Benromach Peat Smoke Batch #5

46% alc./vol.
Distillé en 2004, embouteillé en 2012 à partir de fûts de bourbon de premier remplissage.

André 89%
Un jeune whisky à l’allure effrénée, la tourbe est intense et un peu crasseuse mais amadouée par les notes de fruits tropicaux. La texture en bouche est ce qui trahira son âge, mais rien de désagréable, même si un peu fougueux. J’aime bien le peppermint et le tar de la bouche. Finale directe et uniforme, beaucoup de tourbe encore et une pointe de craie pour tableau noir d’école. Un superbe whisky, qui saura étonner le plus féru des amateur de tourbe. Je salue aussi le passage à 46% d’alcool par rapport aux premières versions Peat Smoke qui étaient à 40% d’alcool.

RV 88%
Pour soirée devant le feu, accompagné d’une blonde ou d’une guitare plutôt que des boys et des histoires de chambres de hockey. Très belle représentante du Speyside fumé, la tourbe est douce, soyeuse et légèrement fumée. L’arrivée est cendreuse, vineuse et bien dosée, et la finale surprend avec une explosion d’éclisses de bois de cèdre et du miel qui tire sur le caramel. Un peu jeune au niveau de l’aftertaste mais une très belle mesure, un peu à l’image du Benriach Curiositas, que la tourbe est exportable d’Islay.

Patrick 88%
Nez: Tourbe fraiche et… Heu, agréable. Bouche: Fumée intense et tourbe juteuse. Finale: Fumée. Balance: Simple et efficace, un whisky à apporter avec soi à la pèche!

Coyote Ugly Canadian Whisky

40% alc./vol.

RV 83%
Les whiskies canadiens s’appellent rye, même si certain en contienne peu. Contrairement à celui-ci. Dès les premières effluves, le baril se fait sentir en compagnie du seigle, alors qu’en bouche, c’est le caramel qui est plus fort. La finale est assez standard, se rapprochant du Wisers sans le côté orange. Marketing remarquable mais ça reste du petit canadien trop facilement sympa.

Patrick 80%
Au nez, on détecte le plus “nananne” des canadiens… Sucré, fruité, un peu de céréales… Pas exactement ce que j’ai en tête lorsque je pense “coyote ugly” mais, then again, je ne peux me dire surpris. En bouche, le sucre, les bonbons, le fruit. Définitivement un whisky facile à boire… Au risque de nous tomber sur le système si on en abuse. La finale est relativement sèche, marquée par des céréales sucrées. Si je m’ouvrais un bar du type “Coyote Ugly”, j’en aurais certainement quelques bouteilles en réserve. Par contre, pour ma Whisky Room personnelle… Non merci!

Las Vegas Distillery Rumskey

40% alc./vol.
Résultat de la distillation d’un whisky, d’un rhum, puis du mélange des 2 en seconde distillation.

André %
Heu… c’est quoi cette mixture transgène juste bonne pour la mixologie ? J’scuse mais y’a une limite à l’expérimentation pis un gars en bas nylon ça ne sera jamais sexy. Tout comme de partager le lit avec une lutteuse hongroise épilée ne fait pas partie de ma « wish list »…. Dans le present cas, ce n’est pas une question de ne pas être ouvert à l’innovation mais une simple question de bon goût. Sorry… too much for me.

RV 73%
Plus 330 points pour l’originalité, moins 332 pour le goût. Tenant davantage du rum que du whiskey, le nez (autant que la bouche et tout le reste) est très étrange. En bouche, pas de caramel: de la mélasse, très noire, qui se poursuit en finale, toujours plus près des îles latines que du Kentucky. L’aftertaste est quant à elle un peu plus en grain, sucré et feuillu (des feuilles de menthes brûlées?). Quelque chose à essayer sans contredit. Toutefois, aurait besoin d’un bon mixologiste, car bue straight c’est un bon challenge.

Patrick 89%
Nez de new make, marqué par un bouquet de fruits, de fleurs et de céréales. En bouche, des fruits, des céréales. Des fleurs. On jurerait plus un gin qu’un rhum ou un whisky. La finale est un peu courte, mais tout de même agréable, sucrée et fruitée. J’aime. Idéal pour une fin de semaine dans le bois. Ou un cocktail au centre-ville.

