Gordon & McPhail Ardbeg 1996

40% alc./vol.

André 86%
Un vrai Ardbeg, superbe. Fumé, tourbé, salin, très distinctif heureusement, quand certains revendeurs “dépersonnalisent” les fûts qu’ils achètent parfois des distilleries. Une très bonne version pour un revendeur, avec laquelle on ne se sent pas dépaysé du Ardbeg conventionnel. Finalement les revendeurs font pas seulement de la “scrap” !

RV 86.5%
Mauvais départ mais sans gagner, toute une fin de course. Au nez, on a toujours affaire au plus sauvage d’Islay, mais un peu trop apprivoise. Même chose en arrivée ou celle-ci en est presque transparente, et trop douce pour sa vraie nature. Belle finale par contre, ou la tourbe rugit un peu de poivre et sel. Qu’aurait-il été s’il n’avait pas manque son départ?

Gordon & McPhail Ardbeg 1995

40% alc./vol.

André 87%
Difficile de trouver un Ardbeg qu’on aime pas. Même si certaines version des revendeurs ont su parfois nous refroidir un peu, celle-ci est vraiment bien. Un embouteillage qui a su conserver la nature même du Ardbeg original, unchillfiltered et non coloré. Peat, peat, peat all the way down to your mouth. Great stuff.

Duthies Ardbeg 16 ans

46% alc./vol.

André 86%
C’est bizarre, ça sent l’affinage et la tourbe cachée. Bouche moins subtile; les notes de tourbe, de suie et de charbon prédominent. Il est aussi sucré, ce qui lui donne un double visage; Dr Jekyll et Mr Hyde ? ! Une dualité sucré-tourbé particulière. Des accents de rhum brun peut-être ? Dommage que la texture n’appuies pas l’ensemble. J’ai l’impression que l’expérience n’est pas poussée jusqu’à sa finalité.

Patrick 85%
Au nez, l’alcool est très puissante, suivie par une tourbe et des parfums de vestiaire. Pierre-Luc précise qu’il s’agit plutôt de l’odeur d’une poche de hockey qui traîne depuis exactement 4 semaines. En bouche, un beau chocolat fumé avec une belle complexité mais, comme le dit Émilie, plutôt filiforme. Elle précise que cela lui rappelle un geek sans personnalité (au point qu’il n’écoute même pas de porn en cachette!). Finale plutôt courte qui lui fait perdre de nombreux points. Très bien, si ce n’est de la finale.

RV 89%
Ca bégaie, les phrases manque de structure, mais l’histoire est étonnante. Nez en puissance et une touche de ce qui semblerait du vieillissement en baril de Claret. Un peu trop aigre, mais quelle arrivée en bouche! Ardbeg sous un nouveau jour de tourbe plus jaune, à la Bowmore, et finale dans un trip de cocaïne assez confus. Difficile a noter, mais je crois que j’aime. Vraiment. Pas mal vraiment.

Connoisseurs Choice Gordon & McPhail Ardbeg 1996-2005 10 ans

40% alc./vol.

André 85.5%
Souffle fruité et vanille (très passager) , assez singulier pour un Ardbeg… suivi par une vague de tourbe – elle aussi très passagère – pour ensuite tomber dans une accalmie très particulière, un peu comme si nous étions dans l’œil d’un typhon. Il demeure tout aussi paisible en bouche et démontre des accents fruités inattendus. Très sucré, texture lourde et hautement volatile, friable. Finale plus soutenue où le charbon et la fumée s’entrelacent en disparaissant progressivement.

Patrick 80%
Odeur de feu de camp où l’on vient de jeter de l’eau. Aussi, une genre de « tourbe jaune »… En bouche, arrivée aqueuse, puis saumure, tourbe et fumée. La finale est longue, mais peu intense. Globalement, manque d’intensité… En fait, au point que je le comparerais à un verre de saumure! A souligner, lors de la soirée « Peat Fight » organisée par le Club, où 12 scotchs d’Islay furent présentés et jugés par les 80 personnes présentes, cet Ardbeg eu le douteux honneur de terminer bon dernier et ce, loin de la compétition. Bref, pas mauvais, mais il est chose aisée de trouver mieux!

