Old Malt Cask Caol Ila 16 ans 1995-2011

50% alc./vol.

Patrick 90%
Au nez, tourbe herbeuse et de suie. En bouche, d’abord la suie, puis la GROSSE suie sale pas subtile pour 2 cennes. Aussi un peu de goudron. La finaale s’étire d’ailleurs longuement sur cette dernière note. Pas subtil, mais maudit qu’il est efficace.

Ellington Reserve 8 ans

40% alc./vol.

Patrick 55%
Un whisky pénible à boire. À utiliser uniquement pour des cocktails, et encore. Nez : Parfum de caramel avec du bois brûlé et un peu de petits fruits. Bouche : Du caramel brûlé, du bois mouillé et des épices… Finale : D’une longueur moyenne, et ouf, j’aimerais que ça soit déjà fini.

RV 58%
Quand la haine pour le whisky dépasse l’ennui de faire sa critique avec l’unique mot Mauvais. C’est du whisky ça, pas du Cointreau? Aucune notion de grain et aucun plaisir, en se forçant peut-être peut-on y trouver du seigle, ma foi très gêné. Aucun développement en bouche, le Cointreau perd tout son sucre en finale, d’ailleurs un peu trop longue à mon goût. Et puis non, Mauvais c’est trop gentil, je troque pour Dégueulasse.

BenRiach 12 ans Sherry Cask

46% alc./vol.
Élevée en fût de sherry de premier remplissage cette version constitue une très belle alternative aux distilleries du Speyside spécialistes de ce type d’élevage. Réservée au marché asiatique uniquement, cette expression de Benriach élevée à 100% en ex-fûts de sherry nous est proposée en exclusivité par la distillerie. Elle vient compléter la gamme existante composée principalement de whiskies élevés en ex-fûts de bourbon, tourbés ou non, et d’affinages spécifiques.

André 88%
Richement fruité, huileux, chocolats blanc et fruits secs, nougat et oranges. Bouche très axée sur le sherry, s’accompagnant de crème brûlée, de fraises et de fruits confits. La simplicité bien livrée. Comme on dit; “beau, bon et pas cher”.

Patrick 90%
Parfum de figues et bon fond de xérès. En bouche, toujours les figues et le xérès, mais mariés habilement par un doux chocolat. La finale, d’une belle longueur, s’étire sur le chocolat et un soupçon d’épices. Très bien balancé et surtout un rapport qualité/prix qui fait qu’on a aucune raison de s’en priver.

Martin 89%
Sherry orangé et d’apparence fruitée. Nez: Xérès, pas étonnant, cerise noire, noix, caramel salé, et dattes. Simple, mais plaisant et bien construit. Bouche: Raisins juteux, caramels crémeux Kraft, belles épices comme cannelle et poivre blanc. Nougat, orge et bois de chêne. Un vrai délice qui nous fait en redemander. Finale: Chaude et intéressante. Ses notes de xérès, de paprika fumé et de cacao s’allongent pour notre plus grand plaisir. Équilibre: Simple et efficace, un sherry cask de cette qualité à ce prix-là mérite qu’on fasse le détour en SAQ.

Armorik Whisky Breton

40% alc./vol.
Le premier single malt français est produit au sein de la distillerie Warenghem située à Lannion en Bretagne. Il arbore fièrement ses origines bretonnes.

André 77%
Miel de fleur mais très aseptisé et sans vraiment de caractère. Céréales mouillées dans une poche de jute et bananes vertes pas mûres.. Sec au nez et maigre en bouche, à l’image de ce qu’il livre. Flat on the tongue, tout comme les souvenirs qu’on en gardera.

RV 78.5%
Le genre de bouteille qu’on est fier pour sa rareté mais qu’il ne vaut pas la peine d’ouvrir. Nutty suivi de fruits sauvages style papina. Colle liquide Lepage étendue avec un bâton de Popsicle. L’arrivée est transparente mis à part un petit houblon. Petite wave intéressante en finale, sans plus.

Patrick 72%
Nez pestilentiel et… Décevant! Un mélange douteux d’orge et d’herbe pourrie. En bouche, la situation ne s’améliore guère. Eurk. Goûte le vomi de bébé. Et l’arrière goût donne aussi envie de vomir. Merci à la SAQ de m’avoir permis d’y goûter avant de l’acheter tel que prévu! J’ai sauvé 48$!!

