St.George Single Malt Whiskey Batch #11

43% alc./vol.

Patrick 88%
Au nez, pommes et vanille, avec une touche de rye. En bouche, “l’étrange” note de rye (c’est quand même un single malt) persiste, toujours accompagnée de pomme et de vanille. Original! La finale est assez longue, mais pourrait être plus intense si le whisky avait été embouteillé à 46%… Anyway, si vous croisez l’une des trop rare bouteille de cette distillerie, achetez la, et ramenez la moi!

Martin 82%
Nez: Ma mémoire olfactive tourne à fond la caisse… Je pense au Festibière, vision d’une bière aux fruits. Bingo! La Sangribière de la Barberie! Bon yenne que j’ai hâte à l’été, au nez c’est un whisky parfait pour « flipper » des boulettes sur un hibachi aux briquettes. Citron et fleurs sortent au second nez pour finir en vanille sur une troisième visite. Bouche: Citron, vanille, un petit mordant indicible. Finale: On a presque l’impression que c’est pétillant. Un fort retour de bière moufette, comme les bouteilles vertes transparentes au soleil. Équilibre: Mais sans blague c’est tellement particulier qu’on a peine à croire que c’est un single malt. Ça évoque l’été au point de causer une dépression saisonnière.

RV 83%
1 single malt versus 3 barils : un complexe combat. Très vineux, végétal et teinté de menthe, ça annonce quelque chose de bien étoffée mais pas nécessairement dans mes goûts. En bouche le malt est corsé même s’il se dirige dans un champ d’orge irlandais pas très originale. La finale est davantage surprenante avec des fleurs, du béton, de la poussière, du trèfle, dans une longueur et une profondeur déroutante. Un bouquet qui me plait plus ou moins mais qui sait en mettre plein la vue.

Kilbeggan 18 ans

40% alc./vol.

André 81%
Nez de fruits (pommes) s’accompagnant de vanille et de notes boisées. C’est très approchable et il laisse planer une douceur fruitée agréable. En bouche, les bananes et les fruits secs avec une épice asséchante. Je n’aime pas l’effet que cela donne en bouche, on dirait qu’il y a un déséquilibre dans l’ensemble, apportée par les épices. De plus la texture (quelle texture ?) en bouche est vraiment ordinaire. La finale est sur des notes d’épices et de bois sec. Pour le prix, une autre déception irlandaise et la beauté du décanter est le seul souvenir que l’on en gardera. Une fille avec un cul d’enfer mais sans aucune personnalité (pis oui la personnalité c’est important).

Patrick 88%
Au nez, sucre et biscuits d’avoine. Notes florales… En fait, fleurs poussiéreuse. Texture en bouche très douce, très velouté, féminin en fait. Très mielleux. Sucre d’orge. Orge tout court aussi. Un whisky dessert. La finale s’étire sur l’orge et le miel.

Martin 87.5%
Nez: Caramel, beurre, caramel, biscuits, caramel, vanille, caramel, sucre d’érable en forme de petites feuilles d’érable. Suivi de pain d’épice bien sûr. Je ne sais pas trop, on dirait que tous les whiskies irlandais me font penser à Noël. Ça me gonfle parce qu’on est juste en février. En se remettant le nez dedans une autre fois, l’érable se fait beaucoup plus prononçé. Finalement c’est pas si pire, le temps des sucres s’en vient… Bouche: Citron et autres agrumes en puissance. J’avoue que je ne m’y attendais pas du tout. Mais tout de suite après, tout le sucré décelé au nez déboule telle une avalanche qui ne veut pas se faire attendre. Finale: Longueur moyenne, juste assez vanillée et épicée. Représentative de la triple distillation typique des whiskies irlandais. Équilibre: Extrêmement bien balancé. Un beau voyage. Un cachet très cossu et un emballage sexy avec la petite pièce d’or qui pendouille au goulot…

Jameson Select Reserve

40% alc./vol.

André 78%
Club select, Réserve spéciale… tsé quand l’appellation est employée à toute les sauces et ne veux plus rien dire… Générique à l’excès, shit… Pareil comme à la pharmacie quand la madame te demande si tu as des assurances avant de te proposer la marque originale. Le nez est insipide, fin mais juste bof, rien… Un soupir d’orge mielleux relevé par les timides notes d’oranges et d’agrumes. En bouche, de l’eau aromatisée aux agrumes et aux oranges, sensation mielleuse agréable, l’orge est bien sentie par contre, la texture est agréable et l’ensemble est relevé de quelques notes de cannelle vraiment intéressantes. Chocolat au lait peut-être? La finale est épicée et soutenue pour un whisky si doux dans son ensemble. Un whisky Irlandais dans la ligne habituelle, prudente et rectiligne.

