MacKillop’s Choice Clynelish Single Cask 16 ans 1989

57.3% alc./vol.
Fût #903, bouteille #33.

André 69%
Une déception sur toute la ligne. Je n’ai jamais pu passer outre le haut taux d’alcool de cette version. Je l’ai utilisé afin de dépanner lors des soirées et l’ai servi aux personnes qui s’intéressaient à avoir une boisson à haut taux d’alcool mais que ce soit ce type de boisson ou un autre, ça leur était égal. J’avais juste hâte d’avoir une place de libre dans ma cave à scotch. Une vraie merde.

Clynelish Distiller’s Edition 1992-2008

46% alc./vol.
Fûts de sherry oloroso de second remplissage.

André 84%
Nez intriguant, vif et salé, plat et maigre n’eut été de la forte présence du fût d’Oloroso d’où réussissent à se tirer avec peine la cassonade et le rhum brun. L’alcool ouvre la marche en bouche et est passablement adouci par le sucre. Belle finale, à la fois trop sucrée mais aussi épicée (piment rouge). La rétro livre un bel amalgame d’oranges et de nectarines. Un single malt agréable dénaturé par l’affinage.

RV 90.5%
Tourbe d’Islay et caramel un peu grossier qui ne fait pas dans la subtilité au début mais qui devient plus salé et sucré, naturel avec des touches d’agrumes qui apparaissent en respirant. Le goût se poursuit sur la même lancée toute à fait fruité, à l’image de ce que la distillerie m’avait habitué. La finale est quant à elle plus épicée et boisée avec une belle surprise de chêne. Le séjour en baril de sherry ne se sent pas beaucoup, mais quand le résultat final est tel, je m’en fous beaucoup. Un peu cher, mais enfin un Distillers Edition qui bat définitivement la version originale.

Patrick 90%
Nez marqué par le sherry, mais aussi par les algues ou plutôt la mer dans son ensemble! Une touche de chêne vanillée vient bien compléter l’ensemble. Au goût, le sel, des fruits rouge mûrs avec un soupçon de vanille. La finale est très saline et assez longue. La finition additionnelle offre à ce scotch une exquise dimension supplémentaire.

Clynelish 14 ans The Coastal

46% alc./vol.
Northern Highlands, 1968. La distillerie fut construite en 1819 par le duc de Stafford afin de favoriser la relance de l’économie locale. Changeant plusieurs fois de propriétaires au cours du XIXème siècle, la distillerie fut reconstruite en 1896. John Walker prit des parts dans la société mais cela n’empêcha pas la fermeture temporaire de Clynelish de 1931 à 1939. Dans les années 60, la demande de whisky fut telle qu’une nouvelle distillerie plus importante fut construite à proximité de l’entreprise originelle. Les nouveaux alambics, au nombre de 6, furent dessinés aussi fidèlement que possible à leurs aînés, afin que le caractère du whisky reste inchangé.

André 89.5%
Définitivement maritime mais des Highlands également. Le meilleur des deux mondes. Aérien et très plein-air comme whisky, fraicheur des agrumes (les oranges particulièrement), bol de fruits frais avec une léger embrun de sel de mer flottant dans l’air. Belles vagues de vanille crémeuse aussi. Simplicité et efficacité. La bouche est douce et texturée, moelleuse, mélanges de fruits dans de la vanille, cosses de nectarines, pincée de sel de mer, touche d’épices au bois de chêne. Avec un peu d’attention on détecte aussi une fine pointe de tourbe mielleuse très discrète en finale de bouche. La finale est fruitée, salée et un peu tourbée. Si vraiment comme si le whisky nous présentait sa provenance des Highlands maritimes au travers ses saveurs. Un superbe whisky, trop peu rare sur les tablettes, de la qualité à un prix fort raisonnable.

Patrick 91%
Riche, caramel, légères algues. Au goût, le caramel révèle une complexité étonnante, qui baigne dans le sel, de légères algues et un doux fruité. Peut être une touche de vanille? Un succulent mélange de saveurs qui prends tout son temps pour disparaître en nous révélant toute sa richesse. J’ai attendu quelques années avant d’ouvrir cette bouteille, mais je l’ai terminée en quelques semaines. Encore!

RV 87%
Herbe terreuse mouillée et un peu de blé vert. Arrivée dans la grosse cire de bougie blanche de messe de minuit, qui finit dans des rideaux de soie un peu défraîchis mais avec un beau petit piquant qui reste longtemps sur le dessus de la langue.

