St.George Single Malt Whiskey

43% alc./vol.

RV 83%
Cerise fraîche et menthe sucrée au nez avec orge lointain assez invitant. En bouche, un vineux surpassé par la puissance du grain avec retour de la cerise qui s’éteint tranquillement durant la finale qui surprends par sa longueur pour un malt aussi jeune. Une belle surprise davantage proche des bourbons que des single malts, un beau drink qui se prend bien en bonne et belle compagnie un soir d’été humide, mais qui ne fait pas trembler les fondations de l’élaboration du whisky. Et considérant le prix, et belle découverte.

Patrick 90%
Parfum de bière blanche au blé, très marqué par les agrumes et la lavande. En bouche, la lavande prends presque toute la place… On discerne avec difficulté le blé et les agrumes. La finale s’étire sur la lavande. Est-ce vraiment un whisky à base d’orge? Vraiment intéressant, unique, original, j’adore! Des points bonus avoir quelque chose de si spécial.

Arran 1998 Icons – The Westie

46% alc./vol.
Troisième édition d’une série de quatre expressions consacrée aux mascottes de la distillerie, Icon’s of Arran The Westie, célèbre Ruaridh (se prononce Rou-Ri), le westie blanc de James MacTaggart, Manager de la distillerie d’Arran, devenu garde de chai à ses heures perdues. Cette mise en bouteille est issue de l’assemblage de 25 fûts de sherry hogshead distillés en 1998. Édition limitée à 6000 bouteilles.

André 84%
Tarte citron et meringue, farine de céréales, bananes en purée et quelques timides notes de sherry. Un nez en laisse, muselé, presque inoffensif. En bouche; ananas, pêches, noix et amandes. Finale où l’alcool est plus soutenu et où les fruits et la vanille se joignent au bois. Assez sec et épicé comme finale et surprend par sa longueur et sa perspicacité. Un whisky ok mais qui manque de mordant.

Patrick 90%
Bon, n’aimant pas particulièrement la compagnie canine, mettons que ce whisky part avec une prise contre lui, avec sa photo de chien qui semble profondément stupide sur la boite. Toujours est-il qu’on est loin du parfum qui émane de pitou: un riche et agréable parfum de xérès avec une pointe de chêne et de vanille. En bouche, point de viande à chien! Xérès et chêne se chicanent notre attention (comme deux clebards), tout en laissant de la place à une grande complexité d’épices et d’herbes fines. Ces dernières s’étirent agréablement et longuement sur la finale. Une excellente bouteille, mais à moins d’être complètement accros aux chien, vous pouvez aussi vous contenter d’une édition régulière.

Martin 86.5%
Comme le disait si bien Maurice Duplessis pour stimuler l’économie: “On n’attache pas son chien avec des saucisses.” Nez: Floral, orange, citron, très léger, éclipsé même. Un peu d’herbe, graines de lin, vanille. Je cherche le sherry mais il semble avoir décidé de choker le party. Une deuxième visite me fait sentir de la meringue et me rappelle quelque peu le Glenkinchie. Bouche: Ample et huileux, très sucré, raisins, tarte au citron et vanille. Chêne grillé et traces de fumée, suivi de chocolat et d’un mélange cannelle-muscade, à moins que ça ne soit de la cardamome? Fascinant. Finale: Épices et légère fumée pour commencer, puis s’efface relativement vite sur un fond d’amandes et de raisins secs. Équilibre: Très honnête mais tout se passe presque exclusivement dans la bouche. Le reste tombe malheureusement un tantinet à plat. Je cherche encore le sherry.

RV 87.5%
Dans mon jeune temps tu sauras que c’était pas compliqué se faire du fun. Pour ce Arran, on a vraiment l’impression de retourner dans le passé avec le petit cuivre qui vient s’ajouter aux herbes de bord de fleuve. L’arrivée n’est pas timide mais le vocabulaire est limité, se contentant de n’offre que de forts mots d’herbe toujours cuivré, affublé d’une pointe de tourbe sucrée, et un pourcentage d’alcool qui semble (faussement) assez haut. La finale est posée, très agréable, et me fait penser aux vieux Glenmorange où la qualité ne demandait pas tant d’artifice.

Old Forester Signature Kentucky Straight Bourbon

50% alc./vol.