Patrick 85%
Le label « Select Reserve » ne m’inspirait guère confiance. Le nez se révèle toutefois à la hauteur, offrant de puissantes notes d’orge maltée et d’huile de lin, avec des pointes de vanille et d’abricots. En bouche, l’arrivée est toute en douceur, en sucre et en fruits : abricots, papayes, nectarines… Le tout assemblé par une vanille huileuse. La finale est plutôt marquée par l’orge et une délicate pointe de chêne brûlé, ce qui vient offrir un niveau de complexité additionnel. Je vois souvent les Irish Whiskeys comme de simple accompagnateurs à une bonne stout. Celui-ci, tout en étant nettement supérieur à mes attentes, ne saurait tout à fait me convaincre de laisser tomber ma stout.

Martin 79.5%
Nez: Jolis accents qui ne mentent pas sur son origine irlandaise, mais en général presque insipide, sur de fades notes de vanille et de fruits qui ne veulent juste pas percer. Arrière-plan d’orge à ne pas négliger. Bouche: Aussi insipide. Fruité et malté quoique huileux, mais sans grand succès. Finale: Courte et façile à oublier. Quelques notes de fruits au loin. Équilibre: Vraiment décevant. Par “Select Reserve”, voulaient t-ils dire la réserve sélectionnée pour faire un voyage dans l’évier? Non, c’est le coup de l’émotion, en fait c’est pas si pire que ça.

Corsair Triple Smoke

40% alc./vol.
Batch 66, bouteille 502 de 1090.

André 85%
Cerises fumées et de l’ansent, mais définitivement une fumée très singulière, aromatisée aux cerises et parsemée de céréales Sugar Crisp enrobées de chocolat. Bouche agréable mais trop coincée entre les diverses variantes d’arômes de cerises ceinturées de fumée, fumée agréablement douce. Sensation rappelant un verre de jus de cerises un peu trop étiré avec de l’eau et finale monochrome de fruits fumés. Encore une fois, je salue haut et fort l’initiative mais je demeure ambigu sur le résultat final.

Patrick 75%
Après 66 batches, personne n’a lavé la poche de hockey. Sent toujours la grosse sueur sale avec une volée de bois vert (littéralement). Après l’avoir laissé respirer, on identifie la sueur comme étant celle d’un cheval après un marathon. Ou encore un gorille. Anyway, un mélange de sueur, d’étable et de zoo du tiers-monde. Beaucoup plus intéressant en bouche, un mélange de différents types de bois et de fumée. On y trouve même une pointe sucrée qui vient donner une belle balance à l’ensemble. La finale s’étire sur un mélange sucré-fumé des plus original. Très original, on sort du moule… Si le parfum pouvait refléter la bouche, j’aimerais. Tant pis.

Martin 80%
Nez: D’une couleur ambre rosé, un peu brumeux, presque opaque, mes attentes sont très élevées. La puissance de la fumée de tourbe me prend de court. Les deux autres fumées annoncées y sont même étouffées par la force de la tourbe. Au deuxième nez on peut venir y chercher un léger jambon fumé à la Jura. Bouche: Plutôt liquide, pas très ample ou syrupeux. Cuir et feu de tourbe. On sourit quand à l’arrière-plan on vient y déceler un léger sucre de fût vanillé. Finale: La fumée de tourbe domine et s’étiole graduellement pour faire place à une pointe de sucre doux. Équilibre: Et puis merde pour les références Tolkien, je m’attendais à quelque chose digne du Mordor mais je dois avouer que ça loupe la cible un peu. Je ne me taperais pas les douanes juste pour ça, mais pour 50$ c’est tout de même honnête.

RV 89%
Un peu plus de cerise et de bois: la classe ne s’achète pas, elle se construit. Dès l’olfactive, malgré la fumée usuelle très particulière, l’aspect viandeux est absent et on se doute que l’expérience a pris un autre tournant. Belle profondeur et complexité au nez et à la bouche, le sucre est assez présent en version fruité de cerise. Commençant par une tourbe presque normale, la finale est assez longue et semble plus vieillie. Avec plus d’exposition, ce whiskey a peut-être perdu son côté avant-gardiste, mais lorsque l’expérience est agrémentée d’une nouvelle couche de velours, on pardonne facilement, et boit goulûment.

St.George Single Malt Whiskey

43% alc./vol.

