Thomas H Handy Sazerac Rye Whiskey 2012

66.2% alc./vol.

RV 93%
LE Rye. R majuscule. Ou du moins l’image que je m’en fais. Plus érudit mais sucré que la moyenne des whiskies de son espèce, le nez n’est pas plus subtil que la bouche où la céréale explose très sèchement. Toujours sec en finale (mais dans une belle déclinaison de cet adjectif), c’est du merveilleux rye straight up, en version bonbon de ma jeunesse, toujours straight up.

Clan Denny Invergordon 45 ans Vintage 1965

45.3% alc./vol.
Fût #HH6456.

André 87%
À prime abord; térébenthine et chimique pas très agréable au nez qui s’ouvre par la suite sur l’essence de vanille et les odeurs caractéristiques des fûts de bourbon/chêne. Céréales Sugar Crisp se changeant lentement en céréales assaisonnées d’orange. Malheureusement, sa texture est trop claire et un peu acide et pointue. Ressac orangé que le miel aide à adoucir en finale. Loin d’être désagréable mais manque de diversité et de complémentarité en bouche.

RV 88.5%
Une approche tranquille pour une belle introduction aux grain whiskies. Belle dimension de grain d’orge, avec de juteux passages de miel de rip de bois. Vraiment amplifié en saveur, ce whisky montre une fois de plus que ce ne sont pas seulement les single malt écossais qui sont capables de qualité.

Jack Daniel’s Master Distiller Series No.1

43% alc./vol.

RV 83.5%
Le Tennessee septentrional: plus dur pour l’érable mais meilleur pour le whiskey. Beaucoup plus près du bourbon que le Jack Daniel normal, dès le nez on croirait que le filtre de charbon d’érable est moins épais qu’à l’habitude. D’abord la vieille corde des bourbons d’antan, puis en bouche très piquant malgré qu’il tombe un peu trop rapidement. La finale est un peu plus à la tradition du Tennessee, pas très longue hormis l’érable brûlée qui se fait enfin sentir. Un beau rapprochement pour aller chercher les amateurs de Jim Beam, et même si ne s’agit pas de mon style, c’est un très beau compromis.

Dalmore Cigar Malt circa 2005

43% alc./vol.

RV 86.5%
L’ajout de caramel est-elle une si mauvaise chose? Inévitable, la couleur est l’une des plus intenses du marché, alors peu surprenant de trouver de la cerise super caramélisé au nez, le tout enrobé olfactivement d’une pointe d’épices. En bouche on garde la même courbe de caramel, avec un peu de rancio des cognacs et une finale de toffey de pêche (si ça existait). Très honnête à son prix de 2006, bien qu’il ait perdu quelques points en originalité (à l’époque de 105 whiskies en SAQ, il détonnait encore plus), le talent y est (était) toujours.

Colonel EH Taylor Uncut and Unfiltered Barrel Proof

67.25% alc./vol.

André 91.5%
Nez d’une douceur extrême, on ne peut penser à la bête qui attend, tapie dans l’ombre. Fruits sauvages rouges et douces céréales, anis, toffee, caramel, vanille. Nez inoffensif, attrayant et savoureux. J’ai en tête l’image du clown de « IT » qui veut attirer les enfants … « you want a balloon, they all float down there »… C’est bizarre car en bouche, le pointu du seigle est omniprésent mais la texture elle est hyper polie et feutrée. Il serait mentir que de dire que le taux d’alcool n’est pas fort mais, sérieusement c’est plus que facile à savourer. Sucres caramélisés, fruits rouges… même les épices sont balayées par le taux d’alcool. Un moment donné, sans dilution, la « palate » est complètement anesthésiée, tellement l’alcool est puissant. Même la finale est difficile à déterminée car le malstrom d’alcool brouille un peu tout. Une expérience en soit, un peu chaotique mais tellement dépaysante. Difficile d’évaluer quelque chose d’autre après ça…

Patrick
Nez : Puiiiiiiiisant!  Cerise intense, sucre et épices.  Au nez, vraiment plus sucré qu’on s’y attendrait.  Bouche : Épices, chêne, vanille et surtout cerise.  On pourrait résumer en disant « bourbon intensité 10 ».  Finale : Longue et intense, comme l’ensemble.  Balance : Une réussite, tout simplement.  Mais comme tout whisky à plus de 60% d’alcool, l’intensité peut être déconcertante.

