Kavalan Wine Oak

54% alc./vol.

André 90%
Superbe nez sucré et fruité, très rond malgré le taux d’alcool. Petits bonbons jujubes en formes d’ourson, me fait effectivement penser à du vin blanc sucré et fruité. Mélange de poires Williams, Sauternes, jujubes sucrées, langoureux et liquoreux. Méga texturé en bouche, mélange de saveurs fruitées oscillant entre le sherry et le vin blanc ; agrumes, poires, fruits rouge et sherry, encore ces saveurs de jujubes et une pointe d’épices sèches rapidement calmées par la vague de sucre. Finale très douce, soutenue et légèrement influencées par quelques notes tanniques avec remontée sucrée et fruitée. Pour les amateurs de whisky de dessert !

Macallan 25 ans Sherry Oak Cask (2015)

43% alc./vol.

André 94%
Raisins secs, pâte de fruits, cerises noires, vieux sherry poussiéreux. Sherry excessif, mais pas extrême, oranges roulées dans le chocolat noir, caramel. En bouche, encore la pâte de fruits et les cerises noires, dattes et prunes dans leur emballage de cellophane. Texture soyeuse et veloutée, très texturale. Une intensité contrôlée, qui frôle l’extrême du sherry. Petite touche de fumée en fond de bouche, un secret de tourbe murmuré. Les saveurs sont peut-être un peu trop limitées mais l’intensité de celle-ci ne peut que vous séduire. Finale où les épices sont plus volatiles mais la discrétion est de mise, les fruits s’étirent sans fin. La similitude avec le Rare Cask (goûté récemment) est directe. Encore un retour sur le sherry qui a séduit les vieux amateurs comme moi voilà plus d’une décennie et qui est manquante des nouveaux embouteillages (même le Ruby). La qualité des fûts de sherry est indéniable et le rendu final est digne de l’extase. À 1600$ la bouteille, on attend rien de moins que de presque toucher la perfection.

Patrick 90%
Un superbe whisky que j’aimerais bien recevoir en cadeau! Je n’en ferais toutefois jamais l‘achat, car c’est plutôt cher pour une bouteille qui a autant été diluée à l’eau! Dommage. Pour richissimes-trippeux-mais-pas-connaisseurs. Nez : Tsunami de xérès boisé, de vanille, de cuir et de caramel onctueux. Bouche : Suave et chaleureuse, marquée par le xérès, les fruits mûrs, le bois brûlé, le cuir, quelques épices (dont une note de clous de girofle et de cannelle), ainsi que de la vanille brûlante. Finale : Longue et savoureuse, portée par la chaleur des fruits mûrs.

BenRiach 18 ans Albariza Pedro Ximenez Peated

46% alc./vol.

André 93.5%
Tourbe aux fruits, fumée liquoreuse, réglisse rouge, figues, dattes, pelures de raisins écrasées. Nez hyper velouté avec une pointe de tourbe juste assez prononcée. En bouche, très pâte de fruits, saveurs concentrées de raisins, cerises, dattes drapées d’une écharpe tourbée un peu terreuse et de chocolat noir à l’orange. Équilibre parfait même si les saveurs sont relativement musclées. Finale en beau mélange fruité et tourbé avec une touche d’épices et de poivre qui tranche agréablement avec la douceur paradisiaque de la bouche. Vraisemblablement, une de mes découvertes whisky de 2015.

Patrick 90%
Du vrai bonbon, avec ce que j’aime le plus dans un scotch, soit une balance idéale entre la fumée de la tourbe et les fruits du xérès. Nez : Sucre, fumée et poivre, avec une belle touche fruitée. Bouche : Épices du chêne carbonisé, fumée et un peu de sel! Beau poivre, touche de fruits agréable et de cannelle. Finale : D’une belle longueur, avec de la fumée et de la cannelle.

Martin 93%
D’une richesse cuivrée fort alléchante. Nez: Chêne poussiéreux, raisins et dattes ne laissent s’échapper qu’une légère volute de tourbe et de cuir. Raisins secs frais et épices. Élégant et complexe à la fois. Bouche: Ultra-riche et opulent comme texture. Toujours raisins, dattes et cuir. La tourbe transparaît beaucoup à ce stade-ci, et ce de brillante façon. Finale: Cuir fruité, tourbe herbeuse mais gorgée de sherry. Poussière de chêne rappelant les plus vieux fûts de xérès. À boire devant le foyer. Retour de la tourbe. Équilibre: Un autre sublime peated sherry cask. Tout est bien dosé, orchestré. Les saveurs se développent à tour de rôle sans se bousculer. Le taux d’alcool est parfait.