RV 83%
Cerise fraîche et menthe sucrée au nez avec orge lointain assez invitant. En bouche, un vineux surpassé par la puissance du grain avec retour de la cerise qui s’éteint tranquillement durant la finale qui surprends par sa longueur pour un malt aussi jeune. Une belle surprise davantage proche des bourbons que des single malts, un beau drink qui se prend bien en bonne et belle compagnie un soir d’été humide, mais qui ne fait pas trembler les fondations de l’élaboration du whisky. Et considérant le prix, et belle découverte.

Patrick 90%
Parfum de bière blanche au blé, très marqué par les agrumes et la lavande. En bouche, la lavande prends presque toute la place… On discerne avec difficulté le blé et les agrumes. La finale s’étire sur la lavande. Est-ce vraiment un whisky à base d’orge? Vraiment intéressant, unique, original, j’adore! Des points bonus avoir quelque chose de si spécial.

Arran 1998 Icons – The Westie

46% alc./vol.
Troisième édition d’une série de quatre expressions consacrée aux mascottes de la distillerie, Icon’s of Arran The Westie, célèbre Ruaridh (se prononce Rou-Ri), le westie blanc de James MacTaggart, Manager de la distillerie d’Arran, devenu garde de chai à ses heures perdues. Cette mise en bouteille est issue de l’assemblage de 25 fûts de sherry hogshead distillés en 1998. Édition limitée à 6000 bouteilles.

André 84%
Tarte citron et meringue, farine de céréales, bananes en purée et quelques timides notes de sherry. Un nez en laisse, muselé, presque inoffensif. En bouche; ananas, pêches, noix et amandes. Finale où l’alcool est plus soutenu et où les fruits et la vanille se joignent au bois. Assez sec et épicé comme finale et surprend par sa longueur et sa perspicacité. Un whisky ok mais qui manque de mordant.

Patrick 90%
Bon, n’aimant pas particulièrement la compagnie canine, mettons que ce whisky part avec une prise contre lui, avec sa photo de chien qui semble profondément stupide sur la boite. Toujours est-il qu’on est loin du parfum qui émane de pitou: un riche et agréable parfum de xérès avec une pointe de chêne et de vanille. En bouche, point de viande à chien! Xérès et chêne se chicanent notre attention (comme deux clebards), tout en laissant de la place à une grande complexité d’épices et d’herbes fines. Ces dernières s’étirent agréablement et longuement sur la finale. Une excellente bouteille, mais à moins d’être complètement accros aux chien, vous pouvez aussi vous contenter d’une édition régulière.

Martin 86.5%
Comme le disait si bien Maurice Duplessis pour stimuler l’économie: “On n’attache pas son chien avec des saucisses.” Nez: Floral, orange, citron, très léger, éclipsé même. Un peu d’herbe, graines de lin, vanille. Je cherche le sherry mais il semble avoir décidé de choker le party. Une deuxième visite me fait sentir de la meringue et me rappelle quelque peu le Glenkinchie. Bouche: Ample et huileux, très sucré, raisins, tarte au citron et vanille. Chêne grillé et traces de fumée, suivi de chocolat et d’un mélange cannelle-muscade, à moins que ça ne soit de la cardamome? Fascinant. Finale: Épices et légère fumée pour commencer, puis s’efface relativement vite sur un fond d’amandes et de raisins secs. Équilibre: Très honnête mais tout se passe presque exclusivement dans la bouche. Le reste tombe malheureusement un tantinet à plat. Je cherche encore le sherry.

RV 87.5%
Dans mon jeune temps tu sauras que c’était pas compliqué se faire du fun. Pour ce Arran, on a vraiment l’impression de retourner dans le passé avec le petit cuivre qui vient s’ajouter aux herbes de bord de fleuve. L’arrivée n’est pas timide mais le vocabulaire est limité, se contentant de n’offre que de forts mots d’herbe toujours cuivré, affublé d’une pointe de tourbe sucrée, et un pourcentage d’alcool qui semble (faussement) assez haut. La finale est posée, très agréable, et me fait penser aux vieux Glenmorange où la qualité ne demandait pas tant d’artifice.

Old Forester Signature Kentucky Straight Bourbon

50% alc./vol.

André 76%
Très épicé – principalement la cannelle – corn & rye. Arrivée en bouche intéressante mais le tout s’efface trop rapidement. Finale inexistante. Ensemble manquant de complexité et de personnalité et surtout sans réel hook.

Patrick 86%
Biscuits à l’avoine, quelques cerises et une pointe d’épices pour un nez qui est finalement relativement doux. En bouche par contre, tout s’inverse: d’abord les épices, ensuite une rapide cerise, puis les biscuits à l’avoine. La finale s’étire longuement sur des biscuits à l’avoine épicés. Un bon bourbon.

