Balvenie 15 ans Sherry Cask Single Barrel

47.8% alc./vol.

André 92%
Gâteau aux fruits, fruits & raisins secs, cerises, sherry poussiéreux et un peu sec mais ample et rond. Céréales miel et noix typiques de la distillerie. Beaux nuages d’oranges et soupirs d’épices dont principalement le gingembre. En bouche, surprise, la rhubarbe, sherry en poudre, épices, bonbons aux fruits en gelée, légère touche boisée. Bouche dans l’ensemble moelleuse arrondie par le miel et le toffee, noix trempées dans le miel. Finale axée sur le sherry et les oranges, avec toujours ces notes agréables de noix, de toffee et de miel. Superbe exécution, une simplicité qui cache une complexité très intéressante. Une touche singulière en respectant la ligne directrice et le style de la distillerie.

Patrick 89%
Un superbe Balvenie, parfaitement balance et savoureux. Hors de prix pour un 15 ans, cependant le goût ne vous décevra pas. Nez : Xérès et chocolat, avec de belles notes épicées et boisées. Bouche : Épices du chêne, touche d’orange typique de Balvenie et fruits mûrs. L’ensemble est très chaleureux. Finale : Longue et hyper chaleureuse, porté par un sucre et des épices brûlantes.

Martin 89%
Un beau orange terre rouillée à la hauteur des plus authentiques fûts de xérès. Nez: Assez frais et fringant pour un sherry cask. Le généreux taux d’alcool porte bien ses arômes de raisin rouge juteux, de toffee bruni et de caramel. Fort relaxant. Bouche: Texture pleine de présence. Raisins, caramel, chocolat et dattes. Gingembre et muscade font une apparition timide et tardive. Finale: Agréable et durable, sur un beau tapis de xérès chaud et épicé. On reste sur une belle impression de fruits séchés. Équilibre: Un solide sherry cask dans son ensemble. Avait-on besoin de le vieillir autant? Le résultat aurait-il été le même avant? Choix sensé de ne pas abaisser davantage son taux d’alcool. Le prix élevé n’est pas un plus, mais bon.

Duke Kentucky Straight Bourbon

44% alc./vol.

André 86%
J’adore le nez sans prétention de ce whisky, le easy going whisky qu’on veut un week-end relax. Nez très doux, vraiment approchable, très maïs sucré et fruits rouges, miel et vanille, vieux livre en cuir poussiéreux, un brin de rye épicé en background, une touche de gingembre et de poivre noir moulu, les pommes rouges, toute-épice. En bouche, une vraie soie… Belle texture langoureuse, axée sur le miel et la vanille crémeuse. Saveurs de bourbon typiques, beaucoup de fruits moelleux et un sucré agréable tiré des céréales de maïs, touche d’orange. Petite piqure d’alcool sur la langue et vaguelette d’épices poivrée pour wrapper l’ensemble. Encore ce petite feeling cireux en finale de bouche appuyée d’une sensation poivrée persistante. L’éventail de saveur est limité mais la texture est vraiment bien, l’équilibre et l’histoire que racontent les saveurs est bien ficelée. Sans en faire un bourbon singulier, représente dignement le style sans détour. Comme disait John Wayne « Perversion et corruption se cachent souvent sous le masque de l’ambiguïté. Je déteste l’ambiguïté et ne lui accorde aucune confiance. » À défaut de savoir la réelle provenance du whisky, nul doute sur le style bourbon.

Patrick 80%
Un bon bourbon qui ne réinvente pas la roue: j’ai l’impression d’avoir déjà bu ce bourbon sous une autre étiquette!… Ce qui est probablement le cas, compte tenu qu’il s’agit d’une marque créée de toutes pièces à partir de bourbons distillés et vieillis par d’autres. Nez: Parfum de bourbon brûlé et fruité. Plutôt agréable. Bouche: Cerises au marasquin, chêne épicé et carbonisé, ainsi qu’une touche de goudron. Finale: D’une belle longueur, où se démarquent des petits fruits rouges et des notes de bois brûlé.

Whiskey Row Bourbon

44% alc./vol.