André 76%
Très épicé – principalement la cannelle – corn & rye. Arrivée en bouche intéressante mais le tout s’efface trop rapidement. Finale inexistante. Ensemble manquant de complexité et de personnalité et surtout sans réel hook.

Patrick 86%
Biscuits à l’avoine, quelques cerises et une pointe d’épices pour un nez qui est finalement relativement doux. En bouche par contre, tout s’inverse: d’abord les épices, ensuite une rapide cerise, puis les biscuits à l’avoine. La finale s’étire longuement sur des biscuits à l’avoine épicés. Un bon bourbon.

RV 78%
À l’image de sa sœur inférieure en pourcentage, cette bouteille est assez anonyme et mérite de le demeurer ainsi, avec une odeur de rye trop prononcé, à se demander s’il y a autre grain dans le mash bill. L’arrivée en bouche démontre le même défaut en restant beaucoup trop vinaigrée. La finale est toutefois un peu mieux équilibrée, mais ne sait sauver le désastre de l’uniformité.

Mellow Corn Straight Corn Whisky

50% alc./vol.
Ex-fût de bourbon, fabriqué par Heaven Hill.

André 83.5%
Nez simple et uniforme sur les diverses variantes sucrées. Crémeux et doux, vanille et sucre, la simplicité même. La bouche est invitante et ratoureuse sur des notes de bonbons aux fruits, d’épice et de sucre à confiserie. Finale qui surprend par sa force et où les bonbons en gélatine prédominent. Un whisky agréable autant pour l’amateur que pour son portefeuille.

RV 75%
Smells like Corn Whisky, really? À part à l’ouverture, le maïs n’est pas des plus présents, et on dirait une bête totalement différente de Georgia Moon. On a beaucoup plus l’impression d’être sur le chemin de gravier que dans le champs. L’arrivée est dans la même veine, heureusement le maïs refait surface même s’il n’est pas mûr à point, et sa finale retourne dans le chemin et sa poussière. À part la piqure d’alcool, il ne lui subsiste peu et ce n’est pas à son avantage. Dans ce type de baboche pas chère pour laquelle j’ai un penchant, il se fait vraiment mieux, car la seule image que j’en ai est celle d’épis disposé en forme de STOP laissés par des jeunes ados en plein milieu de chemin dans le fond d’un rang, et sur lequel les autos auraient passés.

Patrick 87%
Parfum de vanille sucrée et d’épices. En bouche, une énorme cerise sucrée bouscule la vanille et laisse à peine les épices signifier leur présence. Ajouter une pointe d’alcool à un Cherry Blossom, et vous avez l’essentiel de la saveur de ce whisky. Belle finale épicée. Simple et efficace. Si j’étais un américain redneck du fond de l’Alabama, j’en aurais toujours une bouteille sur mon quatre-roues.

Martin 74%
Nez: Sa couleur mirifique de paille légèrement foncée pique ma curiosité avant tout. Je le sens et je suis un peu déçu et confus. Très floral, une bonne dose de vanille suivi d’un fond de maïs grillé. Manque d’intensité en général. Bouche: Douce vanille au départ qui tombe un peu à plat. Le maïs arrive rapidement derrière sans crier gare, ça fait presque peur. Finale: Longueur raisonnable mais étouffée par le maïs. Blé d’inde, blé d’inde, blé d’Inde. Équilibre: Bon pour la base de la pyramide. Pas plus. Je ne suis pas sûr que je l’offrirais à quelqu’un qui ne connaît pas beaucoup le whisky, j’aurais peur de l’effrayer. Pourtant j’en prendrais plus si je m’appelais Budd et que j’habitais un trailer au Nouveau-Mexique…

BenRiach 12 ans Horizons

50% alc./vol.

RV 82%
Uncork and sniff. Parce qu’à peine une minute suivant l’ouverture, le petit côté intéressant de bière et d’agrumes s’éclipse, échangé pour du sucre et de la cassonade qui dissimule toute trace de grain. Heureusement, en bouche il est plus végétal, avec des saveurs de navet et de carotte sucrée. Phantomatique en gorge, on ne le sent descendre ni en ressent l’aftertaste. Dommage, ce sprinter avait bondi si spectaculairement de son stalle.

Old Malt Cask Allt-A-Bhainne 1993-2011 18 ans

50% alc./vol.

