Valinch Laphroaig 14 ans

52.9% alc./vol.
Cask #637, Bottle #497, Distilled 1998, Bottled 17/05/2013. Bourbon cask provenant du dunnage warehouse #7.

André 91%
Wow, quelle complexité au nez! Vagues sucréees de confiseries, citron confit, tourbe maritime et phénolique, très douce assaisonnée d’une légère touche minérale. Texture soyeuse, très citronnée, belle touche d’anis. À la deuxième gorgée, grosses notes de parmaviolet retrouvée dans les Bowmore des années 80-90. La fumée de tourbe se développe au fil des gorgées pour s’assécher en finale de bouche. L’apport maritime rend le tout très frais et aérien. Finale cendreuse, à la fois fraiche et crasseuse, sur les fruits tropicaux, la cendre froide et les galets enrobés de sel de mer séchés.

Van Winkle Special Reserve 12 ans Lot « B »

45.2% alc./vol.

André 89%
Cerises marasquin fraiches pateaugeant dans leur jus, framboises, pincée de poivre. Le whisky est typique dans le style mais la qualité de la présentation est exquise. Fruits sauvages, cerises et framboises, oranges, douce texture grasse, cannelle frivole et réglisse rouge, poivre concassé et bois brûlé. Finale un peu courte, pelures de pommes roulées dans la cannelle et le poivre, oranges. Superbe bourbon, pas punché par contre, juste sur l’équilibre et la présentation. Quelques points perdus en finale qui est plus edgy et où la texture s’effiloche au niveau textural, sinon il serait passé au dessus du 90%. À 100 quelques $ c’est un super achat, mais à 400-800$ sur les marchés secondaires, no way.

Patrick 91%
Un excellent bourbon, bien construit et agréable à boire. Bon, rien qui n’explique la folie autour de ce whiskey, mais je vais quand même avoir bien du fun avec! Nez: Un beau parfum fruité et sucré, avec un peu d’épices et une touche de bois vanillé. Bouche : Un beau bourbon sucré et fruité, du bois épicé, une discrète touche de vanille. Le tout porté par une belle texture et très bien équilibré. Finale : D’une belle longueur, épicée, boisée et discrètement sucrée.

Martin 88.5%
Nez: Vague chaude de maïs, de vanille, de bois et de cannelle enivrante. Ça s’annonce corsé, même s’il ne titre qu’à 45% d’alcool… Bouche: Maïs, vanille, fruits sucrés et cassonade sur une bonne planche de bois. Le taux d’alcool se prend bien et la texture est adaptée à la palette des saveurs. Finale: Bois fumé, vanille, épices et caramel chaud. Équilibre: Un bon bourbon, excellent même, mais c’est un peu surfait. Les 15 ans et plus de la même gamme valent un peu plus le détour.

VAT 69

40% alc./vol.
En 1882, William Sanderson a préparé une centaine tonneaux de whiskey mélangé et a demandé l’aide d’un groupe d’experts afin de les goûter. La 69eme « batch » a été jugé pour être le meilleur échantillon et le mélange célèbre a donné son nom au produit. En dépit du nom, le VAT69 est un mélange d’environ 40 whiskeys de malt et de grain.

André 55%
Vanille sur fond d’alcool à friction. Bois du baril. En le laissant reposer, le côté « alcool à friction » s’estompe un peu. La bouche est plus douce; biscuits au beurre et alcool neutre. Finale trop longue, parce qu’on aurait aimé l’avoir plus courte. À utiliser pour faire passer la grippe ? Mais aussi faut-il être prêt à dégueuler en contrepartie. Awful…Imaginez les premières batches de 1 à 68… Maudit viarge…

RV 58%
Shameful and awful, rolled, in two one. Herbe moisie des mauvais Speyside avec un fond de whisky un peu tourbé mélangé à un pléonastique mauvais gin. Ou en plus cru: il pue. En bouche, il est plus gentil en se montrant plus discret et ample avant qu’un mauvais pissenlit ne pousse sur les papilles. Enfin en gorge, bref passage sur un mauvais dessert de sucre caramélisé ou la pellicule de plastique de l’emballage s’est fondu sur le bonbon. Presqu’endurable a ce point la finale mi-amère mi-sucrée achève le travail de déconstruction. Même la pire des micro distillerie aurait peine a rater davantage.

Very Old Barton 6 ans

50% alc./vol.

André 85%
Plus edgy et sharp au nez. Goûtes le rye à haut taux d’alcool. Bonne richesse sans être sophistiqué. Sait montrer qu’un taux d’alcool plus relevé peut vraiment embellir un whisky qui pourrait passer pour ordinaire.

RV 84%
Une généraliste performante. Bourbon au bois profond et à la cerise bien dosée, avec retenue. En bouche, il est plus crasseux mais toujours profond, avec la cerise et le grain en second plan. La finale est multi stage avec une fin de pain de seigle. Assez bien merci.

Very Rare Old Suntory Expo 1975

43% alc./vol.

