Laphroaig 10 ans Cask Strength Batch #1

55.7% alc./vol.
La distillerie Laphroaig fut construite par deux frères, Donald et Alec Johnston en 1815. Après une mauvaise chute dans une cuve de whisky, Alec décéda, laissant Donald seul aux commandes en 1836. Dotée de deux alambics supplémentaires en 1923, Laphroaig eut cependant la particularité d’avoir été un temps dirigée par une femme : miss Bessie Williamson. Rachetée par Allied Domecq en 1990, la distillerie se distingua en 1994 en accueillant un hôte de marque : le prince Charles en personne qui la visita et lui offrit en quelque sorte une estampille royale. La distillerie possède ses propres aires de maltage dans lesquelles l’orge reçoit cette note tourbée si présente sur l’île ; elle utilise des fûts de bourbon de premier remplissage, stockés dans des entrepôts face à la mer ce qui donne une saveur particulièrement iodée et salée au malt. Le whisky Laphroaig entre dans la composition des blends Islay Mist et Long John.

André 89%
Toujours aussi bon, goûte comme l’édition régulière du 10 ans , mais avec plus d’alcool. Goudron, sel, odeurs d’hôpital où on effectues des lobotomies ! Un “love it or hate it”… Dans l’ensemble il livre les mêmes attributs que l’édition normale de 10 ans mais avec un taux d’alcool décoiffant. La plantureuse blonde s’est payée un boob job et est prête pour l’action. Ride on baby.

RV 88.5%
Gros sel en cristaux mais surtout fumé et médicinal que sauront reconnaitre les aficionados de la distillerie. Arrivée très franche et forte de fumée, suivi d’un goudron et de tarmac frais, où les papilles sont doucement écrasées par le rouleau compresseur de finition. L’alcool ne se sent pas vraiment et il se termine un peu rapidement, mais c’est tout un punch, droit, sec et direct, sans artifice mais très efficace. Un réel bon test pour les amateurs intermédiaire afin de savoir si Islay est fait pour eux ou non.

Patrick 93%
La grosse poivrière de 3 pieds de long. On dirait du Talisker, un vrai volcan! Pas de surprise au goût, si ce n’est que le degré de raffinement de ce whisky! Wow! Délicieux et rafraichissant pour quelqu’un qui aime le genre!

Lagavulin Distillers Edition 1995

43% alc./vol.
Distillé en 1995 et embouteillé en 2011. Affiné dans des fûts de sherry de Pedro Ximerez.

Patrick 91%
Parfum présentant un peu de fumée et un zeste d’orange. En bouche, du sel, du sirop, des fruits… En fait, un gâteau aux fruits. Avec évidemment de la fumée, mais dans un écrin de velours! La finale est très salée. C’est un Lagavulin, que dire de plus?

Lagavulin Distillers Edition 1994

43% alc./vol.
Affiné dans des fûts de sherry de Pedro Ximerez.

RV 92.5%
Lagavulin Lagavulin, ma belle Lagavulin. Cette fois-ci, tu es venue sans ta fumée, avec ta tourbe plus vanillée qu’à l’habitude, et un parfum de sherry franchement alléchant. Je veux te sauter dans le cou. Un peu collante, dans un slow long et doux, ton petit kick de tourbe est un peu moins animal, mais toujours on tangue dans ta suie maritimement tourbée. Et en seconde reprise des activités, ta vanille et ton chocolat démontre ta subtilité tourbée tout féminine. Ô Lagavulin, ma belle Lagavulin…

Lagavulin 14 ans

56.5% alc./vol.
Distillé en 1993 et embouteillé en 2007. Entrepôt #1, fût #4893, bouteille #0671, cet embouteillage est disponible uniquement à la distillerie.

Patrick 94%
Au nez, la complexité incomparable du Lagavulin. Une riche tourbe, une légère fumée, des mûres et des traces d’Agrumes. Au goût, tout semble vouloir exploser, avec des fruits rouges, du gâteau aux fruits et la tourbe. La finale est toujours marquée par les tourbe et les fruits. Wow. Quand je mourrai, si je vais au Paradis, je me réveillerai certainement sur Islay!

