Isle of Jura 21 ans 200th Anniversary

44% alc./vol.

André 79%
Jura est capable du meilleur…et du pire. Ce 21 ans est un scotch que l’on aimerait aimer mais qui n’a pas le panache qu’affiche le cerf ornant sa bouteille. Sucre et cerises marasquin, oranges, pêches confites, gâteau aux fruits, mais ensemble qui ne réussit pas à se livrer complètement. Diffus en bouche même si on distingue une certaine ligne directrice. Bien fruité, Sherry Blossom, mais s’Asséchant par la suite en laissant la sensation d’une couche de poussière de bois dans la bouche. Finale rappelant le sirop pour la toux à saveur de cerises et rappel omniprésent du bois à l’odeur de bois pourrissant dans les sous bois par une chaude et humide journée d’été.

Patrick 92%
Quel nez! Superbe! Un mélange de fruits mûrs, de pin et de pain rôti aux 12 céréales en font un whisky unique! La bouche est encore plus fantastique et unique. Une richesse de saveurs incroyable et difficile à décrire: pin, céréales, fruits… La finale, marquée par le bois et un léger sel, nous laisse dans un état contemplatif… Un peu cher, mais tout de même raisonnable compte tenu de l’âge. Un superbe cadeau à offrir (pour la St-Valentin par exemple).

Glen Garioch 12 ans (nouvel embouteillage)

48% alc./vol.
Vieilli en fûts de bourbon et de sherry.

André 86%
Poires et toffee, un peu floral aussi, un single malt calme et bien construit. La bouche est plus costaude, l’alcool aidant et affiche passablement d’éléments sucrés qui se mélangent bien avec les petits fruits rouges, finement épicés. Les effets transmis par les fûts de sherry sont très perceptibles en finale, qui s’avère plus pointue d’ailleurs. La texture en bouche me déçoit un peu par contre. Il y a aussi quelque chose qui cloche en rétro-olfaction, quelque chose qui semble relié au fût de sherry.

RV 88.5%
Un baril de whisky semble un bel endroit pour faire pousser les jeunes fleurs. Bien qu’à l’ouverture il sent le whisky vieillot, après 2 ou 3 minutes on retrouve le bruyère du Glen Garioch sans le côté mielleux sucré habituel. Conservateur mais bien équilibré en bouche, le bruyère conserve sa chaleur pour la finale où il explose à un niveau que seul Highland Park m’avait habitué. Le tout accompagné d’une pointe de baril brûlé. Quoique la finale est un peu courte (c’est un 12 ans après tout), cet exercice de style payant bien chaleureux est d’un rapport qualité/prix vraiment intéressant.

Patrick 91%
Nez de fruits et de fudge avec une touche florale. En bouche, les fleurs se révèlent être de la bruyère, avec une touche de caramel et un bon fond d’épices offrant une complexité intéressante. La finale, d’une belle longueur, s’étire sur de chaleureuses épices. Un scotch agréable, bien balancé, qui pourra satisfaire autant le connaisseur par sa complexité que celui qui recherche quelque chose de facile à boire. Embouteillé à un taux d’alcool idéal, il demeure l’une de mes plus belle surprise de la dernière année : plus j’en prends, plus je l’aime!

Martin 87.5%
Nez: D’une douceur singulière, agrumes, lilas, melon, touche de barbe à papa. Le haut degré d’alcool pince à peine les narines. Bouche: Chaud et mielleux, les épices et leu peu de vanille cèdent la place à une marée de caramel salé. Finale: Une petite vague de fleur de sel fait durer le bonheur. Équilibre: Vivement le choix de garder son taux à 48%, je ne crois pas qu’on aurait autant apprécié à moins que ça. Il ne faut jamais abaisser un taux d’alcool sans raison valable, fiez-vous à Maker’s Mark pour vous le rappeler. Comme disait Alec Baldwin il y a fort longtemps: “Si l’autorité n’a pas d’oreille pour écouter, elle n’a pas de tête pour gouverner.”

Inchmoan 13 ans

45% alc./vol.
Southwertern Highlands, 1966. Fût #151, bouteille #1 de 269.