RV 88.5%
Cafe Depot, StarBucks, Allt-a-bhaine. Très fruite de raisin pas mur, il est intriguant comme son petit frère ne en 95, encore plus car pour 18 ans, l’âge ne se fait pas sentir. Plus marque en bouche, le bois est rempli de sève puis de café et enfin de raisin sucre, une bouche très bien construite. La finale pousse un peu fort sur le café noir, ne fait pas de compromis et s’élance pendant longtemps.

Patrick 80%
OMG! Je n’ai jamais détecté d’abricots si peu subtils dans un whisky! Est-ce plutôt un brandy? En bouche ,l’impression que nous avons affaire à un brandy d’abricots se dissipe à peine. On dirait plutôt que le brandy a été versé dans un verre mal rinsé qui avait auparavant contenu du whisky! La finale s’étire longuement sur l’alcool, ce qui est plutôt une surprise compte de l’âge du whisky. La texture demeure agréable, mais je ne suis pas certain d’apprécier “l’originalité” de ce whisky à sa juste valeur.

Arran Tokaji Aszu Wine Finish

55% alc./vol.
Vieilli premièrement pendant une période de 8 ans dans d’ex fût de bourbons, cette expression est par la suite porté en d’ex fûts de vin Tokaji Aszù. Ce vin à lequel on attribut le surnom de “Vin des rois, roi des vins” avait préalablement vieilli 3 ans dans ces fûts (fabriqué du plus fin chêne Hongrois, le Quercus Petraea & le Quercus Robur) qui donnent la finition typée au Arran wine finish. Présenté encore une fois, non filtré à froid et embouteillé à la force du fût. Édition limitée de 7320 bouteilles.

André 88%
Vanille. Rond et très amoureux. L’apport du vieillissement en fût de vin apporte des dimensions très enveloppantes, se succédant avec harmonie. De part son côté fortement sucré, le plaisir s’atténue à mesure qu’on enligne les gorgées. Sans aucuns doutes, c’est un scotch à savourer en petite quantité, comme digestif. Le haut taux d’alcool est paralysé par l’apport de sucre, ce qui le rends sournoisement traitre à boire…

RV 83%
Pruneaux jaunes & fruits confits, sirop de cerise de marasquin passé date et légère pointe d’acier. Au goût: Fruits suivi de fumée. Les pruneaux sont de retour en finale accompagnés par des cerises de terre. Finale courte et légèrement vineuse.

Patrick 88%
Riche parfum épicé et fruité, avec un bon fond d’orge. En bouche, les épices et le chêne, bien équilibré avec les fruits et un beau sucre d’orge. Belle finale sucrée qui s’étire agréablement. Belle balance, un bon goût classique.

Buffalo Trace

45% alc./vol.

André 84%
Au nez; vieille “shed” de bois entourée de vigne de raisins. En bouche; POW !!!!! une explosion fruitée, à l’image des bonbons Poprocks qui font “pop” dans la bouche.. Finale moyenne, rétro superbement sucrée et fruité, suave mais malheureusement trop sèche.

RV 85%
Savon à vaisselle, boules a mites et cire, déjà olfactivement il me surprend part sa particularité. Fruité et cendreux en bouche, et il finit sur un goût prononcé de Triaminicol DM pour enfants. Il se termine tranquillement, de manière plus fumée. Malgré ses notes bizarres de savon, il se démarque de la moyenne.

Patrick 85%
Seigle épicé et vineux. Au goût, on semble aussi détecter des agrumes au niveau du palais… Fruité, gras et sec tout à la fois, définitivement plus complexe que les bourbons de la même catégorie. Un excellent placement.

Martin 87%
Orange foncé très automnal serait le meilleur descripteur coloré dont je peux l’affubler. Nez: Présence très assurrée au nez. Vanille et sirop d’érable. Une touche de poivre et de menthe. Maïs, toffee et fruits des champs viennent compléter le bouquet. Bouche: Crémeux et robuste tout à la fois. Caramel, vanille, érable, pointe de mélasse. La gorgée se termine sur des notes de cinq poivres et de cuir. Finale: Toutes les saveurs goûtées précédemment traînent longuement en bouche pour une final des plus chaudes et plaisantes. Équilibre: Pas le plus grandiose des bourbons, mais offre somme toute un rapport qualité-prix béton.