André 81.5%
Le maïs est à l’honneur au nez, crémeux et sucré avec une touche de poivre. Les fruits rouges et la cerise noire apparaissent après quelques temps mais ne sont pas nécessairement évidentes dès les premiers instants dans le verre. En bouche, le whisky offre une force inattendue et les épices et le poivre donnent un boost étonnant à la bouche douce et sucrée apportée par le maïs. Les saveurs sont très génériques et n’offrent pas grandes surprises (cerises, fruits sauvages, pommes rouges, poivre, épices). La finale ramène la douceur des céréales au tapis, le maïs est sucré et bien balancé avec les épices et le poivre. Légère sensation de cire sur une pomme rouge en toute finale de bouche. Cela me rappelle aussi les saveurs de tubes en cire avec du jus de fruits artificiel dedans (ne me demandez pas le nom de ça..) Rien de nouveau et d’exotique, rien de singulier, juste du bon bourbon représentatif.

Martin 84%
Nez: Maïs, poivre et gomme balloune. Bois, foin et touche de cerise. On est ici bel et bien dans le territoire du bourbon classique. Vanille aussi. Bouche: Poivre, vanille maïs et bois sec sec sec. Les épices du taux d’alcool sont assez acérées, mais ça se prend tout de même bien. Rien de trop maladroit à date. Finale: Assez douce comparé à l’expérience en bouche. Cannelle, poivre, cerise, bois, maïs et lointaine vanille. Équilibre: Comme on dit, un solide bourbon classique, mais qui s’empêche de réinventer la roue. Ceci dit, assis sur une terrasse à Austin, TX, je ne me ferais pas prier pour en savourer un dram.

Gordon & MacPhail Caol Ila 2001 Hermitage Wood Finish

45% alc./vol.

André 91%
Wow… Nez onctueux, moelleux. Cerises et sherry, pâte de fruits, oranges, tourbe diffuse, pelure de pomme rouge. Très équilibré, sans le coup de poing de la tourbe à l’état brut de certains whiskies d’Islay. En bouche, le whisky est divin; sherry bien fruité, chocolat noir, cerises fraiches, tourbe typique, poivre moulu, liquoreux à souhait. Encore une fois, équilibre parfait, saveurs bien amalgamées, crescendo d’intensité bien présenté. La finale oscille entre les saveurs de bois gorgé de xérès et la tourbe poivrée et la rétro-olfaction sur la pelure de pomme rouge et le chocolat noir mi-amer. Belle exploration de cette distillerie sur un sentier méconnu et pas toujours présenté de belle façon, mais ici on a un « hit the target ».

Patrick 92%
Un excellent dram offrant complexité, intensité et balance. Que demander de plus, mis à part un prix plus raisonnable? Nez : Délicieuse fumée de tourbe avec une touche subtilement fruitée, des notes de charbon de bois et pointe agréablement salée. Bouche : Sel, fumée crasseuse, tourbe et quelques notes fruitées. Bref, un Islay come on les adore! Finale : Longue et savoureuse.

Jameson Caskmates Brown Ale Edition

40% alc./vol.
Édition bière brune.

André 85%
La douceur et le velouté d’un Irish whisky avec une touche de bière Stout. Le nez est onctueux et velouté, l’apport du fût de stout est bien ressenti sans dénaturer le whisky lui-même. Odeurs de chocolat et de poudre de cacao, de moue de café. La texture en bouche est douce, soyeuse. J’adore le moelleux du whisky dans son ensemble. Fruité à souhaits, encore le chocolat noir et la moue de café, la poudre de cacao et le crémeux d’une bière Irlandaise. La finale est moyenne-longue mais d’une douceur super agréable. Le seul hic, c’est que l’éventail de saveur est relativement limité. J’aime beaucoup plus que l’édition régulière. Un beau tour de force de jumeler ces 2 saveurs typiques et représentatives des alcools Irlandais, sans qu’aucun dénature la richesse de l’autre.

Patrick 85%
Un bon Jameson, avec un peu plus de punch que l’édition régulière. J’aime bien. Nez : Parfum léger, grain et vanille. Typiquement Irlandais. Bouche : Toujours le grain et la vanille, avec une petite note subtile de grain torréfié sucré nous rappelant le vieillissement en fût de bière brune. Finale : D’une belle longueur, s’étire sur les notes de bière sucrée.

