Provenance Caol Ila 10 ans

46% alc./vol.
Baril #2.

André 86%
Un version rare d’un revendeur qui a su encore une fois garder l’âme même de la distillerie sans gâcher le malt de cette qualité. Non coloré et non filtré, embouteillé à 46 % avec tout ce que le Caol Ila a de meilleur. Une expérience en terrain connu, sans surprises mais qui peut-être, manque de charme. Pourquoi pas essayer d’être inventif sans pourtant changer l’essence même de la distillerie ? Alors pourquoi ne pas prendre l’embouteillage original? Mais tout de même superbe.

RV 84%
Odeur de tourbe jaune, de baies (bleuets?) assez effacées et à la limite de sève de plène (les acériculteurs sauraient reconnaître). Se présente timidement en bouche et ne se développe qu’à la déglutition, où il amasse de très beaux points avec sa fumée tranquille et sa tourbe puissamment douce. On a presque l’impression de prendre un morceau de paille d’une balle de foin ayant surchauffée. Sa finale est moyenne en longueur, mais presque rien ne subsiste en aftertaste ne serait-ce d’une légère sensation au-dessous de la langue. Good, not great.

Patrick 86%
Au nez, fumée et tourbe. Au goût, tourbe, tourbe et fumée. Légère note épicée. Phénol.

Murray McDavid Caol Ila 10 ans 1995 Chenin Blanc Finish

46% alc./vol.

André 85.5%
Nez offrant une dualité entre la forte tourbe et la finition en fût de Chenin blanc qui, à la fois adoucit la tourbe mais qui assèche aussi le nez et semble augmenter le taux d’alcool. En bouche il est puissant et maintenant sucré, une texture fluide, un passe droit direct pour la finale de tourbe fumée salée sèche. La rétro-olfaction est bien et est son point fort, contrairement à la bouche où il est trop éphémère et le sel est plus présent encore une fois et est accompagné d’une bonne pointe d’algue séchée au sel de mer. Dans la lignée des Caol Ila mais sans le raffinement qu’on lui connait d’habitude.

Old Malt Cask Caol Ila 19 ans

50% alc./vol.
Cask L-10905, distillé en mars 1990 et embouteillé en juin 2009, 294 bouteilles.

André 90%
Le nez présente traine avec lui ses origines de single malt à la forte personnalité d’Islay. Un mélange de sel, de tourbe et d’épices fort bien conçu, appuyé d’oranges confites et d’un soupçon de chocolat. La bouche se poursuit sur des notes de feuilles de plants de tomates jumelé d’une vague d’alcool – pas aussi forte que celle attendue au nez – où l’acidité des fruits fait surface allié au sel de mer et de la tourbe encore une fois. La finale est longue – très longue – fortement fruitée avec une rétro tourbée et salée.

RV 91.5%
Plus adoucie que ses consœurs, mais avec un peu plus de foin, un peu plus en direction de Clynelish. D’abord très sec, en bouche il commence avec de la tourbe surprenante, légèrement vinaigrée et légumineuse, qui se termine avec une finale de fumée de champs qu’on fait brûler. La finale est exactement à la bonne place entre la tourbe et la fumée et même une petite dose de petits fruits. L’aftertaste à peine goudronné conclut très bien cette petite expérience tout à fait Islay, assez hétéroclite mais dotée d’une balance hors du commun. Pour une rare fois, Old Malt Cask vise dans le mille même si le prix est malheureusement en conséquence.

Patrick 93%
Au nez, le peat, l’âge, la distinction! Au goût, la fumée, puis les épices nous explosent dans la bouche. Wow, ca fait du bien! Vraiment distingué, riche, presque parfait si ce n’est la légère (vraiment très légère) touche de vanille. Présence de cèdre? J’adore!

Old Malt Cask Caol Ila 18 ans 1991-2009

50% alc./vol.