Martin 66%
Le liquide possède la transparence et la clarté typique d’un new make, ce qui est à la fois attirant et effrayant. Allons voir sans plus tarder de quoi il en retourne… Nez: La mélasse du rhum prend toute la place au début pour laisser ensuite place à un caramel brûlé un peu plus subtil. Non-vieilli, mais en avait-il vraiment besoin? Ça me rappelle un bonbon à la tire qui aurait été oublié derrière un calorifère l’automne d’avant. Somme toute je m’attendais à bien pire… Bouche: Très fade au début, mais une effluve de mélasse désagréable monte rapidement dans le nez. C’est précisément là qu’on constate son manque de vieillissement. Ça se termine rapidement sur un voile de canne à sucre fumée. Finale: Quand même long mais méchant. Seul l’alcool reste. Équilibre: Pendant un moment j’ai eu peur d’être guetté par la cécité. Ce n’est pas parce qu’on a une idée qu’il faut nécessairement passer à l’action. Le mélange rhum et whisky nous confirme encore une fois que ce n’est pas bien de coucher ensemble entre cousins.

The Tyrconnell 10 ans Madeira Cask Finish

46% alc./vol.
Vieilli pendant 9 ans en bourbon cask, puis affinage de 3 mois minimum en Madeira Cask pour finalement être retransféré en Ex-Bourbon Cask pour sa dernière période de maturation.

André 90%
Melon au miel, purée de bananes, ananas, vanille, miel, cidre de pommes, oranges, citron frais, abricots. Le nez est savoureux, les notes de fruits sont intenses et hyper variées, d’une douceur envoûtante. La bouche est bien sucrée, sucre naturels tirés des fruits tropicaux, raisins verts, ananas et bananes, oranges, agrumes, poires, pêches, vanille, melon au miel. Superbe texture transpercée de quelques épices de gingembre soutenues et d’une bonne astringence un peu tannique aux accents de bois encore vert fraichement coupé. Douce finale sucrée et oaky. Superbe whisky Irlandais, à tout point de vue. Son seul défaut sera d’être un 30-35$ trop cher.

Patrick 86%
Parfum plutôt fort pour un Irlandais! Arôme de vin trop sucré où l’on a mis une grosse poignée de céréales. Plus bizzare qu’agréable. Il se reprend toutefois très bien bouche: le sucre se transforme en cassonade et le vin évolue vers les épices, au point de donner l’impression boire un “bourbon light” qu’on aurait fait vieillir dans un fût de Madere. La finale délivre une touche d’épices additionnelles puis se recentre sur le vin. A défaut d’y retrouver ce que je recherche dans un whisky de ce prix, je dois admettre qu’il est facile à boire, ce qui lui mérite, selon moi, quelques points additionnels.

Martin 88%
Nez: Miel, vin rosé, herbe et vanille. Touches de céréales et de fruits tropicaux. Cidre et chêne. Beau mélange bien intriguant. Bouche: Raisins blancs croquants, pomme verte, melon au miel, vin et chêne. Quelques belles épices rehaussées par une vague de cuir bien dosée. Le madère se fait bien goûter. Finale: Belle vague épicée et fumée. On part avec bois et cannelle pour finir sur vin fortifié et raisins dorés. Équilibre: Somme toute une superbe expérience. Ce ne sont pas tous les Irish fruités qui profitent bien de l’affinage en fûts spéciaux, alors ce Tyrconnell est une bonne prise c’est certain.

RV 81.5%
Après la deuxième toune avec de la tite flute ou du ti violon, du folk metal ça tombe sur le coeur des amateurs de heavy. Toujours irishement soporifique au nez, une petite touche de cassis s’élève du tout. Surréaliste en bouche, on se demande s’il a une texture, mais le goût de grain sucré et fruité est de son côté au rendez-vous. Enfin, la finale de bonne longueur confirme qu’il faut être un vrai amateur de whisky de finition car on est loin d’un whisky pur et authentique. Correct, mais un goût qui éviterait d’entrer dans la catégorie des whiskies de tous les jours, spécialement à un bon 40$ trop cher.

Jim Beam Devil’s Cut

45% alc./vol.
Édition produite avec un procédé breveté pour retiré le liquide toujours contenu dans les planches du baril afin de l’embouteiller.

André 86%
L’approche épicée est vite remplacée par le bois sec, légèrement vinaigré, vague de céréales assaisonnées de cannelle et de sucre avec un retour sur les épices tapissé d’éclisses de bois. Je préfère le Jim Beam Black mais pour le prix il reste un bel embouteillage avec un p’tit twist particulier. Un ajout intéressant au portfolio de Jim Beam.