Benromach Peat Smoke Batch #5

46% alc./vol.
Distillé en 2004, embouteillé en 2012 à partir de fûts de bourbon de premier remplissage.

André 89%
Un jeune whisky à l’allure effrénée, la tourbe est intense et un peu crasseuse mais amadouée par les notes de fruits tropicaux. La texture en bouche est ce qui trahira son âge, mais rien de désagréable, même si un peu fougueux. J’aime bien le peppermint et le tar de la bouche. Finale directe et uniforme, beaucoup de tourbe encore et une pointe de craie pour tableau noir d’école. Un superbe whisky, qui saura étonner le plus féru des amateur de tourbe. Je salue aussi le passage à 46% d’alcool par rapport aux premières versions Peat Smoke qui étaient à 40% d’alcool.

RV 88%
Pour soirée devant le feu, accompagné d’une blonde ou d’une guitare plutôt que des boys et des histoires de chambres de hockey. Très belle représentante du Speyside fumé, la tourbe est douce, soyeuse et légèrement fumée. L’arrivée est cendreuse, vineuse et bien dosée, et la finale surprend avec une explosion d’éclisses de bois de cèdre et du miel qui tire sur le caramel. Un peu jeune au niveau de l’aftertaste mais une très belle mesure, un peu à l’image du Benriach Curiositas, que la tourbe est exportable d’Islay.

Patrick 88%
Nez: Tourbe fraiche et… Heu, agréable. Bouche: Fumée intense et tourbe juteuse. Finale: Fumée. Balance: Simple et efficace, un whisky à apporter avec soi à la pèche!

Coyote Ugly Canadian Whisky

40% alc./vol.

RV 83%
Les whiskies canadiens s’appellent rye, même si certain en contienne peu. Contrairement à celui-ci. Dès les premières effluves, le baril se fait sentir en compagnie du seigle, alors qu’en bouche, c’est le caramel qui est plus fort. La finale est assez standard, se rapprochant du Wisers sans le côté orange. Marketing remarquable mais ça reste du petit canadien trop facilement sympa.

Patrick 80%
Au nez, on détecte le plus “nananne” des canadiens… Sucré, fruité, un peu de céréales… Pas exactement ce que j’ai en tête lorsque je pense “coyote ugly” mais, then again, je ne peux me dire surpris. En bouche, le sucre, les bonbons, le fruit. Définitivement un whisky facile à boire… Au risque de nous tomber sur le système si on en abuse. La finale est relativement sèche, marquée par des céréales sucrées. Si je m’ouvrais un bar du type “Coyote Ugly”, j’en aurais certainement quelques bouteilles en réserve. Par contre, pour ma Whisky Room personnelle… Non merci!

Las Vegas Distillery Rumskey

40% alc./vol.
Résultat de la distillation d’un whisky, d’un rhum, puis du mélange des 2 en seconde distillation.

André %
Heu… c’est quoi cette mixture transgène juste bonne pour la mixologie ? J’scuse mais y’a une limite à l’expérimentation pis un gars en bas nylon ça ne sera jamais sexy. Tout comme de partager le lit avec une lutteuse hongroise épilée ne fait pas partie de ma « wish list »…. Dans le present cas, ce n’est pas une question de ne pas être ouvert à l’innovation mais une simple question de bon goût. Sorry… too much for me.

RV 73%
Plus 330 points pour l’originalité, moins 332 pour le goût. Tenant davantage du rum que du whiskey, le nez (autant que la bouche et tout le reste) est très étrange. En bouche, pas de caramel: de la mélasse, très noire, qui se poursuit en finale, toujours plus près des îles latines que du Kentucky. L’aftertaste est quant à elle un peu plus en grain, sucré et feuillu (des feuilles de menthes brûlées?). Quelque chose à essayer sans contredit. Toutefois, aurait besoin d’un bon mixologiste, car bue straight c’est un bon challenge.

Patrick 89%
Nez de new make, marqué par un bouquet de fruits, de fleurs et de céréales. En bouche, des fruits, des céréales. Des fleurs. On jurerait plus un gin qu’un rhum ou un whisky. La finale est un peu courte, mais tout de même agréable, sucrée et fruitée. J’aime. Idéal pour une fin de semaine dans le bois. Ou un cocktail au centre-ville.

