Papagayo Organic Fairtrade Rum

40% alc./vol.
Paraguay. Rhum à base de 95% d' »ingrédients organiques » et de 5% de rhum jamaïcain vieilli.

RV 75%
Attendez une minute, c’est un aromatisé cette « affaire »-là? À défaut d’être organique, ce n’est pas très propre au nez. Et au goût, on s’éloigne encore plus du rhum, avec une négligeable livraison de caramel, d’anis et finalement, de bonbons sucrés très cheap. Désolé mais pour moi ce n’est pas un rhum et mis a part pour l’aspect nouveauté, le genre qu’on s’écœure vite, très vite, avant même la fin du premier verre. Peut-être pour impressionner une altermondialiste ou une enverdeuse, sinon à éviter.

Patrick 84%
Nez de sucre brun, légèrement brûlé. Touche de feuillu mentholé aussi. Au goût toutefois, le goût du rhum semble masqué par une saveur de bonbons sucrés. La finale permet d’entrevoir le rhum au travers du bonbon, ce qui donne un ensemble quand même intéressant. Définitivement pas un rhum de dégustation, mais très facile et agréable à boire.

Newfoundland Screech

40% alc./vol.
Terre-Neuve, Canada. Rhum de Jamaique embouteillé à Terre-Neuve.

Patrick 79%
Un rhum bien ordinaire qui, sans être foncièrement mauvais, n’est définitivement pas conçu pour être bu seul.  Nez : Le parfum de l’alcool est la première chose qu’on remarque, suivi de caramel et de chêne brûlé.  Bouche : L’alcool semble plus fort que 40%, mais l’ensemble demeure tout de même doux grâce au sucre qui est très présent.  Caramel et bois brûlé, avec un petit côté râpeux, un peu comme si on mangeait une pelote de laine.  Finale : Longue, mais surtout dominée par l’alcool.

RV 84%
Caramel et bois, un peu trop opaque à mon goût mais néanmoins invitant. L’arrivée est poisseuse, puis les tanins du bois s’attaquent aux papilles et laisse en gorge un sentiment laiteux, un peu à la Bailey’s. Un rhum très distinctif, voire dénaturé, mais loin d’être désagréable pour un rhum bon marché, qui se prend aussi bien en Cuba Libre (rum & coke) que straight. Un peu rustre, cette petite insulaire est très sympathique et accueillante.

Neisson L’esprit

70% alc./vol.
Le Carbet, Martinique. Brut de colonne tiré directement de l’alambic que l’on servait aux invités de marque, « antan longtemps » et qui est maintenant disponible aux visiteurs de la distillerie locale, la préférée d’une bonne partie des gens du nord de l’île.

RV 82.5%
(80% pour le goût, 90% pour l’expérience). Ça ne peu davantage respirer la canne, d’une pureté et d’une fraîcheur on-ne-peut-plus typique. Au goût, l’alcool est très puissant (pas surprenant), ne laissant à peine place à la canne. Malgré tout, alors que l’alcool s’évapore dans un éclair, on se retrouve avec de la canne presque sucrée qui assèche les lèvres et qui donne chaud à la gorge. L’aftertaste est beaucoup plus balancée (mis à part l’estomac qui peut faire signe d’apprécier la manoeuvre), avec encore une fois la canne, cette fois-ci avec des notes terreuses. D’accord, il s’agit un peu plus d’une curiosité que d’une boisson qui est très agréable (ou probablement judicieuse) de boire, mais ne serait-ce que pour découvrir la canne, c’est une verre qu’on ne devrait pas refuser.

Mount Gay Extra Old

43% alc./vol.
Barbades. Un blend de rhums de 7, 8 et 10 ans élevés dans d’ex-fûts de bourbons américains.

RV 86%
Tout d’abord le caramel, ce n’est qu’après avoir respiré longuement qu’on y découvre une nature un peu plus végétale, à la limite du mystérieux. En bouche, on commence avec du caramel très doux mais qui se change très rapidement en puissant sucré, plus qu’agréable, avant de retomber dans un aftertaste assez léger, du moins qui le semble lorsque comparé à la grosse déferlante en début de finale. Un excellent rhum pour néophyte, avec une qualité difficile à ignorer.