Ardbeg Supernova Stellar Edition

58.9% alc./vol.
Le plus puissant de tous les Ardbeg ! Ardbeg franchit une nouvelle étape avec ce Supernova Stellar Release qui affiche plus de 100ppm de phénol (issu de la fumée de tourbe) dans son malt, ce qui en fait l’Ardbeg le plus tourbé qui n’ait existé.

André 93%
Pas de doutes, on est dans la court des Ardbeg; la tourbe, la fumée, le sel et le poivre se consertent dans cette édition magnifiquement douce malgré son fort taux de phénol. L’expérience se poursuit en bouche par un côté terreux plus affirmé, les agrumes et sans aussi dénigrer son côté Islay et ses origines maritimes. Une autre étoile au firmament de Ardbeg, le ciel commence par ailleurs à être fort chargé.

Patrick 93%
Un whisky qui porte superbement son nom : stellaire! Nez : Fumée de tourbe, poivre, vanille, agrumes et surtout du sel de mer et quelques algues. Bouche : Sel intense, algues et poivre, avec un fond d’agrumes, le tout enveloppé de fumée de tourbe riche et intense. Finale : D’une belle longueur, riche et intense, dominée par le sel

Ardbeg Supernova 2010 Release

60.1% alc./vol.
Cette version 2010 du Ardbeg Supernova est embouteillée au même niveau phénolique que ses 2 prédécesseurs de 2009, donc à plus de 100 ppm. La principale différence est que SN2010 est mis en bouteille à une intensité d’alcool plus élevée par rapport aux autres éditions qui étaient de 58,9% ABV.

André 92.5%
Peat, terre mouillée et sale. À la fois très sophistiqué mais aussi beaucoup de lourdeur et de présence. La bouche est agréablement douce et envoutante; agrumes, chocolat noir mélangé encore une fois à la terre, la tourbe et du goudron à asphalte. Seul reproche. Personnellement je trouve qu’Ardbeg ne sort pas assez de sa zone de confort et nous livre souvent des produits (de très haute qualité ) mais qui aussi sont souvent similaires. Mis à part le Ardbeg Blasda, les derniers embouteillages de Ardbeg se ressemblent beaucoup et ne sont différent que part leur niveau d’alcool ou de phénol. Ardbeg reste quand même une des étoiles les plus brillante dans le ciel des single malts mais ne cherche peut-être pas à gagner sa place de Supernova.

Patrick 93%
J’ai d’abord eu l’impression d’être pris dans un tournade de saveurs, pour enfin trouver refuge dans une caverne couverte de graffitis par Picasso. Un chef d’oeuvre au coeur d’une maelström de saveurs. Nez : De la belle fumée de tourbe riche, terreuse et délicatement poivrée. Le tout est complété par de subtiles notes de cuir et une goutte de chocolat au lait. Bouche : Du bois brûlé et encore fumant, du poivre et un peu de piments. Finale : D’une belle longueur, fumé, épicé et poivré.

RV 90.5%
La tourbe version bien faite, bien rendue, et toute naturelle. Tourbe très profonde, pin et pumpernickel tout à la fois. L’arrivée est très juteuse pour un Ardbeg mais le goût est assez typique. Mon point fort, sa finale crasseuse de papier de plomb de paquet de cigarette qui est étrange mais se prend très bien. Pas nécessairement vraiment différent des autres Ardbeg, mais une belle réussite, presque vineuse qui dépasse les Octomore de ce monde.

Ardbeg Still Young – 2nd release 1998-2006

56.2% alc./vol.

André 91%
Personne ne sera surpris de se faire dire que c’est tourbé au nez, et jeune, et vif mais avec beaucoup de subtilité sous-jacente pour l’amateur pas trop pressé de vider son verre d’un trait. Tourbe phénolique, asphalte chaude, toile de fond sur les agrumes citronnés, le toffee et le caramel, le BBQ avec du gras de viande qui brûle. On ressent que le whisky n’est pas arrivé à sa pleine apogée mais… c’est très bien comme ça. C’est plus gossé à la hache qu’avec des ciseaux à finition. En bouche, l’asphalte chaude et les restes de pneus brûlés lors d’une course de street racing, beaucoup d’agrumes, melon au miel, vanille, épices. Je m’attendais à un whisky très costaud en bouche mais ce n’est pas le cas. Le whisky est huileux et coule en bouche comme de l’eau. Saveurs un peu minérales et brutes. La finale est tourbée et épicée, fumée mais sans en éclipser les saveurs d’agrumes et de melon au miel. Étonnant de voir, sentir et goûter comment la forte tourbe va si bien aux jeunes whiskies d’Islay. Un beau tour de force venant d’un whisky aussi jeune. La preuve que l’âge d’un whisky n’est pas nécessairement synonyme de qualité.