Martin 66%
Le liquide possède la transparence et la clarté typique d’un new make, ce qui est à la fois attirant et effrayant. Allons voir sans plus tarder de quoi il en retourne… Nez: La mélasse du rhum prend toute la place au début pour laisser ensuite place à un caramel brûlé un peu plus subtil. Non-vieilli, mais en avait-il vraiment besoin? Ça me rappelle un bonbon à la tire qui aurait été oublié derrière un calorifère l’automne d’avant. Somme toute je m’attendais à bien pire… Bouche: Très fade au début, mais une effluve de mélasse désagréable monte rapidement dans le nez. C’est précisément là qu’on constate son manque de vieillissement. Ça se termine rapidement sur un voile de canne à sucre fumée. Finale: Quand même long mais méchant. Seul l’alcool reste. Équilibre: Pendant un moment j’ai eu peur d’être guetté par la cécité. Ce n’est pas parce qu’on a une idée qu’il faut nécessairement passer à l’action. Le mélange rhum et whisky nous confirme encore une fois que ce n’est pas bien de coucher ensemble entre cousins.

The Tyrconnell 10 ans Madeira Cask Finish

46% alc./vol.
Vieilli pendant 9 ans en bourbon cask, puis affinage de 3 mois minimum en Madeira Cask pour finalement être retransféré en Ex-Bourbon Cask pour sa dernière période de maturation.

André 90%
Melon au miel, purée de bananes, ananas, vanille, miel, cidre de pommes, oranges, citron frais, abricots. Le nez est savoureux, les notes de fruits sont intenses et hyper variées, d’une douceur envoûtante. La bouche est bien sucrée, sucre naturels tirés des fruits tropicaux, raisins verts, ananas et bananes, oranges, agrumes, poires, pêches, vanille, melon au miel. Superbe texture transpercée de quelques épices de gingembre soutenues et d’une bonne astringence un peu tannique aux accents de bois encore vert fraichement coupé. Douce finale sucrée et oaky. Superbe whisky Irlandais, à tout point de vue. Son seul défaut sera d’être un 30-35$ trop cher.

Patrick 86%
Parfum plutôt fort pour un Irlandais! Arôme de vin trop sucré où l’on a mis une grosse poignée de céréales. Plus bizzare qu’agréable. Il se reprend toutefois très bien bouche: le sucre se transforme en cassonade et le vin évolue vers les épices, au point de donner l’impression boire un “bourbon light” qu’on aurait fait vieillir dans un fût de Madere. La finale délivre une touche d’épices additionnelles puis se recentre sur le vin. A défaut d’y retrouver ce que je recherche dans un whisky de ce prix, je dois admettre qu’il est facile à boire, ce qui lui mérite, selon moi, quelques points additionnels.

Martin 88%
Nez: Miel, vin rosé, herbe et vanille. Touches de céréales et de fruits tropicaux. Cidre et chêne. Beau mélange bien intriguant. Bouche: Raisins blancs croquants, pomme verte, melon au miel, vin et chêne. Quelques belles épices rehaussées par une vague de cuir bien dosée. Le madère se fait bien goûter. Finale: Belle vague épicée et fumée. On part avec bois et cannelle pour finir sur vin fortifié et raisins dorés. Équilibre: Somme toute une superbe expérience. Ce ne sont pas tous les Irish fruités qui profitent bien de l’affinage en fûts spéciaux, alors ce Tyrconnell est une bonne prise c’est certain.

RV 81.5%
Après la deuxième toune avec de la tite flute ou du ti violon, du folk metal ça tombe sur le coeur des amateurs de heavy. Toujours irishement soporifique au nez, une petite touche de cassis s’élève du tout. Surréaliste en bouche, on se demande s’il a une texture, mais le goût de grain sucré et fruité est de son côté au rendez-vous. Enfin, la finale de bonne longueur confirme qu’il faut être un vrai amateur de whisky de finition car on est loin d’un whisky pur et authentique. Correct, mais un goût qui éviterait d’entrer dans la catégorie des whiskies de tous les jours, spécialement à un bon 40$ trop cher.

Jim Beam Devil’s Cut

45% alc./vol.
Édition produite avec un procédé breveté pour retiré le liquide toujours contenu dans les planches du baril afin de l’embouteiller.

André 86%
L’approche épicée est vite remplacée par le bois sec, légèrement vinaigré, vague de céréales assaisonnées de cannelle et de sucre avec un retour sur les épices tapissé d’éclisses de bois. Je préfère le Jim Beam Black mais pour le prix il reste un bel embouteillage avec un p’tit twist particulier. Un ajout intéressant au portfolio de Jim Beam.