Martin 92%
Orange vif, presque Kool-Aid. Espérons que ça ne goûte pas ça. Nez: Une belle intensité affirmée. Cerise, vanille, chêne, caramel et maïs. On sait que son taux d’alcool est foudroyant, mais son nez fait encore preuve de sournoiserie. Bouche: Caramel et douce vanille, chêne et gingembre, épices marquées du rye. On s’attendrait à être brûlé par l’alcool, mais au contraire, malgré son taux fulgurant, il est dangereusement facile à boire. Finale: L’alcool ici donne un bon kick, mais nous aide aussi à faire perdurer le rye, le chêne et le caramel, mais c’est vraiment le maïs, à l’instar d’un Booker’s, qui reste à tout jamais. Équilibre: Un superbe bourbon, avec une intensité qui peut en désarçonner plus d’un. À approcher avec extrême prudence.

RV 94.5%
Je suis un gars de bourbon, encore plus convaincu. Bien qu’à l’ouverture le rye est plus poussé que quelques minutes plus tard, en respirant le blé prend sa place. Ensuite, tout la co-op se réveille dans un kaléidoscope où les 3 couleurs principales de seigle, de blé et de maïs se fondent en un. Comparable au George T. Stagg, le seul défaut est le taux d’alcool, pas parce que c’est trop violent, mais simplement que je peux pas en prendre autant que je le veux avant d’être ivre mort.

Rittenhouse Rye 25 ans

50% alc./vol.
Fût #33, bouteille #35.

André 88.5%
Remover à ongle, cerises marasquin, cuir. Agressif au nez, avec le vernis prédominent. Arrivée qui surprend par sa douceur, un vrai trip de texture, mais l’alcool ne tarde pas à se pointer le bout du nez. En bouche; sweet candy, poivre, jus de cerises, marmelade à l’orange, vin blanc sucré avant que le tout épice n’apparaisse. Finale interminable de ce whisky hautement évolutif. Un vrai challenge pour les dégustateurs aguerris et définitivement pas un dram de novice.

RV 95%
Lorsqu’un plat que vous n’affectionnez pas et celle qui vous impressionne le plus, la recette est extraordinaire. Rye en version sucrée, un peu de réglisse noire mais en version parfaitement dosée pour ne pas être trop aggressive. Goût tout en strates successives de grains, de sucre et de pain avec un peu de poussière. Le tout conclut en sachant qu’il s’agit d’un rye, suprise alors que je m’attendais à un bourbon un peu plus haut en seigle. À l’apparence et au nom anodins, cette bouteille cache tout un chef-d’œuvre.

Patrick 85%
Nez de bourbon ayant subi un vieillissement en fût de porto : Épices et fruits, le tout baignant dans le sucre blanc. En bouche, plutôt éthéré… Les épices apparaissent une seconde, puis les cerises et enfin une vague d’alcool vient tout effacer… Ce qui fait que la finale est presque inexistante. Un bon whisky, mais trop éphémère…

Springbank 10 ans (ancien embouteillage)

46% alc./vol.

RV 86%
En jogging devant la boulangerie à 6h du matin. Aiguilles de pain et belle petite vanille, le nez est très intense, autant que la bouche super boisée, beaucoup plus qu’à mon souvenir. Bien soutenu, presque lourd, sur les papilles mais la finale manque de longueur. Pour paraphraser l’érudit scotchien Benoît, tout une queue de paon mais ça finit un peu trop rondement.

Clan Denny Dumbarton 46 ans 1964

47.4% alc./vol.
Dumbarton était une distillerie située à Dunbarton, dans le West Dunbartonshire. Avec la distillerie d’Inverleven, également démolie depuis, elle forma le complexe de distilleries de whisky de grain de Dumbarton. La distillerie fut fondée en 1938 par la compagnie Hiram Walker & Sons dans la ville écossaise de Dumbarton. Elle produisait du whisky de grain. Après plusieurs changements de propriétaires, la distillerie entra dans le giron du groupe Pernod Ricard qui arrêta la production en 2002. Les bâtiments furent démolis en 2005. L’eau nécessaire à la production de Dumbarton provenait du Loch Lomond. La distillation s’effectuait dans un coffey still. Le whisky de grain de Dumbarton était destiné à l’élaboration de blends. Il n’existe pas d’embouteillage officiel. Dumbarton faisait partie des principaux fournisseurs de Ballantine’s.