Patrick 78%
Pointe de cerise prenant de plus en plus de place à mesure que le whisky respire. Il reste toutefois un peu de place bonne une bonne dose de vanille et une petite pointe d’épices. En bouche les épices et le chêne brûlé reprennent la place qui leur revient. La finale s’étire d’ailleurs sur cette dernière note. J’aime le marketing de la bouteille, mais l’ensemble goûte finalement ce qu’il est finalement: le fond de chaudron. Nope.

Martin 88%
Ambre cuivré profond, tel une lunette vers l’enfer. Nez: Des épices assez fortes tentent d’occulter le tout, mais le reste du profil réussit à sortir avec une certaine finesse. Cerise, yaourt, chêne et punch aux fruits. Noix et caramel peaufinent le portrait. Bouche: Vanille de plein fouet, surenchérie d’abricots et de pêches, en-dessous de quoi on sent bien le maïs. On goûte à fond le bois sec et les épices du bourbon. Finale: Douce, pour son taux d’alcool, et longue. Couche par-dessus couche de maïs, de caramel épicé, de vanille et de café moulu. Équilibre: À des années-lumière de l’original. Je ne sais pas au juste quel « procédé » ils prennent pour extraire ce jus de planche, mais c’est bon en diable.

RV 87.5%
Vraiment pas mauvais. Bien défini mais aussi varié au nez, on sent un peu du Jim Beam standard avec une touche de chêne toute en nuances. En bouche, l’arrivée est douce, en étapes croissantes, avec le bois sans vanille, puis en bois caramélisé. Difficile à résumer, mais dangereux par sa drinkability sympathique.

High West Son of Bourye

46% alc./vol.
Batch 8, bouteille 213. Créature étrange issue d’un Bourbon de 5 ans (75% maïs 20% seigle 5% orge non malté) et d’un RYE de 3 ans (95% seigle 5% orge malté).

André 87.5%
Définitivement le rye, enrobé de cire. Les éléments épicés mis entre parenthèse par les oranges et les jujubes aux fruits. Rien d’épique en bouche c’est même un peu discret et tout en sous-entendus, doux, avec beaucoup de sucre et des vanilles du bois. C’est une bataille de tranchée, au corps à corps , presque intime entre le bourbon et le rye et ça se sent, se goûte à tout les niveaux. Beaucoup de saveurs d’orange et de sucre jusqu’à la finale, toute paisible et en finesse. Un whisky innovateur, intriguant et inhabituel.

Patrick 86%
Sent le bourbon… Ou presque! On sent le whisky de maïs légèrement épicé, mais pas la cerise typique. Tout de même très agréable. En bouche, de belles épices de bourbon, du maïs, se terminant sur une finale un peu sèche. Simple et efficace.

Martin 77.5%
Nez: L’alcool prend énormément de place au début. Il faut donner la chance à cette expression de respirer et de s’ouvrir un peu. Elle nous récompense par la vanille du bourbon, lavande et savon avec une pointe de bubblegum. Bouche: Le maïs du bourbon frappe à la porte en premier, on ouvre et il nous présente ses amis vanille et petits fruits. Le seigle est excessivement timide, on lui offre un verre et il nous dit après huit fois qu’il veut juste de l’eau. Finale: Solide finale bourbonnée. Maker’s Mark en pleine gueule. Je dois lui reprocher par contre d’être aussi original que son nom. Équilibre: À souligner la présence sur l’étiquette de Jackalopes, une sorte de croisement mythique farfelu entre un lièvre et une antilope. Un animal dangereux selon les experts de la distillerie. Voyage au pays de l’étrange. Je ne serais pas surpris de me faire offrir un verre de ça dans le whisky room de David Lynch.

RV 84.5%
Lignes sobres, couleurs simples; l’esthétisme ne nécessite pas toujours la complexité. Tenant plus du bourbon que du rye, malgré tout le genièvre pur et très végétal se fait sentir. Un bon blend chaud et indéfini, autant en bouche qu’en finale il s’agit du même jeu: d’abord le bourbon poussiéreux, puis une étonnante transition au rye qui est très naturelle. Côté originalité on repassera mais ce whisky “2 pour 1” vaut le détour, si ce n’est que pour le construire et le déconstruire gustativement parlant.

St.George Single Malt Whiskey Batch #11

43% alc./vol.