André 87%
Tourbé et fumé. Le taux d’alcool parait plus élevé qu’il ne l’est en réalité. Long aftertaste, présent et persistant, gustativement près d’un Ardbeg, mais sans le raffinement de celui-ci. Ce qu’Inchmoan manque en consistance, il le gagne en présence en bouche. Finale citronnée fort agréable.

RV 93%
Peat à l’état pur de Loch Lomond, avec une balance et des proportions hallucinantes. À tout prix, je nagerais des milles pour remettre la main sur cette rareté trop rapidement disparue.

Rare Malts Hillside 20 ans

54.9% alc./vol.
Highlands, 1964-1992 (fermée).

André 85%
Le nez est tout en agrumes tirant sur le citron et les canneberges blanches Ocean Spray. L’alcool est vivace et se présente dès l’arrivée et apporte avec lui un léger goût de poivre blanc. La finale, singulière, est intense en raisins qui se marient avec les canneberges qui persistent en bouche. La rétro-olfaction elle, ramène le poivré en avant plan.

Patrick 86%
Nez léger, marqué par les agrumes et le bonbon à l’abricot. Au goût, le whisky est plus riche et le bonbon à l’abricot évolue vers un vineux sucré, tel un vin de glace. La finale est sucrée, moyennement longue.

Old Malt Cask Highland Park 23 ans

50% alc./vol.
Bouteille #1 de 356. Distillé en 1978 et embouteillé en 2001.

André 87%
Cette version mérite beaucoup d’attention et de patience afin de la laisser s’exprimer. Un conseil, laisser le s’évaporer lentement après en avoir pris rapidement une première gorgée. L’alcool est très présent au nez et on ne peut manquer de se demander vers quelle direction va-t-on être emporté. À mon avis, il lui faut de l’eau pour l’aider à s’exprimer…et là, wow ! Les notes distinctives de HP sortent de leur tanière; le miel – très doux et soyeux, le chocolat encore une fois et une fumée très discrète en finale. La sainte trinité de HP vous donnera des ailes. Petite précision; cette bouteille est embouteillée en 2001!!! De la retrouver sur les tablettes de la SAQ 8 ans plus tard est une opportunité. Alors allez-y gâtez-vous et gardez là pour une occasion spéciale.

Murray McDavid Highland Park 14 ans 1995 Château Lafite

46% alc./vol.
Édition limitée à 1900 bouteilles.

André 82%
Un nez de wood finish livré dans une couleur plus que douteuse de vin rosé. Belles notes maritimes et fruitées. Avec une goutte d’eau, un léger fumé fait son apparition accompagné de chocolat généreusement sucré, de cassonade et de zeste d’oranges. En bouche, ces mêmes arômes s’accompagnent d’un cendreux du style “feu de lendemain de veille sur la plage”. La finale est moyenne, boisée et épicée. Un autre Murray McDavid qui n’aura pas su me charmer.

RV 83%
Un win-win situation: Highland Park se débarrasse d’un baril vraiment pas représentatif, Murray McDavid vend un whisky qui n’est pas mauvais. Orange et cassonade et aussi un petit côté de raisin rouge. L’arrivée est mi-aigre mi-sucrée, assez chaude, il évolue peu mais de manière correcte, et le raisin se transforme en pêche pas encore mûre. Finale couci-couça, tout comme l’ensemble du whisky.

Patrick 82%
Nez un peu tourbé et fumé avec une touche florale bizarre. Goût un peu bizarre aussi… Le mélange de tourbe, de fumée et de vin de dépanneur manque définitivement d’équilibre. La finale est malgré tout agréable. Je n’étais pas capable d’imaginer que de faire vieillir un Highland Park dans un château Lafitte pouvait donner un bon résultat, j’en ai maintenant la preuve.

Blackadder Old Man of Hoy Single Orcadian Malt 14 ans

64% alc./vol.