André 84%
Orienté sur le bourbon cask, miel et vanille crémeuse, céréales. Passablement de belles aromes relativement rectilignes. De passer 46 ans en fut de bourbon aide à former un couple tissé serré avec l’alcool, l’ensemble est donc très doux et agréable mais ça manque un peu de rondeur en bouche. Les saveurs sucrées cachent d’ailleurs très bien l’alcool. Finale d’amandes, de miel épicé et de beurre crémeux où les céréales montrent bien l’importance de leur apport à un blend de qualité.

RV 84%
Immédiatement, au nez ça semble être évident qu’il s’agit d’un grain whisky. Avec beaucoup de vanille mais moins de profondeur que d’autres grain whiskies, il offre au moins des bonnes saveurs de bois d’érable brûlé. Rien d’exceptionnel, je m’attendais à plus, mais ça reste un beau dram d’après-midi.

Patrick 85%
Nez frais et fruité. Notes de chêne, d’épices et de cerise rappelant le bourbon. En fait, au nez, on pourrait croire un bourbon hyper-light. Bouche: Bourbon light, avec une bonne dose de caramel, de chêne et de vanille. Finale: Longue et savoureuse. Balance: Un whisky sans complexes, que l’on savoure en pensant au temps qui passe et au fait que bien peu de choses sont immuables. Dumbarton, qui fût en son temps la plus grosse distillerie d’Écosse, est disparue probablement bien avant son temps et dans l’indifférence de la plupart des amateurs de scotchs.

Martin 75%
Couleur d’un ambre riche et doré rappelant certains whiskeys de maïs américains. Nez: Semble plutôt simple. Bourbon, chêne vanillé et petits fruits dans un sirop de maïs très sucré. Bouche: Vapeurs d’alcool assez fortes au départ, bien que le nez ne laissait rien présager de tel. Raisins blancs, touche de vanille. Cannelle et menthol avec des notes d’eau municipale non-filtrée vers la fin. Finale: Quand même chaude, à la hauteur de son taux d’alcool. De faibles vagues d’amande et de noisette sont rapidement étouffées par une avalanche désagréable de poussière de pierre. On croirait que le fût a été trop longtemps oublié au fond de l’entrepôt. Équilibre: Décevant pour un whisky de cet âge. Manque flagrant de complexité. Plutôt poche, surtout au prix demandé.

Duncan Taylor Big Smoke

60% alc./vol.

RV 81%
Si Ronda Rousey peut se débarasser du sobriquet “one trick poney”, ce n’est pas le cas de tous. “B” comme dans Bonjour tourbe qui s’estompe un peu trop rapidement dans le sel, mais sans être trop pressée. Manque un peu de profondeur par contre (si on le compare au Michel Couvreur Candid par exemple). Fleur de violettes africaines avant l’alcool qui frappe à l’image des octomores, sans finesse, avec une recette plus efficace qu’originale. Aftertaste presque déficient hormis l’alcool. Un one-line punch sans plus.

Bruichladdich 21 ans Cuvée 382 La Berenice

46% alc./vol.
Maturation en fût de chêne américain et affinage en fût de vin de Château Barsac et de Sauternes. MG41 – L’âge d’or.

André 88%
Très aromatique; purée de fruits. pelure de raisins, prunes, poires et oranges. Doux et soyeux et presque vineux, un brin de miel floral. L’arrivée en bouche est mielleuse et on remarque bien le travail des céréales nappées de confiture de fruits et de la vanille du bois. La texture est soyeuse mais un peu plus soutenue en fond de bouche et l’alcool nous émoustille le fond de la langue. Les fruits sont encore une fois la pierre angulaire de ce whisky aux accents vineux et veloutés. La finale est longue. les épices y joueront un rôle déterminant. Malheureusement, celle-ci n’offrira aucune autre surprise, les fruits, les noix et le miel poursuivront leur apport soutenu dans un style fort bien équilibré.

Patrick 85%
Nez: Beau sucre typique d’un Sauternes. Chêne. Bouche: Sauternes sucré-salé!? Toujours le chêne, avec un peu de vanille. Finale: Belle et longue, raisins moisis. Balance: Bien équilibré, mais une petite fausse notre vers la finale.

Martin 89.5%
Orange profond du xérès presque brun. Nez: Orge et miel sucré, suivi de vin juteux et de raisins blancs. Vanille et légère fumée, caramel et malt grillé. Bouche: Fruits sucrés, beurre de miel, épices et bois, vin rouge, xérès et cuir. Finale: Doux et sucré, boisé et épicé à la fois. Délicieux. Équilibre: Un autre classique à classer dans la catégorie “whisky à boire en revenant de pelleter l’entrée un mercredi soir de février”…