Martin 85%
Nez: Douceur marquée, veloutée. Sucre brun, céréales et vanille. La bière brune vient rehausser un peu cette ambiance maltée, avec très peu d’effervescence. Les fruits rouges se réveillent en fin de parcours. Bouche: Céréales, vanille, chocolat, quelques épices sur fond de chêne. L’affinage adoucit encore plus une expression qui l’était déjà pas mal à la base. Finale: C’est ici plus particulièrement, après avoir débroussaillé les saveurs de malt, de vanille, de cacao et de fruits, que la douceur et l’infime amertume du traitement bière brune rapportent le plus. Extrêmement plaisant. Équilibre: Super. Un beau dram qui saura étonner le vétéran tout en n’effrayant pas le néophyte.

Gordon & MacPhail Caol Ila 10 ans 2004

60.1% alc./vol.

André 89.5%
Nez unique ! Mélange de tourbe phénolique, crémeux du bourbon cask mélangé de fruits rouges des fûts de sherry. Vanille et beurre, ananas, bananes, fruits exotiques, feu de plage mourant dans la pluie du matin. La jeunesse du whisky explique bien sa fougue en bouche. Puissant en force et en alcool, tourbe charbonneuse avec touche maritime, presque de la suie de cheminée tout juste ramonée, tourbe humide et grasse, les plantes vertes. Texture fluideen bouche, saveurs soutenues et à la forte personnalité. Représentatif de la distillerie. Finale longue et fortement phénolique… Ça décoiffe pas mal comme whisky!

Gordon & MacPhail Glentauchers 10 ans 1994

43% alc./vol.

André 86%
Nez vert, Presque menthol, crème brûlée, vanille, oranges. Frais et fruité (raisins), belle vitalité, pommes, miel et fruits tropicaux. En bouche, herbe verte, oranges et fruits secs livrés de façon discrète, toffee. Bel équilibre, mais le côté verdâtre réussit toujours à ressortir au travers les autres saveurs. Finale portée sur les oranges, les épices et le chocolat blanc. Une variété d’arômes étonnantes, une texture très agréable et une fougue superbement bien contrôlée pour un si jeune whisky. Venant de cette distillerie qui m’a si peu souvent étonné, un beau tour de force.

Arran 18 ans

46% alc./vol.
Édition limitée à 9000 bouteilles.

André 89%
Mélange doux et défini de vanille, de caramel, d’agrumes avec un backbone épicé. Quelques notes d’herbe verte un peu bizarre aussi. Après quelques gorgées, de bonnes saveurs de fruits rouges discrets se livrent au dégustateur. Saveurs de pommes rouges, de bananes, de vanille. La finale est de belle longueur, balançant entre les épices et les sensations et saveurs de chêne sec, de vanille crémeuse nappant une salade de fruits dans leur jus. Bel équilibre, avec une finale plus pointue sur le chêne et les épices.

Patrick 92%
Un excellent whisky, qui fera presque verser une larme aux fans de la distillerie. Une bouteille à acquérir absolument! Nez : Savoureux parfum de pêches avec quelques amandes grillées dans le miel. Touche boisée subtile et agréable. Bouche : Crème brûlée au gingembre (est-ce que ça existe?), bouquet floral intense, oranges, pommes vertes et quelques noix. Finale : Longue et savoureuse, s’étire sur une note subtilement boisée.

Martin 88.5%
Nez: Timide et doux fût de xérès. On sent bien la jeune fougue d’Arran, rehaussée par un long séjour en barriques de sherry. Reposant. Bouche: Doux et mielleux, raisins, cuir et dattes, muscade. Un sherry cask oui, mais plutôt tranquille. Finale: Relevée à point. Planche de chêne et épices. Petit cuir. Équilibre: Fort plaisant. Un sherry cask âgé et audacieux à la fois, pour un prix assez abordable pour faire honte aux autres de son âge.

SMWS 3.227 Bowmore 16 ans

56.4% alc./vol.
« Tasty Farmhouse Cooking » – Distillé le 25 septembre 1997, 591 bouteilles

André 86%
Sherry plus discret que dans l’édition 3.237. On dirait aussi que le sherry a un peu tourné en barrique car il libère quelques saveurs de viande qui accrochent au nez. Oranges confites, toffee, sherry et un brin de fumée saline. En bouche, le whisky a un côté épicé ou d’herbes qu’on cultive pour assaisonner la nourriture. Outre les épices, le sherry est sec et un peu malhabile. Les oranges et une touche de fumée salée reviennent aussi en finale qui est moyennement longue, fruitée et sèche-épicée. Il y a un p’tit quelque chose qui accroche tout au long de la dégustation; j’accuse le fût de sherry. J’espère qu’il n’ira pas en appel.