Chieftain’s Cigar Malt 13 ans

54.4% alc./vol.
Distillé en avril 1994 et embouteillé en septembre 2007, fûts #90931-90932, 618 bouteilles.

André 83%
Bouquet d’épices, très expressif et assez relevé mais malheureusement manquant de diversité. Étrangement effacé en bouche malgré une bonne fraicheur. Cerises noires, un peu cireux et épicé. Finale rectiligne èa saveur de cerises et de fruits.

RV 84.5%
Tourbe tranquille jaune à la “je t’ai deja senti toi” un brin maritime. Rien de menaçant, de déplacé ou de désagréable, si ce n’est qu’un peu ennuyant. L’arrivée est surprenante, presque cendreuse et l’alcool se fait sentir de manière disproportionnée au nez. La finale continue dans le fond du cendrier en verre poli ou repose de la terre de sous-bois de conifère. En aftertaste toutefois, on retrouve un petit côte herbeux acerbe, entre le foin dépasse la période optimale de coupe et la sève du chêne fraichement coupé. Davantage une expérience qu’un bon dram de tous les jours.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Caperdonich 1998

46% alc./vol.
Distillé en septembre 1998 et embouteillé en août 2011 à partir de hogheads de sherry.

André 78%
Nez délicat et anodin, herbeux et sucré. Bouche fade et sans trop d’expression, sans trop d’arômes. Herbeux et léger mentholé, un peu de céréales sèches également. Finale plus pointue probablement dû au 46% d’alcool. Un whisky qui ne nous fera pas regretter la fermeture de la distillerie et qui se perdra dans l’océan de distilleries du Speyside anonyme et sans distinction.

RV 84%
Avec un certain panache, peut-être gagne-t-il à être connu. Nez hétéroclite avec du malt mais aussi duparfum à l’eau de rose. En bouche l’originalité est laissée de côté mais l’alcool est marquée, spécialement pour un 46%. En seconde gorgée, un peu de cendre me confirme que cette bouteille dépasse du bout de la tête (ou surtout de son nez) la moyenne de ses concitoyennes du Speyside.

Patrick 80%
Ces dernières années, j’ai été habitué de me poser des questions à savoir si les gens de l’industrie étaient saint d’esprit, à voir les distilleries qui étaient fermées. Pensons à Port Ellen, Brora et autres… Toutefois, ici, je crois que je peux comprendre. Le parfum est plutôt insipide, un mélange d’eau et de céréales. En bouche, heureusement que le taux d’alcool est à 46%, ce qui laisse deviner une touche d’herbes derrière l’orge qui est légèrement sucrée. La finale, marquée aussi par l’orge, est relativement courte. Il ne s’agit pas d’un mauvais whisky, mais d’un whisky très ordinaire. Cool à ajouter à sa collection compte tenu que la distillerie est fermée.

Douglais Laing Caperdonich 1996

46% alc./vol.

André 83%
Voile olfactif très diaphane; fruits savoureux, très clean et épuré au nez. Nectarines, kiwis et jus de fruits tropicaux, le tout accompagné d’un fin cendreux froid en background. La bouche est doucement fruitée, à prédominance de zeste de citron jumelé d’une discrète pincée de sel. Agréable mais encore faut-il être dans le mood de ce type.

RV 78.5%
Citrouille et guimauve a saveur de bleu (la couleur, pas le fromage). La citrouille se poursuit pour migrer vers du sucre et de la cassonade, mais retourner vers quelque chose de plus aigre en finale. L’aftertaste n’est pas ce qu’il y a de meilleur, ce qui laisse une mauvais surprise en conclusion d’un whisky assez ordinaire merci.

Patrick 79%
Sent le new make spirit!! Un new make de 11 ans! Citrouille, malt, un bon whisky d’Halloween. Léger. Finale très courte.

Provenance Caol Ila 10 ans

46% alc./vol.
Baril #2.

André 86%
Un version rare d’un revendeur qui a su encore une fois garder l’âme même de la distillerie sans gâcher le malt de cette qualité. Non coloré et non filtré, embouteillé à 46 % avec tout ce que le Caol Ila a de meilleur. Une expérience en terrain connu, sans surprises mais qui peut-être, manque de charme. Pourquoi pas essayer d’être inventif sans pourtant changer l’essence même de la distillerie ? Alors pourquoi ne pas prendre l’embouteillage original? Mais tout de même superbe.