Patrick 88%
Au nez, pommes et vanille, avec une touche de rye. En bouche, “l’étrange” note de rye (c’est quand même un single malt) persiste, toujours accompagnée de pomme et de vanille. Original! La finale est assez longue, mais pourrait être plus intense si le whisky avait été embouteillé à 46%… Anyway, si vous croisez l’une des trop rare bouteille de cette distillerie, achetez la, et ramenez la moi!

Martin 82%
Nez: Ma mémoire olfactive tourne à fond la caisse… Je pense au Festibière, vision d’une bière aux fruits. Bingo! La Sangribière de la Barberie! Bon yenne que j’ai hâte à l’été, au nez c’est un whisky parfait pour « flipper » des boulettes sur un hibachi aux briquettes. Citron et fleurs sortent au second nez pour finir en vanille sur une troisième visite. Bouche: Citron, vanille, un petit mordant indicible. Finale: On a presque l’impression que c’est pétillant. Un fort retour de bière moufette, comme les bouteilles vertes transparentes au soleil. Équilibre: Mais sans blague c’est tellement particulier qu’on a peine à croire que c’est un single malt. Ça évoque l’été au point de causer une dépression saisonnière.

RV 83%
1 single malt versus 3 barils : un complexe combat. Très vineux, végétal et teinté de menthe, ça annonce quelque chose de bien étoffée mais pas nécessairement dans mes goûts. En bouche le malt est corsé même s’il se dirige dans un champ d’orge irlandais pas très originale. La finale est davantage surprenante avec des fleurs, du béton, de la poussière, du trèfle, dans une longueur et une profondeur déroutante. Un bouquet qui me plait plus ou moins mais qui sait en mettre plein la vue.

Kilbeggan 18 ans

40% alc./vol.

André 81%
Nez de fruits (pommes) s’accompagnant de vanille et de notes boisées. C’est très approchable et il laisse planer une douceur fruitée agréable. En bouche, les bananes et les fruits secs avec une épice asséchante. Je n’aime pas l’effet que cela donne en bouche, on dirait qu’il y a un déséquilibre dans l’ensemble, apportée par les épices. De plus la texture (quelle texture ?) en bouche est vraiment ordinaire. La finale est sur des notes d’épices et de bois sec. Pour le prix, une autre déception irlandaise et la beauté du décanter est le seul souvenir que l’on en gardera. Une fille avec un cul d’enfer mais sans aucune personnalité (pis oui la personnalité c’est important).

Patrick 88%
Au nez, sucre et biscuits d’avoine. Notes florales… En fait, fleurs poussiéreuse. Texture en bouche très douce, très velouté, féminin en fait. Très mielleux. Sucre d’orge. Orge tout court aussi. Un whisky dessert. La finale s’étire sur l’orge et le miel.

Martin 87.5%
Nez: Caramel, beurre, caramel, biscuits, caramel, vanille, caramel, sucre d’érable en forme de petites feuilles d’érable. Suivi de pain d’épice bien sûr. Je ne sais pas trop, on dirait que tous les whiskies irlandais me font penser à Noël. Ça me gonfle parce qu’on est juste en février. En se remettant le nez dedans une autre fois, l’érable se fait beaucoup plus prononçé. Finalement c’est pas si pire, le temps des sucres s’en vient… Bouche: Citron et autres agrumes en puissance. J’avoue que je ne m’y attendais pas du tout. Mais tout de suite après, tout le sucré décelé au nez déboule telle une avalanche qui ne veut pas se faire attendre. Finale: Longueur moyenne, juste assez vanillée et épicée. Représentative de la triple distillation typique des whiskies irlandais. Équilibre: Extrêmement bien balancé. Un beau voyage. Un cachet très cossu et un emballage sexy avec la petite pièce d’or qui pendouille au goulot…

Jameson Select Reserve

40% alc./vol.

André 78%
Club select, Réserve spéciale… tsé quand l’appellation est employée à toute les sauces et ne veux plus rien dire… Générique à l’excès, shit… Pareil comme à la pharmacie quand la madame te demande si tu as des assurances avant de te proposer la marque originale. Le nez est insipide, fin mais juste bof, rien… Un soupir d’orge mielleux relevé par les timides notes d’oranges et d’agrumes. En bouche, de l’eau aromatisée aux agrumes et aux oranges, sensation mielleuse agréable, l’orge est bien sentie par contre, la texture est agréable et l’ensemble est relevé de quelques notes de cannelle vraiment intéressantes. Chocolat au lait peut-être? La finale est épicée et soutenue pour un whisky si doux dans son ensemble. Un whisky Irlandais dans la ligne habituelle, prudente et rectiligne.