Patrick 78%
Pointe de cerise prenant de plus en plus de place à mesure que le whisky respire. Il reste toutefois un peu de place bonne une bonne dose de vanille et une petite pointe d’épices. En bouche les épices et le chêne brûlé reprennent la place qui leur revient. La finale s’étire d’ailleurs sur cette dernière note. J’aime le marketing de la bouteille, mais l’ensemble goûte finalement ce qu’il est finalement: le fond de chaudron. Nope.

Martin 88%
Ambre cuivré profond, tel une lunette vers l’enfer. Nez: Des épices assez fortes tentent d’occulter le tout, mais le reste du profil réussit à sortir avec une certaine finesse. Cerise, yaourt, chêne et punch aux fruits. Noix et caramel peaufinent le portrait. Bouche: Vanille de plein fouet, surenchérie d’abricots et de pêches, en-dessous de quoi on sent bien le maïs. On goûte à fond le bois sec et les épices du bourbon. Finale: Douce, pour son taux d’alcool, et longue. Couche par-dessus couche de maïs, de caramel épicé, de vanille et de café moulu. Équilibre: À des années-lumière de l’original. Je ne sais pas au juste quel « procédé » ils prennent pour extraire ce jus de planche, mais c’est bon en diable.

RV 87.5%
Vraiment pas mauvais. Bien défini mais aussi varié au nez, on sent un peu du Jim Beam standard avec une touche de chêne toute en nuances. En bouche, l’arrivée est douce, en étapes croissantes, avec le bois sans vanille, puis en bois caramélisé. Difficile à résumer, mais dangereux par sa drinkability sympathique.

High West Son of Bourye

46% alc./vol.
Batch 8, bouteille 213. Créature étrange issue d’un Bourbon de 5 ans (75% maïs 20% seigle 5% orge non malté) et d’un RYE de 3 ans (95% seigle 5% orge malté).

André 87.5%
Définitivement le rye, enrobé de cire. Les éléments épicés mis entre parenthèse par les oranges et les jujubes aux fruits. Rien d’épique en bouche c’est même un peu discret et tout en sous-entendus, doux, avec beaucoup de sucre et des vanilles du bois. C’est une bataille de tranchée, au corps à corps , presque intime entre le bourbon et le rye et ça se sent, se goûte à tout les niveaux. Beaucoup de saveurs d’orange et de sucre jusqu’à la finale, toute paisible et en finesse. Un whisky innovateur, intriguant et inhabituel.

Patrick 86%
Sent le bourbon… Ou presque! On sent le whisky de maïs légèrement épicé, mais pas la cerise typique. Tout de même très agréable. En bouche, de belles épices de bourbon, du maïs, se terminant sur une finale un peu sèche. Simple et efficace.

Martin 77.5%
Nez: L’alcool prend énormément de place au début. Il faut donner la chance à cette expression de respirer et de s’ouvrir un peu. Elle nous récompense par la vanille du bourbon, lavande et savon avec une pointe de bubblegum. Bouche: Le maïs du bourbon frappe à la porte en premier, on ouvre et il nous présente ses amis vanille et petits fruits. Le seigle est excessivement timide, on lui offre un verre et il nous dit après huit fois qu’il veut juste de l’eau. Finale: Solide finale bourbonnée. Maker’s Mark en pleine gueule. Je dois lui reprocher par contre d’être aussi original que son nom. Équilibre: À souligner la présence sur l’étiquette de Jackalopes, une sorte de croisement mythique farfelu entre un lièvre et une antilope. Un animal dangereux selon les experts de la distillerie. Voyage au pays de l’étrange. Je ne serais pas surpris de me faire offrir un verre de ça dans le whisky room de David Lynch.

RV 84.5%
Lignes sobres, couleurs simples; l’esthétisme ne nécessite pas toujours la complexité. Tenant plus du bourbon que du rye, malgré tout le genièvre pur et très végétal se fait sentir. Un bon blend chaud et indéfini, autant en bouche qu’en finale il s’agit du même jeu: d’abord le bourbon poussiéreux, puis une étonnante transition au rye qui est très naturelle. Côté originalité on repassera mais ce whisky “2 pour 1” vaut le détour, si ce n’est que pour le construire et le déconstruire gustativement parlant.