fhada. Admettons que Ardbeg Traigh Bhan sonne mieux pour un whisky que Ardbeg Singing Sands…’’ Merci Rather be on Islay pour la description du produit! Cette édition ‘’core range’’avec mention d’âge est la première à paraître depuis 20 ans. Maturation en American oak et Oloroso Sherry casks.

André 89%
Quelle belle douceur fumée qui nappe un savoureux mélange d’ananas, de poires et d’oranges couronnées de crème à saveur de vanille, notes verdâtres de bonbons casse-grippe à l’eucalyptus, d’herbe mouillée. Toujours ce rappel de fruits tropicaux et de citron frais qui nous font ouvrir les narines pour une bonne dose d’air frais parcelé de sel de mer transporté par le vent du large. En arrière-plan on a la fougue latente de l’épine dorsale des jeunes Ardbeg qui dors en retrait, genre de bitume chauffé par le soleil après un orage ou d’huile à moteur souillée. Dans l’expectative de quelque chose de soutenu j’ai les gencises gorgées de salive mais dès son entrée en bouche, le manque de profondeur et de complexité du whisky frappe comme un 10 roues rempli de bois en pleine face. Mélange de fruits tropicaux (ananas, poires, citron), de vanille et de miel, tourbe camphrée et salée, un pincement de bois de chêne sec et d’épices. La texture manque de structure et de support, je m’attendais à quelque chose de plus rond (pas licoreux mais plus huileux disons). Pour être honnête, je cherche encore les notes de fruits rouges… Les saveurs de tourbe se gonflent à chaque gorgée et celle-ci devient très cendreuse et encore plus terreuse après 45 minutes. La finale est tourbée et poivrée, camphrée et boisée, pas hyper longue, mélange de chocolat et de fruits tropicaux. Bien des distilleries aspirent à n’avoir qu’un seul whisky tourbé de cette qualité. Mais avec le temps, Ardbeg est devenu son pire ennemi, on ne peut que le comparer qu’avec lui-même et il faut avouer que cette édition n’est pas stellaire comme des précédentes parutions.

Patrick 90%
Un délicieux Ardbeg, où toutes les saveurs que j’aime sont présentées avec retenue, ce qui nous permet de les savourer comme jamais. Nez : La délicieuse fumée de tourbe d’Ardbeg tout en douceur avec une note salée et quelques agrumes. Bouche : La fumée de tourbé d’Ardbeg, du poivre, un peu de sel marin et de discrètes agrumes. Finale : D’une belle longueur, marquée par la fumée de tourbe et les épices du bois brûlé.

Martin 91.5%
Nez: Des steaks sur le bbq aux briquettes. La plage en fin de soirée. Un peu de sel, un peu de fumée de tourbe. Céréales et fruits tropicaux. Le tout est dosé d’une manière à ce que rien ne prenne le dessus sur les autres. Une belle complexité mariée à une aussi gracieuse délicatesse. Bouche: Tel qu’attendu, la tourbe ouvre le bal, pour ensuite nous laisser voir fruits tropicaux, bois sec, poivre blanc, chocolat noir, sel marin et touche de pierre lavée. Brin d’asphalte, comma Ardbeg sait si bien nous le servir. Finale: C’est chaud, c’est fumé. Bien poivrée et boisée, la finale nous laisse sur des notes agréables de fruits et de chocolat. Équilibre: Un excellent Ardbeg, qui nous laisse sur une grande douceur et complexité pour un malt qui se veut habituellement si impétueux.

Glenrothes 25 ans The Soleo Collection – Edition 2019

43% alc./vol.
Les fûts utilisés pour cette version proviennent en grande partie de First Fill Sherry Casks.

