Ardbeg 19 ans Traigh Bhan

46.2% alc./vol.
Batch TB/01-15.03.00/19.MH. Pourquoi Traigh Bhan? Ardbeg aime bien rappeler la géographie locale dans ses bouteilles de son “core range”. On n’a qu’a penser au Uigeadail (la source d’eau de la distillerie), Corryvreckan (un puissant et légendaire tourbillon entre Jura et Scarba au nord-est d’Islay), et plus récemment An Oa (la péninsule au sud-ouest d’Ardbeg sur Islay). Traigh Bhan est le nom sur la carte du Ordnance Survey (l’agence cartographique de la Grande-Bretagne) qui désigne la plage bordée de pierre volcanique mieux connu localement sous le nom de Singing Sands, à une centaine de mètres du légendaire phare de Port Ellen, Caraigh Fhada. Admettons que Ardbeg Traigh Bhan sonne mieux pour un whisky que Ardbeg Singing Sands…’’ Merci Rather be on Islay pour la description du produit! Cette édition ‘’core range’’avec mention d’âge est la première à paraître depuis 20 ans. Maturation en American oak et Oloroso Sherry casks.

André 89%
Quelle belle douceur fumée qui nappe un savoureux mélange d’ananas, de poires et d’oranges couronnées de crème à saveur de vanille, notes verdâtres de bonbons casse-grippe à l’eucalyptus, d’herbe mouillée. Toujours ce rappel de fruits tropicaux et de citron frais qui nous font ouvrir les narines pour une bonne dose d’air frais parcelé de sel de mer transporté par le vent du large. En arrière-plan on a la fougue latente de l’épine dorsale des jeunes Ardbeg qui dors en retrait, genre de bitume chauffé par le soleil après un orage ou d’huile à moteur souillée. Dans l’expectative de quelque chose de soutenu j’ai les gencises gorgées de salive mais dès son entrée en bouche, le manque de profondeur et de complexité du whisky frappe comme un 10 roues rempli de bois en pleine face. Mélange de fruits tropicaux (ananas, poires, citron), de vanille et de miel, tourbe camphrée et salée, un pincement de bois de chêne sec et d’épices. La texture manque de structure et de support, je m’attendais à quelque chose de plus rond (pas licoreux mais plus huileux disons). Pour être honnête, je cherche encore les notes de fruits rouges… Les saveurs de tourbe se gonflent à chaque gorgée et celle-ci devient très cendreuse et encore plus terreuse après 45 minutes. La finale est tourbée et poivrée, camphrée et boisée, pas hyper longue, mélange de chocolat et de fruits tropicaux. Bien des distilleries aspirent à n’avoir qu’un seul whisky tourbé de cette qualité. Mais avec le temps, Ardbeg est devenu son pire ennemi, on ne peut que le comparer qu’avec lui-même et il faut avouer que cette édition n’est pas stellaire comme des précédentes parutions.

Patrick 90%
Un délicieux Ardbeg, où toutes les saveurs que j’aime sont présentées avec retenue, ce qui nous permet de les savourer comme jamais. Nez : La délicieuse fumée de tourbe d’Ardbeg tout en douceur avec une note salée et quelques agrumes. Bouche : La fumée de tourbé d’Ardbeg, du poivre, un peu de sel marin et de discrètes agrumes. Finale : D’une belle longueur, marquée par la fumée de tourbe et les épices du bois brûlé.

Martin 91.5%
Nez: Des steaks sur le bbq aux briquettes. La plage en fin de soirée. Un peu de sel, un peu de fumée de tourbe. Céréales et fruits tropicaux. Le tout est dosé d’une manière à ce que rien ne prenne le dessus sur les autres. Une belle complexité mariée à une aussi gracieuse délicatesse. Bouche: Tel qu’attendu, la tourbe ouvre le bal, pour ensuite nous laisser voir fruits tropicaux, bois sec, poivre blanc, chocolat noir, sel marin et touche de pierre lavée. Brin d’asphalte, comma Ardbeg sait si bien nous le servir. Finale: C’est chaud, c’est fumé. Bien poivrée et boisée, la finale nous laisse sur des notes agréables de fruits et de chocolat. Équilibre: Un excellent Ardbeg, qui nous laisse sur une grande douceur et complexité pour un malt qui se veut habituellement si impétueux.

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