Patrick 85%
Le label « Select Reserve » ne m’inspirait guère confiance. Le nez se révèle toutefois à la hauteur, offrant de puissantes notes d’orge maltée et d’huile de lin, avec des pointes de vanille et d’abricots. En bouche, l’arrivée est toute en douceur, en sucre et en fruits : abricots, papayes, nectarines… Le tout assemblé par une vanille huileuse. La finale est plutôt marquée par l’orge et une délicate pointe de chêne brûlé, ce qui vient offrir un niveau de complexité additionnel. Je vois souvent les Irish Whiskeys comme de simple accompagnateurs à une bonne stout. Celui-ci, tout en étant nettement supérieur à mes attentes, ne saurait tout à fait me convaincre de laisser tomber ma stout.

Martin 79.5%
Nez: Jolis accents qui ne mentent pas sur son origine irlandaise, mais en général presque insipide, sur de fades notes de vanille et de fruits qui ne veulent juste pas percer. Arrière-plan d’orge à ne pas négliger. Bouche: Aussi insipide. Fruité et malté quoique huileux, mais sans grand succès. Finale: Courte et façile à oublier. Quelques notes de fruits au loin. Équilibre: Vraiment décevant. Par “Select Reserve”, voulaient t-ils dire la réserve sélectionnée pour faire un voyage dans l’évier? Non, c’est le coup de l’émotion, en fait c’est pas si pire que ça.

Corsair Triple Smoke

40% alc./vol.
Batch 66, bouteille 502 de 1090.

André 85%
Cerises fumées et de l’ansent, mais définitivement une fumée très singulière, aromatisée aux cerises et parsemée de céréales Sugar Crisp enrobées de chocolat. Bouche agréable mais trop coincée entre les diverses variantes d’arômes de cerises ceinturées de fumée, fumée agréablement douce. Sensation rappelant un verre de jus de cerises un peu trop étiré avec de l’eau et finale monochrome de fruits fumés. Encore une fois, je salue haut et fort l’initiative mais je demeure ambigu sur le résultat final.

Patrick 75%
Après 66 batches, personne n’a lavé la poche de hockey. Sent toujours la grosse sueur sale avec une volée de bois vert (littéralement). Après l’avoir laissé respirer, on identifie la sueur comme étant celle d’un cheval après un marathon. Ou encore un gorille. Anyway, un mélange de sueur, d’étable et de zoo du tiers-monde. Beaucoup plus intéressant en bouche, un mélange de différents types de bois et de fumée. On y trouve même une pointe sucrée qui vient donner une belle balance à l’ensemble. La finale s’étire sur un mélange sucré-fumé des plus original. Très original, on sort du moule… Si le parfum pouvait refléter la bouche, j’aimerais. Tant pis.

Martin 80%
Nez: D’une couleur ambre rosé, un peu brumeux, presque opaque, mes attentes sont très élevées. La puissance de la fumée de tourbe me prend de court. Les deux autres fumées annoncées y sont même étouffées par la force de la tourbe. Au deuxième nez on peut venir y chercher un léger jambon fumé à la Jura. Bouche: Plutôt liquide, pas très ample ou syrupeux. Cuir et feu de tourbe. On sourit quand à l’arrière-plan on vient y déceler un léger sucre de fût vanillé. Finale: La fumée de tourbe domine et s’étiole graduellement pour faire place à une pointe de sucre doux. Équilibre: Et puis merde pour les références Tolkien, je m’attendais à quelque chose digne du Mordor mais je dois avouer que ça loupe la cible un peu. Je ne me taperais pas les douanes juste pour ça, mais pour 50$ c’est tout de même honnête.

RV 89%
Un peu plus de cerise et de bois: la classe ne s’achète pas, elle se construit. Dès l’olfactive, malgré la fumée usuelle très particulière, l’aspect viandeux est absent et on se doute que l’expérience a pris un autre tournant. Belle profondeur et complexité au nez et à la bouche, le sucre est assez présent en version fruité de cerise. Commençant par une tourbe presque normale, la finale est assez longue et semble plus vieillie. Avec plus d’exposition, ce whiskey a peut-être perdu son côté avant-gardiste, mais lorsque l’expérience est agrémentée d’une nouvelle couche de velours, on pardonne facilement, et boit goulûment.