Patrick 94%
Quand la SMWS et Bowmore s’unissent pour faire un whisky, le résultat ne peut être qu’excellent. Nez : Suave parfum de xérès et d’algues en train de sécher au bord de la mer. Exactement ce qu’on attend d’un excellent Bowmore. Bouche : Xérès, miel, nougat et chocolat, le tout baignant dans l’eau de mer et les algues. Quelques notes terreuses viennent compléter le tout. Finale : Longue, suave, sucrée, fruitée, terreuse et chaleureuse.

Martin 86%
Ambre doré alléchant. Nez: Légère vague d’alcool qui se dissipe rapidement pour faire place à un mélange d’orge herbeuse, de tourbe salée, d’orange et de caramel croquant. Le caractère de Bowmore se fait discret. Bouche: Orge et caramel, orange et épices, xérès et bois de chêne. Les épices et le feu du cask strength occultent malheureusement ici les éléments plus subtils de ce whisky. Finale: Sèche et moyennement longue, avec des notes de fumée maritime, d’agrumes, de xérès et d’épices. Assez grossier dans la livraison. Équilibre: Intéressant, mais le sherry est beaucoup trop à l’avant-plan, et le taux d’alcool nous le force un peu dans la gorge. Une grande déception tellement la subtilité habituelle de Bowmore est absente.

SMWS 3.237 Bowmore 17 ans

57.2% alc./vol.
« A candle taking its last breath » – Distillé le 25 septembre 1997, 537 bouteilles

André 93.5%
Sauce ribs, sherry, tourbe assaisonnée aux fruits, pâte de fruits, gâteau aux fruits. Musclé mais délicat dans les nuances des saveurs en bouche. Fruits rouges, sherry puissant mélangé de fumée huileuse crasseuse, backbone salé qui rappelle ses origines, feu de plage mourant à l’aube. Texture fluide mais consistante, j’adore la douceur de l’arrivée pour la montée en flèche des saveurs qui suivra en bouche, l’avalanche de fruits rouges et de sherry, la sensation de galet de plage et de sel de mer jumelé de bonnes vagues de toffee que laisse la finale. Typique dans le style de la distillerie et dans son utilisation de fûts de sherry. Comme l’album « ok computer » de Radiohead; chaque chanson possède sa puissance mais c’est l’ensemble de l’album qui en fait une œuvre d’exception. Savoureux!

Patrick 95%
C’est pas compliqué, je prendrais mon bain dans ce scotch! Excellent, du pur bonheur liquide. Les meilleures saveurs qu’on puisse retrouver dans un whisky, avec balance et complexité. Nez : Parfum huileux, avec des notes de xérès, de ribs sucrés sur le BBQ à côtés desquelles on ferait aussi cuire des moules. Le tout pendant que la voirie refait l’asphalte de la rue devant la maison (souvenirs de l’été dernier!). Bouche : Un raz-de-marée fruité-salé-sucré, avec des notes de bois brûlé, des notes de crème brûlée ainsi qu’une touche d’espresso. Dessert et café réunis dans un seul verre! Finale : Longue et suave, avec des notes fruitées et sucrées.

Martin 94%
Beau coloris doré teinté de sherry ambré. Nez: Subtil parfum tourbé et huileux. Dattes, sucre brun, orange sanguine. Confitures et marmelade, cuir et tabac. Retour de la tourbe. Bouche: Chaud caramel salé, cuir et pruneaux. Orge gorgée de xérès, tourbe maritime et pierre lavée, le tout dans des proportions équilibrées, quasi-parfaites. Finale: Chaude et langoureuse, le taux d’alcool transportant aisément sur une bonne distance des notes de bois, de cuir et de cinq poivres. Fumée d’un feu de camp au crépuscule sur le bord d’un phare d’Islay. Équilibre: Formidable. Un superbe coup de filet pour la SMWS. Pourquoi immanquablement les meilleurs embouteillages que l’on goûte à vie sont toujours ceux que l’on ne reverra jamais?