André 84%
Belle douceur fruitée, un mélange de marmelade de fruits, cerises et d’ananas ainsi que de miel. Le taux de sucre est super agréable et rend le whisky invitant. Au nez; purée de cerises, chocolat au lait, ananas, sucre brun, prunes, raisins secs, réglisse éventée. La première impression à la première gorgée… peut-être un peu dilué, un peu trop de grain whisky peut-être? …mais cela se corrige rapidement à la deuxième lapée. Il y a une addition de couches de fruits qui devient presque pâteux à la longue; beaucoup de cerises, raisins secs, prunes, puis oranges, ananas nappé de vanille et de miel. Glosettes (raisins trempés dans le chocolat au lait). Finale finement épicée sur un panier de fruits frais. Gros plus pour les saveurs, un bémol sur la texture en bouche et une finale où les fruits s’époumonnent un peu trop rapidement. Pas mauvais mais pas de coup de cœur aussi.

Vic Caledonian – Macaloney’s Twa Cask – Ex-Bourbon – Benrinnes/Glenlossie

46% alc./vol.

André 77%
Céréales séchées nappées de miel chaud, poires, pommes vertes, ananas. Rien d’extraordinaire mais influences évidentes du bourbon cask. Un peu pauvre comme approche. La bouche affiche une touche florale qui rappelle la violette, la compote de fruits, le miel et la vanille, les céréales accompagnées de morceaux de pommes vertes et d’ananas en dés. Le whisky demande beaucoup de temps pour se stabiliser et se départir des ses accents prononcés de jeune whisky alcoolisé. Le bois de chêne tannique et épicé est plus présent en finale de bouche avec un retour sur les cosses d’oranges.

Patrick 75%
Définitivement pas un whisky extraordinaire, mais si on considère que celui-ci a été créé afin de servir de comparatif entre ce whisky, pour lequel on a utilisé des fûts de troisième remplissage, avec le même whisky, mais qui a subi un vieillissement additionnel en ex-fût de vin (les fameux « STR » du Docteur Swan), on peut lui pardonner : Oui, c’est l’un des whiskys les plus ennuyeux que j’aie jamais goûté, mais l’exercice de comparaison fut très instructif. Nez : Parfum dominé par l’alcool, avec des notes de céréales, de bois sec et de discrets fruits exotiques. Bouche : Toujours l’alcool à première vue, avec du malt, du bois et les discrets fruits exotiques. Finale : Plutôt courte et sans grand relief.

Martin 83%
Nez: Malt légèrement chauffé, sucre en poudre, fond de new make, pommes vertes et vanille. Acétone. Bouche: Pommes, céréales et sucre blanc. Planche de chêne. Feu roulant d’épices du cask strength, mais pas trop agressif au passage vers la finale. Finale: Cannelle, chêne et eau pétillante aromatisée aux pommes. Un brin minéral. Équilibre: Un beau vatted, un bel effort pour faire patienter les fidèles.

Vic Caledonian – Macaloney’s Twa Cask – Ex-STR Wine Cask – Benrinnes/Glenlossie

46% alc./vol.

André 78%
Accents vineux rapidement au nez, puis bois de chêne carbonisé, fruits rouges confits, pelure d’oranges et chocolat, petits fruits sauvages. La bouche est orientée sur les fruits rouges, le bois de chêne et un côté épicé un peu bizarre. Sensation d’éclisses de bois qui entrent dans la langue et un taux d’alcool qui semble supérieur jumelé d’une impression de jeune whisky pas trop mature. Finale moyenne courte sur les fruits rouges et les épices boisées. Y’a quelque chose qui cloche dans ce whisky, l’impression de se faire duper en essayant de cacher la jeunesse fougueuse du whisky avec le wine et le processus STR.

Patrick 82%
Comparativement à la version « originale », ce whisky est une grande amélioration. Ceci étant dit, compte tenu qu’on partait virtuellement de zéro, on aura beau avoir fait vieillir ce whisky quelques mois dans le meilleur fût au monde, ce n’est pas suffisant pour en faire un chef d’œuvre. Nez: Un beau parfum de vin chaleureux, de bois brûlé et de caramel extrêmement subtil. Bouche : Bois brûlé, voire carbonisé, un peu de vin et de belles épices. Finale : D’une belle longueur, marquée par le bois brûlé.

Martin 86.5%
Nez: Raisins juteux, vin fortifié, chêne gorgé de vin. Céréales grillées, toffee et fruits séchés. Noix. Bouche: Raisins secs et raisins rouges, cassonade, bâton de cannelle, caramel et pommes mijotées. Chêne et vin, excellent. Finale: Astringence du bois de finition, raisins et sucre brun. Équilibre: Superbe blend. Le fût au complet aurait dû subir cette finition.

Vic Caledonian – Macaloney’s Twa Cask – Ex-STR Wine Cask – Caol Ila/Bunnahabhain

46% alc./vol.