André 86%
La première fois que j’ai goûté à cette édition c’était au NB Whisky Festival 2018, un tiers d’once arraché de peu au kiosque parmi la foule déchaînée voulant se rincer le gargotton avec une bouteille de prix. La dégustation m’avait laissé de marble mais je m’étais promis de m’y replonger et de lui donner la même chance que mes autres évaluations, dans le même environnement, à environ le même timing, dans le même verre, etc. Ma note à ce moment avait été de 86% et mon comparse Patrick s’était extasié et donné un stellaire 94%. Alors nous y voilà, take 2… Nez pâteux, raisins de Conrinthe et oranges confites, pâte de fruits, dattes et prunes séchées, feuilles mortes mouillées, blague à tabac. Merde! Comment un whisky avec un nez si gourmand peut-il avoir une texture si peu amoureuse? La bouche est diluée et sans passion, c’est déprimant. Les saveurs sont bien là mais étouffées par la dilution trop importante. Dattes et raisins, cuir mouillé, caramel, fruits secs, cerises noires, oranges. La fianle est tannique et pâteuse, relevée d’épices et offre un gros sherry bien charnu. Je reste sur mes positions. Ce whisky, sans être mauvais, n’a pas l’étoffe des grands whiskies, sorry.

Martin 85%
Nez: Orange et mangue, xérès et crème. Touche de bois et de raisin. Bouche: Bois, coriandre, poivre rose et touche de fruits. À cette étape pn perd un peu d’intensité. Finale: Chêne, épices et fruits rouges. Équilibre: Beau sherry cask, fait une forte impression au nez, mais fait patate sur le reste de l’expérience.

Lagavulin Distiller’s Edition 2002-2018

43% alc./vol.
PX Sherry Cask, Batch LGV 4/507

André 88%
Un trip à trois de saveurs… Avec une belle femme aux cheveux noir de tourbe terreuse et une aux cheveux roux de xérès. J’ai toujours adoré la conjonction de la tourbe puissante et de l’utilisation de sherry cask, deux saveurs que j’apprécies énormément. D’avoir toutes ces saveurs dans une seule gorgée c’est le ciel version whisky. Le nez nous offre une bonne dose de fruits rouges et de fruits séchés, raisins secs, xérès, une belle tourbe musclée mais ronde, un aspect maritime materné par de bons bras bien grassaouillets de sherry amoureux. On a même droit à de beaux accents d’oranges qui dansent dans un nuage diaphane de tourbe huileuse. La bouche dégage des saveurs de cendres froides et de tourbe terreuse phénolique, de raisins et fruits secs, de cosses d’oranges trempées dans le chocolat noir, de sel de mer séché sur les lèvres, de caramel chaud avec une fine touche de poivre broyé. La texture est à la limite liquide et huileuse mais les saveurs tellement bien équilibrées. Ensemble très aromatique comme Lagavulin sait bien le faire. Finale douce, tourbée, fruitée et de chocolat poivré. Un Lagavulin avec une pointe d’exotisme mais qui n’a pas perdu sa vraie personnalité.

Patrick 94%
Un autre whisky extraordinaire de Lagavulin. Oh que c’est bon. Et je suis bien content d’en avoir une bouteille pleine! Nez : Oh oui oh oui oh oui! Ça sent bon, ça! La belle fumée de tourbe de Lagavulin, du sel de mer et du délicieux xérès fruité et sucré. Bouche : Toujours la superbe fumée, le sel et le xérès, le tout dans une balance sublime. Oh que c’est bon. Finale : D’une belle longueur, salée, fruitée et sucrée.

Kilkerran Heavily Peated Batch #2

60.9% alc./vol.
Assemblage de whiskies âgés d’environ 3 ans et demi, 70% bourbon cask, 30% sherry cask, 88ppm.

André 76%
Alors j’avoue, je n’ai pas eu beaucoup de plaisir à évaluer ce whisky. Un jeune whisky qu’on a tenté de cacher sous les notes de fruits tropicaux et rouges. Un alcool parfumé… Le nez évoque un bol de céréales séchées couronées de morceaux de pommes vertes en dés, assaisoné d’un splash de citron et d’herbe verte tout fraichement sortie du sac de tondeuse. On a aussi droit en prime a de bonnes salves de tourbe grasse et terreuse qui tente maladroitement de donner un peu de texture et d’adoucir cette sensation d’alcool pas mature du tout. La bouche confirme ces impressions, ça goûte le bois mordu à pleine dents et les céréales séchées. La tourbe s’est mélangée d’une poigne d’herbe mouillée et de terre détrempée. On détecte la provenance maritime du dit liquide avec ses éclats de sel de mer et d’enbruns maritime évidents. J’ai encore droit (tout comme la batch 1) aux saveurs de fruits tropicaux fortement citronnés. Finale huileuse, parfumée à la fumée de tourbe, à la jeunesse évidente. Les deux batches Heavily Peated ont été mes plus grandes déception de la série complète de cette discrète distillerie.