McGibbon’s Provenance Dallas Dhu 19 ans 1981

43% alc./vol.
Distillé à l’été 1981, embouteillé à l’été 2001.

André 89.5%
Quand trop, c’est comme pas assez. Sherry poussé à son paroxisme. Gâteau aux fruits trempant dans son jus, emballé sous vide et qu’on éventre l’emballage de cellophane, dattes, raisins secs et prunes. Très concentré sur les flaveurs et relativement confiné dans les saveurs primaires du nez et de la bouche. Rappellera les vieilles éditions de Macallan full throttle sherry bombs aux nostalgique de vieux sherry goulu, poussiéreux et sec. En bouche, on ressent vite les effets des tannins du fût, comme dans un vin rouge un peu terreux, puis s’installent ensuite les saveurs de fruits rouges, de raisins secs, ces mêmes dattes du nez et le vieux sherry noble et puissant. Une fois cette avalanche passée, quelques épices diffuses, ferment la marche. Les amoureux de sherry à l’excès seront plus que comblés, mais l’émancipation sans borne du shery feront dirent à certain que le whisky est peut-être un peu trop dénaturé. Pour être franc, je concède que les 2 affirmations trouvent une partie de vérité dans ma réflexion finale… et ce moment d’hésitation le prive d’une note dans les 90%. Mais quel moment de dégustation historique!

Patrick 90%
Un scotch qui semble avoir plus de 30 ans! Impressionant et savoureux. Une superbe expérience, merci André de m’en avoir mis de côté! Nez : Vieux xérès très puissant, mais tout de même velouté et sucré (cassonade réchauffée en fait). Panier de fruits mûrs. Profond, appétissant et complexe. Bouche : Toujours le panier de fruits mûrs et le xérès chaleureux et intense. Beau chêne brûlé. Tellement fruité qu’il ressemble presque à un vieux cognac! Finale : Longue, suave et savoureuse, marquée par le brandy.

Martin 87.5%
Roux-brun exprimant une allégeance soit au porto ou au xérès. Nez: Ouch, on est dans le pas jeune. Prunes, dattes, raisins et chêne. Extra-sec et poussiéreux. Ça sent vraiment la vieille bibliothèque, au point de se demander s’ils ne sont pas tombée sur la tête. Bouche: Texture assez élégante. Les notes de xérès habituelles apparaissent une fois les forts tannins su vieux fût passés. Fruits rouges, cuir et raisins. Finale: Assez longue et sensuelle.Les épices de la vieille reliure complètent le portrait. Équilibre: Un remarquable dram historique, mais on dirait que tel de la tourbe pour de la tourbe, ils y sont allés avec du sherry juste pour dire qu’on y va pas de main morte. Comme Amonbofis et son pouding à l’arsenic.

John Myer Rye Whiskey

45% alc./vol.
Batch 01/2013

André 80%
Rye et virgin oak. Très artisanal dans l’approche de la présentation. Les épices du seigle ouvrent la marche et s’accompagnent d’une bonne rasade d’oranges et d’agrume un peu acidulé. Le grain est en avant plan et trace la ligne directrice de ce produit très micro-distillery. À certains égards, cela me rappelle certains gins artisanaux. Y’a un petit côté verdure et pomme verte un peu bizarre au nez. En bouche, beaucoup de cannelle et de bonbons en gélatine bien sucrés, précédent de bonnes épices. Mélange de pommes, oranges et agrumes macérant dans un virgin oak auquel s’additionne quelques pelletées de grains de céréales. La finale est épicée et sur les fruits, avec de fort accents de céréales.

Patrick 83%
Un bon rye, mais qui manque un peu d’équilibre. C’est bon le rye, mais c’est pas un whiskey évident à réussir! Nez : Beau parfum typique de rye. Fruité et présentant un belle complexité. Bouche : Douces céréales mouillées, épices assez intense et… de la poussière. Ne présente pas en bouche la même complexité qu’au nez. Finale : un peu courte et poussiéreuse.

BenRiach 18 ans Dunder Dark Rum Finish

46% alc./vol.

André 88%
Côté initiative, ce whisky est vraiment dans les essais les plus hasardeux… Raisins sucrés, fruité, bananes fumées, poires, poivre. Superbe texture, rhum sucré. Petit savonneux en finale de bouche. Le whisky étant plus doux (que l’autre édition Rhum finish de 15 ans), l’intégration du Rhum Finish trouve beaucoup plus facilement sa place dans le maelstrom d’arômes et de saveurs. En bouche, le sucre brun caramélisé, les amandes sautées à la poêle, bananes tourbées et fumées, fruits séchés avec une fine touche d’épices. La finale est souple et sucrée mais il y a une petite touche un peu bizarre que j’ai de la difficulté à décrire qui me chicotte en toute finale de bouche et même en rétro-olfaction. Points en plus pour la singularité et l’audace de la présentation, points en moins pour la finale un peu déséquilibrée. Cette distillerie livre, selon moi, la plus belle diversité de cask finish sur le marché et un niveau de réussite enviée de bien des concurrents.