RV 84%
Odeur de tourbe jaune, de baies (bleuets?) assez effacées et à la limite de sève de plène (les acériculteurs sauraient reconnaître). Se présente timidement en bouche et ne se développe qu’à la déglutition, où il amasse de très beaux points avec sa fumée tranquille et sa tourbe puissamment douce. On a presque l’impression de prendre un morceau de paille d’une balle de foin ayant surchauffée. Sa finale est moyenne en longueur, mais presque rien ne subsiste en aftertaste ne serait-ce d’une légère sensation au-dessous de la langue. Good, not great.

Patrick 86%
Au nez, fumée et tourbe. Au goût, tourbe, tourbe et fumée. Légère note épicée. Phénol.

Murray McDavid Caol Ila 10 ans 1995 Chenin Blanc Finish

46% alc./vol.

André 85.5%
Nez offrant une dualité entre la forte tourbe et la finition en fût de Chenin blanc qui, à la fois adoucit la tourbe mais qui assèche aussi le nez et semble augmenter le taux d’alcool. En bouche il est puissant et maintenant sucré, une texture fluide, un passe droit direct pour la finale de tourbe fumée salée sèche. La rétro-olfaction est bien et est son point fort, contrairement à la bouche où il est trop éphémère et le sel est plus présent encore une fois et est accompagné d’une bonne pointe d’algue séchée au sel de mer. Dans la lignée des Caol Ila mais sans le raffinement qu’on lui connait d’habitude.

Old Malt Cask Caol Ila 19 ans

50% alc./vol.
Cask L-10905, distillé en mars 1990 et embouteillé en juin 2009, 294 bouteilles.

André 90%
Le nez présente traine avec lui ses origines de single malt à la forte personnalité d’Islay. Un mélange de sel, de tourbe et d’épices fort bien conçu, appuyé d’oranges confites et d’un soupçon de chocolat. La bouche se poursuit sur des notes de feuilles de plants de tomates jumelé d’une vague d’alcool – pas aussi forte que celle attendue au nez – où l’acidité des fruits fait surface allié au sel de mer et de la tourbe encore une fois. La finale est longue – très longue – fortement fruitée avec une rétro tourbée et salée.

RV 91.5%
Plus adoucie que ses consœurs, mais avec un peu plus de foin, un peu plus en direction de Clynelish. D’abord très sec, en bouche il commence avec de la tourbe surprenante, légèrement vinaigrée et légumineuse, qui se termine avec une finale de fumée de champs qu’on fait brûler. La finale est exactement à la bonne place entre la tourbe et la fumée et même une petite dose de petits fruits. L’aftertaste à peine goudronné conclut très bien cette petite expérience tout à fait Islay, assez hétéroclite mais dotée d’une balance hors du commun. Pour une rare fois, Old Malt Cask vise dans le mille même si le prix est malheureusement en conséquence.

Patrick 93%
Au nez, le peat, l’âge, la distinction! Au goût, la fumée, puis les épices nous explosent dans la bouche. Wow, ca fait du bien! Vraiment distingué, riche, presque parfait si ce n’est la légère (vraiment très légère) touche de vanille. Présence de cèdre? J’adore!

Old Malt Cask Caol Ila 18 ans 1991-2009

50% alc./vol.

André 87.5%
Suie de cheminée, peat contrebalancé par les fruits exotiques. Wow…, en bouche il est très distinctif et étonne par sa douceur, élégamment sucré, avec la tourbe amadouée en sourdine. Finale toute de carré de sucre blancs. J’affectionne particulièrement le duo sucre/tourbe dansant amoureusement et sensuellement. Un Caol Ila adoucit de façon posée et avec un côté féminin pas désagréable du tout.

RV 87%
Des sapins poussent sur Islay. Thym et cèdre brûlé, le Coal Ila original est camouflé derrière un mur de fumée de foin brulé et d’épices, avec un nuage de neige artificiel de sapin de Noël et la gomme du même arbre. En bouche, l’expérience est davantage fruitée malgré les épices qui dominent toujours, sachant toutefois se retenir un peu. Le sapin quant à lui poursuit son ascension tranquille jusqu’en finale. Très intéressant en soit, mais pas à l’image de la distillerie qui sait aussi faire mieux. Enfin, très intéressant de voir que malgré seulement un an d’écart, le goût soit aussi différent de la version précédente du même embouteilleur.