Patrick 91%
Quand la batch 3 va sortir, n’attendez pas mon évaluation et achetez-la! Vous m’enverrez ensuite une carte de remerciements avec un échantillon !!! Oui, c’est une valeur sûre à ce point-là, et suffisamment unique pour que ça vaille la peine de l’ajouter à sa collection! Nez : Une belle grosse fumée de tourbe graisseuse, des agrumes, de la vanille et un peu de chêne sec. Bouche : Une belle grosse fumée de tourbe portée par le gras du bacon croustillant, une tonne de sel de mer et un peu de bois. Genre, un déjeuner de bûcheron de lendemain de veille. Finale : D’une superbe longueur, portée par le gras du bacon, et marquée par la fumée de tourbe.

Martin 87%
Nez: Fruits tropicaux, fruits de champs, vanille et vin chaud. Vent de raisin, de xérès et de cuirette. Je trouve juste que c’est un brin difficile de discerner la tourbe au nez pour un whisky qui s’annonce “heavily peated”. Bouche: Miel et crème, tourbe et foin, sherry et raisin, céréales et poivre. Assez punché et épicé en bouche, le feu roulant du cask strength apporte encore son effet ravageur pour notre grand plaisir. Finale: Bien poivrée et chaude, avec une belle longueur sur des pointes de vanille et de bois, de tourbe camphrée et de bourbon. J’haïs pas. Équilibre: J’aime bien oû on s’en va ici. Une belle différence entre la Batch #1 et celle-ci. Juste 6 mois de vieillissement a calmé la tourbe mais a crinqué les autres saveurs. Bien hâte de voir la suite.

Kilkerran Heavily Peated Batch #1

59.3% alc./vol.
Assemblage de whiskies âgés d’environ 3 ans et demi, 50% bourbon cask, 50% sherry cask, 88ppm.

André 80%
Un pourcentage approprié de fûts de sherry et de bourbon, une belle proportion de tourbe bien dosée et on a droit à un très jeune whisky à l’équilibre surprenant. Au nez, une pelletée de jus de citron frais et une autre de jus de fruits sauvages. Belles notes cerisées bien rondes, tourbe grasse et terreuse, ananas et poires, accents maritimes et de bois sec. En bouche, on perçcoit la jeunesse du whisky et les fruits ont délaissé un peu la danse. On dirait que des saveurs de virgin oak viennent d’apparaitre. Jus de salade de fruits tropicaux, citron, bois verdâtre et alcool de grain, herbe verte mouillée, miel. Sensation un peu cendreuse et de feu de plage sur lequel cuit des viandes bien grasses. La tourbe et le sherry tentent tant bien que mal de cacher la jeunesse de l’alcool mais c’est peine perdue. Finale sur le jeune alcool qui manque encore de vieillissement, texture huileuse, tourbée, terreuse et maritime.

Patrick 93%
Oh wow, un beau gros whisky intense et porté par une texture incroyable! Unique, je regrette de ne pas avoir mis la main sur une bouteille! J’adore! Nez : Ooooooh! Bang bang bang, c’est du gros calibre ça! De la grosse fumée de tourbe intense, avec de la cendre, de la vanille et du beau gros bacon gras! Bouche : De la grosse fumée de tourbe intense, du poivre, du bois brûlé, de la vanille, des agrumes et toujours le savoureux bacon! Finale : D’une belle longueur, fumée et grasse.

Martin 87%
Nez: Tourbe et mélasse forment la trame de fond de cette expression. Fruits des champs et citron, crème et bois. Poires et air salin. Touche de poivre et de gingembre. Bouche: Texture un peu fade, mais les saveurs sont au rendez-vous et elles sont équilibrées. Céréales tourbées, ballot de foin, vanille, crème et fleurs. Bois et petits fruits, ananas et poivre rose. La morsure d’alcool est vraiment tolérable. Une livre de bacon sur le BBQ. Finale: Longue et chaude, sur des accents de jeune bois, de vanille et de tourbe. Le céréales ne nous lâchent pas. Équilibre: Quand même très bien pour son âge. Belle expérience qui me donne hâte aux prochaines éditions plus matures. Win!