Johnnie Walker Black Label 12 ans

40% alc./vol.
Un blended d’une quarantaine de whiskies de 12 ans d’âge, marqué par une maturité plus importante. Ce blend aurait été le Scotch préféré de Winston Churchill.

André 83%
Beaucoup plus rond que le Red, plus peaufiné avec un grain plus discret sur fond vanillé. Bouche de croustade de pommes et crème vanille accompagné de douce fumée. L’intensité du grain est encore notoire mais définitivement plus arrondi, plus agréable. La bouche et la finale se confondent et la fin de la bouche et le début de la finale s’estompent mutuellement, donnant l’impression qu’Il manque un ou l’autre. Mieux que le Red mais encore une fois, pas assez pour me convertir aux blended.

Patrick 85%
Au nez, pointe de fumée et de tourbe. Soupçon de sel. Au goût, la fumée et le sel évoluent vers les algues. Un petit fruit vient donner une dimension supplémentaire. Bien équilibré, facile à boire, et une belle personnalité. L’un de mes blends favori.

Martin 86%
Orange vif, ambre de feu. Beau blend. Nez: Un délicat côté médicinal sur le cuir frappe d’entrée de jeu. Par la suite le coeur est de tarte aux pommes et sucre d’orge, pour compléter avec une touche de fumée. Bouche: Moins fumé qu’au nez. Miel sucré et canne à sucre. Juteuses épices avec un fini de crème brûlée. Finale: Chaude et épicée. Pourrait durer d’avantage, surtout qu’on se délecte des subtils arômes sucrés qui reviennent à la fin. Équilibre: Un rapport qualité-prix d’une robustesse impressionnante. Churchill avait du goût. Mais ça on le savait déjà…

RV 79.5%
Un peu n’importe quoi, sans direction ou ligne forte, le strider de JW aurait besoin d’un GPS. En général, grain et fruité, avec un peu de peinture à bois séchée, et du vieux fer de métal agricole rouillée écarlate. Sur la langue, les planches de cèdres laissent tranquillement leur place au fruité qui tend aussi vers la noisette. La finale est plus fumée que le reste, mais elle aussi un peu monotone. Un autre blend à mix.

Tomintoul with a Peaty Tang

40% alc./vol.

André 74%
Tourbe florale (le même floral de Glenlivet) mélangé avec de l’herbe tout juste coupée… Toutes les odeurs que je déteste chez un whisky en même temps… Wrong start. La bouche n’est guère mieux; chique d’herbe et de menthol, de la tourbe bizarre et on découvre une épice pas plus agréable que le reste. Le grain est plus perceptible en finale, mêlé avec la tourbe et c’est la partie qui est un minimum agréable dans ce whisky. J’ai lu un commentaire des Ballantruan qui sont des éditions tourbées de la même distillerie que j’ai moi aussi goûté et il faut avouer que le Ballantruan botte le cul solide à cette édition de merde.

Patrick 89%
Nez: Fumée grasse de tourbe et suie. Bouche: Fruité et agressivement tourbé et bois brûlé. Finale: La suie d’un feu de camp, le lendemain de la veille. Balance: Une pointe de subtilité, tout ce qu’il faut pour dire que j’aime.

Martin 79%
Nez: Tourbe timide, herbe et crème, léger caoutchouc. Un peu de citron et de fleurs. Pas mauvais. Pas décidé non plus. Bouche: Sucre en poudre, tourbe, citron, touche de crème anglaise. Bois et épices sur la fin. Ça tire relativement dans tous les sens, ça cherche encore son identité, un peu comme les gens qui portent des lunettes sans prescription. Finale: Courte et timide. La tourbe est fraîche, presque mentholée. Accents de chêne et d’épices. La fraîcheur perdure un peu comme de la gomme à mâcher. Équilibre: Un whisky qui semble se chercher encore. Quelques belles notes, mais je ne suis pas certain de pouvoir pleinement recommander un achat comme celui-ci.

RV 80%
Au nez, très très très prometteur, avec le peaty tang d’Islay qui surpasse toute chose, néanmoins on peut tout de moins détecter une légère pointe de céréale et de lait. En bouche, l’expectative d’un superbe mélange sucré et sûr (sweet and sour) s’effondre trop rapidement, avec une finale pas très longue. Comme quoi la sauce Islay ne se mélange pas à tous les plats.