Patrick 91%
Tourbe sèche et fraîche, avec une belle fumée agréable. En bouche, fumée, tourbe et petit soupçon de petits fruits rouges. Le tout baigne dans un bain de céréales qui viennent adoucir le tout. La finale est marquée par la fumée. On ne sent pas l’alcool, ou du moins, juste assez. Un bel ensemble, relativement simple, mais tout de même tridimensionnel. J’aime.

RV 85%
Chucky de Child’s Play : un rictus effrayant mais ça reste un jouet pour enfant. À la fois très tourbé mais léger, un whisky aux antipodes saupoudré de sel et de sucre non raffiné. Très liquide et éthéré en bouche, il reste ultra-tourbé, avec des relents de la tourbe de Ardmore. Longue finale hors du commun pour un whisky encore jeune, celle-ci est un peu plus variée avec du bon caramel mais le plomb goûté sous la langue est trop crasseux. Je crois que je préfère mes whiskies un peu plus sanglant (de tourbe), mais le divertissement inoffensif est tout de même appréciable.

Ardbeg Rollercoaster

57.3% alc./vol.
L’édition Rollercoaster – exclusive aux membres du Ardbeg Committee – commémore le 10e anniversaire de la communauté, fondée en 2000. Le whisky est une cuvaison (ou un mélange de single malts) de 10 tonneaux de Ardbeg d’âges différents. Chaque tonneau représente l’une des 10 années de vie du Comité. Le plus vieux whisky inclus a été distillé en 1997, puis 1998, 1999 et ainsi de suite jusqu’à arriver à la plus jeune whisky, tout juste trois ans (l’âge minimum légal pour le Scotch whisky) distillé en 2006. La plupart des fûts sont ex-Bourbon, mais certains sont ex-sherry.

André 96%
Charbon, suie sale métissé d’une saveur animale et sauvage. Selle de cuir. La bouche est…wow ! Feeling de new make spirit à la Birnie Moss avec une texture d’un whisky âgé. Tourbe et charbon. Très textural; lit de sel, bitume et une fine touche citronnée. Le single malt à battre pour être élu mon whisky de l’année 2011. Une vraie bête…

RV 94%
Une large claque qui est la bienvenue après les dernières sorties correctes mais un peu trop prévisible de la distillerie. Laphroaig, épinette brûlée et animal du Lagavulin, avec aussi un peu de chimique étrange à la Mackmyra. L’arrivée pimentée tient lui aussi d’un mélange de Laphvulin, avec un petit côté de tomate. Bien qu’elle fait plus vieille que son âge, j’estime qu’il fait la boire rapidement avant que le nez ne perde de son attrait. Tout une largeur de palette, avec du poivre et du sel qui me rappelle le 1977.

Patrick 94%
Fumée intense, tourbe débile et épinette carbonisée. Mes Dieux, c’est trop bon, mon cerveau est bloqué!!! Plus capable d’écrire… Fumée, tourbe, chêne, définitivement boisé, bacon, huileux, suave. Ai-je dit fumée? Tellement intense, tellement doux. Tellement plus que ce que je viens d’écrire. Mon cerveau a eu un orgasme.

Ardbeg Corryvreckan

57.1% alc./vol.
Situé entre les îles de Jura et de Scarba, « Coirebhreacain », qui signifie « cauldron of the speckled seas » dans la langue de Skakespeare, est le troisième plus grand tourbillon marin au monde. La légende raconte qu’un jeune viking du nom de Breacan, a dû survivre 3 jours et 3 nuits dans le plus grand tourbillon d’Europe: Corryvreckan, pour prouver son amour à la fille du Lord of the Isles.