André 87.5%
Suie de cheminée, peat contrebalancé par les fruits exotiques. Wow…, en bouche il est très distinctif et étonne par sa douceur, élégamment sucré, avec la tourbe amadouée en sourdine. Finale toute de carré de sucre blancs. J’affectionne particulièrement le duo sucre/tourbe dansant amoureusement et sensuellement. Un Caol Ila adoucit de façon posée et avec un côté féminin pas désagréable du tout.

RV 87%
Des sapins poussent sur Islay. Thym et cèdre brûlé, le Coal Ila original est camouflé derrière un mur de fumée de foin brulé et d’épices, avec un nuage de neige artificiel de sapin de Noël et la gomme du même arbre. En bouche, l’expérience est davantage fruitée malgré les épices qui dominent toujours, sachant toutefois se retenir un peu. Le sapin quant à lui poursuit son ascension tranquille jusqu’en finale. Très intéressant en soit, mais pas à l’image de la distillerie qui sait aussi faire mieux. Enfin, très intéressant de voir que malgré seulement un an d’écart, le goût soit aussi différent de la version précédente du même embouteilleur.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Caol Ila 1997

43% alc./vol.

André 85%
Un Coal Ila enchainé, dans la lignée des Distiller’s Edition, avec ses rappels maritimes et tourbés. Le sherry est bien présent et la dualité du fruité et du salé est intéressante. Pond de suie aussi. La bouche est étrangement effacée au départ. la texture plus qu’ordinaire. Mais une fois installé, les influences d’Islay sont bien au rendez-vous. La finale est séparée en deux parties: la texture, très ordinaire et la persistance des arômes, incroyablement forte. Je demeure quand même perplexe sur l’ensemble de l’oeuvre.

RV 87.5%
Le petit vieux du village: ses histoires sont super intéressantes même s’il n’a jamais vu les buildings et les anglais de Mourial. Au nez, Coal Ila assez standard, avec une arrivée très douce et en crescendo de sel, de poivre puis de tourbe. Enfin, tourbe en deux temps, celle d’Arbeg en finale et celle de Coal Ila en aftertaste, le tout au travers d’une fumée qui ne reste qu’à Islay.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Caol Ila 12 ans Sherry Cask

43% alc./vol.
Distillé en septembre 1997 et embouteillé en juin 2009.

André 89.5%
Très doux avec une pointe fumée. La tourbe est en sourdine mais celle-ci explosera par contre en finale de bouche. Superbe tourbe sucrée, un voile fumé, ensemble inoffensif mais dangereusement agréable. La finale, bien tourbée, gagne en puissance, un acteur de soutien prenant la tête d’affiche avec brio, puissantes arômes d’eucalyptus et de sucre en accompagnement. C’est réussi comme mise en scène et la finale est inattendue et bien ficelée. J’adore !

RV 83%
Trop discret, le melon de miel et la fraise de préparation à gâteau surprend pour un Islay. Le feu de tourbe devait être loin! Sur la langue, se comporte de manière beaucoup plus en règle, hélas encore une fois trop tranquillement. Gardant probablement ses dernières énergies pour la finale très cendreuse et chaude. Toutefois, dans l’ensemble, il est un peu décevant.

Patrick 87%
Fumée de tourbe d’une intensité moyenne, avec un soupçon d’agrumes. En bouche, l’arrivée est douce et fruitée, mais rapidement, une belle cendre reprend ses droits tout en évoluant vers une tourbe très marquée. La finale est chaleureuse et d’une longueur agréable. Dans l’ensemble, un bon whisky qui ne décevra pas, sans toutefois marquer l’imaginaire. Anyway, il est toujours agréable de découvrir une nouvelle version d’une distillerie appréciée!

Dun Bheagan Caol Ila 10 ans Vintage 1995

46% alc./vol.

