Jack Daniel’s Rested Tennessee Rye Batch #2

40% alc./vol.
Recette composée de 70% de seigle, 18% de maïs et de 12% d’orge maltée.

André 81.5%
Après des années de conservatisme digne du Parti Républicain, de voir apparaitre presque coup sur coup, 2 nouvelles parutions de cette distillerie à la fois très connue mais aussi qui nous offre peu de variante sur ses produits phare, est presque déstabilisant. Avec le JD Single Barrel Barrel Proof (60-65% abv) et de JD Rye, c’est à se demander si même les majors ne se font pas eux aussi chahuter par la vague de micro-distilleries qui pullulent partout aux États-Unis. Au nez, le rye est velouté et distinctif, plein de petits fruits sauvages bien rouges et de bonbons nounours en gélatine, sensation presque savonneuse. Je dois avouer que la dilution à 40% parait sans ambiguïté au nez qui est un peu mou et fané. En bouche, une touche de bois de chêne, quelques épices typiques du rye, fine couche de poivre. La texture et l’affirmation gênée du whisky me déçoit beaucoup. Avec le temps, les épices semblent remonter en puissance et s’affublent d’une pincée de poivre noir, de clou de girofle et de cerises noires. La finale est plus pointue, on dirait que les épices continuent d’augmenter en puissance, la texture demeure soyeuse et agréable, adoucie par les fruits rouges et les cerises. Un beau caramélisé ressort aussi au nez après un quart d’heure dans le verre. Sans être le style qui ébranlera vos habitudes whisky, ce rye est agréable et facile à apprécier. Par contre son manque de complexité et le maigre taux d’alcool déçoit un peu. Pour un prix semblable, je préfère garder mon Single Barrel à 47%.

Patrick 90%
Mes attentes étaient élevées, et elles ne sont pas déçues! Le rye à son meilleur : Complexe, bien balancé, punché et tout en douceur à la fois. J’aime. Nez : Parfum généreux et complexe du rye. En fait, un bol de céréales avec de petits fruits. Vraiment appétissant et complexe. Bouche : Complexe, avec des épices, des céréales, des fruits, du chêne brûlé et même une touche de chocolat. Wow, tout y est, et même plus! Finale : D’une longueur moyenne et savoureuse, marquée par les épices et un peu de chocolat.

Old Grand-Dad Kentucky Straight Bourbon

40% alc./vol.

Patrick 80%
Un bourbon bien ordinaire qui n’apporte absolument rien de nouveau sous le soleil. A boire uniquement s’il n’y a pas d’autres options. Nez : Parfum de bourbon classique avec quelques épices du chêne et un fond fruité. Bouche : Planche de chêne, quelques épices, caramel et un peu de poussière. Finale : D’une longueur moyenne, et avec un tas de saveurs mélangées n’importe comment.

Laphroaig 15 ans 200th Anniversary

43% alc./vol.

André 87%
Très différent du 10 ans d’âge; moins de tourbe, plus d’agrumes. Odeurs maritimes, tourbe abasourdie, agrumes et fruits tropicaux, bananes, un brin de fruits secs, herbe verte, vanille et miel. La texture est un peu poreuse, genre galet poli par la mer que l’on lèche, la poire Williams, bonbons au miel, tourbe verdâtre et pas mal de saveurs de bananes, suivi d’une pincée de poivre à l’eucalyptus et de sel de mer. La texture est décevante de par son manque de viscosité et sa fluidité inattendue. En fouillant les souvenirs que j’ai de l’ancienne version 15 ans, j’ai souvenir d’avoir mieux aimé l’ancienne version que celle-ci. Finale moyenne-longue, pas beaucoup de persistance mis à part quelques soupirs de tourbe verte et de camphre. Les fruits tropicaux sont toujours aussi présents en finale ce qui arrondit beaucoup le whisky. Mais la finale tombe un peu à pic rapidement comparativement aux autres éditions régulières de la distillerie. Au change et pour le même prix, je lui préfèrerai 2 bouteilles de 10 ans, ou un superbe 18 ans.

Patrick 77%
Ma déception de l’année, j’ai l’impression qu’on a voulu me prendre pour un con en me faisant croire au retour de l’un des meilleurs whiskys jamais créé. Je suis bien content d’y avoir goûté avant d’avoir la chance de l’acheter, ça m’a permis de dépenser mon argent sur un whisky d’une marque concurente. Nez : Parfum étonnement subtil, plus marqué par les céréales et l’eau que la tourbe. Bouche : Poivrée, légèrement fumée, cendrée et tourbée (pour un Laphroaig), de bonnes notes d’agrumes, le tout porté par une texture très aqueuse. Finale : S’étire quelque peu sur des notes fumés et de bois brûlé.