Lagavulin 12 ans Cask Strength 1994

57.8% alc./vol.
Une édition spéciale de Lagavulin, embouteillée en 2006 à la force du fût directement de fûts de chêne américain de première génération.

André 90%
À mon avis, le haut taux d’alcool gâche les racines mêmes du Lagavulin traditionnel. Mais d’avoir la chance de goûter au Lagavulin à “l’état brut” comme ici, c’est ce qu’on peut qualifier de privilège.

RV 90%
Fumé, feuille de laurier. Poivré. Grande bouteille en soi-même, mais inférieur au 16.

Patrick 92%
Fumé, peat, poivré explosif; Très léger fruité. Lagavulin, toujours mon préféré.

Knockando 25 ans

43% alc./vol.
Knockando doit son nom au gaélique Cnoc-an-dhu, soit petite colline noire. Vieilli en fûts de chêne américain et caractéristique de son terroir, Knockando est cependant une exception : c’est en effet le seul single malt dont chaque bouteille provient d’une saison particulière, embouteillée quand elle est prête. La toute première édition de cette référence rare 25 ans d’âge en est le reflet. Knockando 25 ans d’âge n’a pu être produit qu’à 4 500 exemplaires numérotés.

André 83%
Très doux et harmonieux. J’ai toujours apprécié la tranquillité des Knockando. Mélange de fruits; raisins verts et citron jumelé des éléments boisés et d’un peu de vanille. En bouche; melon au miel et une fumée de tabac, un mélange éclectique mais agréable. Finale trop courte mais avec des éléments si volatiles, il aurait plutôt fallut se surprendre du contraire.

Patrick 85%
Au nez, un fruit mur et intense, porté par un chêne très riche. En bouche, toujours les fruits murs et riches, un sucre rappelant un vieux rhum, le tout toujours supporté par le chêne. La finale offre une longueur moyenne marquée par les épices. Un bon whisky chaleureux, parfait pour l’hiver qui s’en vient, mais après avoir payé le chauffage, j’ai bien peur qu’il soit trop dispendieux pour mon portefeuille.

Knockando 21 ans Master Reserve

43% alc./vol.
La distillerie Knockando utilise des alambics de forme cônique (classic pot still) pour la première distillation et des alambics à compartiment sphérique (boil ball) pour la seconde distillation. Elle produit un single malt classique.

André 82.5%
Nez doux de miel et de vanille, d’amandes. Chêne présent en bouche. Beaucoup d’épices sur une étoffe de fruits et de sherry. La texture en bouche est anodine mais l’ensemble est plaisant, bien balancé malgré une sécheresse ouvrant sur la finale de céréales séchées et le bois franc. Un bon whisky, sans réelle singularité mais qui plaira à certains.

RV 82%
Dépassé l’adolescence, l’insolence est plus difficilement pardonnable. D’abord avec une pointe de sulfure, le liquide semble avoir beaucoup trop profité du baril et de la sève morte qui semble encore le bois de celui-ci. Avec plus de personnalité, le sirop et le grain intensivement fruité retentit en bouche pour se terminer en échos de coteaux boisés. À la limite de l’insouciance, c’est un whisky peu sage qui semble hausser le ton pour cacher ses défauts.

Patrick 85%
Nez très conventionnel pour un scotch: chêne, vanille, caramel et xérès. En bouche, épices et caramel. Et caramel. Ai-je dis caramel? La finale s’étire sur un caramel légèrement boisé. Rien d’extraordinaire, mais tout de même bien équilibré et très (trop?) facile à boire. Surtout, un excellent rapport qualité/prix.

Knockando 15 ans Richly Matured 1995

43% alc./vol.
Richly Matured, un nom évocateur de l’élaboration de Knockando 15 ans. En effet, Richly Matured fait référence au vieillissement de ce malt pour lequel 2 types de fût différents sont utilisés (Sherry et Refill Bourbon casks). Créée en 1898, cette distillerie de la Speyside fournit la matière première pour le J&B. Ce n’est qu’en 1978 qu’un single malt fut (enfin ?) embouteillé (12 ans). La distillerie appartient aujourd’hui au groupe Diageo.