André 84%
Une poussée d’aiguilles de pin dès les premières secondes, mais un passage très furtif très vite oublié. La tourbe apparait rapidement et fortement ne pouvant pas dénier ses origines. Un minuscule nuage de fumée de tourbe. La catastrophe est au niveau de la bouche ou il est complètement nul et où votre attente sera à la hauteur de votre déception. La finale récupère la bouche décevante avec un rappel de fumée de tourbée et de crème brûlée. Pour le prix payé, l’amertume gâchera votre plaisir et ce même si c’est un single malt agréable.

RV 85.5%
Nez immédiatement Longrow, qui s’adoucit en tourbe par la suite. Pas d’arrivée en bouche mais heureusement la finale est à la hauteur du nez et rattrape une expérience ayant très bien commencé mais souffrant d’un mortel ennui au niveau des papilles. Pas vraiment démonstratif de ce que la distillerie peut livrer, mais une belle petite réserve spéciale.

Patrick 85%
Nez marqué par la fumée, la tourbe, le chêne brulé et le pin. L’arrivée en bouche est surprennement douce, mais le punch de fumée de tourbe suit rapidement. On dirait qu’on mord dans une branche carbonisée! La finale, fumée, est malheureusement trop courte. Manque un peu d’équilibre au niveau de la finale, mais j’aime bien la tourbe brûlée.

Dun Bheagan Caol Ila 10 ans Vintage 1998

43% alc./vol.

RV 83%
Typicité et régularité sans intensité. Tourbe supérieure aux autres éditions, avec le côté salé toujours bien présent. En bouche, un peu trop amadoué à mon goût, malgré une touche aigre. Un whisky qui semble davantage avoir survoler la tourbe que s’en être imprégné.

A.D. Rattray Caol Ila 13 ans Sherry Cask

60.5% alc./vol.

André 89.5%
Nez franc et asséché, ne niant pas ses origines maritimes et tourbées mais demeurant un peu indéfini tant qu’elle n’ouvre pas la bouche. Elle a bien un accent mais a bien su assimiler son affinage en fût de sherry, un peu discret au nez mais plus présent en bouche. Superbement voluptueuse affichant un p’tit côté animal et fruité, menant à la finale aux saveurs maritimes et phénoliques.

Patrick 90%
Nez de rubber brûlé et bacon. Aussi une belle vanille pour bien marier le tout. En bouche, la vanille, la tourbe puis la fumée… Le tout est tout de même très vivifiant. Rappelle à Pierre-Luc un risotto aux champignons? En tout cas, une petite tonne de sel. Comme le dit Émilie, on dirait un feu de grève! En finale, le sel s’étire pour notre plus grand plaisir. Un superbe whisky, très bien équilibré, dommage que la bouteille soit déjà vide.

RV 92%
Meilleur que la somme de ses parties, ce n’est pas un bon Coal Ila: c’est un excellent Islay, point à la ligne. Du beau Islay olfactif ca! Appétissante la belle balance entre la tourbe et le sel, ancrée dans une pointe de terre maritime. En bouche, alcool obligeant, après le sel la chaleur s’installe et ne quitte pas avant la gorge. Toutefois, a cette étage, c’est la tourbe puissante d’Ardbeg qui se transforme dans une belle suite se concluant en coulant doucement dans les algues. Pour un jeune 13 ans, fait preuve d’une belle maturité et variété.

Caol Ila 25 ans 1978

59.4% alc./vol.

André 87%
Goûte le 12 ans en plus fort. Très bon. Algue, fumée.

Patrick 85%
Nez : Fumée de tourbe, touche de xérès et quelques algues. Bouche : Tourbe, sel et xérès très puissants qui se battent pour prendre le devant de la scène. Le mélange salé-fruité est vraiment excellent. Finale : Longue et intense. Marquée par les fruits, le sel et le chêne. Balance : Un très bon Caol Ila, mais mes attentes étaient tout de même un peu plus élevées.

RV 88%
Peat, fumée, sherry. Gazon avec le feu dedans. Bon pop d’alcool flamboyant. Bon finish d’alcool décroissant parfaitement. Le genre de scotch qu’il ne faudrait jamais jeter au lavabo.