Martin 85.5%
Jaune doré vif, tournesol à la Laphroaig. Nez: Tourbe feutrée et salée, plus sur le sel et les agrumes. Bananes et ananas, assez tropical comme mix, on sort des sentiers battus de la distillerie. Bouche: Texture aqueuse pour son âge. Forte tourbe citronnée et médicamenteuse, comme on l’attend. Pierre lavée, bananes, canne à sucre. Moins complexe que ce à quoi je m’attendais. Finale: Assez courte et tourbée. Pastille Fisherman’s Friend. On en voudrait encore plus. Équilibre: Une édition pour un bicentenaire qui déçoit à ce point, surtout pour le prix, illustre bien les problèmes qui affligent l’industrie du scotch whisky. À ce pricetag là, je préfère de loin 2 quarter casks, pis y va me rester un peu de petit change pour un canadian whisky.

St.George Single Malt Whiskey Lot SM014

43% alc./vol.

André 83%
Nez bien parfumé et floral, compote de fruits, pommes vertes et pincée de sherry, ananas, miel, vanille. Bouche bien équilibrée, belle douceur soyeuse. Fruits divers passant des fruits sauvages aux fruits tropicaux. Finale de bouche tout en caramel et toffee, grains de céréales, petits fruits et une sensation florale poudreuse un peu bizarre. Finale un peu sèche et épicée mais qui n’abandonne pas les saveurs fruitées et cette sensation de poudre. Cela me rappelle la poudre parfumée que portait ma grand-mère avec la houppette qui chapeautait le pot rond qui trônait sur l’évier de sa salle de bain.

Patrick 83%
Un bon single malt qui manqué toutefois un peu de profondeur mais qui demeure agréable à boire. Nez : Parfum très fruité, frès frais, avec une note d’orge subtile et savoureuse. Bouche : Jus de fruits, céréales, carton mouillé, épices du chêne. Finale : D’une belle longueur et savoureuse.

Dillon’s Small Batch White Dog

40% alc./vol.

Patrick 75%
Un new make plutôt délicat, au point que j’ai de sérieux doutes sur l’évolution du whisky après quelques années de vieillissement. Bref, un gros bof, mais on va tout de même suivre avec intérêt l’évolution du produit. Nez : Parfum épicé et poussiéreux, avec un peu de fruits. Bouche : Texture plutôt aqueuse (c’est l’idée de vendre un « white dog » dilué à 40%?). Un peu d’épices et beaucoup de poussière. Finale : D’une longueur moyenne et poussiéreuse.

SMWS G4.4 Cameron Brig 34 ans

47.4% alc./vol.
« Enjoy some R&R » – Distillé le 28 mai 1979, 156 bouteilles.

André 78.5%
Visiblement, y’a des choses qui s’améliorent pas même si attend qu’elle vieillissent. Le Justin Trudeau des whiskies. Décapant à meuble et nail polish remover s’adoucissant progressivement en libérant la vanille. Le nez agressif au départ demandera un bon 30 minutes pour s’équilibrer et s’arrondir. Émergent ensuite les saveurs de toffee, de miel et de vanille sucrée, les agrumes. Même en s’adoucissant, le nez demeure très orienté sur les céréales concassées un peu pointues. L’apport du fût de chêne apporte un contraste intéressant entre les saveurs sucrées et rondes et une fine sensation de bois sec, le toffee gagne aussi en importance plus le whisky s’aère. Céréales Honey Comb nappées de miel. La finale est un peu épicée et sèche mais bien balancé par les éléments sucrés. Dans la gamme des grain whiskies, il respecte la ligne directrice, mais je dois avouer que je suis déçu par la texture du whisky, surtout pour un 34 ans d’âge, dont je m’attendais à beaucoup plus de souplesse et de nuances.

Patrick 85%
Un vrai déjeuner estival, tout en fraicheur, en agrumes et en sucre. Agréable et facile à boire, on lui donnerait toutefois vingt ans de moins! Nez: Caramel sucré et vanille, avec une touche d’agrumes. Bouche : Belle texture huileuse. Au niveau saveurs, de la crème glacée aux agrumes, des oranges, une touche boisée, des amandes et un peu de pain frais… Bref, un genre de déjeuner estival. Finale : D’une belle longueur et agréable, avec des notes sucrées et de vanille.

Suntory Yamazaki Distiller’s Reserve

43% alc./vol.

André 86.5%
Mélange de fruits secs, de miel et de vanille crémeuse. Simplicité efficace. On pourrait facilement confondre avec les saveurs du fût de sherry. Raisins secs, cerises, pâte de fruits. Agréable texture en bouche, beaucoup de miel et de vanille pavant la route aux fruits secs, cerises, oranges. Sensation un peu poreuse du bois en bouche mais aussi sucrée. La poudre dans les emballages de gommes bazooka… Sucre à glacer. La finale est un brin trop épicée et influencée par le bois, à la limite un peu sèche ce qui tranche beaucoup avec la souplesse des éléments fruités et sucrés. Histoire agréable mais une finale en queue de poisson.