Patrick 91%
Un très bon dram, complexe et profond. J’aime, et j’en veux plus! Nez : Arrivée de tourbe intense et troublante. Fumée sucrée avec des notes de cigares et de cuir. Bouche : Semblable au nez, avec une arrivée épicée et fumée, puis du cuir, des notes de cigare et un peu de fruits mûrs. Finale : Belle finale fumée-picée.

Martin 88.5%
Or pur tirant sur le verdâtre. Nez: Whoa! Tourbe salée en puissance! Fond de canne à sucre, de cuir, de raisin et de chêne. Orge et herbe sont loin derrière. Bouche: Caramel chaud, cuir, raisins, bois, herbe et tourbe. Poivre et sel. Son nez ne nous avait pas menti. Finale: Très chaude et longue. Les épices nous présentent à la planche de chêne, au sucre d’orge et au bloc de tourbe trempé dans le caramel. Équilibre: Une expérience peut-être très linéaire, mais jouissant d’une exceptionnelle qualité d’exécution.

Glenfiddich 19 ans Age of Discovery Bourbon Cask Finish

40% alc./vol.

André 85%
Superbe nez, vraiment… Bananes, vanille, miel, pommes vertes, oranges, salade de fruits, ananas, toffee et miel très doux. Le genre de nez avec lequel vous restez pendu à votre verre. En bouche, le whisky est malheureusement trop dilué, un 43% d’alcool aurait été approprié mais pas plus. En bouche, poires au caramel, bananes, salade de fruits nappée de vanille et de toffee mielleux. Background d’agrumes un peu acide. Donc, sensiblement les mêmes saveurs présentées au nez. La texture est par contre moelleuse mais vraiment trop flasque, affaiblie par la trop généreuse dilution. Cela nous force à revenir au nez qui est définitivement d’une grande qualité et dévoile des saveurs singulières dans un équilibre parfait. La finale est douce et fruitée, pas très intense mais tout en nuances et en dégradés. Pour le prix déboursé, cela laisse sur notre faim une fois l’extase du nez passée.

Patrick 82%
Un whisky trop dilué pour plaire aux vrais amateurs de whisky, ou plutôt, aux amateurs de vrais whiskys! Dommage, il semblait avoir du potentiel. Nez : Parfum léger de fruits exotiques, mais au travers desquels ont retrouve aussi quelques fruits des champs bien de chez nous. Le tout est complété par des notes de vanille sucrée et une touche de chêne des plus subtiles. Bouche : Texture très aqueuse, décevante pour un scotch de 19 ans. Fruits exotiques, agrumes et chêne prennent l’avant-plan de mon dram… Mais il faut se concentrer pour oublier la texture en bouche qui est si mince. Finale : Courte et marquée par du chêne sec.

Glenlivet Delnabo 19 ans

51.3% alc./vol.
Single Cask, fût #125995, embouteillé le 06/07/2015

André 88%
Pommes vertes roulées dans le toffee fondu et de miel. Fine touche de fruits rouges en background et une pincée d’épices. En bouche, tarte aux pommes et bananes, réglisse rouge, toffee et caramel auxquels se mélangent les quelques épices. Salades de fruits exotiques, poires. Le chêne sec et épicé est très présent en finale de bouche. Le tout, jumelé au taux d’alcool, rend le whisky un peu agressif en bouche malgré ses saveurs qui sont dans l’ensemble très douces. Savoureuses vagues continues de toffee et de miel en finale qui calme le punch d’alcool et les épices trépidantes. Un bel embouteillage mais inférieur aux single casks précédents. Je salue l’idée d’embouteiller des single cask, cela nous permet de constater comment la distillerie assassine ses whiskies dans ses éditions régulières à 40% d’alcool.

Patrick 91%
Vous pensez que Glenlivet ne fait que des whiskys de mononcles ennuyants? Détrompez-vous! Ils savent faire de bien meilleurs whiskys que la compétition quand ils décident d’y mettre le paquet. Et ce Delnabo en est un bon exemple. Nez : Épices, chêne, fruits séchés, zeste d’orange et gingembre. Vraiment complexe. Bouche : Belle chaleur en bouche, mais pourtant, ne brûle pas du tout. Caramel salé, épices, gingembre, zeste d’orange, le tout complété par le chêne et la vanille. Finale : D’une belle longueur, avec de belles épices et de la vanille.