André 87%
On ne peut rester stoïque devant l’orgie alcoolisée qui vous déferlera dans la bouche jusqu’au plus profond de vos trippes lorsque vous dégusterez cette petite bombe. Le tout ira se déposer au fond de votre estomac et vous aurez l’impression d’avoir un volcan en éruption dans le ventre. En fait vous ne pourrez rester de pierre sans sourciller un peu c’est garanti. Faut-il être fort, tel le OLD MAN OF HOY bravant le vent et affronter la tourmente d’alcool pour l’apprécier à sa juste valeur. Non ! En bouche, léger sucré et citronné, sel se pointant le nez discrètement et puissant alcool. Difficilement classable et vraiment pas à l’image du HP à laquelle nous sommes habitués, mais un saut dans le vide et une expérience pour le moins surprenante dans le monde des découvertes des single malts.
2eme tasting: 82% Nez puissant de raisins mauves et de céréales Raisin Brand. Gruau à la vanille avec du miel. En bouche, il est pétillant à saveur de Sprite avec un zeste de menthe et se transmue ensuite sur les céréales et l’odeur de reste de canette de bière renversée sous l’évier de la cuisine. Vraiment bizarre et très indéfini comme produit.

RV 87%
Couleur de paille pâle, presqu’à la Ardbeg 10YO. Malt très puissant en olfaction, fumée, cendre et fleur de violettes. Intriguant au départ. En bouche: arrivée douce en violette, bruyère et cendrée doux avec fruits confits, suivi d’une très longue finale. Bien sûr que l’alcool se fait sentir en faisant picoter le nez et le bout de la langue, mais pas au point où l’on peut s’attendre d’un 64% d’alcool, tellement qu’il est possible de le boire comme remontant le matin d’une longue journée (le test ayant été effectué). Un Highland Park particulier, rare à trouver, mais seulement pour l’expérience du taux d’alcool, il vaut la peine. Par contre, après plusieurs essais, il s’agit d’un scotch qui doit être pris seulement lorsqu’on en a vraiment envie. “J’ai envie d’un scotch à soir mais je sais pas lequel”? Passez à un autre.

Patrick 90%
Woooooo… 64% d’alcool… Assurez-vous de coucher les enfants avant de vous en verser un verre. Au nez, la tourbe à base de bruyère typique des Orcades avec un peu de réglisse. Au goût, on retrouve un concentré de tourbe de bruyère qui prend toute la place. Malheureusement la finale est un peu trop courte, probablement à cause du fort taux d’alcool. Moi qui attendait depuis longtemps un Highland Park cask strength, je suis comblé! Merci Blackadder!

Alchemist Highland Park 15 ans

46% alc./vol.

André 82%
Si on me mettais les meilleurs pinceaux dans les mains, me donnais la meilleure qualité de toile pour peindre, demain matin, je ne serais pas Monet pour autant. C’est un peu l’impression que j’ai eu en goûtant cette édition, qui relevait un gros défis, celui de livrer un Highland Park en tant que revendeur. Tout les outils sont là mais l’exactitude dans l’exécution et la finesse des détails font que le tout n’est pas bien accrocheur. Au nez c’est extrêmement doux et épuré, diffus même, avec le miel en avant plan, les céréales Sugar Crisp, le citron, toffee et une très timide fumée. En bouche, les fruits sont plus présent et s’accompagnent toujours de miel. La finale est soft et mis à part les notes de miel et de sucre, l’ensemble est assez ennuyant.

RV 81%
Un enfant à Noël avec une belle carabine à plomb Red Rider. Miel et herbeux à la Glenmorangie 10 ans, cendreux à la Longmorn et bruyère du Highland Park. L’herbe pousse sur l’humidité de la langue, mais l’arrivée en gorge est loin d’être agréable, retombant en vieilles feuilles grises et poussiéreuses. La finale vient corriger le tir mais c’est trop tard, le mal est fait et demeure sur la langue. Ça tire beaucoup trop partout, me ne fait aucunement mouche sur moi.

Patrick 84%
Nez trèèèès léger d’agrumes et de céréales avec une touche de fruits. Mais bon, le nez est tellement léger que vous pouvez bien y voir ce que vous voulez. En bouche, l’arrivée est marquée par les céréales, et légèrement épicée, le goût semble subtilement fruité mais l’ensemble demeure toujours très léger. La finale est fortement marquée par les agrumes. Bien équilibré, agréable, rafraîchissant même. Ferait une excellente base de blend. Comme single malt, il demeure plaisant, mais il ne me semble pas mémorable.

Bowmore 16 ans Limited Edition 1991

53.1% alc./vol.
Finition en fûts de porto.