André 88%
Jeune tourbe verte au cube, pastilles Fisherman’s Friend puis fumée noire, du type des bûches de bois mouillées – ayant paressé au sol dans la forêt et sur lesquelles de la mousse et de la terre se sont collés – qu’on fait brûler dans un bon gros foyer. Sel à la Bowmore (l’ancienne version) et finale à la Bowmore encore une fois, mais un Bowmore en affinage particulier (sherry ou wine cask). La finale est par ailleurs décevante et s’évapore malheureusement en bouche trop rapidement nous laissant sous des ciels de promesses non tenues. Vraiment bien mais ne vaut certainement pas les 150$ demandés. Le scaphandrier s’est fait couper son alimentation en air et est en train de couler par le fond.

Patrick 90%
Fumée, tourbé, un peu fruité. Au goût, un vrai coup de poing dans la face. Peut être même un coup de pied. En tout cas, ca fesse. Points bonus pour l’intensité.

Martin 93%
Or profond presque brunâtre avec des jambes qui n’en finissent plus. Nez: Une grosse tourbe crasseuse envahit la pièce au moment même où on verse dans le verre. Fumée de tourbe et citron. Raisins, pierre salée et bacon cramé. Ça semble vouloir commencer en douceur avec les arômes plus sucrés, mais la monstrueuse tourbe d’Ardbeg ne tarde pas, à notre grand bonheur, à violemment tout envahir. Bouche: Toujours la tourbe citronnée, enlacée avec chêne, cannelle, anis, réglisse noire et rouge, ultra-goûteux à tous les niveaux. Finale: Jerky de boeuf fumé, tourbe sale et délicieuse, caoutchouc, malt grillé, épices de Montréal, cannelle et planche de chêne. Équilibre: Un vrai tourbillon de saveurs toutes plus délicieuses les unes que les autres. Malheureusement un autre bijou difficile, voire même impossible, à dénicher par chez nous.

RV 88%
Assez fort pour lui mais conçu pour elle. Tourbe jaune cendrée et vieille huile d’auto qui brûle avec un backwhiff de violettes salées. Très très salé sur la langue, un peu à la Bowmore mais finale définitivement Ardbeg. Un beau mélange, mais ne semble pas assez franc à mon gout. Et quand on apprend que c’est un Ardbeg, qui plus est assez cher, on est déçu.

Ardbeg Blasda

40% alc./vol.
« Very gentle » est l’expression employée par Mickey Heads, le directeur de la distillerie, pour décrire Blasda. Deux fois moins tourbée que les autres Ardbeg, cette nouvelle version nous permet de découvrir cet Islay sous un jour effectivement plus « gentle ». Contrairement aux autres whisky de la gamme Ardbeg, le Blasda est très peu tourbé (seulement 8 ppm de phénols, contre 50 ppm pour le 10 ans).

André 87.5%
Baiser de tourbe à peine effleuré, un feutré maritime, vaguelettes orangées, écho lointain de charcoal. Bouche épicée, feeling de suie (comme si on pelletait du charbon) nappant une texture claire et épurée. La finale se présente sous une apparition d’oranges – bien passagère – avec un retour sur le charbon. Une rencontre à l’improviste avec Ardbeg tel une escapade furtive avec sa maitresse.

RV 82%
Beaucoup d’Ardbeg 10YO au nez, avec le petit coté vineux en moins prononcé, remplacé par une laine étrange, pas celle du Lagavulin mais comme si on l’avait passé dans un colorant pas naturel. En bouche, prend une éternité puis une autre a s’installer, avec une aigreur de feuilles qui se fait a peine sentir. La finale est plus réglo coté tourbe mais a l’instar de la bouche, beaucoup trop transparente. En se concentrant, peut-être un peu de grain vient s’y ajouter, mais ca swing pas fort dans le party. Islay y est (ou est copié) mais la franchise insulaire n’est pas a pointe de vue.

Patrick 85%
Au nez, céréales mouillées et touche de fumée. En bouche, le fruité rappelle un whisky canadien… Sucré rappelant un rhum…. En finale, touche d’épice rappelant un bourbon. Un mélange de saveurs intéressant, auquel il ne manque qu’un peu de punch pour être vraiment bon.