André 77%
Un nez où le bois et ses effets dérivés ont transmis leur ADN, un nez à la fois franc et tranché tout en étant assez sucré. Même la vanille jumelée au sucre ne réussissent pas à dégager le nez sec, quoique étonnamment fruité – ananas, poires. En bouche, le bois (pas très agréable d’ailleurs) réussit toujours à percer le voile fruité, ce qui gâche le tout. L’arrivée est fade et sans grande distinction… acidité du citron, le pointu et effilé du bois sec et un peu d’épices asséchant encore plus l’ensemble. Le bois vert est définitivement trop présent dans ce whisky, du nez à la finale. Je n’aime pas.

Patrick 86%
Xérès, avec une touche de chêne et de noix. En bouche, d’abord le xérès, ensuite le… Xérès, puis un peu de chêne et une subtile trace de noix. La finale s’étire d’ailleurs sur ces notes, mais avec le vin se transformant en subtile épice. Léger, bien équilibré, un Speyside tout ce qu’il y a de plus classique. Bref, pas de surprise, mais une valeur sure.

Kilchoman Sherry Single Cask #455/2007

59.3% alc./vol.
Distillé le 8 novembre 2007 et embouteillé le 12 octobre 2011.

André 91.5%
Son of a bitch ! Sherry hypnotisant, puis uppercut d’alcool et de tourbe salé aromatisée au sherry, à la fois un couteau bien affuté et une soie. Notes maritimes de sel de mer, d’algues et de tourbe puissante, la bouche explose sous l’effet de la conjonction des éléments poussés par l’alcool. Ça me donne l’image des Lonely Tunes, quand le Road Runner met un bâton de dynamite dans la bouche du Coyote… boum, les yeux veulent te sortir de la tête, la fumée veut s’extirper de tes oreilles…. Wow. La puissance brute. Finale longue, très longue, brûlante, d’où sort le sel et la tourbe avec ferveur. Un whisky qui se prend assis, pas debout à un stand !

Kilchoman Spring Release 2010 Sherry Cask Finish

46% alc./vol.
Grâce à cette version vieillie en fût de bourbon puis affinée 6 mois en fût de sherry oloroso de premier remplissage, Kilchoman entre cette année dans la cour des « grands ». Fondée en 2005, Kilchoman est la première distillerie construite sur l’île d’Islay depuis plus d’un siècle. Kilchoman est une « ferme-distillerie » comme il en existait beaucoup au XIXème siècle. Elle utilise une partie de l’orge cultivée sur ses terres afin de produire son malt. Les ex-fûts de bourbon utilisés pour le vieillissement de son single malt proviennent essentiellement de la distillerie Buffalo Trace au Kentucky et les fûts de sherry oloroso, directement d’Espagne.

André 89.5%
Poire William et douce tourbe bien contrôlée. La tourbe est par ailleurs très végétale, à la fois goudronneuse et timidement salée mais aussi relativement fruitée. La texture en bouche est onctueuse, livrant fruits sucrés et citron salé, une belle dualité gustative d’où la tourbe s’extirpe admirablement livrant une finale longue et asséchée par un petit côté astringent fort agréable.

RV 87.5%
Bien fait mais ça bûche pas assez, qui sonne comme un slow ordinaire sur un album métal où c’est un peu trop simple même malgré le bon goût. Tourbe et herbes salées, très Islay, mais en plus calme et plus sale, comme si l’orge avait très trop longtemps sur le ciment. Arrivée un peu plus épicée, le début est très rond puis la cendre s’envole, avant de se terminer beaucoup (ou presque) trop tranquillement, par contre avec un petit sucré pas dépourvu d’intérêt. Un beau soir mais un peu trop tranquille sur Islay, comme si Macallan avait décidé de faire dans la tourbe, et qu’il n’avait misé que sur le sel qui est trop présent du début à la fin..

Patrick 90%
Tourbe jaune fumée et brûlée. Ouah, goûte le pas propre… La grosse sueur sale de gars qui a travaillé dans une salle chauffée par un feu de tourbe dont la cheminée est à moitié bouchée… Et où l’on fumait du poisson et des algues (peut-on fumer des algues ?). Bien balancé, ce qui est facile quand on a si peu de profondeur.