Mulata 15 ans

38% alc./vol.
Cuba. Un blend de « spiritueux vieillis, bases de rhum, d’alcools fins, d’eau déminéralisée et d’additifs ».

RV 78%
Donne l’impression olfactive d’un rhum industriel cheap qui essaie de se prendre pour un autre mais qui a mal viré. Une pointe de genièvre, une arrivée en bouche trop tranquille et horizontale de caramel, le tout affublé d’un petit goût sous-jaçent plus qu’agaçant. En finale, ça se calme, quoiqu’en devenant un peu plus sauvage mais il ne s’agit malheureusement que d’une expérience industrielle pas trop mal, mais beaucoup, beaucoup, beaucoup trop chère. Et jamais le terme industriel n’a été autant approprié, voir la liste des ingrédients ci-haut découvert après l’avoir gouté.

Matusalem Grand Reserva 15 ans

40% alc./vol.
République Dominicaine.

RV 81%
Au nez, sent le jeune rhum industriel, toutefois avec un aspect terreux qui commence à annoncer l’âge. En bouche, toujours le même caramel fort qui pousse sur l’orange en finale et l’ananas en aftertaste. Pas mauvais pour un industriel, mais prendre 15 ans de vieillissement a la Caraïbe pour arriver à ce résultat est une déception.

Maui Dark Rum

40% alc./vol.

RV 81.5%
Légères notes de torréfaction mélangées aux fruits fumés. Difficile à expliquer, devant Captain Morgan je m’imagine Captain Maui en pirate pas tout à fait réglo. L’arrivée est moins généreuse, s’empêtre dans les grains de café jusqu’à l’arrivée de la vanille. Enfin, en gorge, on oublie le café; tous les fruits tropicaux imaginables coulent. Dommage que ça commence de manière si difficile, quoique bien utilisé avec parcimonie, c’est de la réelle dynamite.

Maui Gold Rum

40% alc./vol.

RV 83%
Un peu comme sa petite soeur, cette bouteille est vraiment tropicale, accompagné de coco, de vanille et de miel. L’arrivée est très différente toutefois; le baril se fait sentir mais les agrumes beaucoup moins. C’est plat, rond, jovial mais pas assez mouvementé… jusqu’en finale où on ouvre la stéréo, la vanille d’un côté, la cannelle et les fruits de l’autre. Somme toute, un rhum vraiment bizarre, pas industriel mais pas vraiment agricole non plus. Est-ce que la catégorie « rhums tropicaux » existe?

Maui Platinum Rum

40% alc./vol.
Makawao, Maui, Hawaii. Rhum distillé par Haleakala Distillers.

RV 85%
Nez très léger, la canne semble loin et le rhum distant, comme si l’on penchait davantage du côté de la vodka. En bouche, c’est une explosion de saveur tropicale: goyave, banane, tangerine, puis enfin la vanille du fût. La finale est encore plus tropicale, remplie de fleurs et de coco. Une petite sexy des îles, sans contredit. On est loin du rhum traditionnel, il est très intéressant mais un peu trop bizarre lorsqu’on recherche quelque chose de réconfortant. Toutefois, autant en mojito qu’en rhum & coke, il est vraiment, vraiment, vraiment (confirmé par de nombreux essais) « mariable ».

Longueteau VS

42% alc./vol.
Guadeloupe.

Patrick 90%
Un rhum offrant une complexité et une balance exceptionnelle. Aussi bon qu’un rhum agricole peut être! Nez : Canne à sucre très végétale, caramel, poivre, un peu de suie et/ou de charbon. Complexe. Bouche : Arrivée en bouche présentant de belles épices, suivi d’une vague végétale de canne à sucre poivrée, le tout reposant sur une planche de chêne carbonisé. Finale : Longue et exceptionnellement poivrée.

RV 87.5%
Végétal, le fruit tarde même s’il finit par sortir, ce rhum dès l’ouverture est davantage canne que caramel. Très franc. Mi-raisin sec mi-raisin rouge en bouche, doucement mais sûrement il s’installe et se poursuit dans une longue finale qui laisse une profonde empreinte. Bien construit, assez complexe, peut-être un peu trop cher mais non sans être très agréable. Simplement davantage pour la terasse du restaurant champêtre que du club de nuit.