Martin 89.5%
Jaune teinté d’un sépia un peu trouble. Nez: Miel et poires, gouttes de rosée et fruits des champs. Caramel et vanille. L’orge typique de Glenlivet se fait plus discrète au profit des autres éléments. L’alcool se fait presque invisible à cette étape. Bouche: Avalanche de fruits frais dans un sirop épais. Chêne, pommes et poires, épices endiablées. Pointe de cuir à la fin. Finale: Les épices et le taux d’alcool nous transportent longtemps sur une planche de chêne sèche. Équilibre: Un autre bon coup de Glenlivet dans cette nouvelle ère des whiskies trop chers pour leur absence de mention d’âge. Bon, il n’est pas donné lui non plus, mais même une coche en-dessous du Tomnabat Hill, c’est un embouteillage crissement solide.

Macallan Rare Cask

43% alc./vol.

André 90.5%
J’ai l’impression de retrouver le sherry de Macallan qui m’a conquis voilà plus d’une décennie et que je ne retrouve plus dans les nouvelles parutions. Un genre de Macallan Cask Strength… en version 43%. Sherry riche et somptueux, très classy. Prunes, raisins secs, dattes, chocolat et vieux sherry âgé. Feeling un peu vieillot au nez, goulu et rond, très aromatique. Superbe texture pulpeuse et chocolatée, je revois l’image de Halle Berry dans Die Another Day. Définitivement un SherryBomb de whisky. Cerises poussiéreuses, gingembre et quelques épices qui sautillent sur la langue, pâte de fruits, chocolat. Finale avec sa longueur appréciable, saveurs concentrée de cerises noires et de raisins secs, chocolat et café noir, un brin astringent en fond de bouche, avec sa sensation de vieux fût de sherry et d’oranges, relevé d’épices très douces. À défaut de faire preuve d’un éventail de saveurs hyper varié, la présentation est (presque) sans reproches. Avec cet opus à 300$us, on est propulsé dix ans en arrière et on retrouve le vieux sherry typé de l’ancien Macallan. Les anciens fans, déçus de la nouvelle direction qu’ont choisi les dirigeants de la distillerie, retrouveront leur premier amour mais le feront en se disant que cet amour passager se fait au prix du dépouillement imbu son leur portefeuille. Qu’à cela ne tienne, si vous avez besoin d’un dram dans lequel noyer votre nostalgie de Macallan…

Patrick 93%
André a raison, nous sommes ici face à Halle Berry, en fait, celle dont nous rêvions tous il y a 10 ans. Un whisky pulpeux, voluptueux et chaleureux, avec lequel on rêverait de passer la nuit. A 300$, c’est définitivement une aubaine pour une nuit en si bonne compagnie! Nez : La maîtrise de Macallan du vieillissement en fûts de xérès nous explose au nez. Bouche : Fruits parfaitement mûrs, chocolat, notes de chêne et café noir. Finale : Longue, voluptueuse et chaleureuse.

Martin 92%
Amber-Sienna, un sherry Macallan comme ceux auxquels ils nous ont habitués. Nez: Riche vent de raisins et de dattes, prunes, tabac, chêne, orange et chocolat noir. Exquis. Bouche: Rond et sirupeux, ample et bien nanti. Encore raisins secs, cuir, pruneaux, orange et chêne. Cerises, gingembre et gâteaux aux fruits. Finale: Plutôt courte, mais sur toutes les bonnes notes d’un bon fût de sherry. Équilibre: Pour tous les amateurs de vieux vieux scotchs du Speyside mûris en fûts de xérès. Si vous êtes prêts à claquer 300 douilles.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Dallas Dhu 1971

40% alc./vol.

André 87%
Beurre et vanille, beau toffee crémeux, sherry assez présent, fine touche de fumée à peine perceptible. L’alcool en s’évaporant laisse encore plus de place au sherry et au miel, notes de poires et de fruits secs, nappés de vanille. Le whisky offre une belle puissance en bouche aidée par les épices. Le sherry est même un peu meaty, condensé et un peu vieillot. 20 minutes plus tard, fruits tropicaux, salade de fruits, touche de chocolat au lait, mélangée d’un filin de tourbe fumée. La finale est épicée et de longueur moyenne, un peu de menthol du genre feuille verte écrasée. Une fois le verre vide, chocolat fondu et chaud. Historique mais pas dans ma palette de goût.