André 83%
On a quelque chose ici… L’influence du red wine cask donne un beau punch feutré à ces deux whiskies assez relevés. On découvre du gâteau aux fruits, des prunes, pommes rouges, du chocolat au lait, de la réglisse rouge, cosses d’oranges, de la cannelle et du clou de girofle qui s’accompagne d’une touche de fumée industrielle funky. La bouche est remplie de sucre caramélisé et de fumée de tourbe phénolique et salement industrielle, mélange de gâteau aux fruits, fruits secs, prunes et de l’anis aussi. Le whisky est bien structuré en bouche malgré sa jeunesse générale. La finale est bien longue, portée par la puissance de la tourbe drapée de fruits rouge un peu pâteux.

Patrick 85%
Un très bon whisky tourbé, porté par une belle texture huileuse. Nez : Fumée de tourbe, bois, céréales et de subtiles effluves fruitées. Bouche : Fumée de tourbe, cendre, épices, poivre, touche d’orge et discrètes notes fruitées, le tout porté par une belle texture huileuse. Finale : D’une belle longueur, fumée et épicée.

Martin 87%
Nez: Début de nez un peu fade et/ou aqueux. Ça se développe tranquillement en notes de fruits secs, de xérès légèrement fumé et de vanille. Bouche: Raisins secs gorgés de vin, chêne, caramel, vanille et cuir tanné. Finale: Belles épices un peu astringentes. Bois sec. On apprécie. Équilibre: Beau blend. Y faut ce qu’y faut pour que nos reins tiennent le temps que notre single malt soit prêt.

Vic Caledonian Mac na Braiche – Single Malt Spirit – Moscatel

50% alc./vol.
Vieilli 2.5 ans

André 67%
Ouch… Difficile pour moi avec toutes ces saveurs que je déteste réunies; virgin oak et vin jaune, paille mouillée pourrie, filet à fromage. On peut déceler une certaine onctuosité derrière l’alcool franc et agressif. Bon taux de sucre en bouche, obnubilé par les notes de bois verdâtre et de virgin oak. Encore une fois, la jeunesse du spirit transperce la langue avec ses notes d’éthanol maladroites. Vanille, paille mouillée, fromage au lait, sucre à glacer, notes de fruits à chair et un léger licoreux combattant l’alcool fougueux. Finale franche et épicée, dominée par l’alcool. Je ne sais pas si c’est le choix du fût ou la jeunesse de l’alcool ou les deux éléments réunis mais définitivement dans ma palette et en plus…mal équilibré.

Patrick 84%
Un bon « quasi-whisky » (il est encore pas mal trop jeune) qui deviendra certainement excellent dans quelques années. Nez : Un beau parfum de vin sucré enveloppant et intense. Bouche : Du vin chaleureux et sucré, du bois brûlé, et une bonne dose d’épices. Finale : D’une belle longueur, marquée par vin sucré et les épices.

Martin 82%
Nez: Vague de new make qui obscurcit un peu le reste du tableau. Tire chauffée, épices et acétone. Épinette avec un petit côté vinaigré. Bouche: Vin blanc dessert sucré, jus de fruits, fortes épices. Les saveurs sont intenses, mais un peu off-key. Finale: Longue et chaude, quoique minérale et astringente à la fois. Punch aux fruits tropicaux. Équilibre: Bel effort, mais je crois qu’on devrait garder l’édition standard jusqu’a la maturation désirée et seulement ensuite on s’amusera à faire des finitions un peu funky.

Vic Caledonian Mac Na Braiche – Single Malt Spirit – STR

50% alc./vol.
Ex-Fûts de xérès. Vieilli 2.5 ans

André 75%
Jeune spirit parfumé aux fruits comme première impression; réglisse éventée, petits fruits sauvages, cerises, framboises et fraises, caramel chauffé. Belle texture en bouche au départ mais les tonalités d’éthanol et de bois verdâtre puissantes prennent rapidement le dessus sur la majorité des saveurs; framboises et fraises, vieille réglisse, poivre concassé, oranges, accents terreux bizarres. Le whisky est puissant et maladroit, presque musqué. Finale sur l’essence de bois vert et les fruits sauvages, beaucoup de cannelle, de poivre et de clou de girofle.

Patrick 86%
Un beau gros whisky intense. Ou, en fait, un spiritueux, celui étant trop jeune pour être légalement considéré un whisky. Ça risque d’être spectaculaire dans quelques années, considérant que c’est déjà très bon! Nez : Un beau parfum de vin sucré, de caramel, de vanille, avec une touche de bois subtilement épicé. Bouche : Bois brûlé, vin chaleureux, caramel et épices. Un peu rough sur les edges, mais c’est déjà très bon malgré son jeune âge. Finale : D’une belle longueur, marquée par le bois brûlé.

Martin 87%
Nez: Vent discret de mélasse de new make, devant une vague de tarte aux fruits des champs, de caramel et de cerise. Bouche: Raisins rouges, caramel et cassonade, épices, chêne et vin. Finale: Belles épices, beau bois, belle texture. Belle chaleur et belle longueur. Superbe. Équilibre: Très très solide pour un spirit drink. On pourrait pratiquement le vendre tel quel (ils le font d’ailleurs), alors imaginez quand ça va pouvoir porter le nom « whisky »…