Patrick 88%
Comme d’habitude, un très bon whisky japonais. Le style classique de Yamazaki, avec une petite pointe fruitée qui en fait un whisky complexe et savoureux. Nez : Sel et quelques algues bien subtiles, chêne brûlé, fraises, pêches crémeuses et noix de coco. Bouche : Friases, algues, vanille, pêche et un petit fond salé. Finale : un peu courte, mais savoureuse.

Balvenie TUN 1509 Batch 2

50.3% alc./vol.

André 88%
Superbe expression Balvenie encore une fois. Nez typique, céréales au miel, gruau chaud aux pommes et au miel, vanille omniprésente, oranges et ensemble pas du tout marqué par l’alcool. J’adore Balvenie, cette souplesse en bouche et des saveurs réconfortantes, une douceur sécurisante. En bouche, fruits tropicaux, apport de cannelle, texture très crémeuse avec un kick de gingembre. Mais l’embrassade manque de passion… Agrumes nappés de miel. Dans l’ensemble, la bouche confirme le nez. Je ne sais pas pourquoi mais il manque un petit quelque chose au whisky, c’est subtil mais un manque de hook et de singularité peut-être. La finale est plus pointue, l’effet du bois de chêne est plus présent et se manifeste au travers d’épices soutenues et de céréales concassées au miel. À environ 500$ la bouteille, j’aurais souhaité un brin de singularité…

Teeling Single Malt Whiskey Batch 07/2015

46% alc./vol.

André 81%
Beau nez crémeux, portés sur les céréales et les fruits, les fruits tropicaux, d’oranges et de surprenantes notes poivrées. La bouche est sèche et pointue, épicée et poivrée, ce qui tranche d’avec la douceur initiale du nez. Après quelques temps, notes de pommes vertes et d’herbe épicée, qui se confirment aussi en bouche, notes d’orange et d’agrumes. On dirait que cette édition manque du charme que celles évaluées précédemment, un côté grist de céréales concassées, d’épices et de poivre moulus. La finale quant à elle est épicée et sèche, affichant une bonne palette de fruits rouges, mais une présentation un peu malhabile et prévisible. Étonnant de voir les différences entre les batches de cette série.

Patrick 87%
Un bon malt original et bien bâti. Typiquement irlandais, il saura vous ravir si vous aimez le style. Nez : Nez sirupeux de malt, notes de fruits exotiques et vanille. Doux, mais intense. Bouche: Arrivée intense de fruits exotiques: banane, orange et ananas. Ensuite, des notes de biscuits à l’orge et une pointe de chêne viennent compléter agréablement le tout. Finale : Longue et savoureuse, s’étire sur des notes de fruits exotiques et de chêne.

Balvenie 15 ans Sherry Cask Single Barrel

47.8% alc./vol.

André 92%
Gâteau aux fruits, fruits & raisins secs, cerises, sherry poussiéreux et un peu sec mais ample et rond. Céréales miel et noix typiques de la distillerie. Beaux nuages d’oranges et soupirs d’épices dont principalement le gingembre. En bouche, surprise, la rhubarbe, sherry en poudre, épices, bonbons aux fruits en gelée, légère touche boisée. Bouche dans l’ensemble moelleuse arrondie par le miel et le toffee, noix trempées dans le miel. Finale axée sur le sherry et les oranges, avec toujours ces notes agréables de noix, de toffee et de miel. Superbe exécution, une simplicité qui cache une complexité très intéressante. Une touche singulière en respectant la ligne directrice et le style de la distillerie.

Patrick 89%
Un superbe Balvenie, parfaitement balance et savoureux. Hors de prix pour un 15 ans, cependant le goût ne vous décevra pas. Nez : Xérès et chocolat, avec de belles notes épicées et boisées. Bouche : Épices du chêne, touche d’orange typique de Balvenie et fruits mûrs. L’ensemble est très chaleureux. Finale : Longue et hyper chaleureuse, porté par un sucre et des épices brûlantes.

Martin 89%
Un beau orange terre rouillée à la hauteur des plus authentiques fûts de xérès. Nez: Assez frais et fringant pour un sherry cask. Le généreux taux d’alcool porte bien ses arômes de raisin rouge juteux, de toffee bruni et de caramel. Fort relaxant. Bouche: Texture pleine de présence. Raisins, caramel, chocolat et dattes. Gingembre et muscade font une apparition timide et tardive. Finale: Agréable et durable, sur un beau tapis de xérès chaud et épicé. On reste sur une belle impression de fruits séchés. Équilibre: Un solide sherry cask dans son ensemble. Avait-on besoin de le vieillir autant? Le résultat aurait-il été le même avant? Choix sensé de ne pas abaisser davantage son taux d’alcool. Le prix élevé n’est pas un plus, mais bon.