RV 78%
À l’image de sa sœur inférieure en pourcentage, cette bouteille est assez anonyme et mérite de le demeurer ainsi, avec une odeur de rye trop prononcé, à se demander s’il y a autre grain dans le mash bill. L’arrivée en bouche démontre le même défaut en restant beaucoup trop vinaigrée. La finale est toutefois un peu mieux équilibrée, mais ne sait sauver le désastre de l’uniformité.

Mellow Corn Straight Corn Whisky

50% alc./vol.
Ex-fût de bourbon, fabriqué par Heaven Hill.

André 83.5%
Nez simple et uniforme sur les diverses variantes sucrées. Crémeux et doux, vanille et sucre, la simplicité même. La bouche est invitante et ratoureuse sur des notes de bonbons aux fruits, d’épice et de sucre à confiserie. Finale qui surprend par sa force et où les bonbons en gélatine prédominent. Un whisky agréable autant pour l’amateur que pour son portefeuille.

RV 75%
Smells like Corn Whisky, really? À part à l’ouverture, le maïs n’est pas des plus présents, et on dirait une bête totalement différente de Georgia Moon. On a beaucoup plus l’impression d’être sur le chemin de gravier que dans le champs. L’arrivée est dans la même veine, heureusement le maïs refait surface même s’il n’est pas mûr à point, et sa finale retourne dans le chemin et sa poussière. À part la piqure d’alcool, il ne lui subsiste peu et ce n’est pas à son avantage. Dans ce type de baboche pas chère pour laquelle j’ai un penchant, il se fait vraiment mieux, car la seule image que j’en ai est celle d’épis disposé en forme de STOP laissés par des jeunes ados en plein milieu de chemin dans le fond d’un rang, et sur lequel les autos auraient passés.

Patrick 87%
Parfum de vanille sucrée et d’épices. En bouche, une énorme cerise sucrée bouscule la vanille et laisse à peine les épices signifier leur présence. Ajouter une pointe d’alcool à un Cherry Blossom, et vous avez l’essentiel de la saveur de ce whisky. Belle finale épicée. Simple et efficace. Si j’étais un américain redneck du fond de l’Alabama, j’en aurais toujours une bouteille sur mon quatre-roues.

Martin 74%
Nez: Sa couleur mirifique de paille légèrement foncée pique ma curiosité avant tout. Je le sens et je suis un peu déçu et confus. Très floral, une bonne dose de vanille suivi d’un fond de maïs grillé. Manque d’intensité en général. Bouche: Douce vanille au départ qui tombe un peu à plat. Le maïs arrive rapidement derrière sans crier gare, ça fait presque peur. Finale: Longueur raisonnable mais étouffée par le maïs. Blé d’inde, blé d’inde, blé d’Inde. Équilibre: Bon pour la base de la pyramide. Pas plus. Je ne suis pas sûr que je l’offrirais à quelqu’un qui ne connaît pas beaucoup le whisky, j’aurais peur de l’effrayer. Pourtant j’en prendrais plus si je m’appelais Budd et que j’habitais un trailer au Nouveau-Mexique…

BenRiach 12 ans Horizons

50% alc./vol.

RV 82%
Uncork and sniff. Parce qu’à peine une minute suivant l’ouverture, le petit côté intéressant de bière et d’agrumes s’éclipse, échangé pour du sucre et de la cassonade qui dissimule toute trace de grain. Heureusement, en bouche il est plus végétal, avec des saveurs de navet et de carotte sucrée. Phantomatique en gorge, on ne le sent descendre ni en ressent l’aftertaste. Dommage, ce sprinter avait bondi si spectaculairement de son stalle.

Old Malt Cask Allt-A-Bhainne 1993-2011 18 ans

50% alc./vol.

RV 88.5%
Cafe Depot, StarBucks, Allt-a-bhaine. Très fruite de raisin pas mur, il est intriguant comme son petit frère ne en 95, encore plus car pour 18 ans, l’âge ne se fait pas sentir. Plus marque en bouche, le bois est rempli de sève puis de café et enfin de raisin sucre, une bouche très bien construite. La finale pousse un peu fort sur le café noir, ne fait pas de compromis et s’élance pendant longtemps.

Patrick 80%
OMG! Je n’ai jamais détecté d’abricots si peu subtils dans un whisky! Est-ce plutôt un brandy? En bouche ,l’impression que nous avons affaire à un brandy d’abricots se dissipe à peine. On dirait plutôt que le brandy a été versé dans un verre mal rinsé qui avait auparavant contenu du whisky! La finale s’étire longuement sur l’alcool, ce qui est plutôt une surprise compte de l’âge du whisky. La texture demeure agréable, mais je ne suis pas certain d’apprécier “l’originalité” de ce whisky à sa juste valeur.