André 95%
Le nez vous ouvre immédiatement et en grande pompe les portes sur l’univers Bowmore; cerises trempées dans le chocolat noir amer, le tout encadré du salé distinctif de la distillerie. Le sel cette fois-ci se fait plus discret et subtil, devant lutter avec le sucré du Portwood. Très fruité et d’une réelle beauté. Je suis resté pendu à mon verre un bon 20 minutes, m’imprégnant du caractère changeant et évolutif de celui-ci, caractère qui réussi à demeurer d’une inépuisable générosité. Doux comme de la crème fouettée, ou comme le haut de la cuisse de votre bien aimée et ce, à même plus de 53% d’alcool.

Patrick 90%
Un plateau de fruits au bord de la mer! Le bon vieux sel du Bowmore avec un nez rappelant sans surprise le porto. En bouche, une superbe vague de chaleur, salée et vineuse. La finale s’étire très longuement sur le sel et la chaleur du porto. Un autre classique de la voute #1 de Bowmore.

Martin 94.5%
Brun et roux teinté de porto. Nez: La tourbe classique et maritime de Bowmore, bardée de chêne poussiéreux, de fruits confits, de cerise et de chocolat noir. Une belle joute d’escrime entre le sel maritime du malt vs le sucre doux du fût de porto. Bouche: Riche et mielleux, sucré dès le départ, pour ensuite tomber dans les belles épices du taux d’alcool. Feuille de tabac et raisin vineux. La tourbe reste un peu plus discrète. Finale: Chaude, longue et savoureuse. Les notes vineuses du fût se marient bien avec la fumée de tourbe traditionnelle de la distillerie. Équilibre: Des Bowmore comme il ne s’en fait plus, de l’étiquette à la police cursive au malt parfaitement équilibré.

RV 88.5%
Dans un ring, la cloche de la fin du 1er round n’a pas encore sonné que le poids lourd Bowmore a rendu KO le poids plume Quinta Ruban dans le combat des port casks. Pas besoin de se faire de cachette, c’est bien sur mononcle Bowmore, avec un pierreux à la Darkest mais aussi une pointe sucrée de pruneaux. Il se présente plus tranquillement qu’à l’habitude, plus crasseusement et l’huile pierreuse racle la gorge pas très subtilement, mais c’est loin d’être un défaut. La finale est quant à elle assez longue, avec un bel aftertaste de fumée, par contre, le pierreux disparait beaucoup après avoir respiré davantage. Au plancher infect Glenmo!

Bowmore 16 ans Limited Edition 1990

53.8% alc./vol.
Une nouvelle édition cask strength du Bowmore 16 ans mûrie en fût de Xérès. Limitée à 18000 bouteilles et déjà discontinuée en Europe.

André 94%
Chocolat noir, sel, raisins secs, notes maritimes se mêlant aux arômes de fruits rouges séchés, une bataille de titans où l’ensemble est encore meilleur que ses parties. Un nez lourd et calme, un peu comme à l’approche d’une tempête, le calme passager est annonciateur de la force des éléments. Pierres séchées au soleil sur lequel le sel de mer a laissé ses traces, la fumée de tourbe représentant si bien la distillerie, le gâteau aux fruits nappé de chocolat noir amer, tout ça en bouche avec l’intensité de l’alcool glissant sur une finale intense où ce mélange ces mêmes éléments. Le seul regret que j’ai est d’avoir ouvert une bouteille que je pourrai probablement pas retrouver.

Patrick 90%
Au nez, érable « hickory » brûlé au BBQ. Salin, pierreux (galets mouillés?). Sel marin et fruits mûrs. Touche de fumée et de tourbe. En bouche, toujours le sel et un beau côté vineux. Finale longue et savoureuse. Exactement dans mes goûts. Superbe. Extraordinaire. J’aime.

RV 91.5%
La plage, le feu de camp, un divan confortable et de l’autre côté du feu, un autre divan aux ressorts de cuivre tout rouillé qui brûle. En deux seconds, Bowmore se présente avec sa tourbe orangée et sa pierre sucrée. De l’arrivée très orangée, la pierre est aussi puissante que le 15 ans, mais avec une chaleur d’alcool accueillante, et une finale à peine touchée par le sucre de la finition. These are the times.